Pokesudie

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47° 48′ 20″ N 64° 46′ 39″ W / 47.805556, -64.777500

Pokesudie

Pokesudie subit un déclin de population
Pokesudie subit un déclin de population

   
Administration
Pays
Province
Canada Canada
Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule Acadienne
Comté ou équivalent Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Arrondissements
Fondateur
Date de fondation

Constitution
Maire
Mandat en cours
aucun
aucun
[ Site officiel de Pokesudie]
Démographie
Population 299 hab. (2006)
Densité 22,0 hab./km2
Gentilé
Langue(s) officielle(s) Français (acadien)
Géographie
Altitudes minimale : 0 m.
maximale : 8 m.
Superficie 13,59 km2
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique
Latitude
Longitude
47° 48′ 20″ Nord
         64° 46′ 39″ Ouest
/ 47.805556, -64.777500
Localisation de Pokesudie
Lieux d’intérêts

Pokesudie, aussi orthographié Pokesoudie[1], est à la fois une île et un village canadien, situé dans la région de la Péninsule Acadienne, dans le comté de Gloucester, au nord-est du Nouveau-Brunswick.

Sommaire

[modifier] Géographie

Pokesudie est bordée au nord par la baie des Chaleurs, à l'est et au sud par la baie de Shippagan et est séparée du continent, à l'ouest, par la Petite Passe.

Aucun point de l'île ne dépasse les 8 mètres d'altitude. Pokesudie mesure approximativement 5650 mètres du nord au sud et 4060 mètres d'est en ouest. On retrouve la pointe des Blanchard au nord-ouest, la pointe de Pokesudie au nord-est et la pointe à Marcelle au sud. Au nord se trouve l'île au Cheval, qui est en fait une presqu'île formée de sable et ratachée par son côté ouest. L'Île au cheval fait moins de 900 mètres de long. À quelques dizaines de mètres à l'est se trouve la pointe au Sable (Sandy), une autre presqu'île de sable ratachée par l'ouest et mesurant environ 820 mètres de long. Pokesudie est entourée de bancs de sable, et la Petite Passe est par endroits plutôt un marais côtier. Il n'y a aucun cours d'eau important, et seulement un étang. Le littoral est en grande partie composé de marais ou de plages. Une tourbière occupe le nord de l'île. On peut discerner deux hameaux sur l'île, soit un au centre et un autre à la pointe à Marcelle. Une grande partie de l'île est couverte de forêt, le reste étant composé de champs la plupart du temps abandonnés.

[modifier] Géologie

[modifier] Faune et flore

Plusieurs espèces d'oiseaux vivent à Pokesudie, tels que le pluvier semipalmé, le pluvier kildir, le tournepierre à collier, le petit chevalier, le grand chevalier, le bécasseau minuscule, le bécasseau semipalmé, le bécassin roux, la barge hudsonienne et la bécasseau maubèche[2].

[modifier] Climat

Données météorologiques de Pokesudie, de 1994 à 2006 [3].
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année
Températures minimales (°C) -12,6 -12,7 -7,2 -1,3 4,6 10,7 15,0 14,3 10,6 4,7 -0,6 -6,5 1,6
Températures maximales (°C) -5,2 -3,9 0,6 5,8 13,0 19,4 22,0 21,5 17,5 10,7 4,7 -0,6 8,8
Températures moyennes (°C) -8,9 -8,6 -3,3 2,5 9,3 15,8 19,4 18,8 14,7 8,3 2,3 -3,6 5,6
Pluviométrie[4] (mm) 31,4 49,3 64,6 63,2 85,5 61,3 71,8 66,8 73,2 95,6 93,9 74,6 900,5

[modifier] Histoire

L'histoire de Pokesudie est plutôt de ce qu'elle aurait pu être.

