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Devoir d'histoire sur l'Empire Byzantin, pour Mr. Collard

Rédigé par Johan B., 2nd 4 au lycée Colbert, Reims.


Sommaire

[modifier] L'Empire byzantin, une continuation de l'Empire Romain

L'empire byzantin en 1265
L'empire byzantin en 1265

En 330, Constantin Ier dota l'Empire romain d'une deuxième capitale en Orient, et posa ainsi les bases qui allaient permettre à l'Empire romain de survivre aux invasions barbares.

À la chute de l'Empire romain d'occident en 476, Constantinople, qui héritait de toutes les possessions orientales de l'Empire, devint le dernier centre politique et culturel où se perpétuaient les traditions romaines. L'Empire byzantin était né. Mais les empereurs se considéraient toujours comme empereurs romains, et les chefs barbares qui devinrent maîtres des contrées occidentales recherchèrent et obtinrent souvent une investiture formelle de l'empereur pour asseoir leur autorité et leur prestige personnels.


[modifier] Les premières guerres

[modifier] Tentative de conquêtes des anciennes frontières occidentales

Justinien, mosaïque de la Basilique San Vitale de Ravenne, avant 547
Justinien, mosaïque de la Basilique San Vitale de Ravenne, avant 547

C'est avec le règne de Justinien Ier que l'armée byzantine tenta de rétablir l'Empire dans ses frontières occidentales, notament en 536 en Italie et sur le pourtour méditéranéens.

Mais cette tentative fut veine, et ne put résoudre durablement le schisme entre les Églises d'Orient et d'Occident.

[modifier] L'Empire est harcelé

À la fin du règne de Justinien, l'empire fut harcelé sur toutes ses frontières. Seul l'esprit militaire de Maurice permit de sauver ce qui pu l'être des conquêtes de Justinien.

Il constituait pour cela les exarchats de Carthage et de Ravenne. Mais en Orient, les Perses lancèrent une grande offensive à partir de 603. Ils s'emparèrent de l'Égypte et de larges portions parmi les provinces orientales de l'empire byzantin. Pendant ce temps, les Slaves s'installaient dans les Balkans, et une nouvelle hérésie, le monothélisme, était professée à Constantinople, qui allait agraver l'incompréhension avec l'Église d'Occident.


[modifier] L'Empire n'est plus romain

Le règne d'Héraclius est celui de la transition. Jusqu'à présent l'empire byzantin était une continuation de l'Empire romain. Avec Héraclius, l'État byzantin entre dans l'ère médiévale. Par ailleurs, le latin, qui était encore la langue officielle, bien que parlée uniquement par l'élite, est définitivement abandonné au profit du grec. Les titres romains : imperator, césar, augustus, qui étaient les attributs de l'empereur byzantin sont également abandonnés. Dorénavant, les empereurs se font appeler par l'ancien titre royal grec : basileus.

[modifier] La guerre contre les Sarassins

Les Perses sont à peine vaincus que l'Empire doit faire face à de nouveaux ennemis, plus déterminés encore. Du vivant même d'Héraclius, les Sarrasins conquièrent toutes les provinces orientales qui avaient été reprises aux Perses.

[modifier] La "crise des icones"

La crise la plus importante au VIIIe siècle fut la controverse des iconoclastes, quand les icônes furent interdites par Léon III. Cette crise fut temporairement résolue par l'impératrice Irène en 787. Toutefois cette controverse contribua à la détérioration des relations avec les papes et le Saint Empire romain germanique en Occident.

[modifier] L'Empire atteint son sommet

L'Empire atteignit son sommet sous les empereurs macédoniens aux IXe siècle, Xe siècle et XIe siècle. Pendant ces années, l'empereur Basile II Bulgaroctone (le tueur de Bulgares) vainquit les Bulgares en 1014, et s'allia avec l'État kiévan, une nouvelle puissance chrétienne orthodoxe au nord.

[modifier] Les normands

Au XIe siècle, il y eut une autre nouvelle puissance en Occident, les Normands, qui conquirent la Sicile et l'Italie du Sud. En Orient, les Seldjoukides conquirent l'Asie mineure, le cœur de l'Empire. Un autre coup dur pour l'empire eut lieu en 1054, quand le pape et le patriarche de Constantinople s'excommunièrent mutuellement. Cet événement consacra le Grand Schisme entre le catholicisme et l'orthodoxie.

[modifier] Les croisades sur XIem & XIIem siècle

En 1081, Alexis Ier usurpa le trône. Pendant son règne, les croisades commencèrent, prétendant aider l'empire contre les Seldjoukides. L'opposition entre les Croisés et les Byzantins dura tout le XIIe siècle et culmina avec la prise de Constantinople par les Croisés et les Vénitiens en 1204.

Plusieurs princes byzantins se constituèrent des domaines indépendants sur les débris qui n'avaient pas été soumis par les occidentaux : Despotat d'Épire, Empire de Trébizonde, Empire de Nicée cependant que les croisés établirent l'Empire latin de Constantinople qui dura jusqu'à la reconquête de la ville en 1261 par Michel VIII Paléologue parti de Nicée.

[modifier] La fin de l'Empire

Au cours des deux siècles suivants, l'Empire rétabli fut attaqué constamment par l'Empire ottoman et l'Europe occidentale ne fut pas disposée à aider les Byzantins, bien au contraire les Génois et les Vénitiens n'ont eu de cesse de profiter des richesses de cet empire. Les Ottomans conquirent l'empire morceau par morceau jusqu'à s'emparer finalement de Constantinople en 1453.

