Pokemouche

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47° 40′ 23″ N 64° 52′ 45″ W / 47.67305556, -64.87916667

Pokemouche

Église Immaculée-Conception en 1890
Église Immaculée-Conception en 1890

   
Administration
Pays
Province
Canada Canada
Nouveau-Brunswick Nouveau-Brunswick
Région Péninsule Acadienne
Comté ou équivalent Gloucester
Statut municipal District de services locaux
Arrondissements
Fondateur
Date de fondation
Gilbert Duke
John Tophem
1812
Constitution 1984
Maire
Mandat en cours
Aucun
Aucun
[ Site officiel de Pokemouche]
Démographie
Population 515 hab. (2006)
Densité 22,6 hab./km2
Gentilé Pokemouchois(e) ou Pokemouchien(e)
Langue(s) officielle(s) Français
Géographie
Altitudes minimale : 0 m.
maximale : 23 m.
Superficie 22,79 km2
Fuseau horaire UTC-4
Indicatif +1-506
Code géographique
Latitude
Longitude
47° 40′ 23″ Nord
         64° 52′ 45″ Ouest
/ 47.67305556, -64.87916667
Localisation de Pokemouche
Lieux d’intérêts
Pour les articles homonymes, voir Pokemouche (homonymie).

Pokemouche (API : /pɔkmuʃ/) est un village canadien situé dans le comté de Gloucester et la région de la Péninsule Acadienne, au nord-est du Nouveau-Brunswick.

Sommaire

[modifier] Géographie

Pokemouche est considéré comme le centre géographique de la Péninsule Acadienne. Le village est situé sur les deux rives de la rivière Pokemouche. Le hameau au nord se nomme Haut-Pokemouche tandis que celui au sud se nomme Pokemouche. Un peu plus au sud de ce dernier se trouve South River.

Au centre du village, la Branche Sud de la rivière Pokemouche conflue avec la branche principale. Au nord-est, la rivière Waugh conflue avec la Pokemouche pour former le lac Inkerman. Les autres cours d'eau sont le ruisseau Cowan's, le ruisseau Duke's, le ruisseau McConnell, ruisseau Walsh's, le ruisseau Whalen's et le ruisseau Whitty's.

L'île Walsh's et l'île Polly se trouvent dans la rivière Pokemouche.

Le sous-sol de Pokemouche est composé principalement de roches sédimentaires datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[1].

Carte topographique de Pokemouche.
Carte topographique de Pokemouche.

[modifier] Étymologie

Pokemouche est un mot en langue micmaque qui signifierait entrée d'eau salée, beaucoup de poissons ou encore terre d'abondance. Le nom Pokemouche peut s'appliquer à toute la vallée de la rivière. Par exemple, il y a l'aéroport de Pokemouche à Village-Blanchard. Le village actuel s'appelait autrefois Pokemouche-en-Haut, tandis que le village d'Inkerman s'appelait Pokemouche-en-Bas. Le nom Pokemouche fut mentionné pour la première fois en 1685 sur une carte géographique.[2]

[modifier] Histoire

Les premiers habitants de la région furent les Micmacs. L'emplacement de leur village n'est pas connu avec précision, mais il se trouvait dans la vallée de la rivière. Michel de Graz fut le premier blanc à venir s'établir dans la région, en 1689. Philippe Hesnault le suivit en 1693. Les premiers Acadiens à s'établir dans la région furent Isidore Robichaud et sa famille, en 1797, à Bas-Pokemouche (Inkerman). D'autres familles les suivirent. Les premiers Anglais arrivèrent à partir de 1800. Pokemouche fut fondé en 1812 par Gilbert Duke et John Tophem. D'autres colons les suivirent, pour la plupart anglais ou écossais. Les français ne devinrent majoritaires que vers la fin du XIXe siècle. L'industrie forestière prit de l'expansion après 1825 et déclina à partir de 1860. [2],[3]

[modifier] Chronologie municipale

1812 : Fondation de Pokemouche, qui fait partie de la paroisse d'Alnwick, dans le comté de Northumberland, au Nouveau-Brunswick, dans l'Amérique du Nord britannique.

1814 : La paroisse de Saumarez, dont Pokemouche fait maintenant partie, est formée à partir de la paroisse d'Alnwick.

1826 : Le comté de Gloucester est formé à partir du comté de Northumberland. Pokemouche fait toujours partie de la paroisse de Saumarez.

1831 : La paroisse de Caraquet, dont Pokemouche fait maintenant partie, est formée à partir de la paroisse de Saumarez.

1851 : La paroisse de Shippagan, dont Pokemouche fait maintenant partie, est formée à partir de la paroisse de Caraquet. La même année, la paroisse d'Inkerman est crée.

1867 : Confédération canadienne.

1881 : La paroisse de Saint-Isidore est créée à partir de portions des paroisses d'Inkerman et de Saumarez.

1897 : La paroisse de Paquetville est formée à partir de portions des paroisses de Caraquet et d'Inkerman.

1966 : Les gouvernements de comté et de paroisse sont abolis et la paroisse d'Inkerman, dont Pokemouche fait partie, devient le DSL d'Inkerman.

1984 : Le DSL de Pokemouche ets formé à partir du DSL d'Inkerman.[4],[5]

[modifier] Démographie

Le DSL comptait 515 habitants en 2006, comparativement à 558 en 2001, soit une baisse de 7,7%. Il y avait 228 logements privés, dont 207 occupés par des résidents habituels[6]. Pour l'ensemble des DSL de la paroisse d'Inkerman, l'âge médian est de 44,6 ans et 87,8% de la population est âgée de plus de 15 ans. Également, 95,6% de la population parle le français à la maison, les autres étant pour la plupart anglophones.[7].

