Loi de Murphy

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La loi de Murphy est un principe empirique énonçant que s'il existe une possibilité de mauvaise manipulation d'un produit ou d'une méthode, quelqu'un fera un jour cette erreur d'utilisation. Par jeu, on évoque souvent la « loi » de Murphy pour expliquer de mauvais résultats ou de mauvaises conditions dont les causes n'ont rien à voir avec la manipulation.

La loi de Murphy est l'une des lois empiriques les plus connues. Elle est devenue l'énoncé principal de nombreux autres principes empiriques, dont la célèbre loi de la tartine beurrée.

L'un de ses corollaires les plus connus, la loi de Finagle, érige en loi le pessimisme en affirmant que tout événement ayant la moindre possibilité de tourner mal le fera un jour. Cette version généralisée est mieux connue et souvent confondue avec la loi de Murphy.

La loi de Murphy serait un facteur important de l'implantation généralisée des principes de la conception de sûreté préconisant de planifier et d'éliminer dès la conception les possibilités de mauvaise utilisation, par exemple à l'aide de détrompeurs. La loi de Murphy n'est alors ni plus ni moins qu'une invitation au principe de précaution.

Sommaire

[modifier] Énoncés

Loi de Murphy 

« S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon.[1] »

Loi de Finagle 

« Si quelque chose de mal peut se produire, cela arrivera.[2] »

[modifier] Principe

La loi de Murphy a trois aspects :

  • L'un est bien évidemment un canular : la « méchante nature » ne manquerait pas une occasion de s'acharner sur le pauvre expérimentateur, et fournit une explication commode aux erreurs de manipulation (on a même été jusqu'à dire que « pour transformer un résultat faux en résultat juste, il suffit de lui ajouter une constante variable de même dimension adéquatement choisie que l'on nommera « constante de Murphy » » ; la constante cosmologique d'Einstein eut un moment cette réputation) ;
  • L'autre est de type statistique : si beaucoup de personnes actionnent un appareil et qu'il existe ne serait-ce qu'une façon de se tromper, il existera statistiquement des gens qui le feront. Et c'est bien entendu d'eux seuls que le service après-vente entendra parler. Cette seconde forme de la loi est confirmée par l'expérience et a conduit à l'utilisation généralisée de la conception de sûreté.
  • Le dernier est psychologique : c'est le problème de perception dissymétrique bien connu en psychologie et en communication : un effet négatif a toujours plus de répercussion qu'un effet positif. Par exemple, si une action échoue, on évoquera la loi de Murphy, mais si elle réussit, on ne se dira pas que la loi de Murphy a été mise en défaut. Nous ne remarquons pas les trains qui arrivent à l'heure, juste ceux qui sont en retard.

Certains considèrent la loi de Murphy par jeu comme « l'une des plus grandes découvertes conceptuelles du siècle ».

[modifier] Historique

Les versions diffèrent sur l'origine précise de la loi de Murphy, et sa formulation initiale.

De 1947 à 1949 aux États-Unis d'Amérique, fut conduit le projet MX981 à la Base Muroc de l'US Air Force, plus tard rebaptisée base Edwards. Le but du projet était de tester la tolérance humaine à la décélération. Les tests utilisaient un chariot propulsé par une fusée et monté sur un rail, avec une série de freins hydrauliques en fin de parcours.

Les premiers tests utilisaient un mannequin, attaché à un siège sur le chariot, mais le mannequin fut bientôt remplacé par le capitaine John Paul Stapp. Pendant ces tests surgirent des questions sur la précision de l'instrumentation utilisée pour mesurer la décélération endurée par le capitaine Stapp. Edward Murphy proposa d'utiliser des jauges électroniques de mesure d'efforts attachées aux pinces de retenue du harnais du capitaine Stapp, pour mesurer les forces exercées sur chacune de ces pinces durant la rapide décélération. L'assistant de Murphy câbla le harnais et un test fut réalisé avec un chimpanzé.