Avec la chute de Constantinople, l'Empire romain disparut définitivement mais les réfugiés byzantins facilitèrent la transmission du savoir antique et chrétien qui suscita la Renaissance au XVe siècle.


[modifier] La prise de Constantinople

La chute de Constantinople a lieu le 29 mai 1453 et marque la fin de l’empire byzantin et une nouvelle ère d'expansion pour l’Empire ottoman. Les historiens considèrent quelques fois que cette date marque aussi la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance.

[modifier] État de l'empire byzantin

En 1453, l’empire byzantin est réduit à la portion congrue. Les Paléologues n’exercent plus leur pouvoir qu'autour de Constantinople et une partie du Péloponnèse. Les Byzantins ne contrôlent plus rien du commerce entre Occident et Extrême-Orient et qui avait leur richesse. Les concessions commerciales accordées aux Vénitiens et aux Génois ont été de plus en plus importantes au fil des siècles, les caisses sont donc vides.

La ville avait déjà été encerclée par les forces turques en 1393. Les Turcs, alors obligés de retourner combattre les Mongols à l'Est, laissèrent la ville sauve. Les années qui suivirent furent une période de calme relatif pour Constantinople, les Ottomans étant occupés par des querelles dynastiques.

Cette accalmie ne fut pas mise à profit pour renforcer l’Empire et les rivalités et oppositions théologiques entre les églises d'Orient et d’Occident empêchaient l’acheminement d'aide aux byzantins. La méfiance envers les occidentaux était grande et le souvenir du sac de la ville lors de la quatrième croisade en 1204 était encore vif. Lucas Notaras, dernier grand amiral de la flotte byzantine aurait dit : « Mieux vaut le turban d'un sultan que la mitre d'un évêque ».

En 1422, Murad II, ayant mit fin aux querelles dynastiques, fait le siège de Constantinople, impliquée dans les intrigues de la cour ottomane, et pille les possessions byzantines du Péloponnèse. Le sultan doit retourner mater une révolte en Anatolie et négocie un traité de paix et le versement d'un tribut avec Jean VIII Paléologue.

En 1430, les forces turques prennent et mettent à sac Thessalonique et réduisent la population en esclavage.

La menace ottomane se fait de plus en plus pressante et le basileus Jean VIII Paléologue est décidé à trouver un accord avec l'église d'Occident. Aussi, en 1438, il prend la mer pour l'Italie en emmenant avec lui des théologiens et des évêques (ils sont près de 700 à avoir fait le voyage). Les deux églises se réunissent aux concile de Ferrare et concile de Florence. Un accord finit par être trouvé entre les églises latine et orthodoxe en 1439.

En 1440, les Turcs sont repoussés devant Belgrade et le pape en conçoit de grands espoirs. Il prêche donc pour une nouvelle croisade. Celle-ci est commandée par Vladislas, roi de Pologne et de Hongrie. En 1444, les croisés sont mis en déroute à la bataille de Varna, Vladislas est tué.

En 1448, une nouvelle bataille a lieu à Kossovo Polié; les Turcs, grâce à des forces quatre fois plus nombreuses, remportent la victoire sur les troupes hongroises de Jean Hunyadi. Ce fut la dernière tentative pour aider l'empire byzantin agonisant.

En 1451, Mehmet II accède au pouvoir et sitôt sur le trône, prépare déjà le siège de Constantinople. En 1452, il fait bâtir la forteresse de Rouméli-Hissar pour bloquer l'entrée du Bosphore aux Chrétiens. Plus rien ne s'oppose à ce que les Turcs conquièrent la ville.

[modifier] Déroulement du siège

Les Turcs sous les murailles de Constantinople
Les Turcs sous les murailles de Constantinople

Depuis son accession au trône, Mehmet II prépare l'attaque contre Constantinople. Devant la réputation de solidité des murs de la ville, il fait spécialement contruire un canon par un ingénieur hongrois, Urbain. Les Byzantins n'ont pas pu s’offir ses services, il est donc allé les proposer aux Turcs. Le sultan met à la disposition d’Urbain tous les moyens nécessaires afin de fondre des canons de fort calibre. Il va fondre un en particulier dont les dimensions sont formidables pour l'époque, au tout début de l’artillerie. Son tube avait une longeur de 7,80 m et il pouvait tirer des boulets d'une masse de 544 kg.

Après deux ans de préparatifs, Mehmet II est prêt et part d’Edirne le 23 mars 1453, il arrive sous les murs de la ville le 5 avril, précédé par son armée.

Le siège de Constantinople. Peint en 1499.
Le siège de Constantinople. Peint en 1499.

Le lendemain, l’armée turque commence le pilonnage du mur de Théodose avec le fameux canon; le feu de l'artillerie dure plusieurs jours jusqu'à l'assaut final.

Le soir du 20 avril, une flotte de trois navires envoyés par le pape Innocent III avec vivres et munitions parvient à forcer le blocus maritime. Cette aide providentielle leur sera très utile, mais insuffisante. Les tergiversations de Venise à envoyer 15 bateaux en renfort firent que ces bateaux partirent trop tard et arrivèrent à un moment assez avancé du siège; Constantinople ne put donc pas bénéficier de cette aide.

Le 22 au matin, une flotte d'une vingtaine de navires turcs mouille dans la Corne d'Or. Les constantinopolitains sont consternés car le passage vers ce havre naturel, situé à l'est de la ville, est commandé par une lourde chaîne dont les byzantins avaient encore le contrôle. Les navires ont en fait été hissés sur terre par des centaines de bœufs durant la nuit.

