Lebensborn

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Les lebensborn étaient des institutions, développées sous le Troisième Reich, où devaient procréer des sujets de pure race aryenne (notamment des soldats SS) en vue de constituer l'élite du futur « Empire de 1 000 ans ». Les femmes accouchaient ensuite dans le plus grand secret, ce qui fait que, au XXIe siècle, des descendants recherchent désespérément leurs géniteurs.

Le terme lebensborn est un néologisme formé à partir de leben = "vie" et born = "naissance", en allemand ancien. Marc Hillel l'a traduit en français par « Fontaines de vie ».

Sommaire

[modifier] Histoire

Dans l'esprit de purification raciale chère aux Nazis, Heinrich Himmler ouvre, le 15 août 1936, le premier établissement à Steinhöring, près d'Ebersberg en Haute-Bavière comportant 30 lits pour les mamans et 55 pour les enfants à naître. Ce nombre sera doublé en 1940.

Une dizaine d'établissements sont créés en Allemagne avant la guerre (8 000 enfants y naîtront), puis deux en Autriche, et un en Pologne après l'invasion en septembre 1939.

La fascination des Nazis pour la race aryenne nordique les conduira à en ouvrir une dizaine en Norvège (on estime le nombre d'enfants nés à 12 000 - 9 000 selon certaines sources - rien que dans ce pays).

Un seul sera ouvert aux Pays-Bas.

Pour les pays francophones, on retiendra :

[modifier] Rôle

Outre la reproduction de la race aryenne, le lebensborn se charge aussi de la germanisation des enfants arrachés à leurs parents en Norvège, en Pologne et en Tchécoslovaquie. Ainsi, plus de 200 000 enfants seront emmenés en Allemagne, étant notamment blonds aux yeux bleus, ils sont confiés à des familles allemandes sélectionnées.

Un cinquième seulement de ces enfants seront retrouvés et rendus à leurs véritables parents.

[modifier] La Maternité des Ardennes

C'est ainsi que les Allemands avaient baptisé l'institution de Wégimont (commune de Soumagne, province de Liège), qui ouvre ses portes en novembre 1942 et les ferme le 1er septembre 1944.

Elle accueille, outre des femmes belges convaincues par les thèses nazies, quelques Hollandaises et Françaises du Nord. La contribution masculine était assurée par des soldats des régiments belges nazis, comme la Légion Wallonie, ou leurs homologues flamands, ainsi que des SS stationnés en Belgique.

Ce centre n'a jamais vraiment fonctionné comme les Allemands l'auraient voulu, tant le personnel belge employé a toujours montré une mauvaise volonté.

Il reste peu de documents sur cette affaire et la population locale évoque rarement ces faits.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

Les lebensborns