Seine-Saint-Denis

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Seine-Saint-Denis (93)
Logo du conseil général
Localisation de la Seine-Saint-Denis
Région Île-de-France
Préfecture Bobigny
Sous-préfecture(s) Le Raincy
Saint-Denis
Population totale 1 485 000 hab. (2006)
Densité 6 292 hab./km²
Superficie 236 km²
Arrondissements 3
Cantons 40
Intercommunalités C.A Clichy
C.A Plaine Commune
C.C Drancy-Le Bourget
Communes 40
Président du
conseil général
Claude Bartolone
La préfecture de Bobigny
La préfecture de Bobigny
le Tramway à Bobigny
le Tramway à Bobigny

La Seine-Saint-Denis (93) est un département français situé au nord-est de l'agglomération parisienne, dans la région Île-de-France.

Les habitants de la Seine-Saint-Denis sont les Séquano-Dionysiens.

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de la Seine-Saint-Denis.

Le département de la Seine-Saint-Denis a été créé le 1er janvier 1968, en application de la loi du 10 juillet 1964, par le décret d'application du 25 février 1965, à partir de la partie nord-est de l'ancien département de la Seine (24 communes) et d'une petite portion de celui de Seine-et-Oise (16 communes).

La création du département, qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de la politique gaulliste, c'est à dire la présence du Parti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de la ceinture rouge de la petite couronne où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du Conseil général de la Seine.

La Seine-Saint-Denis était, quelque part, comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.

Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain ( La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la Ville Nouvelle de Créteil ).

Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel la ceinture rouge depuis l'époque du Front populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit ' tempéré ' par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputées a priori moins portées à choisir des élus de gauche, et surtout communistes, pour les représenter[1].

Illustre notamment cette situation le choix délibéré et parfaitement arbitraire de la ville sous-préfecture, issue de Seine-et-Oise, la petite ville bourgeoise, créée de toutes pièces sous le Second Empire, le Raincy.

Au regard de sa sociologie, de la réalité de ses activités économiques, Le Raincy était ( et demeure ) parfaitement atypique dans le département.

De même, alors que Saint-Denis était sous préfecture de l'ancien département de la Seine, et aurait pu voir confirmer cette fonction, c'est Bobigny, placée au centre du département, qui fut finalement désignée ville Préfecture, alors qu'elle n'était, au début des années 1960, qu'une ville moyenne à vocation industrielle et à l'habitat souvent marqué par l'insalubrité et la précarité.

Les questions de l'aménagement urbain et de l'évolution économique ont constitué la trame de l'histoire séquano dionysienne depuis la création du Département.

Toutes les villes de l'ancien département de la Seine ont été confrontées, dans les années 1960 et 1970, à la nécessité de lutter contre l'habitat insalubre, les bidonvilles et les logements indignes et toutes ont mené, à des degrés divers, des politiques ambitieuses de réalisation de programmes locatifs sociaux, par la constitution d'un parc social très important dont la qualité de vie était réelle à l'époque de sa mise en oeuvre.

Ceci dit, la maîtrise de ce développement urbain n'a pas été totalement dévolue à l'origine aux collectivités locales, et l'existence de l'Office Interdépartemental de la Région Parisienne ( organisme HLM contrôlé par la Préfecture de Région et la Ville de Paris ) a motivé que certaines réalisations, décriées par la suite, aient été faites sans contrôle réel des collectivités locales.

C'est notamment le cas des ensembles immobiliers des 4000 de la Courneuve ou du Clos Saint Lazare à Stains.

Cette maîtrise urbaine a également été nettement moins forte dans les communes issues de l'ancien département de Seine-et-Oise, où la grande majorité des programmes d'habitat social réalisés l'ont été soit sous la responsabilité de l'OIRP, soit sous celle de sociétés HLM privées, issues notamment de la Caisse des Dépôts et Consignations, ou filiales des organismes collecteurs du 1 % logement.

C'est notamment le cas des ensembles des 3000 logements à Aulnay sous Bois ou de celui des Beaudottes à Sevran.

Enfin, dans certains cas, le choix de la réalisation de grandes copropriétés a été validé en lieu et place de la réalisation de logements locatifs sociaux.

C'est notamment le cas de l'ensemble des Bosquets sur Clichy Montfermeil, qui a constitué, sur la durée, l'un des quartiers les plus difficiles du département, dans le cadre de la politique de la ville.

Mais elles ont aussi été confrontées à la désindustrialisation progressive de l'ensemble de la région Parisienne, et singulièrement de la proche banlieue, notamment parce que le pouvoir gaulliste ( et le pouvoir pompidolien après lui ) favorisait l'implantation d'entreprises de production dans le cadre de l'aménagement du territoire dans les autres régions de France, y compris celles n'ayant que peu de tradition industrielle.

Cette situation a fait de la Seine-Saint-Denis l'un des départements les plus touchés par le phénomène des friches industrielles, et l'un de ceux les plus précocément et les plus lourdement frappés par le chômage.