L'assaut final est lancé dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mai 1453. Constantinople est devenue une ville moribonde depuis le sac des Croisés en 1204, elle n'est plus défendue que par quelques milliers d'hommes valides, ainsi que par quelques centaines de renforts venus d'occident avant le début du blocus. La bataille dure toute la nuit ; au petit matin, les turcs parviennent à pénétrer à l'intérieur de la ville.

Quelques citoyens, vénitiens et génois surtout, parviennent à s'échapper dans des navires bondés de rescapés. Du basileus Constantin XI Paléologue, on ne retrouve que les insignes impériaux et un corps que plusieurs soldats, y compris turcs, reconnaissent être celui de l'empereur. La légende entretient ainsi l'image d'un souverain ayant combattu jusqu’aux dernières heures de Byzance, et mort l’épée à la main.


[modifier] Culture byzantine

église orthodoxe du monastère des Météores, Grèce
église orthodoxe du monastère des Météores, Grèce

[modifier] Théologie

Les Byzantins ont hérité des Grecs de l'Antiquité leur goût pour les questions théologiques surtout sur l'économie de la Trinité. Elles traverseront l'histoire et la société byzantine. Les controverses religieuses, telles que l'iconoclasme ou le monothéisme, ont beaucoup agité les esprits et ont eu un impact non négligeable dans la politique intérieure byzantine. Ces controverses dégraderont aussi les relations entre l'Orient et l'Occident jusqu'à aboutir à une séparation définitive des deux Églises en 1054 (Voir concile, orthodoxe).

[modifier] La littérature byzantine

La littérature byzantine est l’héritière de la tradition grecque. Sa richesse s’explique également par le caractère plutôt répandu de l’instruction, voie d'accès aux plus hautes dignités de l’Église ou de l'État.

[modifier] Langue

La langue employée par les lettrés byzantins est la κοινή, ou koinế, c’est-à-dire la « langue commune », employée dans les époques hellénistique et romaine. Figée grammaticalement par l’enseignement des écoles, elle est employée jusqu'au XVe siècle pour un usage uniquement littéraire. Malgré cette volonté de garder une langue pure, et le mépris affiché pour la langue populaire, une contamination a lieu dès le VIe siècle au contact de l’arménien, de l’arabe ou du latin. Au XIe siècle, l’érudit Michel Psellos lance une réforme de la koinè qui atteste certaines évolutions, mais prolonge également l'emploi de cette langue. Il faut attendre le XIVe siècle pour voir apparaître des œuvres en langue vulgaire, comme la Chronique de Morée.

[modifier] Genres

[modifier] Rhétorique

Les Byzantins s’appuient surtout sur deux orateurs de la période tardive, Hermogène et Aphthonios. Ils s’attachent en particulier aux aspects techniques de l’art oratoire : figures de styles, techniques d’argumentation, etc. Les différentes formes de l’éloquence sont encore une fois directement reprises des Grecs antiques : éloquence d’apparat (panégyriques et oraisons funèbres), éloges, descriptions, etc.

Les rhéteurs byzantins les plus connus sont :

[modifier] Histoire et hagiographie

L’histoire est l’un des genres les plus féconds de la littérature byzantine. Là encore, les Grecs comme Thucydide ou Polybe sont les modèles, et les discours sont tous recomposés. La plupart des chroniqueurs sont des hommes d’action, qui peuvent témoigner directement de ce qu’ils ont vu.

L’hagiographie, pour sa part, trouve naissance dans les Actes des Apôtres. À partir du IXe siècle, elle est devenue un genre littéraire à part entière, avec ses codes et ses passages obligés.

[modifier] Roman

Le récit d’imagination prend d’abord sa source dans les Évangiles. Leur première forme est donc l’évangile apocryphe. On peut citer le Protévangile de Jacques, rédigé au IIe siècle puis remanié au Ve siècle pour intégrer des éléments de la légende de Zacharie, ou encore l’Évangile de Nicodème.

Le roman profane reprend pour sa part la tradition du roman grec : il narre les amours contrariées d’un jeune héros et d’une jeune héroïne, réunis à la fin du récit. L’évêque Héliodore de Trika compose ainsi les Amours de Théagène et de Chariclée, qui connaît un grand succès, et est même traduit par Jacques Amyot au XVIe siècle et fait les délices du jeune Jean Racine.

[modifier] Poésie

La poésie byzantine est surtout une poésie de circonstance. En témoigne la vogue de l’épigramme, genre court très à la mode pendant la période hellénistique. La production byzantine est rassemblée dans l’Anthologie palatine.

[modifier] Les courses de chars

Sans doute plus encore qu'à Rome, les jeux, en particulier les courses de chars, passionnent les constantinopolitains. Au point que la rivalité entre les principales écuries, les Bleus et les Verts, prend une dimension politique.


[modifier] Arts

[modifier] Le premier art byzantin

Le premier art byzantin est produit entre le IVe siècle (règne de Constantin) et le VIIe siècle (début de l'iconoclasme). Il connaît son apogée sous le règne de Justinien (527-565), alors qu'a lieu une reconquête temporaire de l'Italie, et se caractérise par un mélange de tradition romaine, de tradition orientale et de christianisme. L'urbanisme de Constantinople et les monuments de Ravenne illustrent l'importante architecture richement décorée de mosaïque, tandis que la production d'ivoires, d'orfèvrerie et de peinture sur bois se développe. La sculpture, quant à elle, vit ses dernières heures de gloire, dans la lignée de la sculpture antique.

