Lawrence d'Arabie (film)
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Lawrence d'Arabie (film) | |
Titre original | Lawrence of Arabia |
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Réalisation | David Lean |
Durée | 3h30 (version d'origine) |
Sortie | 10 décembre 1962 |
Langue originale | Anglais, arabe, turc |
Pays d'origine | Royaume-Uni |
Lawrence d'Arabie (Lawrence of Arabia) est un film historique réalisé par David Lean, sorti en 1962, inspiré de la vie de Thomas Edward Lawrence dont le rôle est interprété par Peter O'Toole.
Sommaire |
[modifier] Synopsis
Pendant la Première Guerre mondiale, l'officier de l'Empire britannique Thomas Edward Lawrence, en poste à la surveillance du canal de Suez, conseille les Arabes du commandant Fayçal ibn Hussein en Syrie à se révolter contre les Turcs de l'empire ottoman et à fonder une nation arabe indépendante moderne.
[modifier] Fiche technique
- Titre : Lawrence d'Arabie
- Titre original : Lawrence of Arabia
- Réalisation : David Lean
- Scénario : Robert Bolt et Michael Wilson, d'après le roman Les Sept Piliers de la Sagesse de Thomas Edward Lawrence
- Musique : Maurice Jarre
- Orchestration de Gerard Schurmann
- Interprété par l'Orchestre philharmonique de Londres, dirigé par Adrian Boult
- Direction artistique : John Stoll sous la direction de John Box
- Construction : Peter Dukelow et Fred Bennett
- Costumes : Phyllis Dalton et John Wilson-Apperson
- Maquillage : Charles Parker
- Coiffures : A. G. Scott
- Accessoiriste : Dario Simoni
- Photographie : Freddie Young
- Ingénieur du son : Paddy Cunningham et John Cox
- Effets spéciaux : Cliff Richardson
- Montage : Anne V. Coates
- Montage sonore : Winston Ryder
- Société de production : Horizon Pictures (G.B.) Ltd
- Producteurs : Sam Spiegel et David Lean
- Distributeur : Columbia Pictures Corporation
- Budget : 15 000 000 $
- Tournage :
- Format : Couleurs (Technicolor) - 2,20:1 (Super-Panavision 70) - Stéréo 6 pistes (RCA Sound Recording) - 70 mm
- Genre : biopic, historique, aventures
- Durées : 3 h 21 (version d'origine) / 3 h 42 (Director's cut)
- Pays d'origine : Royaume-Uni
- Langue : anglais, arabe et turque
- Date de sortie :
[modifier] Distribution
- Peter O'Toole : Thomas Edward Lawrence
- Omar Sharif : Ali
- Alec Guinness : Fayçal ibn Hussein
- Anthony Quinn : Auda ibu Tayi
- Claude Rains : Le colonel Dryden
- José Ferrer : Le bey turc
- Jack Hawkins : Le général Allenby
- Anthony Quayle : Le colonel Harry Brighton
- Arthur Kennedy : Jackson Bentley
- sir Donald Wolfit : Le général Murray
- I.S. Johar : Gasim
- Gamil Ratib : Majid
- Michel Ray : Farraj
- John Dimech : Daud
- Zia Mohyddin : Tafas
[modifier] Autour du film
- C'est un des chefs-d'œuvre du cinéma, qui a été récompensé par sept Oscars, dont celui du meilleur film. Il propulse Peter O'Toole et Omar Sharif au rang de légende du cinéma mondiale. Il est aussi particulièrement bien classé dans le Top 100 de l'American Film Institute, où il se trouve être à la cinquième place. Le tournage a duré plus d'un an, de mai 1961 à octobre 1962. Une partie de ce tournage s'est déroulée à Almería en Espagne pour les scènes se passant dans le désert.
- Avec le même producteur Sam Spiegel, David Lean avait auparavant tourné un autre film à grand succès avec le même acteur (Alec Guinness) : Le Pont de la rivière Kwaï.
