Idriss Déby Itno

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Idriss Déby Itno

Président du Tchad
Mandat
1er décembre 1990 – en fonction
Précédé par Jean Alingué Bawoyeu
Naissance 1952
Berdoba
Parti politique Mouvement patriotique du Salut
Tchad

Armoiries du Tchad
Cet article fait partie de la série sur la
politique du Tchad,
sous-série sur la politique.

 voir • disc. • mod. 

Portail politique - Portail national


Idriss Déby Itno, né en 1952 à Berdoba (près de Fada) sous le nom de Idriss Déby, est un homme politique tchadien. Il est à la tête du Tchad depuis le 1er décembre 1990, date à laquelle il a chassé du pouvoir, avec l'appui de la France, son ancien compagnon d'armes Hissène Habré après une période de lutte armée menée à partir du Soudan.

Sommaire

[modifier] Carrière

Après avoir passé son baccalauréat, il entre à l'école d'officiers de Ndjamena puis obtient en 1976 une licence de pilote professionnel en France. De retour au Tchad, il collabore avec Hissène Habré, entré en rébellion en mars 1980 contre Goukouni Oueddei après l’éclatement du Gouvernement national de transition (Gunt) formé cinq mois plus tôt. Habré nomme alors Déby comme commandant en chef des Forces armées du nord (FAN).

Le 7 juin 1982, Habré entre dans Ndjamena avec Déby à ses côtés, poussant Oueddei à s'exiler en Algérie. Promu colonel, il se rend en France où il suit les cours de l'École de guerre inter-armées. De retour au Tchad, il est nommé conseiller d'Habré pour la défense et la sécurité. En 1989, rien ne va plus entre Déby et Habré mais aussi son propre cousin, Hassan Djamous, qui l'a remplacé au poste de commandant en chef et son demi-frère Ibrahim Itno, ministre de l'intérieur.

Accusés de complot, les trois hommes prennent la fuite. Tandis que Djamous est tué, Idriss Déby réussit à gagner la Libye, puis le Soudan où il crée en mars 1990 le mouvement rebelle du Mouvement patriotique du Salut (MPS). Le 1er décembre 1990, ses forces s'emparent de Ndjamena et chassent Habré qui se réfugie au Sénégal. Déby est alors porté à la présidence du Conseil d'État dès le 4 décembre puis désigné président de la République par le MPS, transformé en parti politique, le 28 février 1991 après l'adoption d'une charte nationale qui accorde tous les pouvoirs au président et reporte à 30 mois l'instauration du multipartisme. Investi président, il promet la tenue d'une conférence nationale ayant pour tâche principale l'élaboration d'une nouvelle constitution.

Il est élu président pour un premier mandat en 1996 puis pour un second mandat en 2001. Le 21 décembre 1999, 13 mouvements politico-militaires et partis politiques s'unissent dans le but de renverser le régime qui se centralise progressivement sur le président[réf. nécessaire]. En 2000, on estime à 25 000 morts le bilan du régime[réf. nécessaire].

Le 26 mai 2004, les députés adoptent une modification constitutionnelle qui lève la limitation des mandats présidentiels auparavant fixée à deux. À la mi-février 2006, les rebelles sont sur le point de renverser le régime mais les forces françaises présentes sur place permettent le retour précipité d'Idriss Déby[réf. nécessaire] qui se trouvait en visite en Guinée équatoriale pour un sommet de la CEMAC. Il est réélu pour un troisième mandat le 3 mai 2006 avec 64,67 % des suffrages exprimés[1], un mois après l'attaque manquée menée par le Front uni pour le changement (FUC) du capitaine Mahamat Nour (un des mouvements rebelles en lutte contre le pouvoir) sur Ndjamena le 13 avril.

Début février 2008, il a de nouveau à faire avec des attaques rebelles sur Ndjamena qui entraînent le rapatriement des expatriés français vers le Gabon et la France. Il subit un revers à la bataille de Massaguet le 1er février mais repousse l'assaut sur la capitale du 2 au 4 février. Le 7 février, il échappe de justesse à une tentative de renversement[réf. nécessaire] et exhorte l'Union européenne de dépêcher au plus tôt la force de paix EUFOR[réf. nécessaire].

[modifier] Famille

Musulman, fils d'un berger de l'ethnie zaghawa, il est plus précisément bilieda (habitants de la région de Bilia), un sous-groupe des Bideyat, lui-même sous-groupe de la grande ethnie des Zaghawas que l’on trouve des deux côtés de la frontière tchado-soudanaise. Elle est proche de l'ethnie Toubou.

Son fils, Brahim Déby, qui aurait été destiné à la succession de son père au pouvoir[réf. nécessaire], est assassiné le 2 juillet 2007 en France, à Courbevoie.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. Sources : Article sur le site du gouvernement du Tchad et Article sur le site droitpublic.net
Précédé par Jean Alingué Bawoyeu Suivi par
Jean Alingué Bawoyeu
Président du Tchad
Depuis 1990
-