Murato

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Murato
{{{image}}}
Pays
drapeau de la France
     France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Canton Haut-Nebbio
Code INSEE 2B172
Code postal 20239
Maire
Mandat en cours
Ferdinand Ugolini
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Nebbiu
Latitude
Longitude
42° 34′ 41″ Nord
         9° 19′ 36″ Est
/ 42.5780555556, 9.32666666667
Altitudes moyenne : 497 m
minimale : 239 m
maximale : 1112 m
Superficie 2038 ha = 20,38 km²
Population sans
doubles comptes
555 hab.
(1999)
Densité 27 hab./km²
Carte de localisation de Murato
Image:Transparent5x5.gif

Murato est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

[modifier] Géographie

Altitude : 504 m à l’incrucciata

Nombre d’habitants : en hiver : 565 en été : 1 000

Superficie de la Commune : 2 038 HA

[modifier] Histoire

Le Couvent de MURATO – Pascal PAOLI, La frappe de la monnaie corse, (1600-1769) An 1600 : L’Aretta se dépeuple et Murato Supranu et Suttanu se développent. Pour des raisons de commodité St Jean l’Evangéliste devient co-paroissiale avec St Michel, jugée désormais trop distante du gros de la population, d’autant plus qu’un nouveau quartier va naître autour du nouveau couvent construit par les moines récollets en 1615. L’église conventuelle dédiée à saint Michel et à l’Annonciation (A NUNZIATA) verra le jour le siècle suivant.

Le couvent aura une vie mouvementée au cours des révolutions de Corse.

En 1754, le père supérieur du couvent Fra Giovanni reçoit un billet signé de Giuseppe DORIA, le tout nouveau gouverneur génois de Bastia qui le remercie pour son dévouement à la cause génoise.

En 1755, Pascal PAOLI débarque en Corse et expulse les moines, il transformera le couvent en quartier général jusqu’en 1767.

Pourquoi Pascal PAOLI choisit-il Murato ? Cette position à un tiers de route de Bastia permettait le verrouillage du Golo par A CUSTERA, des descentes rapides sur la citadelle de St Florent et une surveillance aisée des abords de Bastia. En outre c’était le village de lieutenant Achille MURATI et de Joseph BARBAGGI époux en deuxième noce de Dionisa la fille de Clément PAOLI, le neveu par alliance de PAOLI se vit confier le grand dessein de la consulte de Vescovato du 24 mai 1761.

Pour échapper définitivement aux anciennes servitudes et aussi pour un tirer le profit qu’en tirent d’autres ETATS, il convient de frapper dès que possible, aux armes du royaume, une monnaie de cuivre et d’argent, en quantité suffisante pour couvrir les besoins de la vie courante à l’intérieur du pays.

A ZECCA : après d’immenses difficultés pratiques, réserves métalliques, création d’un atelier monétaire autonome avec fours, lamineur, presse, découpoir, bains de blanchissement, et le recrutement de personnels spécialisés, la difficulté suprême étant de faire graver des jeux de coins de qualité et qui s’usaient vite !

On grava donc les jeux pour les pièces de :

20 soldi (argent) = u VENTINU = 1 livre

10 soldi (agent) = U DECINU = ½ livre

4 soldi (billon) = U QUATRINU

2 soldi (billon) = U DUPPIONE

8 denari (billon) = BAIOCCU

Le 1 soldo ne sera émis qu’en 1768 à Corté. Toutes ces pièces furent émises en 1763, millésimées avec les coins de 1762. En effet l’entrée en activité de l’hôtel des monnaies de la Corse fut le 26 février 1763. Un mois plus tard, succès total, on disposait assez d’argent pour verser la solde de la troupe et « tout le monde (dit-on) voudrait en détenir ». Ce qui n’est pas du goût du commissaire Gal de Gènes à Bastia qui annonce des sanctions contre les utilisateurs de « fausse monnaie » qualifiées de « falsifiées et adultérines »… Il faudra inventer de nouveaux impôts et des collectes diverses pour approvisionner en matériaux précieux A ZECCA de Murato, dont le fameux « tabernacle » (ostensoir) en argent, de Torino, ainsi qu’un impôt spécial sur le clergé.

La consulte de mai 1761 ayant décidé de frapper les monnaies « aux armes du royaume (de corse), les types de monnaies porteront au droit une « tête de maure, tournée à dextre, animée (avec yeux), perlée (à pendant d’oreille), colletée (collier de perles), portant tortil (bandeau sur la nuque).

Le premier Maître Monnayeurs fut Pierre ORTOSANI, payé 100 livres par mois. On y décrit un contremaître (SUZZONI), six ouvriers, quatre auxiliaires et un attaché aux écritures.

On a pu compter 22 types de monnaie, mais nous ne connaissons pas l’importance de chaque émission, parfois fort rare comme le 20 soldi de 1762 retrouvé en un seul exemplaire au cabinet impérial de Saint-Petersbourg.

L’expédition de 1767, la conquête de Capraia par Achille MURATI entraînera de lourdes dépenses, aggravées encore au lendemain du succès militaire (4 000 livres par mois). En septembre 1767 prendra fin la production de la monnaie corse à Murato. Les dernières fontes auront lieu les 8 premiers jours du mois courant octobre 1767, le transport de la ZECCA sur Corté nécessitera 36 convois muletiers conduits par des hommes d’Orezza. Pourquoi ce déménagement ? L’étau se resserre autour de Murato, les armées françaises s’y installeront dès 1768, le Couvent étant transformé en hôpital militaire par les troupes royales.

C’est désormais aux environs de Murato que tout se joue : Oletta, Chjesa Negra, A Custera.

Ponte novu le 9 mai 1769. BARBAGGI s’exilera avec PAOLI à Londres.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Ferdinand Ugolini
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
534 538 538 533 565 555
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Clocher de San-Michele
Clocher de San-Michele
  • L'église Saint-Michel de Murato :

Cette petite église d'architecture romane, San-Michele, est une des plus belle de Corse. Datée du milieu du XIIe siècle elle fut édifiée alors que la Corse était gouvernée par Pise. Son style pisan bicolore est reconnaissable par l'alternance des couleurs verte (serpentine) et blanche, comme on en trouve en Italie dans de nombreuses églises de Toscane. L'église est également remarquable par les divers motifs naïfs que l'on retrouve sur ses murs.

[modifier] Personnalités liées à la commune

- Raoul Léoni : Président de la République du Venezuela

- Joseph Fieschi : Anarchiste

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Murato sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes

Quelques photos : http://fred.i.free.fr/murato.htm

San-Michele de Murato : http://perso.wanadoo.fr/bludimare/leschapelles.htm

  • Site sur Murato (en construction) [1]