Ce processus a notamment affecté des communes comme Saint Denis, Saint Ouen, Aubervilliers, Pantin, Montreuil sous Bois, La Courneuve ou encore le Bourget, Drancy ou Bobigny, toutes villes de riche et importante tradition industrielle, notamment dans l'ensemble des activités liées à la métallurgie, toutes villes frappées par les réductions massives d'effectifs, les fermetures d'entreprises et les délocalisations d'activité.

L'activité économique ( cf. ci dessous ) a connu des évolutions ultérieures importantes, notamment de par la réalisation et le développement de la zone de Roissy en France mais aussi par la relance des activités sur les anciennes communes à vocation industrielle.

l'histoire récente de la Seine-Saint-Denis, c'est aussi un aménagement du territoire dont il a fallu corriger les erreurs au fil du temps, et qui est encore loin de répondre aux attentes naturelles des habitants.[réf. nécessaire]

Ainsi, l'autoroute du Nord a t elle constitué, pendant de longues années, une véritable blessure ouverte dans le paysage urbain, notamment à la Plaine Saint-Denis, mais plus généralement entre Saint-Denis et jusqu'à Garonor, morcelant les quartiers et les villes et générant une paupérisation progressive des riverains.

Icône de détail Articles détaillés : Tramway parisien et Métro de Paris.

De même, le département est, de longue date, l'objet de luttes importantes en matière de transport public, dont la moindre preuve n'est pas la difficulté de réaliser les infrastructures de transport en commun prévues au Schéma directeur de la région Île-de-France, malgré des inscriptions financières dans les divers Contrat de projets État-région.

Pour autant, le département a été le premier d'Île-de-France à se doter d'un tramway, le (T) 1, qui favorise, depuis 1992 les liaisons entre banlieues, entre Bobigny et la Courneuve dans un premier temps, parcours étendu vers la gare de Saint-Denis à l'Ouest ensuite, puis vers celle de Noisy-le-Sec à l'Est.

Le Département attend des prochaines années qu'elles soient marquées par la poursuite de l'extension de ce réseau, vers Asnières - Gennevilliers - Les Courtilles puis Nanterre - La Boule et Rueil-Malmaison à l'Ouest et vers Montreuil et Val de Fontenay vers le sud-est.

Il attend également la prolongation de la ligne 12 du métro parisien vers la Plaine Saint-Denis et la mairie d'Aubervilliers et l'ouverture de la Tangentielle Nord, entre Sartrouville et Bobigny, par réutilisation de la voie ferrée de Grande Ceinture aujourd'hui dévolue au seul trafic de marchandises.

[modifier] Géographie

Le département est limité, à l'ouest, par l'un des méandres de la Seine, et, au sud, par la Marne. Le canal de l'Ourcq et le canal Saint-Denis sont plus présents dans le paysage du département, où les anciennes rivières et ruisseaux ont disparus, ayant été progressivement transformés en réseau d'égouts de collecte des eaux de pluie.La photo représente le canal Saint-Denis à Saint-Denis, avec, au fond, la Basilique Saint-Denis
Le département est limité, à l'ouest, par l'un des méandres de la Seine, et, au sud, par la Marne. Le canal de l'Ourcq et le canal Saint-Denis sont plus présents dans le paysage du département, où les anciennes rivières et ruisseaux ont disparus, ayant été progressivement transformés en réseau d'égouts de collecte des eaux de pluie.
La photo représente le canal Saint-Denis à Saint-Denis, avec, au fond, la Basilique Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de Paris. Sa superficie est de 236 km², ce qui en fait l'un des plus petits départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres petits départements touchant Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) l'agglomération parisienne, c'est-à-dire la proche banlieue parisienne.

Elle est située dans le Bassin parisien et comprend une part importante du Pays de France. Le département est essentiellement constitué par une plaine structurée par les larges vallées de la Seine et de la Marne et par un relief de buttes-témoins, avec le Plateau d'Avron et la colline de Belleville - Ménilmontant, culminant à 130 m. de hauteur, qui matérialisent l'extrémité du plateau de la Brie, ou l'extrémité du massif de l'Aulnoye. Ils sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui matérialise un ancien lit de la Marne. Au nord du département se trouve la Butte-Pinson, qui annonce les premiers contreforts du plateau de Montmorency[2].

Le Département est limité à l'ouest par la Seine, à la hauteur de la Boucle de Gennevilliers, et, à l'ouest, par son affluent, la Marne. Deux canaux construits au début du XIXe siècle par la Ville de Paris l'irriguent également, le Canal de l'Ourcq et le Canal Saint-Denis.

[modifier] Géologie

La géologie du département est celle, sédimentaire, du Bassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans des formations gypseuses, qui ont lointemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie[2].

[modifier] L'environnement

[modifier] Infrastructures de transport

Fret sur le Canal de l'Ourcq, à Pantin
Fret sur le Canal de l'Ourcq, à Pantin

Le département fait partie de l'agglomération parisienne et bénéficie de son important réseau d'infrastructures de transport routier, avec notamment les autoroutes A1 et A4, ainsi que le Boulevard périphérique de Paris. S'y rajoutent les autoroutes urbaines maillant le territoire que sont les A3, A86, A103 et A104.

Le département est également desservi par les anciennes routes nationales RN1, RN2 et RN3

Il est également traversé par d'importants faisceaux ferroviaires, avec notamment les lignes Paris - Lille, Paris - Strasbourg et Paris - Mulhouse, ainsi que par la Ligne de Grande Ceinture. Sauf cette dernière, dévolue au trafic de marchandise, les autres lignes accueillent des services TGV, grande ligne, Transilien et RER. Le département accueille la première ligne de tramway moderne en Île-de-France, le le (T) 1, ouvert en 1992, et plusieurs projets sont actuellement en cours d'étude. Certaines extrémités du Métro de Paris desservent également des communes de la Seine-Saint-Denis.

La Seine et les canaux permettent permettent également le transport fluvial. Il n'existe toutefois pas de port important en Seine-Saint-Denis, le port de Gennevilliers étant situé dans les Hauts-de-Seine, sur la rive opposée d'Épinay sur Seine.

Le département dispose du système aéroportuaire parisien géré par Aéroports de Paris, et accueille l'Aéroport du Bourget, réservé à l'aviation d'affaire, ainsi qu'une partie de l'Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

[modifier] Climat

Le département comme toute l'Île-de-France est soumis à un climat océanique dégradé. Sa localisation au sein de l'urbanisation très dense de l'agglomération parisienne provoque une très légère élévation de la température d'un ou deux degrés en fonction des conditions climatiques par rapport aux zones rurales d'Île-de-France, en particulier par temps calme et anticyclonique. Cet écart est particulièrement notable au lever du jour, et a tendance à s'accentuer au fil des années. La température moyenne annuelle est de 11°C, le mois le plus le froid est janvier avec +4,7°C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +20°C (moyenne journalière). Le nombre moyen de jours où la température dépasse 25°C est de 43, dont 9 au-delà de 30°C. Au Bourget, depuis 1955, la durée moyenne annuelle d'ensoleillement est de 1719 heures[3].

Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures maximales moyennes (°C) 6 7 11 14 18 21 24 24 21 15 9 7 14,8
Températures minimales moyennes (°C) 1 1 3 6 9 12 14 14 11 8 4 2 7,1
Températures moyennes (°C) 4 4 7 10 14 17 19 19 16 12 7 5 11,2
Source : Climatologie mensuelle - Aéroport de Roissy, France

[modifier] Économie

Le département a été un haut lieu de l'industrie lourde française avant sa désindustrialisation, à partir des années 1970Ici, un site industriel à Aubervilliers au début du XXe siècle
Le département a été un haut lieu de l'industrie lourde française avant sa désindustrialisation, à partir des années 1970
Ici, un site industriel à Aubervilliers au début du XXe siècle
Le département dispose de deux aéroports internationaux, Paris-Charles-de-Gaulle (qui se trouve à cheval sur le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis) et Le Bourget (réservé à l'aviation d'affaire
Le département dispose de deux aéroports internationaux, Paris-Charles-de-Gaulle (qui se trouve à cheval sur le Val-d'Oise et la Seine-Saint-Denis) et Le Bourget (réservé à l'aviation d'affaire
Le département compte de nombreuses zones d'activité, tertiaires notamment à la Plaine Saint-Denis, où à destination de PME-PMI sur l'ensemble du département. La logistique est également très présente
Le département compte de nombreuses zones d'activité, tertiaires notamment à la Plaine Saint-Denis, où à destination de PME-PMI sur l'ensemble du département. La logistique est également très présente
Icône de détail Article détaillé : Économie de la Seine-Saint-Denis.

Malgré un taux de chômage élevé (10,7 en août 2007 [4]), dû en partie à un niveau d'éducation plus faible que dans les départements voisins, à la crise industrielle des années 1970 et, de plus en plus, aux discriminations dont sont victimes les jeunes résidents, le "93" est un département dynamique, bien que ses domaines d'excellence soient parfois méconnus. Chaque année, plus de 8 000 entreprises sont créées dans le département (source: APCE 2006).

Le département dispose de cinq grands pôles économiques :

La première implantation du département est l'usine Peugeot-Citroën d'Aulnay-sous-bois.

Le département est aussi en position de force dans le domaine du commerce textile, des services à l'industrie aéronautique et aéroportuaire, des biotechnologies, des matériels de transport , des éco-industries et des industries de l'image, du cinéma et la télévision.

La moitié des studios de cinéma français est implantée dans le département, souvent de longue date. Il s'agit des Studios d'Aubervilliers, de Transpaset à Saint-Ouen, de BUF Compagnie et d'Avalanche production à Pantin, des Studios Sets à Stains, des studios et laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine, des studios Pathé-Albatros à Montreuil-sous-Bois et, très bientôt, la Cité du cinéma de Luc Besson à Saint-Denis. S'y ajoutent des activités de doublage et d'animation, avec Média Dub et Attitude Studio à Aubervilliers, Titra film et Auditorium Jackson à Saint-Ouen, Dubbing Brothers à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

La Seine-Saint-Denis est aussi un territoire qui concentre beaucoup d'entreprises du secteur du multimedia : UBISOFT, HEOPS atelier, Moviken, NEKO Entertainment...

