Histoire des Aurès

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Les Aurès est une région comprenant une chaîne de montagnes et des plaines en Algérie et en Tunisie.

Les principales villes chaouies sont : Batna, Khenchela, Oum-El-Bouaghi, Ain Beida, Tebessa, Souk Ahras, Biskra, Constantine, Aïn M'lila, Tebessa, M'Sila, Guelma, Sétif, Wilaya de Bordj-Bou-Arreridj, Ouargla, Annaba, Skikda, etc.

Sommaire

[modifier] Les Aurès dans la préhistoire

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Icône de détail Article détaillé : berbères.
Medghassen la sépulture des rois Numide et patriache des Zénètes.
Medghassen la sépulture des rois Numide[1] et patriache des Zénètes[2].

Les Aurès comprennent plusieurs vestiges qui ont été trouvés dans plusieurs endroits et qui datent de l'ère préhistorique à la période protohistorique.[3] Plusieurs recherches anthropologiques ont été entreprises dans les régions des Aurès dont l'ouvrage les Chaouis de l'Aurès par Barret en 1938. La découverte des escargotières prés de Tebessa et de l'homme ibéromaurusien voir Atérien, Mecheta Aflou, qui ressemble bien à l'homme des Aurès et qui est du type protoméditarrénien [4] Plusieurs grottes étaient habitées par les hommes troglodytes à Maafa, Takarbourst [5] [1] et Ghoufi [6]

Les Gétules qui sont les (Zénètes) [7] [2] et les Garamantes [8] [3]( d'origine Lybique ) s'établiront dans toute la région des Aurès et du sud de l'Algérie, il y a de cela 8 milles à 10 milles années avant J.C

[modifier] Les Aurès dans l'antiquité

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Personnages influents

Représentation du roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.)
Représentation du roi berbère Massinissa, fondateur du royaume de Numidie (vers 201 av. J.-C.)

Sheshonq rassemble tous les Gétules et les Garamantes pour prendre l'Égypte et quelques pays au moyen orient la Syrie, la Palestine, le Liban, etc.

Les Aurès faisaient partie de la Mauritanie première et de la Numidie. Le mausolée est considéré comme Numide d'après les fouilles françaises en 1854. La naissance de l'État numide est proclamée par Medghassen le père de la Numidie et le patriarche des Zénètes[2]. Medghassen est le plus ancien mausolée de la région des Aurès et de l'Algérie.Les fouilles du mausolée ont été entreprises par les chercheurs français et elles n'ont pas encore donné de résultats profonds. Les recherches étaient commandées par le colonel M. Brunon de l'armée française.[9] [4].Le mausolée de Medghassen dans les Aurès date de 300 ans av. J.-C. Il s'agit d'un monument numide et du plus ancien mausolée de l'Algérie [10].

Pendant la Numidie, le royaume de Massyles était un vaste territoire. Il y a eu plusieurs rois qui ont été des illustres gouvernants dans la région des Aurès: Syphax, Massinissa, Micipsa, Adherbal (roi de Numidie), Hiempsal II, Juba Ier de Numidie, Juba II,Jugurtha .[11] [5]

L'exemple du héros Tacfarinas, Vers 17 ans après J-C, Tacfarinas soulève tous les tribus Gétules ( Zénètes)[12] [6]. L'indomptable Tacfarinas mourru à Pomaria [13] [14] [7]


Macrin empereur romain d'origine des Aurès, exactement de Zana. [15].[8]

Yabdas se révolte contre l'autorité des Romains et des Byzantins dans les Aurès [16] [9], il se proclame roi des Aurès.

Faraxen sera un roi dans les Aurès.


Villes historiques Les Romains fondent Lambèse à Batna comme capitale du siège romain. Plusieurs villes et capitales se développent pendant les Romains et Berbères Tobna, Timgad ( Batna), Cirta et Tiddis à Constantine , Madaure et Baghaï à Khenchela , Theveste à Tebessa, Zana ( Zama) à Batna, Hippone à Annaba , Thibilis et Calama à Guelma, Nicivibus ou N'gaous à Batna, Vescera à Biskra, Djemila, Thagaste ( ville natale de Saint-Augustin), M'daourouch Madaure à Souk-Ahras, Sitifensium à Sétif, etc.

Colonisateurs Plusieurs empires ont pénétré et soumis en partie cette région. Les Carthaginois , les Romains, les Byzantins et les Vandales, les Arabes, etc.

Étymologie et origine

La majorité de la population des Aurès est Gétules ( Zénètes )[17] [10]. Le terme maures sera introduit par Procope (historien romain) et par Saint Augustin pour désigner la population des Aurès non romanisée encore. Les Maures sont les gens qui se sont soulevés contre Rome. Les Maures sont les Afris ou les Libyens de l'antiquité non romanisés. Cependant, les autochtones qui étaient favorables au régime romain s'appelaient Afris[18][11] Coripus les désigne par les Ifuraces, les gens qui se sont soulevés contre Rome pendant le règne de Justinien vers le V siècle [19] [12] ( Banou Ifren ou Ait Ifren).

