Ichirō Kamoshita

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Ichirō Kamoshita (鴨下 一郎, Kamoshita Ichirō?), né le 16 janvier 1949 dans l'arrondissement d'Adachi à Tōkyō, est un homme politique japonais, membre du Parti libéral démocrate. Il est élu à la Chambre des représentants du Japon pour le 13e district électoral de Tōkyō depuis 1993, et est ministre de l'Environnement, également chargé des problèmes environnementaux mondiaux, des Cabinets Abe puis Fukuda depuis le 27 août 2007.

Sommaire

[modifier] Formation et carrière professionnelle

Docteur en médecine de l'université Nihon en 1979, il exerce jusqu'en 1993, tout en ayant également occupé des fonctions exécutives au sein de cliniques privées. Il se spécialise notamment dans le domaine de la médecine psychosomatique, il devient directeur de la Clinique internationale d'Hibiya (日比谷 国際 クリニック, Hibiya kokusai kurinikku?), dans l'arrondissement de Chiyoda à Tōkyō, à partir de 1981. Cet établissement généraliste privé est alors surtout spécialisé dans le traitement de maladies du foie, de maux de tête ou d'allergie tout en délivrant des vaccins ou sérums pour des personnes devant ou ayant voyagé à l'étranger[1]. Il devient également en avril 1993 directeur en chef de la Croix-Bleue au Japon.

À côté de ses activités médicales, il a également pris en 1988 la direction générale de l'Académie Kamoshita (鴨下学園, Kamoshita-gakuen?), une Corporation éducative fondée dans les années 1950 par son père et qui gère plusieurs établissements scolaires privés dans l'arrondissement d'Adachi[2].

[modifier] Carrière politique

[modifier] Les débuts : de l'opposition au ralliement au PLD

Il est ainsi élu pour la première fois à la Chambre des représentants en 1993 sous les couleurs du Nouveau parti du Japon (créé en 1992 par Morihiro Hosokawa et d'autres dissidents du PLD, faisant partie de la coalition anti-PLD qui dirigea le Japon de 1993 à 1994).

Une fois la coalition anti-PLD dissoute, il rejoint le tout nouveau parti d'opposition Parti de la nouvelle frontière ou Shinshintō, et est réélu sous cette étiquette en 1996 pour le nouveau 13e district électoral de Tōkyō créé par la réforme de 1994, à savoir la partie est de son arrondissement natal d'Adachi. Il quitte néanmoins le Shinshintō en même temps que son ancien mentor, Morihiro Hosokawa, en juin 1997. Il ne suit toutefois pas ce dernier dans le nouveau mouvement politique qu'il crée à cette occasion, mais rejoint le PLD et donc la majorité. Il adhère en son sein au Heisei Kenkyūkai (Groupe d'études d'Heisei) ou Heiseikai, plus connu alors sous le nom de « faction Obuchi » car dirigé par Keizō Obuchi avant de devenir successivement par la suite la « faction Hashimoto » puis, depuis 2006, la « faction Tsushima ».

[modifier] Le spécialiste des questions de Santé publique et d'Environnement

Après avoir soigné pendant plus de 15 ans des maladies psychosomatiques et leurs effets, il justifie son engagement en politique comme une volonté d'aider traité les causes de ces pathologies qui, selon lui, trouvent leurs sources dans les déséquilibres de la société.

Il s'intéresse alors surtout à tous les dossiers touchant la qualité de la vie quotidienne des citoyens, que ce soit le droit et la qualité du travail (il est membre de la Commission du Travail de la Chambre à partir de 1993), la santé publique mais aussi, et surtout, les questions environnementales. Il est ainsi vice-ministre parlementaire auprès de Toshiko Hamayotsu ([[Nouveau Kōmeitō|Kōmeitō), directrice de l'Agence nationale de l'Environnement avec rang de ministre d'État dans l'éphémère 80e Cabinet du Japon dirigé par Tsutomu Hata du 28 avril au 30 juin 1994.

Plus tard, il est premier vice-ministre aux côtés de Chikara Sakaguchi (Nouveau Kōmeitō), alors ministre de la Santé, du Travail et du Bien-être dans le 87e Cabinet du Japon et le premier de Jun’ichirō Koizumi, du 1er octobre 2002 au 19 novembre 2003, avant d'être président de la Commission de la Santé, du Travail et du Bien-être à la Chambre des représentants d'octobre 2004 à novembre 2005.

[modifier] Ministre de l'Environnement

Mais il n'arrive sur le devant de la scène politique que lorsqu'il est nommé par Shinzō Abe ministre de l'Environnement, également chargé des problèmes environnementaux mondiaux, lors du remaniement ministériel du 27 août 2007. Il est plus tard reconduit par Yasuo Fukuda à partir du 26 septembre.

Il est alors surtout chargé de défendre les propositions du Japon, qui préside le G8 en 2008, concernant l'accélération des réductions d'émissions de gaz à effets de serre après l'achèvement du protocole de Kyōto en 2012, pour les ramener à moins de 50 % de ce qui est émis aujourd'hui d'ici à 2050[3]. Il s'est fait notamment l'avocat de « l'approche sectorielle » proposée par le Premier ministre Yasuo Fukuda et qui prévoit de juger les progrès accomplis dans chaque secteur économique plutôt que d'établir des quotas nationaux, se heurtant alors au scepticisme des pays en voie de développement mais aussi des puissances européennes[4][5].


[modifier] Controverses

Peu de temps après sa nomination, dès le 5 septembre 2007, il a dû reconnaître qu'une organisation gérant ses fonds politiques lui avaient emprunté plus de 10 millions de yen et 63 500 en 1996, soit 5 fois plus que les 2 millions de yen (soit 12 700 environ) qui avaient été officiellement déclaré pour cette année. Bien qu'une fausse déclaration concernant des dépenses politiques soit passible d'un peu plus de 6 000 d'amendes et jusqu'à 5 ans de prison, Kamoshita s'est défendu en déclarant qu'il s'agissait d'une erreur et, soutenu par les membres du gouvernement et de la majorité, il n'a donc pas été forcé de démissionner[6].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références


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