Idomeneo, re di Creta

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Opéras de Wolfgang Amadeus Mozart

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Idomeneo, re di Creta (1781)
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L'oca del Cairo (1783)
Lo sposo deluso (1784)
Der Schauspieldirektor (1786)
Les Noces de Figaro (1786)
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Così fan tutte (1790)
La Clémence de Titus (1791)
La Flûte enchantée (1791)

Idomeneo, re di Creta (Idoménée, Roi de Crète), KV 366, est un opera seria en trois actes, composé par Wolfgang Amadeus Mozart sur le livret en italien de Giambattista Varesco, créé le 29 janvier 1781 à Munich. La première eut lieu au théâtre de Cuvilliés le 29 Janvier 1781.

Sommaire

[modifier] Personnages

Première, 29 janvier 1781
Ilia, fille de Priam, roi de Troie soprano Dorothea Wendling
Idomeneo (Idoménée), roi de Crète ténor Anton Raaff
Idamante (son fils) soprano ou ténor Vincenzo dal Prato
Elettra (Électre), Princesse, fille d'Agamemnon soprano Elisabeth Augusta Wendling
Arbace , confident d'Idomeneo ténor Domenico de Panzacchi
Grand Prêtre de Neptune ténor Giovanni Valesi
La voix de Neptune basse
Deux femmes crétoises soprano et mezzo-soprano
Deux Troyens ténor et basse

[modifier] Livret

Acte I : La princesse troyenne Ilia, fille du roi Priam, est seule, captive en Crète. Elle éprouve un conflit entre la haine qu'elle devrait éprouver envers ceux qui ont tué son père et l'amour qu'elle éprouve pour le crétois Idamante. Ses proches, vaincus, ont péri au cours de la guerre de Troie. Elle-même, enlevée loin de sa patrie, a été sauvée d'un naufrage par Idamante, fils du roi Idoménée. Elle essaie en vain de réprimer les sentiments de gratitude qu'elle éprouve envers lui. Elle pense avoir une rivale en la personne d'Électre, réfugiée en Crète après les tragiques événements qui ont frappé sa famille. Idamante fait acte de clémence en libérant les prisonniers troyens, et fait à Ilia une discrète déclaration d'amour à laquelle la jeune fille semble rester insensible. Les Crétois et les Troyens célèbrent par des réjouissances la paix et la réconciliation. Le confident du roi, Arbace, annonce une fausse nouvelle alarmante : Idoménée, qui a combattu pendant de longues années aux côtés des Grecs, et dont on attend le retour, aurait péri en mer. Électre, passionnément éprise d'Idamante sans en être aimée, comprend que plus rien n'empêchera celui-ci de disposer de son royaume et de son cœur, et de s'unir à sa rivale Ilia. Elle se livre aux fureurs de la jalousie. Neptune, en colère par le mal qui a été fait aux descendants de Troie, soulève une tempête marine, dans laquelle est prise la flotte d'Idoménée. Les éléments se calment soudain, comme par enchantement, et Idoménée débarque sur le sol de sa patrie. En pleine tempête, Idoménée avait fait à Neptune le vœu de sacrifier la première personne rencontrée sur le rivage, s'il gardait la vie sauve. Maintenant, le remords l'assaille. Idoménée voit s'approcher sa future victime, qu'il ne reconnaît pas immédiatement. Quand, enfin, il réalise que c'est son propre fils, au lieu d'une explosion de joie, il profère des paroles menaçantes et s'enfuit désespéré, laissant Idamante dans un profond désarroi. Ignorant le drame en suspens, les Crétois rendent grâce à Neptune et saluent par des chants et des danses le retour des guerriers.