Cependant, les capteurs indiquèrent une force nulle. Il apparut que les capteurs avaient été montés à l'envers. C'est à ce moment que Murphy, frustré par l'échec dû à son assistant, prononça sa célèbre phrase : « If that guy has any way of making a mistake, he will » (que l'on peut traduire par « Si ce gars a la moindre occasion de faire une erreur, il la fera. »)

  • Selon la version de George Nichols, ingénieur présent lors de cette expérience, la formalisation de la « loi de Murphy » vint pendant une discussion avec les autres membres de l'équipe. Elle fut condensée en « Si cela peut se produire, cela arrivera » et nommée loi de Murphy pour se moquer de ce que Nichols perçut comme de l'arrogance de la part de Murphy.
  • D'autres, et particulièrement Robert Murphy, l'un des fils d'Edward Murphy, nient cette version et clament que la phrase de Murphy était plutôt dans l'esprit de « If there's more than one way to do a job, and one of those ways will result in disaster, then somebody will do it that way. » (« S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon. »)

Dans les deux cas, la phrase connut la notoriété après une conférence de presse dans laquelle il fut demandé à Stapp comment il était possible que personne n'eût été gravement blessé durant les tests. Stapp répondit que cela avait été possible car ils avaient pris la « loi de Murphy » en considération, loi qu'il expliqua. Il ajouta que, en général, il était important de considérer toutes les possibilités avec un test.

L'énoncé de la loi de Murphy s'implanta rapidement dans les milieux techniques associés à l'aéronautique, puis à d'autres domaines de l'ingénierie; au fil des années, plusieurs variantes communes se sont répandues dans le grand public, dont la version maintenant désignée comme la loi de Finagle.

[modifier] Réflexivité

La loi de Murphy est réflexive, et s'applique à elle-même. Rien ne garantit qu'un événement va mal tourner lorsque justement, en vertu de la loi de Murphy, on s'y attend. Cela peut conduire à des assertions du style : « Il va se mettre à pleuvoir dès que je commencerai à laver ma voiture, sauf si je veux laver ma voiture dans le but qu'il pleuve. » ou celle bien connue des étudiants « Un examen commence toujours avec un quart d'heure de retard, sauf le jour où vous arrivez avec un quart d'heure de retard. »

Pour accentuer le côté paradoxal, on peut aussi l'énoncer ainsi : « La loi de Murphy se vérifie toujours, sauf quand on cherche à la vérifier » (Cercle vicieux de Cavey).

Dysfonctionnements similaires dûs à la loi de Murphy :

  • « Le pire n'est jamais sûr. »
  • « Nul n'est parfait... surtout pas les autres. »
  • « L'informatique n'est pas une science exacte, on n'est jamais à l'abri d'un succès. »

[modifier] Autres désignations

  • La loi de l'emmerdement maximal ou loi de l'emmerde maximale ou LEM. Il semble que l'origine de cette loi soit militaire. Cette loi stipule que s'il y a une faille dans un plan de bataille, il y a de grandes chances pour que l'ennemi l'exploite. Cette loi est sans doute bien antérieure à la loi de Murphy, et il est possible qu'elle remonte à la Première Guerre mondiale.
  • L'effet démo : un objet, un logiciel, etc., utilisé au quotidien sans incident présentera un dysfonctionnement lors d'une démonstration, surtout en public. On parle aussi du démon de la démo. Exemple : la présentation des différents Windows par Bill Gates (s'achevant par le célèbre écran bleu de la mort).
  • L'effet Bonaldi, relativement connu en France en référence aux démonstrations de Jérôme Bonaldi ratées sur le plateau de l'émission Nulle Part Ailleurs ou On a tout essayé alors que réussies pendant les répétitions.