[modifier] L'iconoclasme

La crise iconoclaste a lieu entre les règnes de Léon III (717-741) et Théophile (829-842). La destruction, parfois violente, des images représentant la divinité intervient en réaction face au développement incroyable et incontrôlable du culte des icônes, qui frise l'animisme. Période souvent décrite comme particulièrement pauvre en production artistique, l'iconoclasme a toutefois vu un développement des arts somptuaires (tissus, orfèvrerie), même si l'architecture stagna.

[modifier] La renaissance macédonienne (867 -1056)

Sous les Macédoniens a lieu une véritable renaissance artistique, qui cherche ses références dans l'art antique. L'architecture religieuse se développe, avec l'invention du plan en croix grecque inscrite et le développement du monachisme. Les arts somptuaires prennent un essor considérable, visible à travers notamment une production éphémère de pièces en ivoire.

[modifier] Le "maniérisme" comnène (1058-1185)

Sous la dynastie Comnène a lieu une seconde renaissance artistique, dans la lignée de celle des Macédoniens. L'architecture se développe, tendant à libérer l'espace intérieur et à en augmenter les dimensions, tandis que sentiments et expressions sont exacerbés dans les peintures, les mosaïques et l'orfèvrerie.

[modifier] L'intermède latin (1204-1261)

La prise de Constantinople par les Croisés en 1204 mène au sac de la ville et à la mise en place d'une éphémère lignée occidentale. L'art est complètement paralysé dans la capitale, où les destructions et les pillages se multiplient, mais quelques objets sont produits, notamment dans les parties reculées de l'empire (Grèce)... Des influences occidentales se remarquent, comme des blasons ou des représentations de saints chevaliers dans les icônes, et c'est à partir de cette période qu'arrive en Europe occidentale des éléments byzantins, qui influeront par exemple sur la pré-Renaissance italienne.

[modifier] La dynastie paléologue (1261-1453)

La dynastie Paléologue, qui reprend le pouvoir après avoir chassé les Croisés, donne lieu à une troisième renaissance artistique. Cependant, le recul territorial de l'empire byzantin et les problèmes politiques empêchent l'art de s'épanouir autant que sous les Macédoniens et les Comnène. La prise de Constantinople par le sultan Ottoman Mehmet II met fin à l'empire byzantin, mais ses influences artistiques se retrouvent dans l'art ottoman et en Russie.


[modifier] Définitions

[modifier] Agiographie

Une hagiographie (du grec ancien ἅγιος hagios, « saint », et γράφω graphô, « écrire ») est un texte relatif à la vie et/ou à l'œuvre d'un saint. L’hagiologie, par contraste est l'étude des saints, pris dans leur ensemble sans traiter de la vie d'un saint particulier.

Un texte hagiographique recouvre plusieurs genres littéraires ou artistiques parmi lesquels on compte en premier lieu la vita, c'est-à-dire le récit biographique de la vie du saint. Une fresque à épisode est également une hagiographie, de même qu'une simple notice résumant la vie du bienheureux.

Par rapport à une biographie, l'hagiographie est un genre littéraire qui veut mettre en avant le caractère de sainteté du personnage dont on raconte la vie. L'écrivain, l'hagiographe n'a pas d'abord une démarche d'historien, surtout lorsque le genre hagiographique s'est déployé. Aussi les hagiographies anciennes sont parsemées de passages merveilleux à l'historicité douteuse. De plus, des typologies de saints existaient au Moyen Âge, ce qui a conduit les hagiographes à se conformer à ces modèles et à faire de nombreux emprunts à des récits antérieurs.

[modifier] Basileus

Basileus (Βασιλεύς) signifie « roi » en grec. C'était le titre des empereurs byzantins, et des Empereurs romains pour les Grecs mais le terme était aussi utilisé dans le Grèce antique.

[modifier] Exargat

L'exargat est une organisation de certains territoires périphériques de l’empire byzantin, mise en place au VIe siècle pour faire face à la menace d’envahisseurs. L’exarchat est dirigé par un « exarque » qui concentre les pouvoirs civils et militaires.

Le nom exarque vient du grec exarchonis par l’intermédiaire du latin exarchus. Il est synonyme de gouverneur, d’après le verbe exarchein, « diriger, gouverner ». L’exarque était un haut fonctionnaire, délégué dans un territoire éloigné de la capitale, détenant simultanément les pouvoirs civil et militaire, lesquels étaient séparés dans le reste de l’empire. Cette organisation visait à réagir de façon optimale aux dangers menaçant l’empire dans ses régions périphériques, sans avoir à attendre les ordres venus de Constantinople. Ils bénéficiaient d’un plus grand degré d’indépendance que les autres gouverneurs provinciaux.

Seuls deux exarchats furent constitués, à Ravenne contre l'invasion des Lombards, et à Carthage. Les autres provinces de l’empire byzantin reçurent progressivement une organisation semblable, mais sous le nom de « thèmes ».

Les exarques civils étaient de véritables vice-rois, à qui l'on confiait le gouvernement de plusieurs provinces tandis que les exarques ecclésiastiques étaient des délégués du patriarche de Constantinople ou du St-Synôde, chargés de visiter les diocèses, et de surveiller la discipline et les mœurs du clergé.

[modifier] Icône

Une icône est une image sacrée du Christ, de la Vierge ou des saints représentée sur un panneau de bois, sur un mur peint, en mosaïque ou sculptée. L'icône est typique des églises byzantines.