La résolution # 68 de la Conférence de Québec prévoyait le parachèvement du chemin de fer Intercolonial, entre le Québec et les Provinces maritimes. Ce chemin de fer était en quelque sorte un compromis que le Nouveau-brunswick et la Nouvelle-Écosse acceptent d'entrer dans la Confédération canadienne. La même année, l'ingénieur Sanford Fleming proposa de construire le terminus soit à Miramichi, soit à Pokesudie. D’après lui, ces endroits étaient meilleurs qu’Halifax pour accueillir les paquebots transatlantiques. Il répéta sa demande dans son rapport final, en 1865[5]. En 1867, c'est la Confédération canadienne. La clause 145 de la proclamation stipulait que la construction du chemin de fer Intercolonial devait être effectuée dans les plus bref délais. Il y eut alors plusieurs campagnes entreprises dans la province pour promouvoir tel ou tel tracé. Les travaux de construction commencèrent en 1868. Au lieu de longer la baie des Chaleurs après Bathurst pour se rendre à Pokesudie comme l'avait proposé Fleming, la décision fut prise en mars de faire obliquer le tracé vers le sud, passant par Miramichi et Moncton, avant de rejoindre la ligne existante à Truro. Halifax allait donc devenir le terminus de cette ligne, et quelqu'un d'autre allait devoir construire les 60 miles proposés par Fleming[1].

Lorsqu'un groupe d'hommes d'affaires du comté de Gloucester décida de construire le chemin de fer durant les années 1880, le tracé choisi est le même que celui proposé par Sanford Fleming, à quelques détails près. Les travaux débutent le 7 août 1884, mais le trajet est dévié vers Shippagan au lieu de Pokesudie[1].

Icône de détail Article détaillé : Ligne Caraquet.

Le port de Belledune devait à l'origine être le port de Pokesudie. Un autre projet important était la construction d'une importante fonderie dans les années 1960[1].

[modifier] Chronologie municipale

[modifier] Démographie

Le DSL de Pokesudie comptait 299 habitants en 2006, comparativement à 333 en 2001, soit une baisse de 10,2%. Il compte 124 logements privés dont 114 occupés par des résidents habituels. La superficie est de 13,59 km2 et la densité de population est de 22,0 habitants au kilomètre carré.[6]

Le territoire du DSL de Pokesudie comprend aussi l'Îlette de Pokesudie.

[modifier] Infrastructures et services

Pokesudie est reliée par un pont à Bas-Caraquet. La principale rue est la route 145, qui emprunte le pont et se rend jusqu'à la pointe à Marcelle. Il n'y a aucun service public à Pokesudie. Pour la bibliothèque et le bureau de poste, les gens doivent se rendre à Bas-Caraquet. Pour l'école, les élèves vont à Bas-Caraquet et ensuite à Caraquet. À part le centre de santé communautaire de Caraquet, le service d'urgences le plus près est à Tracadie-Sheila, soit une distance de 48 kilomètres.

[modifier] Culture et patrimoine

Une légende locale est celle de la Dame des Neiges.

[modifier] Municipalités limitrophes

baie des Chaleurs baie des Chaleurs baie des Chaleurs
Bas-Caraquet, Petite Passe N baie de Shippagan, Petite-Lamèque, Pointe-Canot
O    Pokesudie    E
S
Bas-Caraquet, baie Saint-Simon baie Saint-Simon
Haut-Shippagan, Pointe-Brûlée
baie de Shippagan, Pointe-Alexandre
Enclave:

[modifier] Notes et références

  1. abcd Clarence Lebreton, Le Caraquet Flyer, Éditions du Fleuve, 1990, ISBN 2-89372-038-2.
  2. (fr) https://listserv.unb.ca/cgi-bin/wa?A2=ind9807d&L=naturenb&P=1899
  3. (fr) Relevés météorologiques de Bas-Caraquet, Nouveau-Brunswick, de 1994 à 2006 ([1])
  4. Pluie et équivalent en eau de la neige.
  5. S. Fleming, Report on the Intercolonial Railway Exploration Survey, Québec, 1865
  6. Statistique Canada - Chiffres de population et des logements, Canada et localités désignées, recensements de 2006 et 2001 - Données intégrales