[modifier] Corollaires et extensions

  • La loi de Finagle :
    • « S'il existe une possibilité pour qu'une expérience échoue, elle échouera. »
    • « Si quelque chose de mal peut se produire, cela arrivera. »
    • parfois formulée ainsi: « La perversité de l'Univers tend vers un maximum  », généralisation caricaturale du deuxième principe de la thermodynamique qui stipule que toute transformation réelle s'effectue avec création d'entropie.
    • Une version extrême de cette loi dit que « s'il y a la moindre possibilité que ça rate, ça ratera ; s'il n'y en a aucune, ça ratera quand même. »
  • La loi de la tartine beurrée : « une tartine beurrée tombe toujours sur le côté beurré ». Cette application de la loi de Murphy fait l'objet d'une étude détaillée.
  • Le paradoxe de la lévitation félino-tartinique : « Les lois de la Tartine Beurrée stipulent de manière définitive que le beurre doit toucher le sol alors que les principes de l'aérodynamique féline réfutent strictement la possibilité pour le chat d'atterrir sur le dos. Si l'assemblage du chat et de la tartine devait atterrir, la nature n'aurait aucun moyen de résoudre ce paradoxe. C'est pour cela qu'il ne tombe pas. (Marcel GOTLIB, in La Rubrique à Brac, Dargaud Editeur)»
  • Le rasoir d'Hanlon : « N'attribuez jamais à la malignité ce qui peut être expliqué bien plus simplement par la bêtise » (ce principe a également été énoncé par Bertrand Russell).
  • L'Échec critique, « l'échec a toujours lieu au moment le plus inopportun » (souvent cité dans les jeux de rôle).
  • La deuxième loi de la thermodynamique, liée au principe d'entropie. Cette loi est un principe très sérieux de la physique, mais une interprétation détournée permet de faire de la loi de Murphy une généralisation de cette loi.
  • La loi de Sturgeon, « 90 % de toute chose est de la merde ».
  • La loi des séries, qui sait parfaitement vivre en symbiose avec les lois de Murphy. Si celles-ci postulent, pour un événement quelconque, que s'il existe une possibilité d'événement problématique alors elle se produira, on constate que cet événement peut se révéler, pour des raisons complètement aléatoires et injustes, le prémisse d'une série d'événements tout aussi négatifs que le premier, propres à empoisonner la vie de la victime. On dit alors qu'un ennui n'arrive jamais seul, ce que le populaire traduit en « il y a des jours comme ça où on ferait mieux de rester au lit ».
    • On remarque que la durée de la série d'avanies subie est directement proportionnelle au carré de la gravité des dites avanies, une série vénielle ne durant rarement plus d'une journée, très exceptionnellement jusqu'à une semaine, une gravité beaucoup plus prononcée pouvant conduire au concept d'annus horribilis.
    • On constate également que tout ce qui peut être entrepris pour tenter d'enrayer la "série noire" semble généralement et irrémédiablement voué à l'échec, pouvant même se révéler à l'occasion générateur de nouvelles et récurrentes avanies, exacerbant par là même une paranoïa grandissante : des phrases populaires sont alors employées de manière récurrente dans de telles situations (par exemple, « Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu ? », alors que « Que m'a donc fait Murphy ? » serait bien plus juste).
    • Un nombre x de méthodes de calcul apporte au moins x résultats différents.
  • La loi de Deniau : « D'abord les ennuis s'additionnent, ensuite ils se multiplient[3] » (énoncée par Jean-François Deniau).
  • La loi de Stein: Si un phénomène ne peut continuer indéfiniment, il s'arrêtera. Cette loi fut énoncée par Herbert Stein, président du Council of Economic Advisers, sous la présidence de Richard Nixon. Cette loi décrit les limites d'un système en déséquilibre, et peut être considérée comme un corollaire de la loi des séries décrite plus haut.

Mécanique :

  • C'est lorsque l'on a déposé n-1 vis d'un boîtier pour l'ouvrir qu'on découvre que ce n'est pas celui qu'on doit réparer.
  • Les câblages mis à longueur avant fourniture sont toujours trop courts.
  • Loi de la gravitation sélective : Un objet tendra toujours à tomber là où il causera les plus gros dégâts.