La Seine-Saint-Denis est le premier département français à s'implanter sur Second Life [Second Life][1]. Une sim dédié à promouvoir l'image du département.

Cet essor de la filière est accompagné depuis juillet 2005 par la mise en place du pôle de compétitivité « Cap Digital » qui comprend les domaines de l’Image, du Multimédia et Vie Numérique. Il associe les pouvoirs publics, les laboratoires de recherche et les entreprises afin de développer des zones d’excellence. Actuellement, 30 entreprises internationales (EADS, Thales, Siemens, Thomson, Ubi Soft, Alcatel, INA, Fujitsu…), 200 PME, 30 universités et écoles d’ingénieurs, 50 laboratoires de recherche sont impliqués dans ce projet.


Pour autant, les évolutions les plus récentes affectent d'autres champs d'activité que les activités industrielles historiques du département.

Ainsi en est il de l'implantation du groupe d'assurances Generali, comptant plus de 4 000 salariés sur son nouveau site de la Plaine Saint-Denis, de celle des services d'EDF dans le quartier Pleyel ou encore le projet de Cité du cinéma de Luc Besson.

Dans un autre ordre d'idées, le Ministère de l'Economie et des Finances entend implanter des services plus conséquents sur le site de Noisy le Grand, tandis que le groupe Air France a choisi de s'implanter à Tremblay en France.

Le département est l'un de ceux qui ont, ces dernières années, vu s'accroître de manière plus sensible qu'ailleurs le nombre des entreprises implantées ou créées et celui des emplois du secteur marchand.

L'augmentation annuelle de l'emploi privé est ainsi cinq fois plus importante dans le département qu'elle ne peut l'être dans les Hauts de Seine.

Le PIB de la Seine-Saint-Denis s'élève en 2000 à 32,350 milliards d'euros [2], ce qui fait du Département le 6e département français pour la richesse produite, même si le PIB par habitant ( 23 305 € par tête ) situe la Seine St Denis à la 19e place de ce point de vue (cf. Liste des départements français classés par produit intérieur brut par habitant). De même, en rapportant ce PIB à chaque emploi, on constate que le département se situe au 6e rang national, avec une productivité moyenne d'ailleurs supérieure à la moyenne nationale.

Le revenu moyen des ménages s'élève selon l'INSEE en 2004 à 15 175 €/an, alors que la moyenne nationale s'élève à 15 027 €/an.

[modifier] Démographie, population et logement

La seine-Saint-Denis a accueilli de nombreux habitants, à la suite de l'exode rural, de l'indépendance des anciennes colonies, des besoins en main-d'œuvre de l'industrie.Les besoins en logement ont souvent été assumés par les grands ensembles qui ponctuent le territoire départementalLes tours de la rue de la Capsulerie à Bagnolet
La seine-Saint-Denis a accueilli de nombreux habitants, à la suite de l'exode rural, de l'indépendance des anciennes colonies, des besoins en main-d'œuvre de l'industrie.
Les besoins en logement ont souvent été assumés par les grands ensembles qui ponctuent le territoire départemental
Les tours de la rue de la Capsulerie à Bagnolet
Le département a d'ailleurs été l'un des premiers territoires du logement social, avec la réalisation de Cités-jardins dès les années 1920La cité de l'Eguillez à Dugny
Le département a d'ailleurs été l'un des premiers territoires du logement social, avec la réalisation de Cités-jardins dès les années 1920
La cité de l'Eguillez à Dugny
De très nombreux projets de rénovation urbaine ont lieu ou sont programmés en Seine-Saint-Denis pour pour transformer les quartiers en profondeur. L'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en est un financeur majeur.Ici, l'inauguration des nouveaux espaces publics de la Cité Allende à Villetaneuse en 2007
De très nombreux projets de rénovation urbaine ont lieu ou sont programmés en Seine-Saint-Denis pour pour transformer les quartiers en profondeur. L'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en est un financeur majeur.
Ici, l'inauguration des nouveaux espaces publics de la Cité Allende à Villetaneuse en 2007
Icône de détail Article détaillé : Démographie de la Seine-Saint-Denis.

La Seine-Saint-Denis est l'un des départements français comptant le plus d'immigrés, ou de personnes issues de l'immigration. La mortalité infantile y est la plus élevée de France métropolitaine (5,7 pour mille).

Cette immigration est d'ailleurs particulièrement ancienne et participe de l'identité départementale.

En effet, dès le développement industriel de la seconde moitié du XIXe siècle, les communes de l'actuelle Seine-Saint-Denis accueillent des populations de travailleurs issus de l'immigration.

Cela commence notamment par des immigrés d'origine Belge ou Espagnole, notamment dans les métiers difficiles du bâtiment ou encore de la chimie ( colorants par exemple ), les verreries ou encore la teinturerie et la mégisserie.