[modifier] Iconoclasme

Iconoclasme durant la Réforme protestante
Iconoclasme durant la Réforme protestante

L’iconoclasme (du gr. εικών eikon "icône" et κλαστειν klasma "casser") est stricto sensu la destruction de representations, qu'elle soit due a des considerents religieux ou profanes. L'iconoclasme religieux rejette l’adoration vouée aux représentations du divin, dans les icônes en particulier. L'iconoclaste chretien s'appuie sur le passage suivant de la Bible: Tu ne feras pas d’image taillée.

[modifier] Monothélisme

Le monothélisme est un courant de pensée du christianisme développé au VIIe siècle dans le but de réunifier l'Église chalcédonienne et les Églises des trois conciles.

Dans les années qui suivirent le quatrième concile œcuménique, le concile de Chalcédoine, en 451, différentes églises orientales rejettent ses conclusions et se détachent de l'Église officielle.

La plupart de ces églises professent des doctrines monophysiques, condamnées par le concile dans son affirmation du dogme de la Trinité. Pour ces églises, Jésus n'a qu'une seule nature et elle est divine. Le dyophysisme officiel, quant à lui, affirme la double nature du Christ, à la fois divine et humaine.

Le séparatisme de ces églises, que l'on réunit sous le terme d'Églises des trois conciles, n'est pas dû uniquement à des divergences dogmatiques. Ces communautés chrétiennes sont en effet situées sur des territoires qui viennent ou sont sur le point d'échapper à l'autorité de l'Empire romain d'Orient. Il y a donc une volonté politique poussant à diminuer l'influence de Constantinople sur ces régions.

Cet état de fait pousse les souverains de l'Empire d'Orient à chercher un moyen de récupérer les dissidents au sein de l'Église œcuménique. Pour cela, un compromis dogmatique est proposé : le monothélisme.

[modifier] Rhéteur

Rhéteur dans l'antiquité, c'est un orateur qui enseigne l'art de bien parler. Il s'est déclamer avec emphase sans s'attacher au fond.

[modifier] Rhétorique

Du grec ῥητορικὴ (τέχνη) rhêtorikề (tékhnê), « technique/art oratoire », la rhétorique est au sens propre « l'art de bien parler » puis, par extension, les techniques à mettre en œuvre pour ce faire.

On s'est aperçu très tôt, en Grèce le plus clairement, que la manière de dire importe souvent autant sinon plus que ce qui est dit. Néanmoins, un scientifique doit connaître les limites de la persuasion. Mieux, la manière crée d'elle-même son objet et son objectif.

[modifier] Schisme

Un schisme est la séparation d'une partie des fidèles d'une religion aboutissant à la reconnaissance d'une autorité différente (par exemple celle du pape)


[modifier] Biographie

[modifier] Maurice Ier

Le portrait de Maurice Ier representé sur une pièce
Le portrait de Maurice Ier representé sur une pièce

Maurice Ier (539-602) fut empereur byzantin de 582 à 602. Il est connu pour être l'auteur de l'un des plus grand classiques de la pensée militaire, le Strategikon. Ce livre est connu pour être la première théorie sophistiquée de l'utilisation des armes combinées jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Certains historiens pensent toutefois que le strategikon est l'œuvre de son frère ou de l'un des généraux de sa cour.

Le règne de Maurice fut troublé par des guerres incessantes sur toutes ses frontières ; malgré ses très bonnes dispositions à gouverner, il ne put que provisoirement prévenir la désintégration du grand empire de Justinien.

Juste après son accession au trône, il réussit à interférer dans les guerres perses de succession et gagna l'Arménie. Mais au même moment, ses provinces des Balkans étaient ravagées par les Slaves, celles-ci ne purent jamais vraiment s'en remettre. Les Slaves pénétrèrent jusqu'au Péloponnèse et de nombreuses campagnes brillantes, quoique coûteuses, durent être dirigées contre eux. À l'Ouest, il organisa les possessions byzantines, menacés en Afrique et en Italie, en exarchats dirigé par un gouverneur militaire.

Il fut assassiné en 602 à la suite d'une mutinerie de l'armée byzantine dont les mercenaires refusaient de faire campagne dans les terres ravagées de sa frontière du Danube.

[modifier] Justinien Ier

Justinien représenté sur une mosaïque de l'église San-Vitale à Ravenne
Justinien représenté sur une mosaïque de l'église San-Vitale à Ravenne

Justinien (Flavius Petrus Sabbatius Justinianus) est né en Illyrie le 11 mai 482 à Taurésium (près de l'actuelle Skopje) dans une famille assez modeste d'Illyriens romanisés. Sa chance est d'être le neveu d'un soldat à qui une brillante carrière permet d'accèder au trône impérial en 518 sous le nom de Justin Ier, succèdant à l'empereur Anastase Ier.

Justin adopte son neveu et lui fait donner, alors qu'il est lui-même sans grande culture, la meilleure éducation possible — l'éducation d'alors se base sur le droit, la rhétorique et théologie. Devenu empereur, Justin associe rapidement Justinien aux affaires et le nomme patrice puis consul. Il est rarissime dans l'histoire politique byzantine de voir un homme né aussi loin du trône, à ce point préparé à régner. Quand il accède au pouvoir en 527, à l'âge de 45 ans, c'est un homme mûr à la personnalité contrastée.