Logistique :

  • La disponibilité d'un matériel est inversement proportionelle à l'urgence de la réparation.
  • La probabilité de panne d'un équipement est inversement proportionnelle à son accessibilité.
  • Les paramètres sont toujours indiqués dans les unités les moins pratiques (exemple : vitesse exprimée en Angström/semaine - Programme Airbus)
  • Gestion de programme : Lors d'une recherche de panne, la cause est toujours celle qui est écartée la première car étant au-dessus de tout soupçon (programme Fusée Ariane).
  • Lors de la caractérisation d'un équipement en fonction de ses erreurs négatives et positives, l'erreur globale de l'équipement est égale à la somme de toutes les erreurs, en valeurs absolues.
  • Les tableaux, listes d'abréviations, etc. sont toujours là où on s'en doute le moins.
  • Les objets se situent toujours au dernier endroit où on les cherche. (Cette extension ne correspond pas vraiment à la loi de Murphy. En effet, une fois l'objet trouvé, on cesse de facto de le chercher. Donc, même si on trouve l'objet au premier endroit, il s'agit aussi du dernier endroit où on l'aura cherché)

Informatique :

  • Loi de Paquel: La caractéristique la plus constante de l'informatique est la capacité des utilisateurs à saturer tout système mis à leur disposition.
  • Loi de Barton sur le mauvais côté de l'USB : Lorsque l'on branche une prise USB sur un ordinateur, on est certain de la brancher du mauvais côté. On peut démontrer la loi pour ce genre de gestes quotidiens en considérant qu'on ne perçoit pas les occurrences où on la branche correctement.

Psychologie infantile :

  • Un enfant en bas âge va systématiquement préférer le jouet le plus sale ou le plus dangereux, quel que soit le choix dont il dispose.
  • Tout jouet délaissé qu'un autre enfant se met à utiliser devient tout de suite le must du must.
  • Peu importe le prix du cadeau que l'on achète à un enfant, c'est avec l'emballage qu'il voudra jouer.

[modifier] Quelques cas où la loi se démontre

Aussi surprenant que cela paraisse, il est quelques cas particuliers où la loi de Murphy se démontre.

[modifier] File d'attente de supermarché, ou bouchon sur l'autoroute

Si vous êtes dans une file d'attente quelconque, située entre deux autres, vous avez deux chances sur trois de voir l'une des deux files adjacentes plus rapide que la vôtre.

Cela peut vous paraître comme justifié : de trois files, chacune n'a qu'une chance sur trois d'être la plus rapide, et la vôtre ne fait pas exception. Réellement, la probabilité d'être dans la moins rapide est de 33%, tout comme dans celle qui est la plus rapide ou celle qui se trouve entre les deux.

Autre exemple : « c'est toujours dans la dernière des poches dans lesquelles on cherche que se trouve le trousseau de clés recherché ».

Rien d'anormal puisqu'une fois le trousseau trouvé, la recherche prend immédiatement fin.

[modifier] Libre choix d'un service, en aveugle

Si deux serveurs informatiques assurent un service équivalent et que vous ayez choisi librement (mais à l'aveuglette) celui que vous utilisez, vous serez plus de la moitié des fois sur le plus encombré des deux (raison : il y a toujours, par définition même de l'encombrement, plus de monde sur le serveur le plus encombré). Voir cluster.

[modifier] Heures de pointe

Beaucoup plus de voyageurs prennent les transports en commun aux heures de pointe qu'aux heures creuses. C'est donc parmi ce type de voyageurs que vous avez le plus de chances de vous trouver.

[modifier] Attente d'un autobus

Quand vous attendez un bus passant à intervalles irréguliers, vous avez plus de chances de tomber dans un intervalle long que dans un court. À la limite, si deux bus se suivent à juste une minute d'écart, vous avez très peu de chance d'arriver à l'arrêt de bus juste dans cet intervalle.

[modifier] Une application due à Marcelle Auclair

Une petite fille avait lu que la foi peut déplacer les montagnes. Habitant en face d'une colline, elle intima à celle-ci l'ordre de changer de place d'ici le lendemain matin. À son réveil, elle se précipita à la fenêtre, constata que la colline n'avait pas bougé, et s'exclama ; « Ah ah ! Je savais bien que la foi ne transporterait pas les montagnes ! ».

[modifier] Étude de cas : la loi de la tartine beurrée

La « loi de la tartine beurrée » énonce que la tartine tombe toujours du côté beurré. Cette doléance a deux réponses :

  • L'une est une boutade : n'accusez pas le sort pour nier vos responsabilités : c'est vous et vous seul qui avez beurré votre tartine du mauvais côté ;
  • La seconde envisage que le côté beurré, surtout s'il s'y trouve également de la confiture, est peut-être tout simplement un peu plus lourd que l'autre.

