Joseph-Alphonse-Omer de Valbelle

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Joseph-Alphonse-Omer, comte de Valbelle-Tourves (18 juin 1729 à Aix-en-Provence -18 novembre 1778 à Paris) est un aristocrate français.

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[modifier] Biographie

Issue d'apothicaires de Marseille, la famille est anoblie au XVIe siècle et va devenir une des plus importantes de Provence. Elle compte des officiers, des présidents et des conseillers au parlement d'Aix, trois évêques de Saint-Omer.

Il est le fils d’André-Geoffroi de Valbelle, maître-de-camp de cavalerie, et de Marguerite Delphine de Valbelle unique héritière du marquis de Tourves qui par leur mariage réunirent les deux branches subsistantes de la famille les mettant à la tête d’une vingtaine de fiefs et de cinq châteaux.

Il est comte d'Oraison, marquis de Tourves, Rians, Montfuron et Bressiure, baron de Saint-Symphorien et de Meyrargues, comte de Valbelle de Sainte-Tulle et de Ribiers, vicomte de Cadenet, seigneur de Cadarache, Rougiers, Venelles, Peyrolles, Mousteyret, Levens, Le Revest, Cucuron et autres lieux

Il avait demandé en mariage Émilie de Marignane qui lui préféra Mirabeau.

Il fut maître-de-camp du régiment de Berry-Cavalerie (1749), maréchal de camp (1762) et lieutenant-général de Provence. Il s’illustra à plusieurs reprises.

Il mena une vie mondaine à Paris où il possédait un hôtel rue du Bac, à Aix-en-Provence, fréquentant les encyclopédistes et des philosophes tels que Voltaire, Diderot, d'Alembert et Rousseau.

Il est connu pour avoir été l’amant de Mademoiselle Clairon pendant dix neuf ans mais chacun eut des aventures de son coté. Il fera frapper avec M. de Villepinte une médaille qui porte à l’avers le buste de Mlle Clairon , et au revers l’ inscription Melpomène et l’Amitié ont fait graver cette médaille.

Au décès, le 7 août 1766, de son frère aîné le marquis Joseph Ignace de Valbelle il devint l’héritier unique de la fortune familiale. On dit de son frère qu’il laissa de nombreux bâtards dont une fille de Madame Molé.

Il reçoit aussi dans le château familial de Tourves qu’il avait complètement remanié et doté d’une esplanade, de deux parcs et de fabriques dont notamment une colonnade et un obélisque. Il y donne des fêtes brillantes et reçoit la noblesse provençale dans une assemblée distinguée que Mirabeau appellait « cour d’amour »

En 1773, il rompt avec la Clairon et s’installe définitivement à Tourves. Celle-ci laissa entendre dans ses Mémoires qu’elle s’était ruinée pour faire face au train de vie dispendieux de son amant mais il était beaucoup plus riche qu’elle et lui légua à sa mort une rente de 4 000 livres.

Ami des Lettres il créa un prix pour l'ouvrage le plus utile qui aurait paru dans l'année et dont Berquin fut le lauréat. Il fit des dons importants pour les pauvres ainsi qu'à la ville d'Aix.

Il mourut d’une crise d'apoplexie le 18 novembre 1778.

Le 25 août 1779, son buste par Houdon avec l’ inscription : Joseph-Alphonse-Omer, comte de Valbelle, bienfaiteur des lettres., fut exposé dans la salle des assemblées de l’Académie française à laquelle il avait léguée 25 000 livres. D'Alembert fit son éloge qui fut moins applaudi que le buste.

Il fut inhumé à la Chartreuse de Montrieux, à laquelle il lègua 6 000 livres, dans un mausolée qu’avait fait construire sa mère et qui fut détruit à la Révolution. Quatre statues de femmes deux debout et deux assises encadraient le monument.Le buste par Houdon couronnait l’urne.

En 1792, le château fut transformé en hôpital pour l’armée d’Italie et saccagé l’année suivante.

[modifier] Armoiries

D'azur, à un lévrier rampant d'argent.

[modifier] Bibliographie

  • Octave Teissier : Un grand seigneur au XVIIIe siècle. Le comte de Valbelle.Paris, Hachette & C., 1890.
  • André Hallays : En flânant - Provence

[modifier] Lien externe