Genre cinématographique

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Le genre cinématographique permet de catégoriser les films en fonction de leur thématique, notamment la thématique du scénario. Certains cinéastes récusent totalement la catégorisation de leur oeuvre et la pertinence de toute classification de ce type, dont la démarche est purement didactique. Il est bon d'ajouter que la classification en genre et sous-genre n'a aucune connotation majorative ou péjorative, ce n'est qu'un classement hiérarchique.

Sommaire

[modifier] Les genres par catégories

Les catégories cinématographiques peuvent chacune être divisée en genres particuliers.


Le film historique a pour vocation de restituer un événement réel. Lorsqu'il retrace la vie d'une personne on parle plutôt de film biographique. D'autres genres comme le film de cape et d'épée, le péplum ou le western s'inscrivent également dans un cadre historique mais décrivent des scènes imaginaires. Cette réalité historique est complètement rejetée par certaines œuvres qui cherchent à faire vivre une réalité alternative. On parle d'heroic fantasy quand l'histoire se passe dans le passé (médiéval fantastique), de film fantastique quand l'histoire est contemporaine et de film d'anticipation ou de science fiction quand elle se situe dans le futur.

Le polar est issu de la littérature policière et cherche à nous faire ressentir le suspense d'une enquête à rebondissements. Les films d'actions misent sur l'enchaînement des péripéties. Qu'il ait pour cadre la guerre, les arts martiaux, l'espionnage ou le space opera, il utilise généralement une structure narrative très stéréotypée, proche de celle des contes traditionnels.

Le road movie désigne un « film sur la route » : le lieu de l'action est la route elle-même (et non pas les lieux de départ, de destination ou d'étape), elle est même le moteur de l'action, notamment avec les rencontres qui s'y font. Mais, de façon plus générale, c'est un film qui traite la plupart du temps d'un voyage initiatique effectué par un ou deux personnages (par exemple Thelma et Louise)

Le sexe est également un moteur puissant, selon la crudité et l'intention de son évocation on parle de film érotique ou de film pornographique ; dans un film pornographique, le but est de montrer l'acte sexuel (le scénario n'est qu'un prétexte à l'acte sexuel), notamment en faisant des gros plans sur les sexes, alors que dans les films érotiques, le sexe n'est qu'un des éléments du film.

Le film d'horreur cherche à jouer sur les peurs du spectateur. Cette peur peut être attisée par des scènes violentes (slasher, film gore...) ou simplement suggérée dans les films d'épouvante qui reposent uniquement sur les capacités d'imagination du spectateur. Les films d'horreur choquant une certaine catégorie sociale, plutôt conservatrice (notamment l'Amérique dite puritaine), certaines personnes ont voulu faire croire que certains films, dits snuff movies, auraient pu mettre en scène des meurtres, tortures et mutilations réelles ; bien qu'il ne soit pas exclus que certains psychopathes filment leurs crimes, l'existence d'une « industrie » souterraine relève elle de la légende urbaine, colportée par certains réalisateurs conservateurs (comme le film 8 mm de Joel Schumacher).

Le film catastrophe met en scène un cataclysme naturel (astéroïde percutant la Terre, tremblement de terre, volcan, raz de marée, animal tueur) ou technologique (accident d'avion, de sous-marin) ; on voit souvent revenir le thème de la punition (le couple adultère puni). Au contraire, dans les films d'horreur, le thème est souvent la différence (notamment le racisme évoqué via la monstruosité), la protection de l'environnement (l'horreur a pour origine l'activité humaine) et la révolte contre l'ordre établi.

À noter toutefois que des glissements sémantiques peuvent avoir lieu en fonction de l'époque. Par exemple, un film dit d'« horreur » lors de sa sortie en salle dans les années 1960, peut quarante ans plus tard être classé dans la catégorie fantastique, tant l'évolution des films d'horreur est importante durant les années 1990. C'est le cas de King-Kong (1931). Une sous-catégorie gore a fait son apparition depuis quelques années. La Nuit des morts-vivants qui est un pur film d'horreur pourrait même être classé dans la catégorie gore. La couleur qui ajoute de l'émotion, a aussi fait glisser dans cette catégorie, des films où le sang est omniprésent et l'horreur insoutenable comme Massacre à la tronçonneuse ou La Colline a des yeux. On peut donc désormais considérer des films comme La Tombe de Ligéa ou Le Puits et le pendule de Roger Corman, tirés tous deux de nouvelles d'Edgar Allan Poe, et classés autrefois dans la catégorie « horreur » comme des films « fantastiques ».

[modifier] Films de genre

Certains films qui obéissent à des règles plus ou moins strictes sont parfois désignés sous l'appellation de films de genre. Les films de genre s'adressent généralement à une audience ciblée et fidèle qui reconnaît les règles (ainsi que leurs transgressions). Bien que celles-ci ne soient généralement pas écrites, elles sont le plus souvent suivies par les réalisateurs qui se conforment alors à un exercice de style.

Le slasher par exemple, sous-genre du film d'angoisse apparu avec Halloween, la nuit des masques de John Carpenter met en scène des adolescents aux prises avec un tueur en série dans une petite ville des États-Unis. Le masque du psychopathe, et le thème de la transgression de l'interdit sexuel font partie des figures imposées.

Dans le film noir, c'est aussi bien la forme que le fond qui font l'objet de codification. L'un des ressorts dramatiques est généralement la confrontation du protagoniste (le plus souvent détective privé) avec une femme fatale qui tente de le manipuler. Sur le plan formel, la voix off est le procédé narratif le plus évident.

Dans le cadre de ce cinéma de genre on peut citer quelques courants :

[modifier] Genres par ordre alphabétique

[modifier] Voir aussi