Évolution démographique
1996 2001 2006
556 558 515

[modifier] Pokemouche, chef-lieu de la péninsule?

Depuis plusieurs années, il y a un projet de fusionner toutes les municipalités et DSL de la Péninsule Acadienne pour créer une seule cité. Cette cité compterait alors 50 000 habitants et serait donc la 4e en importance dans la province. Elle comprendrait quatre arrondissements correspondant aux circonscriptions électorales provinciales, soit Caraquet, Centre-Péninsule, Lamèque-Shippagan-Miscou et Tracadie-Sheila. Toutes les villes et villages deviendraient des quartiers de ces arrondissements, et l'hôtel de ville serait installé à Pokemouche. La cité serait nommée Beausoleil, en l'honneur Joseph Broussard dit Beausoleil. L'ancien premier ministre Bernard Lord s'est prononcé en faveur de cette fusion en 1999. Le projet a refait surface en avril 2002, lorsqu'un groupe local de la SAANB a envoyer une demande officielle à chaque conseil municipal ou consultatif des DSL. Le projet n'a pas porté fruit, mais une enquête réalisée quelques mois plus tard révélait que la majorité des habitants de la région est en faveur de la fusion [8],[9].

Dans un même ordre d'idée, plusieurs citoyens, spécialistes et politiciens ont proposé de construire un hôpital régional au village[10]. Récement, on parlait même de construire une caserne de pompiers pour mieux desservir les DSL du centre de la Péninsule, la caserne la plus proche étant celle de Caraquet, à 17 km [11]. Enfin, le ministre de la justice a mentionné l'idée d'ouvrir un palais de justice central à Pokemouche[12].

[modifier] Économie

Icône de détail Article connexe : Économie du Canada.

Statistique Canada fournit seulement des données détaillées pour tout les DSL de l'ancienne paroisse d'Inkerman. Chez les habitants âgés de plus de 15 ans, le taux d'activité est de 55,9%, le taux d'emploi est de 48,0% et le taux de chômage est de 14,1%. À titre de comparaison, ceux de la province sont respectivement de 63,7%, 57,3% et 10,0%[13].

Parmi ces emplois, on en dénombre 14,6% dans l'agriculture (6,9% au provincial), 11,1% dans la construction (6,7% au provincial), 15,7% dans la fabrication (10,8% au provincial), 2,5% dans le commerce de gros (3,6% au provincial), 11,4% dans le commerce au détail (11,9% au provincial), 3,8% dans les finances et l'immobilier (4,2% au provincial), 11,1% dans la santé et les services sociaux (11,4% au provincial), 6,3% dans l'enseignement (6,5% au provincial), 7,1% dans les services de commerce (16,9% au provincial) et 15,9% dans les autres services (21,1% au provincial)[13].

La population de Pokemouche travaille surtout dans l'agriculture et les services[3]. Une usine de textiles emploie plus de 200 personnes mais elle est en difficulté[14],[15]. Le tourisme étant de plus en plus développé dans la région, il y a également un terrain de camping, un motel, des gîtes et des chalets.

[modifier] Infrastructures et services

Icône de détail Article connexe : Transport au Nouveau-Brunswick.

À mi-chemin entre les principales municipalités de la Péninsule, le village est situé au croisement des routes 11, 113 et 350. La route 345 passe à l'extrémité nord du village.

L'école locale, La Rivière, accueille les élèves de la maternelle à la 8e année.

Pokemouche possède également un bureau de poste.

[modifier] Culture

Radio-Péninsule (CKRO) 97.1 FM, a pignon sur rue au village.

La galerie d'art Donald McGraw se trouve à Pokemouche.

Certains évènements du Congrès mondial acadien 2009 auront lieu au village[16].

[modifier] Lieux, monuments et bâtiments remaquables

Un monument à été élevé en l'honneur de Valentin Landry, originaire du village.

L'église catholique locale s'appelle Immaculée-Conception. La paroisse fut fondée en 1869[17]. La première église fut construite la même année et resta en place jusqu'en 1898[18].

Le presbytère pourrait se voir déplacé au Village historique acadien.

[modifier] Religion

Pokemouche devint une mission catholique en 1842. La paroisse Immaculée-Conception fut officiellement fondée en 1869. La paroisse de Pokemouche à eu les curés suivants au cours de son histoire:

  • François-Xavier-Stanislas Lafrance (1842-1852)
  • Joseph-Théophile Allard (1869-1876)
  • J. A. Babineau (1876-1877)
  • Stanislas-Joseph Doucet (1877-1882)
  • Th. Fitzgerald (1882-1907)
  • John Wheten (1907-1913)
  • C. J. Cyr (1913-1919)
  • François Daigle (1919-1923)
  • R. Robichaud (1933)
  • Martin (1933-1934)
  • W. Lagacé (1934-1942)
  • N. Michaud (1943-1951)
  • Ernest Chiasson (1951-1955)
  • Nérée Lévesque (1955-?)[19]

[modifier] Personnalités nées à Pokemouche

Valentin Landry
Valentin Landry
  • Thomas Barry (1841-1920), évêque de Chatham.
  • Valentin Landry (1844-1919), instituteur, inspecteur des écoles et journaliste.

[modifier] Municipalités limitrophes

Landry Landry, Village-Blanchard rivière Waugh, Évangéline
Landry N Inkerman
O    Pokemouche    E
S
Landry, Six Roads Six Roads rivière Pokemouche
Inkerman
Enclave:

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • (en) William Francis Ganong, The history of Caraquet and Pokemouche, Saint-Jean (Nouveau-Brunswick): Musée du Nouveau-Brunswick, 1948.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Notes et références

Autres langues