En effet Justinien possède d'indéniables qualités : un grand sens de l'État et de l'idée impériale, une forte puissance de travail, une relative simplicité de mœurs assez atypique à l'époque (il est végétarien et ne boit pas d'alcool), et une culture réputée. Ses qualités intellectuelles sont cependant parfois gâchées par un caractère soupçonneux, influençable, un autoritarisme qui se change brutalement en pusillanimité (comme lors de la sédition Nika) et, surtout après la mort de l'impératrice Théodora en 548, un manque de persévérance dans l'action.

Il sait aussi, et c'est une de ses qualités premières, s'entourer de collaborateurs remarquables, quoique souvent sans scrupules, tels Bélisaire, Narsès, Tribonien ou le préfet du prétoire Jean de Cappadoce. Justinien n'hésite pas à favoriser les hommes en qui il a confiance, l'exemple de Narsès, eunuque d'extraction modeste devenu l'un des plus grands chefs militaires de son temps en est la meilleure illustration.

Enfin, et même s'il ne faut pas exagérer son influence, le rôle de Théodora, ancienne actrice de très humble origine (à tel point que Justin Ier fit modifier la loi interdisant à un sénateur d'épouser une actrice pour permettre le mariage de son neveu), épouse de Justinien depuis environ 523, est indéniable.

[modifier] Héraclius Ier

Héraclius, Heraclius Constantine et Heraclonas représenté sur une pièce
Héraclius, Heraclius Constantine et Heraclonas représenté sur une pièce

Héraclius Ier (latin : Flavius Heraclius) ou Hérakleios (grec : Ηράκλειος) (né vers 575, règne de 610 à 641) fut un empereur de l’empire romain d'orient et le fondateur de la dynastie des Héraclides.

Le règne d’Héraclius a imprimé sa marque dans l’histoire surtout en raison des réformes qu’il a mené. L’empire était auparavant découpé en préfectures. Ce découpage administratif donnait l’essentiel du pouvoir au représentant civil, le préfet du prétoire. Héraclius instaure le découpage administratif en thèmes qui s’inspire du modèle des exarchats de l’empereur Maurice. Les provinces d’Asie mineure sont découpées en quatre thèmes : des Arméniaques, des Anatoliques, d’Opsikion et des Caravisiens, chacun administré par un stratège. Celui-ci devient un des personnages les plus puissants de l’empire et l’administration des provinces répond essentiellement à des motivations martiales.

Puis pour résoudre le problème du manque de soldats, il crée le régime des stratiotes. Le statut de paysan-soldat avait déjà été imposé par Constantin le Grand, mais seulement pour les soldats du limes. Cette fois, c’est le recrutement de toute l’armée impériale qui repose sur les stratiotes, plutôt que sur des mercenaires comme c’était le cas auparavant. Ce régime crée un statut de paysan-soldat qui bouleverse la condition sociale. Jusqu’à présent, la grande propriété foncière s’était développée en profitant du poids de l’impôt qui contraignait les petits paysans endettés à chercher la protection des grands propriétaires. Désormais, la petite propriété libre se développe et devient une caractéristique du paysage social des VIIe et VIIIe siècle.

Héraclius meurt le 11 février 641 atteint d'hydropisie qui l'avait rendu d'une obésité monstrueuse.


[modifier] Irène

Irène représentée sur une pièce
Irène représentée sur une pièce

Irène, impératrice byzantine de 797 à 802, née à Athènes en 752, morte en 803 sur l'île de Lesbos.

D'origine obscure, elle épouse le futur Léon IV en 768.

[modifier] La prise du pouvoir.

Au décès de Léon IV, son fils Constantin VI n'étant âgé que de dix ans, Irène parvient à faire écarter ses beaux-frères Nicéphore et Christophore et à se faire reconnaître régente de l'Empire, ce qui n'est pas sans attirer le mécontentement de l'armée. Elle est couronnée en même temps que son fils en 780.

Décidée à restaurer les relations avec Rome, elle envoie en 781 une ambassade au roi franc Charles Ier (Charlemagne), afin de lui proposer de marier sa fille Hermengarde à Constantin VI.

[modifier] La restauration du culte des images

Issue d'une région de l'empire où l'iconoclasme avait eu du mal à s'implanter, Irène est iconophile. L'abdication du patriarche Paul, en 784, lui fournit l'occasion de le remplacer par un laïc, Taraise et d'inviter le pape Hadrien Ier à envoyer des délégués à un nouveau concile oecuménique destiné à rétablir l'orthodoxie en condamnant les édits inconoclastes. Cette décision est assez bien reçue dans l'empire.

Le concile s'ouvre à Constantinople le 1er août 786 mais une émeute provoquée par les partisans de l'iconoclasme oblige Irène et Taraise à l'ajourner jusqu'en septembre 787. Le 23 octobre 787, le concile se conclut par la restauration du culte des images.

Forte de ce succès, Irène décide d'écarter Constantin des affaires et d'assumer seule le gouvernement de l'Empire. Cette décision rallie à Constantin tous les ennemis d'Irène, dont les iconoclastes ; une mutinerie des arméniaques provoque une insurrection dans l'armée qui, le 10 novembre 790, proclame Constantin VI comme seul basileus autocrator.

[modifier] Retour au pouvoir

Irène profite de l'impopularité croissante de son fils due à ses échecs militaires (défaite, en 791, devant les Bulgares) et à sa politique matrimoniale (divorce de Marie l'Arménienne et remariage avec Théodote) pour reprendre le pouvoir, le 15 janvier 792. Consciente des sympathies de son fils pour les iconoclastes et craignant une guerre civile dans l'Empire, Irène accepte que Constantin soit énucléé ; il meurt probablement peu après.

