Nicolae Bălcescu

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 Valachie
Nicolae Bălcescu
révolutionnaire
1848-1849
Bălcescu
Prédécesseur
Successeur
Date de naissance 29 juin 1819
Né à Bucarest
Date de décès 29 novembre 1852
Mort à Palerme, Sicile, Italie
Profession initiale Historien
Élu de
Appartenance politique actuelle/dernière
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Nicolae Bălcescu (né le 29 juin 1819, à Bucarest – mort le 29 novembre 1852, à Palerme) a été un historien, un écrivain et un révolutionnaire roumain.

Sommaire

[modifier] La vie et l’activité

Nicolae Bălcescu était né à Bucarest, dans une famille de petits boyards et il a pris le nom de famille de sa mère, originaire de Bălceşti, judeţul Vâlcea, à la place de celui de son père, Petrescu, qu’il avait perdu ayant un âge tendre, en 1824. Sa mère s’appelait Zinca et son père s’appelait Barbu. Nicolae avait deux frères: Costache (pron. [kostake], l'aîné et Barbu, le cadet, ainsi que deux sœurs: Sevastiţa et Marghioala.

Depuis 1832, il a étudié au Collège Saint-Sava de Bucarest, où il était passionné de l’histoire et du français. Parmi ses professeurs, nous énumérons Florian Aaron et Ion Heliade Rădulescu. Parmi ses copains, nous mentionnons Ion Ghica, celui qui fera, plus tard, le portrait littéraire de Bălcescu, dans une lettre adressée au poète Vasile Alecsandri. Âgé de 19 ans, il était sous les drapeaux de la Valachie. En 1840, Bălcescu a participé, à côté de Marin Serghiescu Naţionalul, Eftimie Murgu, Telegescu, à la conspiration de D. Filipescu, qui a été decouverte et, à la suite, il a été emprisonné au Monastère de Mărgineni, pour deux années, jusqu'au 21 février 1843.

Après avoir été libéré, il a fondé, avec Ion Ghica et Christian Tell, une organisation secrète nommée « Frăţia », (en français « La Fraternité »), dont le mot d'ordre était "Dreptate, Frăţie" (Justice, Fraternité). Il voyage dans tous les territoires habités par les Roumains (en Moldavie, en Transylvanie, en Valachie), en France et en Italie et il étudie l’histoire. Déjà sa maladie (la tuberculose) manifeste sa présence. Depuis 1844, avec August Treboniu Laurian, il a édité une revue d’histoire, qu'ils ont appelée « Magazin Istoric pentru Dacia », (en français : « Magazine historique pour la Dacie »).

Nicolae Bălcescu sur le billet de banque de 100 lei, Roumanie communiste, 1966
Nicolae Bălcescu sur le billet de banque de 100 lei, Roumanie communiste, 1966

En France, Nicolae Bălcescu s’est vu impliqué dans la Révolution du février 1848 de Paris et, inspiré par cette révolution, il est rentré à Bucarest, muni d'un mot d'ordre de la part de Lamartine. À Bucarest et dans le pays, il a préparé la révolution qui sera déclanchée le 11 juin de la même année. Dans le gouvernement provisoire instauré par les révolutionnaires, il sera ministre des externes et secrétaire d’État. Il sera du côté des libéraux, qui désiraient la distribution des terres aux paysans et le suffrage universel. Le 13 septembre 1848, lorsque la révolution a été réprimée par les forces tsaristes et ottomanes, Nicolae Bălcescu a été arrêté par les autorités de l’ Empire Ottoman, mais il a réussi s’évader et il a franchi la frontière en Transylvanie, d’où, les autorités autrichiennes l’ont expulsé. Aux premiers mois de 1849, il voyage à Trieste, aux Athènes, à Constantinople. À Debrecen, il rencontre L. Kossuth, le dirigeant de la révolution hongroise. L. Kossuth lui a paru "un homme luminé, [...] un homme de bien". Kossuth embrassait l'idée de Bălcescu, d'une confédération des nations.

Le voilà en 1849, à Pest, où il a négocié un accord roumain - hongrois, pour une entente entre les révolutionnaires roumains et les révolutionnaires hongrois, mais, après la signature de l’accord, la révolution hongroise a été réprimée. Nicolae Bălcescu s'est caché chez Avram Iancu, le dirigeant des révolutionnaires roumains de Transylvanie, dans les Monts Apuseni. Dissimulé, il a réussi franchir la frontière et il est arrivé à Paris.

