Neil McLean

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Neil Loudon Desmond "Billy" McLean (28 novembre 1918 - 17 novembre 1986). Écossais. Lieutenant-colonel honoraire des Greys. Officier des SAS, du SOE, puis agent du MI6. Compagnon du Distinguished Service Order (DSO-1944).

Sommaire

[modifier] Seconde Guerre mondiale

A la sortie de l’Académie de Sandhurst, le 25 août 1938, il est nommé sous-lieutenant de cavalerie au célèbre régiment des Royal Scots Greys, et Lieutenant le 1er janvier 1941.

Pendant la campagne d'Afrique, il commande des partisans abyssiniens de l’armée de Hailé Sélassié ainsi qu’un régiment de supplétifs éthiopiens qui avait déserté l’armée italienne. Le 24 mai 1949, l’Empereur d’Ethiopie lui confèrera la Médaille militaire de Hailé Selassié 1er.

Puis il sert au Proche-Orient chez les SAS de David Stirling avant d’intégrer le SOE. Il est parachuté au Nord de la Grèce (mission Consensus 11), avec David Smiley, en avril 1943 afin de prendre contact avec Enver Hoxha, le chef de la résistance albanaise communiste. Capitaine (commandant à titre temporaire), il est décoré le 23 mars 1944 du Distinguished Service Order pour sa mission en Albanie en compagnie du lieutenant Smiley, qui reçoit la Military Cross [1].

[modifier] Après guerre, politique intérieure et interventions au moyen-orient

Lieutenant-colonel à titre temporaire en 1949, il est nommé commandant de réserve des Greys le 4 octobre 1950, tout en conservant le grade de lieutenant-colonel honoraire.

Après la guerre, il est agent du MI6 et participe à ce titre au projet Valuable en 1948-49. Il est également un député conservateur lié aux Ligues Britanniques et Ecossaises pour une Europe Libre (British League for European Freedom, Scottish League for European Freedom) créées en 1944 pour contrecarrer l'expansion communiste en Europe et qui furent très actives dans les années cinquante.

Comme son ami Julian Amery, il soutient les intérêts britanniques dans les mines d’uranium au Congo, lors des événements du Katanga au début des années soixante.

Selon son biographe Xan Fielding, McLean constitue un cabinet fantôme de personnalités de la droite conservatrice et pro-impérialiste où l’on retrouve le fils de Macmillan, Maurice, Rowland Winn, compagnon de David Smiley en Thaïlande en 1945 et Hugh Fraser, écossais, ancien du MI6 et secrétaire d’état à l’Air.

[modifier] Interventions au Yémen

Il participe de façon active à l'intervention des Britanniques au Yémen dans les années soixante. A l’automne 1962, alors député conservateur, il est sollicité par Julian Amery pour établir des rapports au Premier ministre Harold Macmillan sur la situation au Yémen après le coup d’état du 26 septembre. On le surnomme bientôt le "député du Yémen".

Il se rend en Jordanie en octobre 1962 et rencontre le roi Hussein. A ce moment le Mossad israélien contacte l’ancien vice-président du MI6, George Young, pour trouver un Britannique acceptable aux yeux des Saoudiens, pour mener une guérilla contre le nouveau régime yéménite pro-égyptien. McLean rencontre le général israélien Dan Hiram qui promet de l’argent, des armes et des instructeurs. Le 23 octobre, McLean voit le roi Saoud d’Arabie, très inquiet de la situation. Puis il se rend à Aden et pénètre au Yémen pour évaluer la force de la résistance armée des fidèles de l’imam El Badr. De retour en Angleterre, il fait un rapport alarmiste à la Chambre des Communes. Il repart en mission une seconde fois le 4 décembre et envoie un télégramme à Julian Amery où il conclut que les troupes royalistes yéménites peuvent vaincre les Egyptiens avec une aide britannique. Le 19 décembre McLean présente son rapport au Premier ministre Macmillan, le jour même où les Etats-Unis, désireux d’affaiblir la puissance de la Grande-Bretagne dans le Golfe, reconnaissent la nouvelle république.

Le 1er mars 1963, Julian Amery envoie pour la troisième fois McLean en mission officieuse au Yémen. A la fin mars, à Londres, une rencontre a lieu entre Dick White, le chef du MI6, Julian Amery, Billy McLean, David Stirling et Brian Franks. Une intervention officielle des SAS étant exclue, le recours à des mercenaires est arrêté. En mai 1963, McLean recrute David Smiley qui, au début de l’année 1964, est nommé par les Saoudiens commandant en chef des mercenaires.

De par ses excellentes relations avec le prince Fayçal, McLean assure le rôle d’intermédiaire entre les Britanniques, les Saoudiens et les royalistes yéménites. Jusqu’en 1967, il accomplit donc de nombreux séjours au Yémen et en Arabie Saoudite, rentrant à Londres pour faire ses rapports au MI6. En novembre 1967, il participe même au siège de Sanaa, tenue par les forces républicaines.

[modifier] bibliographie

  • Cité dans La grande trahison de Nicholas Bethell et MI6 de Stephen Dorril.
  • Cité dans Irregular regular - Editions Michael Russell - Norwich - 1994 du Colonel David Smiley.

[modifier] Notes

  1. London Gazette du 21 mars 1944
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