Innocent XII

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Innocent XII
Pape de l’Église catholique romaine
Image du pape Innocent XII
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Nom de naissance Antonio Pignatelli
Naissance 13 mars 1615
Spinazzola, près de Bari, Italie
Élection
au pontificat
12 juillet 1691
Intronisation: 15 juillet 1691
Fin du
pontificat :
27 septembre 1700
Prédécesseur : Alexandre VIII
Successeur : Clément XI
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Listes des papes: chronologie · alphabétique
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Antonio Pignatelli, né à Spinazzola, près de Bari le 13 mars 1615, et mort à Rome le 27 septembre 1700, pape sous le nom d’Innocent XII (en latin Innocentius XII, en italien Innocenzo XII) — Rastrum in porta dans la prophétie de Saint Malachie. Il était le fils de Francesco, marquis de Spinazzola et de Porzia Carafa Princesse de Minervino, fille de Fabrizio Carafa duc d'Andria. Il fut baptisé dans l'église San Giovanni Battista di Regina di Lattarico (Cosenza).

Il entre à la Curie romaine à l'âge de vingt ans et devient successivement vice-légat à Urbin, inquisiteur à Malte et gouverneur de Pérouse. Sous Innocent X, il devient nonce apostolique en Toscane, puis en Pologne sous le pontificat d'Alexandre VII. Créé cardinal par Innocent XI, évêque de Faenza en 1682, puis archevêque de Naples en 1687, il est élu pape le 15 juillet 1691.

Il fit ses études au Collège des Jésuites à Rome. À vingt ans il reçut un poste à la cour du pape Urbain VIII. Pendant les pontificats suivants, il servit comme vice-légat d'Urbino, puis comme gouverneur de Pérouse.

Il devint ensuite inquisiteur dans l'île de Malte en 1646. Deux ans plus tard on le retrouve gouverneur de Viterbe, puis nonce apostolique en 1652 à Florence, en 1660 en Pologne puis en 1668 dans la prestigieuse ville de Vienne.

En 1671 il reçut la charge de diriger le diocèse de Lecce, mais pour deux ans seulement du fait qu'il avait la charge du secrétariat de la Congrégation des évêques et des réguliers.

Le 1er septembre 1681, il fut nommé cardinal, l'année suivante archevêque de Faenza et légat de Bologne, en 1687 archevêque de Naples. A la mort d'Alexandre VIII survenue le 1er février 1691, il fut élu 12 juillet après un conclave de 5 mois, comme candidat de compromis entre les cardinaux français et ceux du Saint-Empire.

Immédiatement après son élection il prit position contre le népotisme qui avait beaucoup trop longtemps été l'un des grands scandales de l'Église ; la bulle Romanum decet Pontificem, promulguée en 1692, interdisait aux papes à tout moment, de donner des propriétés, des charges ou des rentes à des parents quels qu'ils fussent ; en outre, un seul de leurs parents pouvait être élevé au cardinalat. Tout au long de son pontificat il se tint à cette décision et pas un membre de sa famille ne reçut de charge au Vatican ; il alla jusqu'à refuser la pourpre à l'archevêque de Tarente parce qu'il était son neveu.

En même temps, il tenta de lutter contre les pratiques simoniaques de la chambre apostolique et, dans ce but, il introduisit dans sa cour un mode de vie plus simple et moins coûteux. Il imposa aux prêtres le port de la soutane et l'accomplissement d'exercices spirituels quotidiens.

Il déclara lui-même : « Mes neveux, ce sont les pauvres », en comparant sa bienfaisance publique au népotisme de nombre de ses prédécesseurs.

En 1694 il fonda la Congrégation pour la discipline et la réforme des ordres réguliers dans l'intention de réformer l'Église dans le sens d'une plus grande spiritualité.

Dans les États de l'Église il procéda à plusieurs réformes nécessaires et très utiles et, pour une meilleure administration de la justice, il fit construire le Forum Innocentianum.

En 1693 il incita les évêques français à retirer la Déclaration des quatre articles de 1682 relative aux « libertés gallicanes » qui avait été formulée par l'Assemblée de 1682. Louis XIV de France renonça aux « propositions gallicanes », permettant ainsi au pape de reconnaître les évêques nommé par le roi depuis 1673, date de l'éclatement de l'affaire de la régale, auxquels ses prédécesseurs avaient refusé l'investiture canonique.

En 1699, il se prononça en faveur de Bossuet dans la controverse entre ce prélat et Fénelon sur l'Explication des maximes des Saints sur la vie intérieure que ce dernier avait écrite pour soutenir Madame Guyon

Son pontificat contrasta avec celui de toute une série de ses prédécesseurs, du fait qu'il penchait pour la France plutôt que pour l'Allemagne. Ce pape bienveillant, plein d'abnégation et pieux, mourut le 27 septembre 1700 après avoir célébré la même année le seizième jubilé.

[modifier] Sources

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Papa Innocenzo XII ».

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