Buste de Bălcescu à Palerme, en Sicile
Buste de Bălcescu à Palerme, en Sicile

Nicolae Bălcescu s’est exilé à Paris, où, avec Ştefan Golescu et Ion Brătianu, il a fait partie du comité de rédaction du périodique « La Tribune des Peuples », qui était édité par le Polonais Adam Mickiewicz. Il voyage à Londres, où il remet un mémoire à Palmerston. Ensuite, il s’est établi dans différentes localités de France (Ville d'Avray - Sentier des Vignes, Grand Chalet - et à Hyères - département du Var, château Denis) et d’ Italie, à cause de l’aggravation de son état de santé, accompagné par sa sœur Sevastiţa. Muni d'un passeport délivré à Paris, "au nom de Sa Majesté l'Empereur des Ottomans", il est arrivé à Constantinople, au printemps de 1852. De Constantinople, il est arrivé à Galaţi, en Moldavie, mais les autorités valaques ne lui permettent pas d'entrer dans son pays, pour voir sa mère âgée, qui était malade. Lui aussi, il était malade de tuberculose. Les médecins l'ont conseillé de s'établir en Italie, où le climat est plus doux. Il est passé par la Malte, par Naples et, en fin, il s'est arrêté à Palerme, en Sicile, à l'hôtel "Alla Trinacria".

Il est mort à Palerme, en Sicile, Italie, âgé de 33 ans, le 29 novembre 1852. En 1977, Cantemir Riscuţia a fait partie d’une délégation roumaine partie pour Palerme, afin de découvrir le lieu où l’on disait que Bălcescu serait inhumé. Riscuţia a analysé 2.000 squelettes, mais aucun d’eux ne s’accommodait aux traits de Bălcescu. Un marin avait avoué que le corps de Bălcescu serait trouvé dans la galerie des momies des capucins. Au final, on a retrouvé la place où le corps du Roumain avait été mis: dans l’ossuaire d’honneur du monastère des Capucins. Un écriteau annonce le visiteur: «Nicolae Bălcescu, premier ministre de la Valachie».

Nicolae Bălcescu a été un grand historien et écrivain politique, par son talent synthétiseur, par le romantisme visionnaire qui anime son œuvre, par sa technique de la narration, par sa cadence, par l’expressivité de ses phrases.

L'idéologie communiste roumaine, en s'appuyant sur les travaux de Karl Marx[1], avait une grande considération pour Nicolae Bălcescu. C'est pour cela que sur les billets de banque roumains de 100 lei, de l'époque communiste, les éditions 1952 et 1966, le portrait de Nicolae Bălcescu fut gravé. Quelqu'une dizaine de localités rurales de Roumanie portent le nom de Nicolae Bălcescu, à sa mémoire.

[modifier] Notes et références

  1. Karl Marx, Însemnări despre români, Editura Politică, Bucureşti, 1964 (en traduction française: Karl Marx, [Extraits] Notes sur les Roumains)

[modifier] L’œuvre

  1. Puterea armată şi arta militară de la întemeierea Prinţipatului Valahiei şi până acum, 1844,
  2. Comentarii asupra bătăliei de la Câmpia Rigăi sau Coşovo, 1844,
  3. Biographies historiques: Ioan Tăutu, Miron Costin, Spătarul Ioan Cantacuzino, Postelnicul Constantin Cantacuzino, 1845,
  4. Avec August Treboniu Laurian, il publie le premier volume des « Chroniqueurs de la Valachie », 1845,
  5. Despre starea socială a muncitorilor plugari în Principatele Române în deosebite timpuri, 1846,
  6. Despre împroprietărirea ţăranilor, in “Poporul Suveran”, 1846,
  7. Drepturile românilor către Înalta Poartă, in “Poporul Suveran”, 1846,
  8. Question économique des Principautés Danubiennes, 1850, Paris,
  9. Mersul revoluţiei în istoria românilor, 1850, Paris.

[modifier] Œuvres posthumes

  • Românii supt Mihai-Voievod Viteazul (« Les Roumains sous Michel le Brave »), 18611863, in Revista Română, et, en 1877, en volume (inachevé).

[modifier] Sources bibliographiques

  • ***, Dicţionar Enciclopedic Român, vol. I (A – C), Editura Enciclopedică, Bucureşti, 1993.
  • L’article Nicolae Bălcescu, in ro.Wikipedia, Enciclopedie liberă (traduction et adaptation).
  • George Călinescu, Istoria Literaturii Române de la origini până în prezent, Bucureşti, Fundaţia Regală pentru Literatură şi Artă, 1941, (seconde édition, Bucureşti, Editura Minerva, 1982).
  • Karl Marx, Însemnări despre români, Editura Politică, Bucureşti, 1964 (en traduction française: Karl Marx, [Extraits] Notes sur les Roumains).