Sur le plan intérieur, Irène prend le contrepied de la politique suivie par Constantin V et Constantin VI et apporte son soutien aux riches commerçants, au détriment des couches populaires. Elle favorise le reprise des échanges commerciaux dans les Balkans, ce qui la conduit à verser un tribut à Haroum al-Rachid en 798.

Elle favorise également la restauration du monachisme, créant le monastère du Stoudios, fédération de monastères qui s'installe à Constantinople sous la direction de l'évêque Théodore. Elle prend des mesures afin d'améliorer les conditions de vie des plus défavorisés et de satisfaire les moines : une loi déclarera une bénédiction suffisante pour sanctionner le mariage des pauvres, une autre loi prohibera les troisièmes noces. Ces innovations seront jugées démagogiques par certains membres de l'aristocratie byzantine, demeurés conservateurs.

Elle cherche la paix avec les francs mais le couronnement de Charlemagne comme Empereur des Romains par le pape Léon III, le 25 décembre 800, est regardé à Constantinople comme un acte de rébéllion. A l'automne 801, elle propose à Charles un projet d'union matrimoniale destiné à réunifier l'Empire romain.

L'aristocratie byzantine, hostile à Irène, voyant dans ce projet un acte sacrilège organise un coup d'Etat en octobre 802 : le logothète du Trèsor Nicéphore se fait proclamer Empereur par une assemblée de hauts fonctionnaires, sous le nom de Nicéphore Ier.

[modifier] Mort et canonisation

Irène est enfermée dans la forteresse de Prinkipo, où elle jouit du statut d'igoumène ; elle est ensuite déportée au monastère de Mitylène, dans l'île de Lesbos, où elle meurt le 9 août 803 ; son corps est ramené à Prinkipo.

En 864, elle est canonisée et son corps ramené dans la église des Saints-Apôtres de Constantinople ; sa tombe sera pillée par les croisés en 1204, puis détruite par Mehmet II en 1461.


[modifier] Basile II

Basile II (enluminure du XIe siècle)
Basile II (enluminure du XIe siècle)

Basile II le Bulgaroctone (en grec Basilios Bulgaroktonos - Βασίλειος Βουλγαροκτόνος : tueur de Bulgares) empereur byzantin de 970 à 1025, né en 958, mort en 1025, fils de Romain II et de Théophano.

A la mort de son père, c'est sa mère Théophano qui prend la régence avec Joseph Bringas. Peu après, une révolte militaire impose Nicéphore II comme co-empereur aux deux jeunes empereurs. Il épouse leur mère Théophano. Celle-ci se débarasse de Nicéphore six ans plus tard, en 969, pour mettre sur le trône son amant Jean Ier Tzimiskès. Pour asseoir son autorité et sa légitimité, celui-ci reconnait Basile et son jeune frère Constantin co-empereurs.

La mort de Jean Ier, en 976, sans enfants, laisse le trône aux jeunes empereurs, sous la tutelle du parakimomène Basile Lécapène, leur grand-oncle.. Dès le début, l'aristocratie militaire et terrienne s'efforce de garder le pouvoir acquis sous le règne des jeunes empereurs. Ses ambitions provoquent entre les grandes maisons une rivalité qui à pour conséquence 13 ans de guerre civile. Bardas Phokas s'efforce tout d'abord d'enlever au parakimomène la tutelle des empereurs, mais les deux frères prennent alors eux-mêmes le pouvoir.

Basile était le plus capable et le plus apte au rôle d'empereur. Il se charge donc des affaires militaires de l'empire, laissant à son frère la fonction de représentation. Au lieu de rester à la cour, il vit aux milieu de ses soldats, et se montre un excellent militaire.

En 987, il doit faire face à la révolte de Bardas Sklèros et à celle de Barda Phokas qui se partagent l'empire. Une querelle éclate entre les deux usurpateurs. Bardas Phokas, maître de l'Asie Mineure, assiège Constantinople. Basile II demande alors l'aide de Vladimir Ier grand-prince de Kiev: Bardas Phokas est vaincu et tué en 989. Bardas Sklèros se soumet peu après et meurt en 991.

Afin de réduire la puissance de l'aristocratie, il abolit la prescription de 40 ans et fait restituer les terres mal acquis à leur propriétaire d'origine et rétablit l'Allelenguon, l'obligation pour les puissants de venir en aide aux petits propriétaires incapables de payer leurs impôts. Il favorise également l'extension de l'église byzantine par son accord avec Vladimir Ier en 989 et parvient à mener une politique d'expansion de l'empire. De 989 à 1001, il porte son principal effort contre la Bulgarie qui avait pu se reconstituer pendant la guerre civile byzantine. Mais en 995 il doit affronter le calife fatimide Al Aziz, qui assiége Alep. Il traverse l'Asie Mineure en 16 jours, en plein hiver, et met en fuite les Egyptiens.

