Kenji Mizoguchi
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Kenji Mizoguchi | |
Naissance | 16 mai 1898 Tōkyō Japon |
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Nationalité | Japonaise |
Mort | 24 août 1956 Kyōto Japon |
Profession(s) | Réalisateur |
Films notables | Les Contes de la lune vague après la pluie, L'Intendant Sansho, Les Amants crucifiés, L'Impératrice Yang Kwei-Fei, Le Héros sacrilège, La Rue de la honte |
Kenji Mizoguchi (健二 溝口 note) est un réalisateur japonais, né le 16 mai 1898 à Tōkyō et mort le 24 août 1956 à Kyōto.
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] Jeunesse
Mizoguchi naît à Tōkyō en 1898. Sa famille, malgré l'ambition de son père, devient très pauvre après la crise économique de 1904. Il vit alors dans le quartier d'Asakusa, le plus pauvre de Tōkyō. Le père de Mizoguchi, un ancien charpentier, est violent envers sa mère et sa sœur qu'il vendra comme geisha.
Ayant des difficultés à l'école, il devient apprenti peintre sur tissus. Il se passionne alors pour la peinture et obtient un diplôme dans une académie de peinture. Il travaille comme dessinateur publicitaire et dans un journal de Kōbe. En 1918, il participe à de violentes émeutes s'inspirant de la révolution russe qui lui font perdre son emploi.
Il entre dans l'industrie du film en 1920 comme acteur pour le studio Nikkatsu puis devient rapidement assistant-réalisateur. En 1922, il réalise son premier film Le jour où l'amour revint imprégné de ses convictions socialistes et qui est censuré par le gouvernement.
[modifier] Carrière de réalisateur
Au début de sa carrière, il réalise ses films rapidement, souvent des adaptations de Eugene O'Neill, Tolstoï ou des remakes de films expressionnistes allemands. Il tourne ainsi plus de 70 films dans les années 1920 et 1930 dont la plupart sont aujourd'hui perdus. Cette époque est marquée par son engagement contre la folie totalitaire dans laquelle bascule le Japon et son intérêt pour les prostituées qui sont tous deux transcrits dans ses films. Pour être plus indépendant, il fonde la Daiichi Eida Production qui fera rapidement faillite.
Mizoguchi dira qu'il n'a commencé à tourner sérieusement qu'avec Les sœurs de Gion en 1936 qui connaîtra un important succès populaire.
Il s'oriente alors vers un néo-réalisme grâce auquel il étudie la transition du Japon de la féodalité à la modernité. Il gagne un prix du ministère de la culture avec Conte des chrysanthèmes tardifs qui étudie le rôle déprécié des femmes dans la société japonaise. Il développe sa célèbre approche "une scène/un plan". Il est aidé par son talentueux assistant Hiroshi Mizutani qui l'incite à utiliser des caméras grand-angles.
Il réalise pendant la guerre des films de propagande pour Shochiku, la plus grande maison de production cinématographique japonaise. On peut citer Le Chant de la caserne, le célèbre La Vengeance des 47 rônins et l'Épée Bijomaru qui lui permet d'éviter la prison.
[modifier] Reconnaissance de l'après-guerre
Le Japon connaît après 1945 un vague de liberté dont Mizoguchi témoigne dans ses films militants pour le suffrage des femmes comme La victoire des femmes et My love has been burning. Il craint à cette époque la répression anti-communiste et quitte en 1950 la Shochiku. Il se tourne vers des drames revisitant le folklore et les traditions japonaise avec son scénariste et collaborateur Yoshikata Yoda.
Il commence à devenir connu en Occident au début des années 1950 notamment grâce au critique et réalisateur Jacques Rivette. Son premier film reconnu est La Vie d'O'Haru femme galante en 1952, avant qu'il ne reçoive la consécration d'un Lion d'or au festival de Venise l'année suivante pour Les Contes de la lune vague après la pluie. Il est encore récompensé en 1954 pour L'intendant Sansho et Les amants crucifiés.
Il sera suivi par Akira Kurosawa puis par Yasujirō Ozu. Mizoguchi touche par sa subtilité et sa poésie, non dénuées de noirceur et servies par des images en noir et blanc très travaillées.
Entre 1953 et sa mort en 1956, tous ses films sont favorablement accueillis par la critique européenne et rencontrent leur public. Mizoguchi meurt à Kyōto d'une leucémie à l'âge de 58 ans. Il est aujourd'hui considéré comme un des maîtres du cinéma japonais à côté de Kurosawa, Ozu et Mikio Naruse.
Entre 1923 et sa mort, il aura réalisé quatre-vingt neuf films. Il n'a réalisé que deux films en couleur.
[modifier] Filmographie
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[modifier] Voir aussi
- (en) Biographie détaillée sur sensesofcinema.com
- (fr+en) Kenji Mizoguchi sur l’Internet Movie Database