Acte II : Idoménée confie le secret de son serment fait dans la tempête à Arbace, qui lui conseille d'éloigner Idamante de Crète pour le soustraire au sacrifice. Idoménée décide d'envoyer son fils raccompagner Électre dans sa patrie, Argos, loin de la vengeance de Neptune. Ilia témoigne sa reconnaissance à Idoménée, souverain magnanime qu'elle considère maintenant comme son père adoptif. En un aria très lyrique, Électre manifeste ensuite la joie que lui donne la perspective d'un amour heureux. Lors du départ d'Idamante, Idoménée suprend Ilia le remerciant pour la générosité dont il fait preuve pour son peuple. Il réalise alors que sa gratitude est probablement le signe évident de son amour pour Idamante, et que son vœu fait pendant la tempête ne lui apportera rien d'autre que du malheur. Électre, cependant, est très enthousiaste quant à la décision d'Idoménée, devinant qu'elle obtiendra pour elle seule l'amour d'Idamante. Le peuple attend au lieu de l'embarquement. Là, Idamante et Électre, en partance pour un voyage sur une mer tranquille, font leurs adieux à Idomnénée en implorant la compassion divine. Tandis qu'Idamante et Électre sont à bord, Neptune envoie sur eux une tempête horrible. Le peuple croit qu'il s'agit là surtout d'une vengeance pour un crime commis sur l'île. Tandis qu'il semble souhaitable à Idomnénée de rechercher le criminel, un monstre terrifiant émerge des flots. Idoménée admet alors qu'il est un homme coupable et s'offre lui-même en sacrifice, mais il refuse d'offrir la victime innocente qu'il croit que Neptune exige. Le peuple s'enfuit sous la panique, tandis que le monstre suscite la crainte qu'il va dévaster l'île entière.

Acte III : Ilia ne songe qu'à son amour pour Idamante. Seule dans son palais, inconsciente du ravage fait par Neptune, elle se confie aux fleurs. Dans sa confusion, elle ne le voit pas venir ; il lui annonce les ravages "opérés" par le monstre et sa détermination à le combattre pour le détruire. Sans le vouloir, elle lui avoue son amour. C'est alors qu'arrivent Électre et Idoménée. Celui-ci demande à Idamante de quitter la Crète. Ils expriment tous leur peine et leur désespoir. (Le quattuor "Andro ramingo e solo" est considéré comme le premier grand ensemble de l'opera seria). Idamante les quitte et seul se prépare à l'exil. Abrace vient apporter de mauvaises nouvelles. Le peuple s'est révolté, sous l'influence du Grand Prêtre de Neptune, et il demande que le Roi se montre. Seul, Arabace prie pour la libération de son pays. Le Grand Prêtre montre à Idoménée l'état calamiteux de la situation, causée par le monstre, et lui dit que des milliers d'hommes de son peuple ont été tués. Le Roi, pressé par le Grand Prêtre de dire la vérité, révèle que pour obtenir la satisfaction de Neptune, il devra lui-même sacrifier son propre fils Idamante. On se rassemble dans le temple du dieu pour assister au sacrifice. Une marche annonce l'entrée des prêtres. Arbace annonce qu'Idamante est victorieux dans son combat contre le monstre. Mais celui-ci connaît le vœu prononcé par son père et vient s'offrir en victime. Ilia supplie qu'on la sacrifie à la place d'Idamante. Un oracle de Neptune alors intervient et indique le moyen d'expier le crime et d'accomplir le vœu : Idoménée renoncera à son trône en faveur de son fils. Ilia sera son épouse. Seule, Électre, emportée par une jalousie extrême, s'en va mettre fin à ses jours. L'atmosphère est alors plus sereine. Idoménée proclame l'accession au trône d'Idamante. Le peuple se joint à lui pour invoquer les dieux de l'Amour en faveur d'un esprit de Paix...

[modifier] Les grands airs

Zeffiretti lusinghieri (Acte 3, scène 1) est l'un des moments où l'opéra touche à la perfection. Placido é il mare (Chœurs de marins et Électre) est le plus populaire.

  • "Non ho colpa" - Idamante dans l'acte I
  • "Padre, germani, addio" - Ilia dans l'acte I
  • "Il padre adorato" - Idamante dans l'acte I
  • "Tutte nel cor vi sento" - Electre dans l'acte I
  • "Vedrommi intorno" - Idomeneo dans l'acte I
  • "Fuor del mar" - Idomeneo dans l'acte II
  • "Idol mio" - Electre dans l'acte II
  • "Se il padre perdei" - Ilia dans l'acte II
  • "Se il tuo duol" - Arbace dans l'acte II
  • "D'Oreste, d'Ajace" - Electre dans l'acte III
  • "No, la morte" - Idamante dans l'acte III
  • "Se colá ne' fati è scritto" - Arbace dans l'acte III
  • "Torna la pace" - Idomeneo dans l'acte III
  • "Zeffiretti lusinghieri" - Ilia dans l'acte III

[modifier] Mises en scènes

En septembre 2006, le Deutsche Oper de Berlin a décidé d'annuler les représentations d'Idomeneo mis en scène par Hans Neuenfels par peur de réactions de fondamentalistes religieux. Ce recul est presque unanimement décrié, y compris par plusieurs associations musulmanes allemandes.Libération du 28/09/06).

[modifier] Discographie

[modifier] Liens externes

Livret en langue originale