Léon Cahun

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Léon Cahun (1841-1900) est un écrivain, publiciste, orientaliste et érudit français, auteur notamment de romans d'aventures. Il était par ailleurs l'oncle de Marcel Schwob.

Sommaire

[modifier] Biographie

Issue d'une famille de lettrés juifs, Léon Cahun fut tout d'abord un publiciste qui collabora à La Démocratie pacifique et au Corsaire, ainsi qu'à La Liberté, aux côtés d'Émile de Girardin. Il mit fin à sa collaboration à ce dernier journal lorsque son propriétaire commença à soutenir la politique du Second Empire, Léon Cahun étant républicain, et se définissant lui-même comme socialiste[1]. Il devait plus tard collaborer au Phare de la Loire de son beau-frère, Georges Schwob.

Après un bref passage dans l'armée lors de la Guerre franco-allemande de 1870, Léon Cahun devint un temps explorateur, et passa trois ans en Syrie, avant d'être rappelé en France pour devenir conservateur à la Bibliothèque Mazarine, activité qui ne l'empêcha pas d'enseigner à la Sorbonne, où il créa un cours d'histoire de l'Asie Mineure.

Enfin, il mit à profit ses connaissances historiques et géographiques pour écrire des romans d'aventures, qui connurent un certain succès à l'époque (cinq rééditions pour Les Aventures du Capitaine Morgan, six pour La Bannière bleue[2].)

À partir de 1881, il accueillit chez lui (son appartement était situé dans l'enceinte même de l'Institut de France) son neveu Marcel Schwob, venu à Paris pour suivre des études au lycée Louis-le-Grand. Ce dernier évoqua plus tard la dette qu'il avait contractée envers l'homme qui fut, plus que tout autre, à l'origine de son amour pour les cultures antique, médiévale et anglaise[3].

Quant à la nièce de Marcel Schwob, la photographe surréaliste Lucy Schwob, c'est en hommage à son grand-oncle qu'elle se choisit vers 1915 le pseudonyme de Claude Cahun sous lequel elle se fit connaître[4].

[modifier] Œuvres de Léon Cahun

[modifier] Romans

  • Les Aventures du capitaine Magon (1875)
  • La Bannière bleue (1877)
  • Les Pilotes d'Ango (1878)
  • Les Mercenaires (1878)
  • Les Rois de mer (1890)
  • Hassan le janissaire, 1516 (1891)
  • La Tueuse (1893)
  • 1211 (1893)

[modifier] Études historiques

  • La Vie juive (1886)[5]
  • Introduction à l'histoire de l'Asie ; Turcs et Mongols des origines à 1405 (1896)

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. Cf. Sylvain Goudemare, Marcel Schwob ou les vies imaginaires, p.33.
  2. Cf. Sylvain Goudemare, op. cit., p.37.
  3. Témoignage de Marcel Schwob, cité par Sylvain Goudemarde, op. cit., p.41.
  4. « Claude Cahun, une femme dans le surréalisme », sur le site du Centre Pompidou.
  5. On peut lire un extrait de ce livre sur le site Le Judaïsme alsacien.
Autres langues