Royal Aircraft Factory S.E.5

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Royal Aircraft Factory S.E.5 Silhouette d'un avion
Rôle Avion de chasse
Statut {{{statut}}}
Constructeur Royaume-Uni Royal Aircraft Factory
Premier vol 22 novembre 1916
Mise en service Mars 1917
Date de retrait
Investissement
Coût unitaire
Nombre construit 5 265
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Wolseley W.4A Viper
Nombre 1
Type 8 cylindres en V
Puissance unitaire 200 ch (147,1 kW)
Dimensions
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Envergure 8,11 m
Longueur 6,38 m
Hauteur 2,89 m
Surface alaire 22,67 m²
Masses
À vide 639 kg
Carburant
Avec armement 880 kg
Maximale 902 kg
Performances
Vitesse maximale 222 km/h (Mach )
Vitesse de décrochage km/h
Plafond 5 185 m
Vitesse ascensionnelle m/min
Distance franchissable 483 km
Charge alaire kg/m²
Rapport poids/poussée {{{poidspoussée}}}
Armement
Interne Une mitrailleuse Vickers et 1 mitrailleuse Lewis cal.7,7 mm
Externe 4 bombes de 18 kg
Avionique

Le Royal Aircraft Factory S.E.5 était un avion de chasse biplan britannique de la Première Guerre mondiale.

Malgré le fait que le S.E.5 n'eut pas la notoriété du Sopwith Camel, cet appareil était malgré tout un des avions les plus importants et des plus marquants de la Première Guerre mondiale. Il arriva sur le front en mars 1917, à un moment où les allemands dominèrent le combat aérien.

Le S.E.5 (Scout Experimental 5) à été développé par Henry P. Folland et J. Kenworthy au sein de la société Royal Aircraft Factory située à Farnborough. Il était équipé du nouveau moteur V8 Hispano-Suiza 8a de 150 ch. (112 kW). Le premier prototype vola le 22 novembre 1916 mais celui-ci fut perdu en s'écrasant, tout comme le second prototype. Un troisième fut donc construit pour permettre la mise au point de l'appareil.

Seuls 77 exemplaires de la version de base S.E.5 furent fabriqués avant l'apparition de la version S.E.5A et au total environ 5 200 S.E.5 de différentes versions furent construits dans six usines, dont Austin Motors et Vickers. Certains appareils étaient biplaces et servaient d'avions d'entraînement. Il était également prévu de faire fabriquer mille S.E.5 pour les États-Unis par la société Curtiss mais la fin de la guerre mit un terme à ce projet.

Une escadrille équipée de S.E.5
Une escadrille équipée de S.E.5

Les problèmes de moteur qu'a connu le S.E.5 à ses débuts furent résolus avec l'introduction d'un moteur Hispano-Suiza de 200 ch (147 kW) ou Wolseley Viper (moteur Hispano-Suiza avec un taux de compression plus élevé). Cette évolution a permis à l'avion de gagner 45 km/h en vitesse. Le S.E.5 était un avion très solide et était de ce fait un chasseur idéal. Il était aussi, avec 222 km/h, un des avions les plus rapides de son époque, au même niveau que le SPAD S.XIII.

Le S.E.5 était dote d'une mitrailleuse synchronisée Vickers cal. 7,7 mm qui était fixée sur le flanc gauche du fuselage. Une autre mitrailleuse Lewis cal. 7,7 mm était fixée au-dessus de l'aile supérieure.

À partir de mars 1917 le S.E.5 entra en service au sein du squadron No. 56 du Royal Flying Corps et le 22 avril 1917 cet appareil effectua sa première patrouille au-dessus de la France. Le S.E.5A entra en service à partir du mois de juin de la même année.

En 1918, 21 escadrilles britanniques et 2 américaines étaient équipées de S.E.5. De nombreux As alliés ont volé sur S.E.5, comme par exemple Billy Bishop, Raymond Collishaw, Edward Mannock et James McCudden. L'as anglais Albert Ball n'avait initialement pas beaucoup d'estime pour cet appareil, mais il a quand même obtenu 17 de ses 44 victoires aériennes aux commandes d'un S.E.5.

Albert Ball dans le cockpit de son S.E.5a
Albert Ball dans le cockpit de son S.E.5a