Dès la fin des années 1880 - 1890, une ville comme Saint-Denis accueille aussi des immigrants venus d'Afrique du Nord.

Ce mouvement accompagne, faut il le souligner, l'arrivée massive d'immigrés de l'intérieur ( Bretons, Limousins, Auvergnats, Flamands, Lorrains, Hainuyers ou Alsaciens ) venus travailler dans les industries parisiennes.

L'ensemble des grandes vagues d'immigration, notamment après chacune des guerres mondiales, s'est manifesté en Seine-Saint-Denis : Espagnols et Italiens entre 1920 et 1940; Nord Africains après la Seconde Guerre Mondiale, Portugais et encore plus récemment Chinois, Turcs ou Africains des pays situés au Sud du Sahara.

Dans les plus grandes villes du département, il n'est pas rare de rencontrer des personnes originaires de plusieurs dizaines de pays, sinon même de plus de cent pays différents.

Cette diversité d'origine est aujourd'hui entrée dans une nouvelle phase, faisant notamment de la population séquano-dionysienne l'une des plus métissées du pays.

Les données du recensement général de la population 1999 sont les suivantes : le département compte un peu moins de 1 383 000 habitants, dont près de 260 000 sont de nationalité étrangère ( dont plus de 40 000 nés en France ) et plus de 126 000 des Français par acquisition, représentatifs de ce qu'il est convenu d'appeler la seconde génération.

Notons d'ailleurs que le département compte aussi, entre autres spécificités, près de 40 000 habitants nés Français à l'étranger ainsi que plus de 42 000 Domiens d'origine, chiffre sans équivalent en France métropolitaine.

En effet, Paris ne compte par exemple qu'un peu plus de 27 000 Domiens et les Hauts de Seine, département de population comparable, moins de 22 000.

Les données des recensements réalisés depuis 1999 devraient se traduire par un accroissement du nombre des résidents français d'origine étrangère, et une contraction de l'effectif des personnes de nationalité étrangère.

Une population, faut il le souligner, de plus en plus formée, prolongeant de plus en plus ses études, et qui constitue l'un des potentiels de développement futur du département, et du pays en général.

En effet, sur les 191 730 jeunes âgés de 15 à 24 ans résidant en 1999 dans le département, 123 448 étaient encore scolarisés tandis que 23 694 avaient terminé leur scolarité en obtenant un diplôme au moins équivalent au baccalauréat de l'enseignement secondaire.

A contrario, le département comptait également 18 529 jeunes dépourvus de diplôme ou de niveau certificat d'études primaires, soit environ 10 % de la tranche d'âge. Cette situation est cependant en évolution sensible puisque ces faibles niveaux de formation initiale touchaient, en 1999, le quart des Séquano-Dionysiens âgés de 30 à 39 ans et plus de 45 % de ceux âgés de 40 à 59 ans.

Mais, bien entendu, ces jeunes sans qualification sont particulièrement soumis aux aléas de la vie professionnelle et rencontrent des difficultés grandissantes d'insertion sociale et professionnelle.


[modifier] Logement

Selon le recensement de 1999, le département compte 580 479 logements, soit 11,5 % du parc francilien sur 2 % du territoire régional. Le logement social, dont les premières HBM datent de la fin du XIXe siècle est fortement représenté dans le département, avec 200 000 HLM, soit 18 % du parc régional. Ce parc est principalement regroupé dans les communes limitrophes de Paris[2].

Le patrimoine de logement social appartient à une centaine d'organismes, dont une soixantaine d'entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex SA HLM) et 18 offices publics de l'habitat (OPH, ex OP HLM)[2]. Les principaux sont l'OPH départemental (20000 logements) et l'OPH Plaine commune habitat

Malgré ce parc important, et compte tenu de l'insuffisance de l'offre dans d'autres départements franciliens, 57 000 demandes de logement social sont enregistrées dans le département, ce qui implique de grandes difficultés d'attribution. D'autre part, le logement privé ancien est parfois fort dégradé: 140 arrêtés d'insalubrité ont pris en 2007; pour les seules six villes de Romainville, Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen, Pantin et Montreuil, 1255 logements sont considérés comme à démolir et 2921 à réhabiliter.[5].

Le parc HLM, pourtant relativement récent[6], est également marqué par d'importants dysfonctionnements, ce qui fait de la Seine-Saint-Denis le département français où l'ANRU finance le plus d'actions de renouvellement urbain. Plaine Commune a ainsi signé un contrat territorial de frenouvellement urbain qui concerne le tiers de ses logements, qu'il s'agisse d'HLM dégradées, de copropriétés en difficulté où d'habitat indigne. Globalement, 40 % du département est concerné par la géographie prioritaire de la politique de la ville[2].

[modifier] Le SDRIF

Le SDRIF, révisé en 1994 sous la responsabilité de l'Etat, est le schéma directeur de la Région d' Île-de-France. Ce document planifie l'évolution de l'organisation urbaine dans les vingt prochaines années, et prévoit les équipements publics nécessaires pendant cette durée. C'est dans le cadre du SDRIF que le nord et l'est de la région ont été développés : l'édification du Stade de France, le renouveau de la Plaine Saint-Denis, le développement de la zone de Roissy et de Marne-la-Vallée.

