Roberto Alagna

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Roberto Alagna
Naissance 7 juin 1963
Clichy-sous-Bois, France
Pays d’origine France France
Profession(s) Artiste lyrique
Genre(s) Opéra
Type de voix Ténor
Site internet robertoalagna.artistes.universalmusic.fr

Roberto Alagna, né le 7 juin 1963 à Clichy-sous-Bois, est un ténor italo-francais.

[modifier] Biographie

Né à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), fils d'immigrants siciliens. Il apprend à chanter par lui-même, puis rencontre un professeur qui décide de lui enseigner l'art lyrique.

Jusqu'à l'âge de 22 ans, il se produit dans les cabarets parisiens. Puis, après avoir remporté le concours Pavarotti en 1988, il débute comme ténor lyrique dans le rôle d'Alfredo Germont de La Traviata de Verdi. Très vite, sa carrière connaît un rapide essor, qui le conduit sur les principales scènes lyriques mondiales (Scala de Milan, Metropolitan Opera de New York, Royal Opera House de Londres, Opéra Bastille de Paris, etc.).

Suite au décès de sa première femme (longue maladie) dont il a eu une fille, il épouse la soprano roumaine Angela Gheorghiu avec qui il a, aujourd'hui, enregistré de nombreux disques et joué dans de nombreux opéras.

Il compte de nombreux rôles à son actif et sa discographie est très étendue, concentrée sur des rôles en français et en italien, avec de rares exceptions comme le latin du Te Deum de Berlioz.

Son timbre clair, sa voix juvénile et sa diction soignée conviennent particulièrement à certains rôles, comme Roméo (Roméo et Juliette de Gounod), Manrico (Le Trouvère) ou Edgard (Lucie de Lammermoor, dans la version en français). Il a fait redécouvrir en français Cyrano de Bergerac d'Alfano. Une des particularités qui ajoutent à la clarté de sa diction en français est qu'il est un des rares chanteurs à garder assez systématiquement le son naturel du r français, non roulé.

En 2003, il a joué dans le film-opéra de Benoît Jacquot Tosca avec son épouse.

Lors de la fête nationale française, le 14 juillet 2005, il interprète La Marseillaise devant la tribune d'honneur. La même année, il enregistre un disque reprenant plusieurs airs et duos d'opérette (Roberto Alagna chante Luis Mariano), vendu à 400 000 exemplaires.

Le 10 décembre 2006, le ténor quitte la scène de la Scala, à la fin du premier air d'Aïda, après avoir entendu des sifflets parmi les spectateurs[1]. Sa doublure, Antonello Palombi, encore en chemise et en blue jeans, reprend immédiatement le rôle de Radames. Stéphane Lissner, qui dirige la Scala, lui fait savoir le lendemain qu'il n'est plus le bienvenu. Alagna se défend en évoquant le malaise physique qui se serait emparé de lui et attaque la direction de la Scala: « Quand je suis sorti de scène, personne ne s'est inquiété de savoir si j'allais bien ou pas, alors que j'ai des problèmes de glycémie (...) Il y a non-assistance à personne en danger.»[2]

En janvier 2007, il publie son autobiographie Je ne suis pas le fruit du hasard[3](ISBN 978-2-246-685418 et ISBN 2-246-68541-9).

En février 2007, il chante Le Jongleur de Notre-Dame de Massenet au Corum Berlioz de Montpellier.

En juillet de la même année, il présente une création mondiale d'un opéra composé et orchestré par son frère David Alagna et dont il a co-écrit le livret avec ses frères : "Le dernier jour d'un condamné". Cette grande première adaptée du célèbre ouvrage de Victor Hugo reçut un accueil enthousiaste de la part du public du Théâtre des Champs Elysées de Paris.

En août 2007, il chante avec grand succès Manrico du Trouvère de Verdi aux chorégies d'Orange où il chante tous les étés depuis 1998. Pour la première fois sur le service publique télévisuel, l'opéra est diffusé en direct en première partie de soirée sur France 2.

En septembre 2007, il participe à Marseille avec sa femme Angela Gheorghiu à la création mondiale de "Marius et Fanny", opéra composé par Vladimir Cosma d'après les œuvres de Marcel Pagnol.

Le Metropolitan Opera de New York ouvrira sa saison lyrique 2007/2008 avec le célébre ténor dans l'œuvre de Gounod "Roméo et Juliette".

[modifier] Rôles

[modifier] Références

  1. Article dans Le Monde, 12 décembre 2006
  2. Le Parisien du 16 janvier 2007, propos recueillis par Olivier Bellamy
  3. Premier chapitre de Je ne suis pas le fruit du hasard chez Grasset