Hitler's Madman

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Hitler's Madman (titre original) est un film américain réalisé par Douglas Sirk, sorti en 1943, distribué par la Metro-Goldwyn-Mayer.

Sommaire

[modifier] Fiche technique

  • Scénario : Peretz Hirshbein, Melvyn Levy et Doris Malloy, d'après un sujet d'Emil Ludwig et Albrecht Joseph, et le récit « Hangman's Village » de Bart Lytton
  • Photographie : Jack Greenhalgh
  • Directeur technique : Eugen Schüfftan (crédité Eugene Schufftan)
  • Direction artistique : Fred Preble et Edward Willens
  • Musique : Karl Hajos
  • Montage : Dan Milner
  • Producteur : Seymour Nebenzal
  • Genre : Drame de guerre - Noir et Blanc - 81 mn

[modifier] Distribution

[modifier] Synopsis

De passage dans le petit village tchèque de Lidice, Reinhard Heydrich, « Reichsprotektor » de Bohême, Commandant en chef du Gouvernement nazi en Tchécoslovaquie, est mortellement blessé lors d'un attentat commis par deux résistants. En représailles, Lidice est détruit, une partie de ses habitants fusillés, les autres déportés...

[modifier] Critique

A l'occasion d'une diffusion télévisée en 1994, Aurélien Ferenczi écrivait dans Télérama :

"C'est le premier film américain de l'allemand Detlef Sierck, devenu Douglas Sirk : émigré aux États-Unis en 1939, le cinéaste avait été pris sous contrat par la Warner, puis par la Columbia, mais aucun de ses projets n'avait abouti ; entre ces deux expériences, il s'était retiré quelques mois pour élever de la volaille dans une ferme près de San Francisco. En 1942, une toute petite compagnie, PRC, lui proposa de tourner en une semaine (!) un film antinazi, comme Hollywood en produisait beaucoup à l'époque. Moins ouvertement ambitieux que les films d'espionnage équivalents de Lang ou de Hitchcock, « Hitler's Madman » s'inspire d'une histoire vraie et la raconte sans détours, avec justesse et clarté. Le travail sur le noir et blanc avec l'opérateur Eugene Schufftan est d'une richesse exceptionnelle, tout comme l'interprétation shakespearienne de John Carradine. Sirk joue également d'un symbolisme simple - la ruralité tchèque, image de vie et de fécondité, s'oppose au mal nazi -, et il est difficile de ne pas être ému par les scènes finales. Fait curieux, les rushes du film plurent tellement que la MGM accepta de le distribuer, à condition que certains passages soient à nouveau tournés, avec plus de moyens. D'où un certain déséquilibre entre un parti pris de départ franchement documentaire et, à l'arrivée, certaines reconstitutions plus fastueuses. Mais les qualités du film sont intactes."

[modifier] Note

Histoire commémorée en musique par le compositeur tchèque Bohuslav Martinů avec son Mémorial pour Lidice.