Meyzieu

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Meyzieu
Pays
drapeau de la France
     France
Région Rhône-Alpes
Département Rhône
Arrondissement Lyon
Canton canton de Meyzieu
Code Insee 69282
Code postal 69330
Maire
Mandat en cours
Michel Forissier
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté urbaine de Lyon
Coordonnées
géographiques
45° 46′ 00″ Nord
         5° 00′ 13″ Est
/ 45.7666777777777, 5.0036472222222
Altitudes moyenne : 192 m
minimale : 167 m
maximale : 250 m
Superficie 843 ha = 8,43 km²
Population sans
doubles comptes
28 009 hab.
(1999)
Densité 3 323 hab./km²
Carte de localisation de Meyzieu

Meyzieu est une commune française, située à l'est de Lyon dans le département Rhône et la région Rhône-Alpes.

Les habitants de Meyzieu sont appelés les Majolans.

Sommaire

[modifier] Géographie

Ville située à la frontière du Lyonnais et du Dauphiné, Meyzieu, se situe à 11 km à l'est de Lyon, 90 km de Grenoble, et 80 km de Chambéry.

La partie nord de Meyzieu, proche du Rhône, est traversée par des bras du fleuve dénommées "vieux Rhône" et par le canal de Jonage qui alimente le réservoir du Grand-Large de 160 ha. La ville est édifiée au sud du canal de Jonage, sur une plaine alluviale et face aux monts du Lyonnais et du plateau de la Dombes.

La commune dépendait du département de l’Isère jusqu’en 1968, époque où elle fut rattachée au département du Rhône. Meyzieu devient alors membre de la Communauté urbaine de Lyon, "le Grand Lyon" ou "Courly".

La ville est desservie par la Rocade est de Lyon et la ligne T3 du tramway Lyonnais, qui emprunte le tracé d'une ancienne ligne de chemin de fer, celle dite de l'Est de Lyon.

[modifier] Activité économique

La commune dispose d'une importante zone d'activité, située principalement le long de l'ancienne ligne du Chemin de fer de l'Est Lyonnais, transformée récemment en ligne T3 du Tramway de Lyon.

[modifier] Communes Limitrophes

[modifier] L’histoire majolane

Meyzieu n’est resté très longtemps qu'un modeste bourg épargné par les vicissitudes de l'histoire. Ce n'est qu'à partir du XXe siècle et de l'après-guerre que la ville s'impose comme la porte nord-est de l'agglomération lyonnaise.

L’histoire de Meyzieu En pays de Velin, un très ancien territoire celte, une source sur une colline est à l’origine d’un premier village à Bardieu sur la colline actuelle du Fort de Meyzieu. Le site de la source de Bardieu a livré, de nos jours, les traces d’un théâtre antique. Ce passé gallo-romain s’est affirmé également au lieu-dit de la Dent au dessus du Grand Large, où on a découvert une clé romaine à tête de cheval. En 1979, un lotissement prévu sur le site a motivé l’entreprise d’une fouille archéologique. D’autres recherches effectuées en 1995 sur les 9 000 m² d’occupation médiévale autour du chemin de Bardieu ont permis la découverte de traces de nombreux silos et greniers à céréales, témoignant des activités rurales des habitants.