Le SDRIF est en cours de révision, et ses nouvelles orientations seront validées lorsque le conflit qui oppose la Région et l'État aura été solutionné

[modifier] Principaux équipements

[modifier] Santé

D'un point de vue sanitaire, six structures sanitaires publiques y sont implantées (hors AP-HP) :

A ces établissements de soin public, il faut rajouter les cliniques privées, telles que le Centre cardiologique du nord, à Saint-Denis, l' Hôpital privé du Vert-Galant à Tremblay-en-France, la Clinique des Presles, à Épinay-sur-Seine ou la Clinique de l'Estrée, à Stains et l' Hôpital européen de la ROSERAIE à Aubervilliers.

De même, le pôle de santé publique de la Plaine Saint-Denis regroupe des agences majeures du Ministère de la Santé.

Néanmoins, il faut remarquer un sous-équipement global du département en terme d'offre de soins, notamment libérale : un nombre de médecins spécialistes ou généralistes, de professionnels paramédicaux sensiblement inférieur à la moyenne régionale, sans doute lié à la forte précarité d'une part importante de la population séquano-dionysienne, et à son faible pouvoir d'achat.

De ce fait, un nombre significatif de communes ont fait le choix ancien de proposer une offre publique de soins de proximité, avec des dispensaires et des centres de santé fortement fréquentés par les habitants.

La Croix-Rouge française a décidé en 2006 de fermer trois de ses équipements, les dispensaires de Drancy, du Blanc-Mesnil et du centre Blumenthal d'Épinay-sur-Seine[7].

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture en Seine-Saint-Denis.

Le département est riche d'une vie culturelle et associative importante. Associations artistiques, collectifs cityens mais aussi réseaux de solidarités du secteur de l'Economie social, le département compte quatre Systèmes d'Echanges Locaux, un grand nombre d'associations de quartiers... Les liens ci-dessous offrent quelques exemples.

  • LES ACHARNES/Mohamed Rouabhi

Compagnie indépendante de théâtre installée à Drancy depuis 1991 et dirigée par Mohamed Rouabhi, acteur, auteur, metteur en scène et personnalité de la Seine-Saint-Denis engagée tant dans le choix de ses thèmes (la Palestine, le 17 octobre 1961, le combat des Noirs Américains dans les années 1960) que dans ses prises de positions personnelles (conflit des intermittents, défense des travailleurs étrangers, des sans-papiers). Avec à son actif une quinzaine de créations théâtrales dans le département, en France et à l'étranger (Brésil, Palestine, Italie, Sénégal, Nouvelle-Calédonie...), la compagnie développe parallèlement des ateliers d'écriture en direction de populations en grande difficulté, en milieu carcéral, etc.

  • Génération Nouvelles Technologies Multimédia

Génération Nouvelles Technologies Multimédia milite pour la liberté d'expression écrite, vidéo, sonore et lutte contre l'exclusion numérique. L'association permet aux habitants de s'initier aux outils informatiques et multimédias par le biais d'ateliers, de formations et à l'accès au web.

  • Plaine Page

Plaine Page a été mis en œuvre par les habitants du quartier et avec le soutien de l'association « Les conteurs de la plaine » et l'association GNTM.

  • Dionysien : Conseil Consultatif de la vie associative

Mise à disposition d'un espace internet pour susciter un débat entre les associations dionysiennes.

  • Dionysien : la culture dionysienne

Faire de Saint-Denis un pôle artistique et culturel qui rayonne largement au-delà de ses murs.

  • les NTIC de la Plaine

Plaine Evolution est un projet global, un portail d'informations des NTIC sur la Plaine. Il est ouvert aux débats et permet une gestion de projets entre les membres.

Pour autant, le Département trouve d'autres traductions de la diversité de son activité culturelle.

Ainsi, le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis est centre dramatique national, tout comme le Théâtre de la Commune à Aubervilliers ou la MC 93 à Bobigny tandis que Montreuil sous Bois est lieu de formation théâtrale.

Le département comporte également un réseau de salles municipales de cinéma d'art et d'essai qui, à leur création, ont pallié la quasi disparition des salles commerciales banales.

Au demeurant, les groupes UGC et MK2 s'opposent depuis plusieurs mois à l'extension de l'une de ces salles, le Méliès de Montreuil sous Bois, malgré la nécessaire complémentarité des réseaux.

Par ailleurs, plusieurs festivals artistiques importants sont organisés chaque année dans le département : Festival de Saint-Denis ( musique classique et chorale, musiques du monde ), Festival Banlieues Bleues ( jazz ), Festival Banlieues du Monde ( musiques du monde ), Biennale de la Danse à Bagnolet.

Le spectacle vivant est aussi présent par les arts du cirque : cirque Zingaro à Aubervilliers, Académie Fratellini à Saint-Denis ou la danse, Saint Denis accueillant la compagnie de Philippe Decouflé.

Le patrimoine muséal et monumental du département est loin d'être négligeable et particulièrement varié ; Musée de Saint Denis, Musée de l'Automobile à Pantin, Musée Christofle à Saint Denis, Château de Saint Ouen, Musée d'Histoire Vivante de Montreuil; Basilique de Saint Denis, Eglise Notre Dame des Vertus d'Aubervilliers, entre autres monuments classés.

[modifier] Enseignement

Le département possède :

Ce mouvement trouve par ailleurs une illustration nouvelle dans le cadre du développement de l'agglomération de Plaine Commune avec l'installation du CNAM, et celle à venir de la Maison des sciences de l'homme et de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Par ailleurs, par restructuration de l'établissement public qui les gère, les Archives Nationales vont bientôt s'installer dans de nouveaux locaux situés à proximité de l'Université Paris VIII.

Le développement des formations supérieures touche également les établissements secondaires où croissent le nombre des classes préparatoires aux grandes écoles et le nombre des étudiants les fréquentant.

On notera aussi que l'IEP de Paris a signé une convention de formation avec plusieurs lycées du département en vue de permettre l'inscription dans cet établissement des élèves issus de ces lycées.

Toutefois,compte tenu de la situation sociale de nombre de familles, une part importante de ses écoles, collèges et lycées sont classés en Zone d'éducation prioritaire.

[modifier] Sports

Le département accueille depuis 1998 le Stade de France à la Plaine Saint-Denis à Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis compte également plusieurs clubs sportifs de haut-niveau comme Tremblay en France Handball qui évolue en première division de handball.

La Seine Saint Denis a également des équipes echiquéennes dans le haut-niveau National comme le Cavalier Bleu de Drancy ou Noisy le Grand qui évoluent respectivement dans le Top 16 et la Nationale I. Le club de Villepinte évolue en deuxième division jeunes.

[modifier] Médias

Depuis quelques années, le conseil général de Seine-Saint-Denis édite un mensuel "Seine-Saint-Denis Magazine" [8].

Le quotidien Le Parisien, dont le siège est par ailleurs situé à Saint-Ouen a parmi ses éditions départementales une édition consacrée à la Seine-Saint-Denis. L'Humanité est également implanté dans le 93, à Saint-Denis.

[modifier] Tourisme

Le département compte de nombreux bâtiments caractéristiques des divers mouvements architecturaux du XXe siècle.Ici, la piscine de Pantin, construite en 1937 par Charles Auray
Le département compte de nombreux bâtiments caractéristiques des divers mouvements architecturaux du XXe siècle.
Ici, la piscine de Pantin, construite en 1937 par Charles Auray
mais également de nombreux bâtiments construits en brique polychrome et pierre de meulière, typiques de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle
mais également de nombreux bâtiments construits en brique polychrome et pierre de meulière, typiques de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle
Icône de détail Article détaillé : Tourisme en Seine-Saint-Denis.
  • Noisy-le-Sec/Romainville
    • Cinéma Intercommunal "le Trianon" : rendu célèbre par la fameuse émission « La dernière séance » présentée par Eddy Mitchell.
  • Architecture :

- Villas anciennes du début du XXe siècle de style "néo-" : néonormand, néogothique, néorenaissance, néo-Louis XIII, néomauresque. Elles inaugurent l'Art nouveau.

- Les meulières sont des constructions typiques de la banlieue de Paris. Les plus belles, de style Art nouveau sont des villas construites pour les riches parisiens qui souhaitaient se détendre dans la campagne autour de Paris. Certaines de ces maisons se distinguent par des décorations en fer forgé (verrières, portes, fenêtres...) en briques et en céramiques et constituent de véritables curiosités architecturales qui se découvrent au cours de promenades notamment dans les rues des anciennes communes de Seine-Saint-Denis.

  • Livry/Vaujours/Sevran :

Parc de la poudrerie, parc historique, ancien lieu de la première poudrerie en Europe.

[modifier] Vie politique et administration du département

Icône de détail Article détaillé : Politique de la Seine-Saint-Denis.

La Seine-Saint-Denis est l'un des départements constituant la ceinture rouge historique de Paris. C'est un fief historique de la gauche, et en particulier du parti communiste, qui contrôle encore la plupart des grandes mairies du département (Saint-Denis, Aubervilliers, Bobigny, La Courneuve). C'est aujourd'hui l'un des deux départements, avec le Val-de-Marne, où le PCF dispose de la majorité relative des sièges au conseil général, après y avoir disposé de la majorité absolue de 1967 à 2001.

La Seine-Saint-Denis vote très majoritairement à gauche depuis fort longtemps, avec, cependant, quelques différences de comportements électoraux entre les communes issues de l'ancien département de la Seine et celles issues de l'ancienne Seine-et-Oise.

En 1968, année où le parti gaulliste UNR avait obtenu la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, il n'avait pu obtenir que 2 des 9 sièges de député du département, les 7 autres restant acquis au PCF.

En 1977, lors des élections municipales, la gauche obtint un résultat jamais atteint puisque 27 des 40 communes du département avaient élu un Maire communiste et 7 autres un Maire socialiste.

En 1979, la gauche disposait d'ailleurs de l'ensemble des parlementaires du département, celui ci comptant neuf députés communistes, quatre sénateurs communistes et deux sénateurs socialistes.

Aux élections municipales de 1983, la Droite a pu conquérir un certain nombre de municipalités et connaître de fait une émergence de nouvelles positions électives.

Sa faiblesse organisationnelle (en termes de militants entre autres) a toutefois permis au Front National de se positionner en force pendant une certaine période et damer le point à la droite parlementaire lors des consultations tenues dans les années 1990.

La situation de la gauche a également évolué, avec un renforcement de l'influence du Parti Socialiste, prenant notamment appui sur les divisions et divergences d'approche des élus et organisations communistes dans le département, comme sur son évolution sociologique et l'aggravation de la situation sociale de nombreuses cités.

Toutefois, les plus récentes consultations électorales n'ont pas modifié les données essentielles : le département reste très largement influencé par les idées de gauche et les comportements électoraux d'une population en constante évolution n'ont pas véritablement varié. Les municipales et cantonales de 2008 devraient d'ailleurs confirmer cet ancrage à gauche, certaines communes aujourd'hui gérées par l'UMP ou l'UDF pouvant basculer.

A droite, cependant, la principale évolution de ce printemps 2008 est l'absence totale de listes d'extrême droite aux élections municipales, un peu plus de vingt ans après l'émergence du Front National.

Sur le plan de la représentation parlementaire, le département compte actuellement 4 députés communistes, 5 députés socialistes, 1 député Nouveau Centre et 3 députés UMP ; il compte également 2 sénateurs communistes, 1 sénateur socialiste, 1 sénatrice Verte, 2 sénateurs UMP.

Le département a également fourni, à plusieurs reprises, des ministres aux différents gouvernements qui se sont succédé depuis sa création.

Parmi ceux ci, on peut ainsi citer, dans la liste des élus séquano dionysiens ayant exercé des responsabilités ministérielles :

Notons toutefois qu'Alain Calmat, comme Élisabeth Guigou et Dominique Voynet ont exercé des responsabilités ministérielles avant d'être élus en Seine-Saint-Denis.

[modifier] Liste des présidents du Conseil général

Liste des Présidents successifs
Période Identité Parti Qualité
1967 1982 Georges Valbon PCF Maire de Bobigny
1982 1985 Jean-Louis Mons PCF Maire de Noisy-le-Sec
1985 1993 Georges Valbon PCF Maire de Bobigny
1993 2004 Robert Clément PCF Maire de Romainville
2004 2008 Hervé Bramy PCF Adjoint au maire du Blanc-Mesnil
2008 Claude Bartolone PS Ancien ministre, député de la Seine-Saint-Denis

[modifier] Administration

La Seine-Saint-Denis et ses 40
communes
Mairie de la Courneuve
95 Aul Vil Tre
Épi Vil Pie Sta Dug LBM
ÎSD StD LCo LBo Sev Vau
Aub Dra LG Cou
StO Pan Bob Bon PSB LRa CSB Mon
PSG LLi Rom NLS RSB Vil Gag
75 Bag Mon NeP NSM GSM
                94 NLG 77
Icône de détail Article détaillé : Administration de la Seine-Saint-Denis.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la Seine-Saint-Denis.

[modifier] Bibliographie

  • Sous la direction de Laurence Jankowski de Niewmierzycki, Le patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Flohic éditions, 1994 (ISBN 2-908958-77-5)
  • Emmanuel Bellanger, Naissance d'un département et d'une préfecture dans le 9-3, De la Seine et de la Seine-et-Oise à la Seine-Saint-Denis : une histoire de l'Etat au XXè siècle, La documentation française, Paris, 2005, 194 p. (ISBN 2-11-095215-6) [prés. en ligne]
  • Cahiers de doléances des paroisses de l'actuelle Seine-Saint-Denis à la veille des états généraux de 1789, éditions du Conseil général, Bobigny, 1989.
  • La grande histoire d'une banlieue-symbole, article parue dans le magazine Géo le 3 novembre 2006.

[modifier] Sources, notes et références

  1. Source : Blandine Seigle, la fin d'une histoire communiste, article paru dans le quotidien Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis, du 20 mars 2008
  2. abcde Groupe d'études et de programmation, DDE-93, Atlas de la Seine-Saint-Denis, DDE-93, Avril 2003
  3. Météo France - Climatologie
  4. Direction Départemental du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnel
  5. des gendarmes pour lutter contre l'habitat indigne, Le Parisien, édition de Seine-Saint-Denis, 5 mai 2008
  6. Selon le recensement de 1999, plus de la moitié du parc social a été construit depuis 1968
  7. Source : Question d'actualité du député Bruno Le Roux du 18 janvier 2006
  8. http://www.cg93.fr/Departement/magazine/sommaire.html

48°54′N 02°29′E / 48.9, 2.483