Durant des années, il est à la fois sur le front de Bulgarie et le front oriental. Il dégage Antioche, annexe la haute Géorgie et conclut un traité de paix de 10 ans avec le calife fatimide Al Hakim en 1001. Cela lui permet d'en finir avec la Bulgarie de 1001 à 1018, notamment en 1014 où l'armée bulgare est défaite à Belasica. C'est là que Basile II gagne son surnom de "tueur de Bulgares" : pour tuer dans l'oeuf toute future rébellion, il fait crever les yeux des 15 000 prisonniers, à l'exception d'un sur cent qui est simplement éborgné pour pouvoir reconduire les 99 autres en Bulgarie. A la vue de son armée défaite, le tsar Samuel serait mort de chagrin. La conquête de Dyrrachium, (Durazzo), met fin à le guerre, et à la fin du premier empire bulgare. Il se garde d'assimiler les Bulgares au reste de l'empire, leur permettant de conserver la majorité de leurs institutions pour se les attacher, avec succès d'ailleurs. De 1018 à 1025, il fait une expédition en Géorgie et pacifie l'Italie. Il pénètre dans les pays du Caucase en 1021, soumet les différents rois, s'empare de toute l'Arménie et de la Géorgie afin de protéger l'empire des peuplades de l'Asie Centrale. En Italie, après un accord économique et militaire avec Venise en 992, il lutte contre les empereurs germaniques, les pirates slaves et arabes. Il rétablit son autorité sur L'Apulie, en Dalmatie et en Croatie. En 1025, Basile se prépare à partir contre les Arabes de Sicile, quand il meurt sans enfant. Constantin, son frère, lui survit trois ans, déléguant à ses favoris le gouvernement de l'empire.


[modifier] Alexis Ier Comnène

Godefroy de Bouillon et les barons reçus par l'empereur Alexis Comnène
Godefroy de Bouillon et les barons reçus par l'empereur Alexis Comnène

Alexis Ier Comnène, né en 1048, mort le 15 août 1118, empereur byzantin de 1081 à 1118, troisième fils du curopalate Jean Comnène et d'Anne Dalassène, neveu de l'empereur Isaac Ier Comnène.

Il est élevé, ainsi que ses frères, par sa mère en vue du trône. Au cours de la décennie de chaos, qui suit la défaite de Romain IV Diogène à la bataille de Manzikert, Alexis se montre un général capable. Sous l'empereur Michel VII Doukas, il réprime la révolte du mercenaire normand Roussel de Bailleul. Sous son successeur Nicéphore III Botaneiatès, il écrase l'insurrection de Nicéphore Bryennius. En 1081, Alexis oblige Nicéphore à abdiquer, et devient ainsi empereur. Pendant son règne, Alexis parvint à vaincre les Normands de Robert Guiscard en Épire et reconquiert des territoires dans les Balkans. Il bat les Petchenègues en Thrace.

Diplomate hors pair, il réussit par d'habiles négociations à relever l'Empire byzantin. Dès 1082, il conclut un accord avec Venise, par lequel il reçoit l'aide de sa flotte, en échange d'avantages économiques. Avec l'aide des forces occidentales de la première croisade, il chassa les Turcs Seldjoukides de l'Ouest et du centre de l'Asie Mineure. Alexis ne parvint pas à contrôler totalement les forces de la Première Croisade, qui formèrent des États croisés en Palestine, et ses conquêtes en Asie Mineure ne lui survivent pas.

[modifier] Constantion XI Paléologue (dernier empereur)

Constantin XI
Constantin XI

Constantin XI Paléologue, dit Dragasés, né en 1405 à Constantinople, mort le 29 mai 1453 sur les murailles de Constantinople, empereur byzantin de 1448 à 1453, fils de Manuel II Paléologue, empereur byzantin, et d'Hélène Dragas. Il s'est marié deux fois : d'abord en 1428 avec Madeleine Tocco († 1429), fille de Léonard II Toco, seigneur de Zante, puis le 27 juillet 1441 avec Catherine Gattilusi († 1442), fille de Dorino Ier, seigneur de Lesbos.

Mort sans héritier, il transmit les droits sur l'Empire à son frère Thomas Paléologue, despote de Morée, lequel les transmis à sa mort à sa fille Sophie Paléologue, épouse du grand-duc Ivan III de Russie.

Il est le dernier Empereur Romain de l'Histoire, au terme de presque 1500 ans pendant lesquels le titre fut porté.

En 1443, il est despote de Mistra, et à la mort de son frère Jean VIII en 1448, il monte sur le trône byzantin.

Monnaie de l'époque de Constantin XI
Monnaie de l'époque de Constantin XI

Le mardi 12 décembre 1452, il fit lire solennellement le Laetentur Coeli, à la basilique Sainte-Sophie de Constantinople et proclamer l'union des deux Eglises, romaine et byzantine.

Mehmed II devient sultan ottoman en 1451 et menace Constantinople. Constantin XI, sans argent, ne peut aligner que six à sept mille soldats, majoritairement italiens, face aux deux cents mille Turcs.

Mehmet II met le siège devant Constantinople que Constantin défend héroïquement. Le mardi 29 mai 1453 au matin, une escouade turque découvre une poterne - la Kerkoporta, près du palais des Blachernes - laissée ouverte par mégarde : c'est le commencement de la fin. La bataille est acharnée et lorsque tout est perdu, Constantin XI entouré de fidèles, se débarasse des insignes impériaux et se jette dans la masse des janissaires dans une ultime charge héroïque.

Son cadavre ne fut jamais retrouvé : s'il n'est pas exclu qu'il ait été retrouvé et inhumé en secret par les rares habitants chrétiens demeurés à Constantinople après la conquête, la version la plus problable est que son corps ne fut jamais identifié et qu'il fut enterré anonymement, avec ses compagnons de lutte, dans une fosse commune.

Une autre légende répandue est qu'il est inhumé dans ce qui est aujourd'hui l'hagiasma de Aydabir dans le quartier d'Unkapani.

Avec lui, finit l'empire byzantin le 29 mai 1453.