Lucien Neuwirth

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Lucien Neuwirth
Parlementaire français
Naissance 18 mai 1924 à Saint-Étienne
Décès
Mandat Député (1958-1981)
Sénateur (1983-2001)
Début du mandat
Fin du mandat
Circonscription deuxième circonscription de la Loire
Groupe parlementaire UNR, UDR et RPR
Cinquième République
Pour les articles homonymes, voir Neuwirth.

Lucien Neuwirth est né le 18 mai 1924 à Saint-Étienne dans le Loire est un homme politique français, ancien député et sénateur et actuel membre du Comité consultatif national d'éthique. Il est principalement connu pour avoir proposé la loi Neuwirth pour l'autorisation de l'utilisation de la contraception orale en 1967.

[modifier] Biographie

Le 18 juin 1940, il est à Yssingeaux. Il entend par hasard De Gaulle à la radio : « ce qu'il disait, c'était ce que je pensais », dira-t-il plus tard[1]. Rentré à Saint-Étienne, il organise un groupe d'amis lycéens convaincus comme lui qu'il faut résister, rencontre Jean Nocher, alors journaliste au journal la Tribune de Saint-Etienne, puis, fin 41, intègre le groupe Franc-Tireur. En 1942, les rafles de résistants ayant commencé, il dit à sa mère son intention de partir à Londres : elle l'approuve. Il s'engage dans les Forces françaises libres, rejoint les SAS Français, est parachuté en Bretagne, en Belgique puis aux Pays-Bas (avril 1945) où il est fait prisonnier et fusillé. Par chance, il survit au peloton d'exécution : blessé et recouvert par le corps d'un de ses camarades, il s'échappe miraculeusement, grâce à de la petite monnaie qui bloque le coup de grâce.

Adhérent au RPF, il devient conseiller municipal de Saint-Étienne (1947-1965), puis adjoint au maire (1953-1965).

Lors du putsch d'Alger, il est membre du Comité de salut public (mai 1958) et directeur de la Radio Alger[2].

En 1957, il fait la connaissance du mouvement Maternité heureuse, qui deviendra bientôt le Mouvement français pour le planning familial. Déjà sensibilisé dans son métier d'avocat à la détresse des femmes subissant des grossesses non désirées, il se promet d'abroger la loi de 1920 criminalisant la propagande anticonceptionnelle. Élu député UNR, UDR et RPR (1958-1981) de la deuxième circonscription de la Loire, il rédige une proposition de loi et tente de rassembler autour de lui d'autres députés gaullistes favorables à l'abrogation. La majorité est y est violemment hostile. Après bien des atermoiements, la « loi Neuwirth » légalisant la contraception est finalement votée le 29 décembre 1967.

Secrétaire général du groupe UNR (1958-1962), puis questeur de l'Assemblée nationale (1962-1975), il devient secrétaire général-adjoint de l'Union des démocrates pour la République (décembre 1974).

Il tente sans succès en 1972 une candidature à la mairie de Saint-Étienne face à Michel Durafour. Président du conseil général de la Loire de mars 1979 à mars 1985, il crée en novembre 1981 le club politique Nouvelle opposition nationale.

En 1981, il est victime de la « vague rose » et est battu par Bruno Vennin. Il est alors élu sénateur RPR de 1983 à 2001. Il sera également nommé questeur honoraire du Sénat

[modifier] Écrits

  • 1977 : Le fléau fiscal : Réforme ou révolution, Fayard
  • 1986 : Mais, après tout… (Ma guerre à 16 ans), Actes Sud (1994)
  • 2001 : Rapport sur la politique de lutte contre le cancer, corédigé avec Claude Huriet