La séduction des premiers seigneurs de Meyzieu Dès le XIe siècle émergent les acteurs de la féodalité. Au sommet de l’un des tertres naturels si fréquents en pays de Velin, l’un de ces pionniers fit élever un château sur motte féodale, "poype”, en Dauphiné, capable d’offrir un refuge aux habitants de Bardieu. Cet édifice est à l’origine d’un nouveau village où s’élèvera une église paroissiale relevant de l’abbaye d’Ainay. Les archives nous ont fait connaître Pons de Meyzieu. Meyzieu est l’un des toponymes en « ieu » à forte densité dans le Nord Dauphiné. Dans les plus anciens textes, Meziaco désignait le domaine de Meziacus, patronyme latinisé. Le château de Meyzieu entra en royaume de France après l’acquisition du Dauphiné en 1349 et le traité de Paris en 1355. A partir de 1374, Meyzieu sera inféodé successivement à de nouveaux seigneurs à travers lesquels émerge Pierre de Tardes, un écuyer du roi Louis XII qui accueillera François Ier chez lui en 1536. Henri II séjournera lui aussi à Meyzieu en 1548. Meyzieu au XVIIIe siècle était un village rural, où l’on cultivait le "bled noir", c’est-à-dire le sarrasin, l’avoine, le seigle et le chanvre, pour les cordages. En 1774, la ville de Lyon a construit son premier pont Morand. C’est une route ouverte aux relations avec la cité de la soie. Le seigneur de Meyzieu, Claude Paris de la Montagne, a vite fait planter des mûriers et lancé l’élevage du ver à soie chez les Majolans. Un nouvel acquéreur intervient dans l’histoire de Meyzieu : Louis de Leusse des Côtes dont le fils s’illustrera par la culture de la pomme de terre au Mathiolan, bien avant les initiatives de Parmentier. Après le 14 juillet 1789 se déclenche la « Grande peur » en Dauphiné. Le château de Pusignan flambe le 28 juillet. Les pillards ont commencé à saccager le château de Meyzieu lorsqu’un détachement de dragons les met en fuite. En 1790, Vincent Quinon, premier maire de Meyzieu installe sa mairie en location, à l’angle de la rue Louis Saulnier et de la rue de la République. C’est à la cure qu’il tiendra ensuite ses réunions municipales. Meyzieu devient une commune du département de l'Isère et devient chef-lieu de canton. Une mairie représentative de sa promotion administrative est alors construite sur l’actuelle place du général de Gaulle. En 1793, le marquis de Leusse, malgré ses initiatives philanthropiques à Meyzieu, est guillotiné à Lyon. Le château est alors vendu en bien national. Quelques acquéreurs se sont succédé, dont les frères Vachon ; le domaine est passé en héritage à Madame la marquise Le Clerc de la Verpillère. La demeure, devenue maison de retraite, voit sa dernière tour s’effondrer un jour de grand vent le 27 février 1950. Le château des seigneurs de Meyzieu a subi tant de transformations au cours des siècles qu’il est aujourd’hui méconnaissable.

La révolution industrielle Le progrès et le développement des techniques amènent à Meyzieu le chemin de fer de l'Est Lyonnais (inauguré en 1881) puis le tramway (1910) [1]. Ils se traduisent également par la construction du canal de Jonage (1895), destiné à alimenter l’usine hydroélectrique de Cusset sur le Rhône. Le Grand Large, vaste déversoir de 150 hectares est le réservoir compensateur de 1 500 000 m3 du canal de Jonage entrepris en 1892. Il est devenu un élément essentiel de notre paysage, motivant loisirs et activités sportives.

Enfin, le fort de Meyzieu est construit sur le site de la source de Bardieu en 1893. Ses canons ont été rapidement condamnés par les progrès de l’armement. L’activité dominante de la commune reste cependant agricole jusque dans les années 1920/1930 où l'Est lyonnais s'industrialise (chimie).

L'époque contemporaine Jusqu'en 1950, la population majolane oscille autour de 2 200 habitants. Les années soixante et soixante-dix entament l'essor démographique de la ville. Les grands ensembles (Les Plantées,le Mathiolan) sont construits pour accueillir les rapatriés d'Afrique du Nord. La délocalisation des industries lyonnaises en quête d'espace sert de moteur à une urbanisation accélérée. La plaine dauphinoise de Lyon connaît une urbanisation en tâche d'huile. Le paysage s'organise autour des grandes zones d'activités.

A la différence de villes comme Bron ou Vaulx-en-Velin, l'expansion démographique se traduit à Meyzieu par le développement de l'habitat individuel davantage que collectif. L'urbanisation de la périphérie du Lyon crée une agglomération à cheval sur trois départements (Isère, Rhône, Ain) difficile à gérer. A plusieurs reprises, des cantons limitrophes du Rhône lui sont rattachés. C'est ainsi qu'en 1968, Meyzieu devient une commune rhodanienne membre de la Communauté urbaine. Enfin, avec l'explosion de l'habitat pavillonnaire, Meyzieu attire de nouvelles couches sociales, à la recherche d'un mode de vie plus convivial et passe de 19 505 habitants en 1975 à 28 238 en 1999. La ville s'impose alors comme un pôle important de l'agglomération lyonnaise.

[modifier] Histoire du nom

La commune s'est appelée Mezieu, Mezieux, Meizieu, Meizieux, Meysieu, Meyzieux. Elle est officiellement dénommée depuis 1965 Meyzieu.

[modifier] Le blason

Image:Logo-quadri.jpg

Le lion de la "Ville de Meyzieu" évoque les sires de Chandieu. Ceux-ci avaient été appelés par la famille des premiers seigneurs, du nom de "Meyzieu", pour protéger efficacement leur motte féodale (site actuel de la maison de retraite).C’est au pied de cette motte que s’étaient regroupés les habitants venus de Bardieu en proie à l’insécurité. Un nouveau village était né.Le prestige des sires de Chandieu s’exprimait dans leurs armoiries avec un lion, symbole d’énergie, "armé et lampassé d’azur", c’est-à-dire aux griffes et à la langue bleue, couleur de justice, leur lion proclamant le bon droit et se servant de ses griffes pour le défendre. Le lion de Chandieu sur fond rouge vif, signe de hardiesse et de vaillance est prêt à s’élancer. Il regarde traditionnellement le côté dextre de l’écusson, né sur le bouclier en protection au-devant du chevalier. En chef (le tiers supérieur de l’écu) le dauphin rappelle le souvenir de Meyzieu en pays Dauphiné. Les deux croix de Malte d’argent (blanches) tracées de part et d’autre du dauphin sont extraites des armoiries des derniers seigneurs de Meyzieu les "de Leusse".

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1790 - 1792 Vincent Quinon
1792 - 1793 Benoit Persioz
1793 - Joseph Gandy
1811 - 1830 Prima Léon Nugues
1830 - 1834 Louis Duviard
1834 - Etienne Benoit Quinon
1848 - 1860 Benoit Pilloix
1860 - 1865 Vincent Cusin
1865 - Pierre Vachon
1876 - 1895 Louis Saulnier
1895 - 1904 Joseph Desbois
1904 - 1917 Paul Arcis
1917 - 1919 Ferdinand Colliard (Conseiller faisant fonction)
1919 - 1919 Jean Courjon (Conseiller faisant fonction)
1919 - 1920 Joseph Desbois
1920 - 1921 Laurent Fouilloud-Buyat
1921 - 1929 Lucien Buisson
1929 - 1935 Benoit Barlet
1935 - 1944 Lucien Buisson
1944 - 1945 Honoré Desmaris
1945 - 1957 Claude Curtat
1957 - 1959 Laurent Bel
1959 - 1965 Antoine Vacher
1965 - 1977 Jean Courjon
1977 - 1997 Jean Poperen PS
1997 - 2001 Michel Tribet PS
mars 2001 - Michel Forissier UMP

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
4483 10 012 19 435 26 776 28 077 28 009
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Principaux équipements

[modifier] Équipements scolaires

À la rentrée 2007-2008, 1241 élèves sont scolarisés à l'école maternelle et 1839 à l'école primaire, dans les groupes scolaire Calabre, Grand Large, Careau, Cassin, Condorcet, Ferry, Pagnol, Prévert, ainsi que dans une école privée, le Sacré-Cœur[3].

[modifier] Lieux et monuments

  • Réservoir du Grand-Large, qui constitue un atout considérable pour l'environnement et la qualité de la vie.
  • Fort de Meyzieu, entouré d'un parc
  • Église
  • Ancienne chapelle du château féodal

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Notes et références

  1. voir le bulletin municipal Cap Meyzieu, n°8
  2. Meyzieu sur le site de l'Insee
  3. Source : bulletin municipal Cap Meyzieu, n°61, octobre 2007

[modifier] Voir aussi


Communes de la Communauté urbaine du Grand Lyon

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