- Une version remontée a été présentée au festival de Cannes 1989, comportant 21 minutes inédites supplémentaires.
[modifier] Distinctions
[modifier] Récompenses
- Oscars 1963 :
- Meilleur film : Sam Spiegel;
- Meilleur réalisateur : David Lean;
- Meilleure direction artistique : John Box, John Stoll et Dario Simoni;
- Meilleure photographie : Freddie Young;
- Meilleur montage : Anne V. Coates;
- Meilleure musique : Maurice Jarre;
- Meilleur son : John Cox.
- Golden Globes 1963:
- Meilleur film dramatique : David Lean et Sam Spiegel;
- Meilleur acteur dans un second rôle : Omar Sharif;
- Meilleur espoir : Omar Sharif;
- Meilleur réalisateur : David Lean;
- Meilleur photographie : Freddie Young.
- BAFTA 1962 :
- Meilleur film : David Lean et Sam Spiegel;
- Meilleur film adapté : David Lean et Sam Spiegel;
- Meilleur acteur : Peter O'Toole;
- Meilleur scénario : Robert Bolt.
- Prix David di Donatello 1964 :
- Meilleur film étranger : Sam Spiegel
- Meilleur acteur étranger : Peter O'Toole
- L'association des réalisateurs américains (Directors Guild of America) a décerné le prix du meilleur réalisateur à David Lean en 1962.
- L'association des scénaristes américains (Writers Guild of America) a décerné à Robert Bolt et Michael Wilson le prix du meilleur scénario dramatique .
- La British Society of Cinematographers a décerné le prix de la meilleur photographie à Freddie Young.
- David Lean consacré meilleur réalisateur d'un film étranger par le Syndicat National italien des Journalistes cinématographiques.
- Kinema Junpo Award du meilleur film étranger pour David Lean.
- La National Board of Review a décerné le prix du meilleur réalisateur à David Lean.
[modifier] Nominations
- Oscars :
- Peter O'Toole a été nommé pour le Golden Globes du meilleur espoir.
- Anthony Quinn a été nommé pour le BAFTA du meilleur acteur étranger.
[modifier] Commentaires
Curieux destin que celui de ce fou du désert dont la fin se situe sur une paisible route de campagne britannique. Après avoir survécu à tant de combats, il meurt d'un stupide accident de motocyclette.
Cet esprit conquérant est projeté dans un début de XXe siècle en pleine guerre Arabo-turque. Les rapports sont déséquilibrés. Le sabre arabe contre les canons et les aéroplanes turcs. Lawrence sert de « soutien technique » du côté arabe entre ces deux extrémités.
Peu à peu, son implication se fait plus forte. Le désert le trouble et sa raison le quitte irrémédiablement. Grisé par ses propres théories, il est persuadé d’être au-delà de la normalisation. Il devient un être transcendé par la mission divine dont il se croit dépositaire.
Cette lente agonie de l’esprit le mènera vers la déchéance. Il finira déséquilibré et incompris, abandonné par tous les sympathisants du départ.
Ce film d’hommes (rare film ou il n'y a aucun rôle féminin dans la distribution) est l’amorce d’une tentative d'unification en une seule pensée du peuple arabe qui se débat depuis des millénaires dans un relationnel récurrent violent et tribal bloquant l'élaboration d'une grande nation.
Comment ne faire qu'un seul courant d'une infinité de territoires ou chaque dominant règne sans partage avec des lois différentes de celles du voisin ?
La scène du meurtre de l'accompagnateur de Lawrence au point d'eau est édifiante sur la perception des tribus entre elles. La tâche de réconciliation semble insurmontable.
Lawrence, en mettant sa vie en danger par le sauvetage de Kassim, qui, dans la perception des chefs arabes, n'est rien, montrera que la voie du salut passe par la volonté de sauvegarder n'importe quelle existence.
Malgré ce premier résultat positif, l’unification de cent-mille règles différentes ne sera pas simple. Lawrence regagnera le Royaume-Uni sans avoir terminé sa mission de cohésion.