Selon Sallustre, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne[20] composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes.[21] Ils se sont mêlés aux populations autochtones Gétules ( Zénète) Berbère du Maghreb actuel. Ils se sont installés dans les montagnes du Maroc et aux Aurès en Algérie et en Libye.

Religion

La religion principale était d'adorer le Agurzil( dieu taureau ) dans l' Aurès et dans tous les contrés Berbères [22] [13] [23] [14] La religion chrétienne fera son apparition dès le début de l'ère chrétienne, bien sûr Saint Augustin nommera plusieurs hommes d'Église dans les Aurès. Timgad sera une grande bibliothèque pendant l'ère romaine. À l'arrivée des Vandales, une révolte de la population locale éclate dans les Aurès, ce qui va amener la destruction de la ville de Timgad. [24] [15]

[modifier] Les Aurès dans le Moyen Âge

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Les habitants ont manifesté de la résistance à l'approche de l'armée musulmane. Le chef de l'armée berbère Koceila de la tribu des Aurébass et la reine Kahina de la tribu des Dejrawas ont pu résister et vaincre les innombrables attaques de l'armée musulmane.Les Aurès avaient une gouvernance et une organisation exemplaire sous le commandement de la Kahina et de Koceila. La population était unie. Après la défaite de la Kahina, la population des Aurès a adhéré aux principes de l'Islam. Plus de 12 milles hommes participent avec Tariq ibn Ziyad issu des Zénètes sous le commandement de Musa ben Nusayr pour la conquête de l'Andalousie en 711. La majorité des hommes étaient des Zénètes des Aurès qui ont été envoyé en Andalousie[2]. Ensuite, plusieurs révoltes vont être érigés contre les abbassides et les Fatimides et les Omeyyades dans la région des Aurès. Abu Yezid de la tribu des Banou Ifren rassemblera plusieurs hommes des tribus des Aurès, pour reprendre l'ancienne Ifriqiya en 942, des mains Fatimides[2].

Les habitants des Aurès avaient des chevaux jusqu'à l'arrivée de Bologhine ibn Ziri. Ce dernier a interdit l'élevage des chevaux dans la région des Aurès pendant son règne[2]. Les habitants se sont arrangés à élever plusieurs ânes pour faciliter le transport des marchandises. La région des Aurès sera soumise en partie aux Hilaliens, après la chute des Hammadides, des Fatimides et des Zénètes. Les Hilaliens vont difficilement cohabiter avec les Berbères.

[modifier] La période de la décadence

Pendant les Almoravides, comme les Aurès étaient en majorité Zénètes. Le secret de leur origine était une survie. Les Almoravides n'ont pas pu prendre la région des Aurès[2].[16]

À l'arrivée des Almohades, les Aurès faisaient partie de la dynastie Almohades. Les impôts étaient prélevés par les Almohades. La population des Aurès était laissée à son propre destin. La défragmentation des tribus dans l'Aurès a fait que la région subie une anarchie totale. Par la suite, les deux dynasties Zianides et Hafsides partagent l'Algérie actuelle en deux parties. Les Aurès feront partie des territoires Hafsides. L'impôt sera prélevé des habitants des Aurès pendant tout le long de l'histoire jusqu'à la chute des Hafsides. Les Aurès devenus une zone anarchique sans gouvernance pendant l'arrivée des ottomans, quelques tribus chaouis et Hilaliens organiseront plusieurs révoltent contre les ottomans.

[modifier] Immigration et déplacement

Plusieurs populations des Aurès vont s'établir au Maroc comme les Aurébas qui avaient peur des représailles d'Oqba Ibn Nafi Al Fihri pendant le début de l'ère musulmane[2].

En outre, les Aurébas tribus de Koceila et quelques Zénètes vont se déplacer pour ne pas être tuées par l'armée musulmane.

[modifier] Les Aurès dans le contemporain

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Icône de détail Article détaillé : Guerre d'Algérie.
Icône de détail Article détaillé : Algérie.

[modifier] Révoltes dans l'Aurès

Plusieurs révoltes seront spontanées dès l'approche de l'armée française dans les Aurès. Ahmed Bey dirigera une partie de la révolte contre l'armée française. Plusieurs tribus au sud des Aurès se soulèvent à l'appel de l'émir Abd El-Kader. La tribu des Zaatcha se soulève pour attaquer le contingent militaire français. Après le mouvements nationalistes algériens organiseront la révolution algérienne. Plusieurs figures historiques algériennes vont être condamner et emprisonner dans les prisons française soit à Lambèse ou à Constantine.

[modifier] La guerre dans l’Aurès et déclenchement de la lutte armée

« Groupe des six », chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debouts, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.
« Groupe des six », chefs du FLN. Photo prise juste avant le déclenchement des hostilités le 1er novembre 1954. Debouts, de gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf. Assis : Krim Belkacem à gauche, et Larbi Ben M'Hidi à droite.


La France aura des difficultés à contenir plusieurs révoltes des tribus dans les Aurès. Plusieurs tribus se sont soulevées dont Zaatcha, Ouled Fatma Tazoughert et leurs cousins, les Houaras, les Ouled Chlih, les Hilaliens, etc., au début et tout le long de l'occupation jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Cependant, il y avait les pour et les contre dans les Aurès pour la lutte de l'indépendance[25]. Le taux de scolarité dans les Aurès était l'un des plus bas de l'époque à cause de la colonisation française. La construction de la ville de Batna permetra la scolarisation d'une maigre proportion de la population des Aurès, pendant la colonisation française.[26]

Lors du XXe siècle, plusieurs leaders politiques vont nourrir la révolution algérienne comme Ben Badis et Messali Hadj, mais l'action armée va venir du CRUA Mohammed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, etc[26]. Le déclenchement de la révolution algérienne a été décidé à Batna sous la présidence du Batnéen Mostefa Ben Boulaïd dans la réunion des 22 cadres du Comité révolutionnaire d'unité et d'action (CRUA)[27] [28]. Le CRUA se transformera en Front de libération nationale (FLN). Batna était la première région militaire de l'Algérie (zone 1) de 1954 à 1962. Dans la nuit du 1er novembre 1954, la caserne de la ville de Batna est attaquée par les moudjahidines. Batna sera le siège du commandement de la révolution algérienne jusqu'à l'indépendance.[29] L'Aurès sera présidé par Mostefa Ben Boulaïd et elle sera la Zone I.

[modifier] Après l’indépendance

En 1962, l'Algérie est indépendante, les Aurès feront partie de l'Algérie. Les Aurès auront une forte croissance démographique. Plusieurs écoles vont être construites.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Le tribalisme et le régionalisme

La majorité des chaouis vont vivre avec une structure tribale ce qui va entraîner des conséquences néfastes sur le développement social de la région. Les régions des Aurès vivront un isolement économique et culturel à cause du tribalisme et du régionalisme. Ces derniers s'imposeront pendant tout le long de l'histoire contemporaine de l'Algérie.[30] [17]. La démographie et l'exode rural entraineront des problèmes socio-économiques sur la région des Aurès et dans les autres régions de l' Algérie [30].

[modifier] Références

  1. Souvenirs d'une exploration scientifique dans le nord de l'Afrique, Jules-René Bourguignat
  2. abcdefg Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique
  3. L'Année sociologique de Émile Durkeim
  4. José Garanger, Jean Chavaillon, André Leroi-Gourhan, La Préhistoire dans le monde, Presses universitaires de France, 1992, 837 p. (ISBN 978-2130444633)
  5. Revue anthropologique de Institut international d'anthropologie, École d'anthropologie, Paris
  6. Georges Rozet, Roger J. Irriéra, L'Aurès, escalier du désert, Baconnier Frères, 1935
  7. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique de la
  8. La Capsa anciennela Gafsa moderne De Pierre Bodereau
  9. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique
  10. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique, historique
  11. Manuel de préhistoire générale géologie et biogéographie. Archéologie... De Raymond Furon
  12. La Capsa anciennela Gafsa moderne De Pierre Bodereau
  13. Tlemcen
  14. Histoire politique de l'Afrique du Nord De Mohand Tazerout
  15. L. Renier, Mélanges d’épigraphie, p. 185
  16. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province
  17. Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique de la province ... De Société archéologique
  18. Les Lieux de pouvoir au Moyen Age en Normandie et sur ses marges De Anne-Marie Flambard Héricher
  19. Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique Septentrionale De Ibn Khaldūn, Abou-Zeid Abd-er-
  20. Histoire de la décadence et la chute de l'Empire romain Edward Gibbon, Jean Alexandre C. Buchon
  21. L'Univers histoire et description de tous les peuples, Ferd Hoefer
  22. Journal de la Société des africanistes De Société des africanistes (France), Centre national de la recherche scientifique (France).
  23. Les Touaregs du Hoggar (Ahaggar) De Henri Lhote
  24. La forteresse byzantine de Thamugadi de Jean Lassus
  25. La Guerre d'Algérie, Mohammmde Hardi, Benjamamin Stora, édition Robert Laffont
  26. ab Fanny Colonna, Aurès/Algérie 1954. Les fruits verts d'une révolution, édition Autrement, Paris, 1994 (ISBN 2-8626-0501-8)
  27. Le MTLDle Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, 1947-1954, De Jacques Simon
  28. http://books.google.fr/books?id=v-31EMBnIGMC&pg=PA186&dq=ben+boulaid&sig=znXUFxkaRDgHzsxE2ZdKIs20XsE
  29. La Guerre d'Algérie, Mohammmde Hardi, Benjamamin Stora, édition Robert Laffont
  30. ab Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie de Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse, Charles Robert Ageron, Centre d'études d'histoire

[modifier] Bibliographies

Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe