Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio Nasica

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Quintus Caecilius Metellus Pius Scipio Nasica (Q.Caecilius, Q.f.Metellus Pius scipio), dit Metellus Scipion était un homme politique romain, mort en 46 av. J.-C. Il fut tribun en 59 av. J.-C. et consul en 52 av. J.-C. Beau-père de Pompée, il fut un farouche ennemi de Jules César contre lequel il dirigera les troupes républicaines à la bataille de Thapsus.

[modifier] Biographie

Publius Scipio Nasica, il fut adopté par Quintus Metellus Pius. Il est pour la première fois mentionné en 63 av. J.-C. alors qu'il apporte à Cicéron, avec Crassus des lettres relatives à la conjuration de Catilina.

Candidat au consulat en 53 av. J.-C., contre le parti de Milon, il prend part aux violents troubles factieux de Rome exacerbés par les compétitions électorales. A la mort de Clodius Pulcher, ces troubles dégénèrent en quasi anarchie et Pompée, qui est à l'origine de ces troubles dans le but de contrer le pouvoir grandissant de César, est nommé sole consul par le sénat en 52 av. J.-C.. Il choisit alors comme collègue son beau-père. Un des premiers actes de Metellus en tant que consul est de revenir sur la loi qui rétablissait les pouvoirs censoriaux.

Virulent opposant à César, il soutient fortement le consul Lentulus qui demandait, en 49 av. J.-C. la dissolution de l'armée césarienne et que l'on déclare César ennemi de l'État. César ayant pris les armes contre le sénat et ayant franchi le Rubicon, Metellus est nommé à la tête de la province de Syrie, qu'il rejoint au plus vite. César décrit sa façon de diriger cette province d'une sinistre façon, les exactions succédant aux extorsions de toutes sortes dans un climat d'arbitraire et d'oppression. Fort de sa fortune, Metellus Scipion lève d'importantes troupes qu'il joint à l'armée de Pompée. Ce dernier en partage le commandement avec Metellus qui dirigera le centre de l'armée durant la bataille de Pharsale, en 48 av. J.-C.

Après cette défaite, Metellus s'enfuit en Afrique où tentait de se reconstituer le parti de Pompée, malgré la mort de ce dernier, autour de l'armée d'Attius Varus, aidé par le roi numide Juba Ier. Grâce à Caton d'Utique, Metellus obtient le commandement de l'armée et administre l'Afrique d'une manière aussi oppressive qu'il l'avait fait pour la Syrie. César, arrivé en Afrique fin 47 av. J.-C., rencontre les troupes pompéiennes dirigées par Metellus et Caton à la décisive bataille de Thapsus en avril 46 av. J.-C. Après cette nouvelle défaite, Metellus tente de rejoindre l'Espagne à la tête d'une petite flotte mais des vents contraires le ramenèrent vers Hippo Regius où il tombe sur la flotte de P. Sittius, partisan de César. Dans l'impossibilité de s'enfuir, il se poignarde. Appien, raconte ainsi sa mort (II, 14) : il combattit contre eux avec vaillance, jusqu'à ce qu’il vit que les ennemis remportaient la victoire. Alors il s’occit et se jeta volontairement dans la mer. Robert Garnier a aussi relaté cette mort dans Cornélie ( V, 1817-1824) :

Il n'avoit achevé que d'une main cruelle
Il se la plante au corps jusques à la pommelle,
Le sang chaud et fumeux sortit en bouillonnant
Je le vey chanceler, j'accours incontinent,
Et le cuide embrasser, mais luy craignant de vivre
Es mains de l'ennemy, qui le venoit poursuivre
S'avance sur le bord, et, roidissant les bras,
Se jette dans la mer la teste contre bas.

[modifier] Sources