Bataille de Massaguet

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La bataille de Massaguet est livrée le 1er février 2008, pendant la guerre civile tchadienne. Elle oppose les forces rebelles coalisées de l'UFDD (Union des forces pour la Démocratie et le développement) de Mahamat Nouri, de l'UFDD-Fondamentale d'Acheikh Ibn Oumar et du RaFD (Ralliement des forces démocratiques) de Timan Erdimi, réunies sous un commandement militaire unifié à direction collégiale, à l'armée nationale tchadienne (ANT), commandée par le président Idriss Deby.

Sommaire

[modifier] La bataille

Les accords de paix signés à Syrte en Libye le 25 octobre 2007 entre les différentes factions tchadiennes étant resté lettres mortes, Mahamat Nouri tente dès le mois de novembre une offensive contre le gouvernement tchadien. Les 26 et 27 de ce mois, ses troupes se heurtent à celles de l'ANT, commandée par Idriss Deby et subissent un revers à la bataille d'Abou Goulem. En janvier 2008, les rebelles repartent à l'assaut, mais cette fois le RaFD et l'UFDD-Fondamentale se joignent à l'offensive et trois colonnes, composées chacune de plusieurs centaines de véhicules tout-terrain franchissent la frontière soudanaise et se dirigent vers Ndjamena.

Le 1er février, l'aviation française, qui intervient au profit du gouvernement tchadien dans des missions de reconnaissance et d'éclairage, repère une colonne qui s'étire entre Ati et Ndjamena. Idriss Deby décide de se porter à sa rencontre et de lui barrer le chemin. Les troupes ennemies se heurtent dans un premier affrontement à Massakori. La bataille est extrêmement dure et tourne à la déconfiture de l'ANT. L'intervention opportune d'un hélicoptère MI-35 gouvernemental, piloté par des Biélorusses et des Ukrainiens et qui attire sur lui tout les feux des rebelles permet à Idriss Deby de s'extraire de la bataille. Les forces de l'ANT refluent vers Ndjamena mais sont interceptées à hauteur de Massaguet par d'autres unités rebelles. La présence d'Idriss Deby lors de ce nouveau combat est sujette à caution puisque certaines sources indiquent qu'il aurait pu être évacué sur la capitale. Toujours est-il que la bataille est un désastre pour l'ANT qui perd notamment son chef d'état-major, le général Daoud Soumaïn, tué à bord de son véhicule.

[modifier] Les conséquences

La victoire des rebelles leur permet de poursuivre leur avance vers Ndjamena. Le 2 février, les trois colonnes ont fait leur jonction et arrivent devant la capitale vers 9 heures du matin et la bataille de Ndjamena commence. Après deux jours de combat, Idriss Deby qui dispose d'un avantage matériel certain sur ses adversaires car il peut aligner trois hélicoptères et plusieurs chars T-55, repousse les rebelles et sauve son gouvernement.

[modifier] Sources

  • Yves Debay, Week-end noir à N'Djamena, magazine Assaut, numéro 28, avril 2008.

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