Dans le cas de la tartine beurrée, certaines études prétendent que la probabilité que cet énoncé se vérifierait dépendait fortement de la hauteur de la table, dans des conditions normales de beurrage (monoface) et avec des tartines standard. Pour une hauteur de table standard, de nombreuses séries de tests montreraient que la tartine, habituellement beurrée sur sa face supérieure, aurait juste le temps d'effectuer un demi-tour lors de sa chute et ainsi de s'étaler irrémédiablement sur la face beurrée au sol (pour bien faire, il faudrait donc beurrer la face inférieure... ce qui est loin d'être facile sans retourner la tartine ; dans le cas contraire, la face inférieure deviendrait la face supérieure et tous nos efforts pour que le beurre ne touche pas le sol seraient inutiles). De telles « recherches », si tant est qu'elles aient trouvé un financement, se qualifieraient sans nul doute pour le prix Ig Nobel.

Cette recherche fut réalisée et a effectivement reçu un Ig Nobel. Robert Matthews, physicien, membre de la Royal Astronomical Society et de la Royal Statistical Society, reçut le prix Ig Nobel de physique en 1996. Ne pouvant se rendre à la cérémonie de remise des prix, il envoya un discours enregistré, qui pareil aux Murphy's Laws, arriva quatre jours après la cérémonie.

Il relança l'expérience, en 2001, grâce au magnifique outil qu'est la statistique. Des écoliers de tout le Royaume-Uni ont réalisé 21 000 lancés de tartines. Et il se trouva que le côté beurré obtint un taux de 62 %. Ce qui permet de clouer le bec aux personnes qui prétendent que la chute de la tartine est entièrement due au hasard.

« Grâce à cela, Robert Matthews a définitivement et doublement démontré, tant sur le plan théorique qu'expérimental que la nature a effectivement horreur du vide d'un parquet fraîchement nettoyé ! »[4],[5]

La loi du minimax fournit aussi une parade : beurrer sa tartine des deux côtés : l'un restera nécessairement intact.

Une variante mineure de la loi de la tartine beurrée suggère que, dans l'absolu, la tartine ne retombe pas systématiquement du coté beurré: La probabilité de chute « côté beurre » est proportionnelle, d'une part au prix de l'éventuel tapis, d'autre part au caractère récent du dernier nettoyage. Cette observation est particulièrement notable lorsque le beurre est recouvert de confiture ou de miel.

Enfin, la loi de la tartine beurrée possède un corollaire (le corollaire de Blumenfeld) : si vous beurrez une tartine et qu'elle tombe du côté non beurré, c'est que vous aviez beurré le mauvais côté.

Pour clore , si on regarde le phénomène d'un point de vue strictement mécanique, la densité du beurre est plus importante que celle du pain, ce qui a pour effet le renversement côté beurre lors de la chute afin de respecter une autre loi : celle de la dynamique des solides.

[modifier] Application à la démarche de conception

Icône de détail Article détaillé : Conception de sûreté.

La loi de Murphy est à l'origine du concept de « defensive design » (ergonomie de sécurité ou conception de sûreté) qui préconise de concevoir les objets pour qu'ils présentent la plus faible probabilité de mauvaise utilisation (par l'ajout de détrompeurs par exemple).

L'objectif du « zéro défaut » étant posé clairement, la parade est l'idée de systèmes avec lesquels on ne peut pas se tromper, dits en Allemagne Idiotensicher, et dans les pays anglophones fool-proof. Mais derrière cette « parade » se cache en réalité une démarche fondamentale appelée l'analyse de la valeur, et caractérisée par la boîte noire de la psychologie.

[modifier] Références

  1. « If there's more than one way to do a job, and one of those ways will result in disaster, then somebody will do it that way. »
  2. « Anything that can go wrong, will. »
  3. Mémoires de 7 vies, Jean-François Deniau, Plon.
  4. Les Prix IgNobel (La science qui fait rire... et réfléchir), Marc Abrahams, Éditions DangerPublic.
  5. Pourquoi la tartine tombe toujours du côté du beurre. La Loi de Murphy expliquée à tous., Richard Robinson, Éditions Dunod.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes