Palmach

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Palmach (פלמ"ח) est l'unité de combat de choc de la Hagana, qui mène ses activités sur une période s'étendant de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à l'indépendance de l'État d'Israël. Il s'agit d'une unité animée de sentiments fraternels et se basant sur des valeurs sionistes et sociales.

Le Palmach est créé en 1941 par Yitzhak Sadeh alors que la Palestine vit sous la menace d'une percée des forces nazies dirigées par Rommel, présentes alors sur le continent africain. Par un commun accord entre l'état-major de la Hagana et celui de l'armée britannique, il est décidé de la création d'une force composée de jeunes Juifs enrôlés au sein de l'armée britannique, et qui aura pour mission de combattre les forces nazies. L'unité est armée et entraînée par les Anglais, qui leur inculquent les bases du combat militaire et du sabotage. Le Palmach est composé :

  • de neuf escadrons, dont la formation comprend entre autres des patrouillages, un entraînement physique et la connaissance du pays sur le terrain;
  • d'un escadron, le Palyam, formé aux opérations en mer;
  • d'unités de commandos, baptisées "Peter Haas", composées de volontaires Juifs originaires d'Allemagne et préparées aux infiltrations derrière les lignes ennemies;
  • de l'unité "Balkan", unité parachutée.

La première action du Palmach est menée en 1941 par 23 engagés commandés par un officier britannique. Le but de la mission est de saboter une usine d'armement installée en Syrie, alors sous la responsabilité de la France de Vichy. Les traces de l'ensemble du commando sont perdues jusqu'à nos jours.

Avec l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le Palmach joue un rôle primordial dans la lutte contre la politique du gouvernement mandataire britannique, hostile à la population juive. C'est le Palmach qui organise la libération du camp de réfugiés de Atlit. Suivent des actions de sabotage de ponts, de stations de radars, de véhicules policiers, de navires de patrouille et de bateaux de la marine royale britannique, dont le rôle est d'arraisonner les rafiots chargés d'immigrants illégaux. Le Palmach participe activement à l'immigration illégale et à l'accostage des bateaux sur les côtes de la Terre d'Israël.

Se développent au sein de l'unité de forts sentiments de fraternité entre les engagés et leurs officiers. Outre leur préparation militaire, les membres du Palmach sont aussi formés au travail de la terre en vue de futures implantations. Ils fondent d'ailleurs fin 1944 le kibboutz Beït-Keshet.

Au moment des pogromes de 1947 perpétrés par les Arabes contre la population juive, c'est le Palmach, fort de son expérience combattante, qui est chargé des contre-attaques. Dans la période comprise entre le 29 novembre 1947, date à laquelle l'ONU décide de la création d'un état juif, et le 14 mai 1948, jour de la Déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël, l'activité principale du Palmach tient dans la lutte pour la main-mise sur les routes, dans la protection des convois juifs, dans les assauts contre les bandes armées arabes et dans la prise des positions ennemies. Avec la naissance de Tsahal, l'Armée de Défense d'Israël, la Hagana et avec elle le Palmach sont intégrés au sein de la jeune armée. La majorité des officiers des unités spéciales de Tsahal sont de fait issus des rangs du Palmach. Le 7 novembre 1948, le gouvernement d'Israël décide du démantèlement de l'état-major du Palmach, en argumentant cette décision par le fait qu'avec la création du pays et de son armée, Tsahal et ses unités se doivent d'obéïr à une seule et unique autorité supérieure, d'où l'inutilité d'un état-major parallèle.