L'Albatros (poème)

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L'Albatros est le deuxième poème de la seconde édition (1861) du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Sommaire

[modifier] Histoire

Ce poème qui comporte quatre quatrains composés d'alexandrins avec des rimes croisées apparaît dans la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du Mal. Il a vraisemblablement été inspiré à Baudelaire par son voyage en bateau à destination de l'île Bourbon (aujourd'hui île de la Réunion) alors qu'il avait à peine 20 ans. La tradition répète sans preuve que des marins auraient alors torturé un albatros blessé qui s'était échoué sur le pont.

[modifier] Analyse

Baudelaire compare le poète au « vaste oiseau des mers » que « ses ailes de géant empêchent de marcher » : comme lui, il aspire à l'élévation mais est ridiculisé par les hommes vulgaires. Le poème prend alors la forme d'une parabole (rhétorique) qui illustre la condition du poète maudit, incompris de ses contemporains. On peut penser que ce rejet dont fait l'objet "l'Albatros" et le mal être qu'il éprouve sont l'illustration de celui ressenti par Baudelaire lui même au sein d'une société où il ne se sent pas à son aise, pas à sa place. C'est la grandeur de l'oiseau qui cause sa maladresse, comme la grandeur du poète est responsable de son inadéquation avec le monde de ses contemporains.

On peut aussi parler de symbole à propos de cette image emblématique.

Les deux derniers vers sont connus pour constituer une rupture de construction appelée anacoluthe.

[modifier] Adaptation

Léo Ferré a notamment mis en musique et chanté ce poème en 1967 dans son album Léo Ferré chante Baudelaire chez Barclay (à ne pas confondre avec Les Albatros chanson de son album La Solitude sorti en 1971) .

[modifier] Première publication