Medghassen

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Medghassen ou Madghis, également orthographié Imadghassen ou Madracen ou Madghacen ou Medghacen désigne le tombeau et mausolée du roi berbère Imadghassen qui est situé à Batna en Algérie.

Sommaire 1 Histoire et archéologie 2 Au Moyen-Âge 3 Période contemporaine 4 Post contemporain 5 Nomination 6 Légende orale 7 Référence 8 Biographies 9 Liens extérieurs

[modifier] Histoire et archéologie

Les fouilles archéologiques ont été rapides de la part des équipes de fouilles pendant la colonisation française^[3]. La thèse non fondée qui stipule que Madghassen est le fait des Romains a été conclue sans aucune preuve préalable^[1]. Le monument a été pillé à plusieurs reprises^[4]. Les bas reliefs que El Bekri a pu observer ont disparu^[4]. Les chercheurs ont pénétré à l'intérieur et ils ont pu relever les entrées secrètes, les caves et les chambres^[3]. La disparition du musée de Paris des crânes, des ossements et de tous les objets trouvés sur le site de Madracen complique la recherche archéologique^[4].

[modifier] Au Moyen-Âge

El Bekri, l'historien du XIe siècle fut le premier a signalé la présence d'un monument construit à la mémoire de Madghis. El-Bekri fera une description du monument. Il se déplacera sur place et signalera des bas reliefs et des inscriptions lybiques ou berbères^[4].

Madghis était un roi ^{[5] [6]}de l'époque des royaumes indépendants de la Numide vers -3 avant J.-C. Madracen est le tombeau royal de Madghis ( patriarche des Zénètes) ^[7]

Ibn Khaldoun cite Madghis comme un ancêtre des Berbères de la branche Botr ( botr est le surnom de Madghis ^[8] ) : Zénètes, Ifren, Maghraoua (Aimgharen), Dejrawa, Mérinides, Zianides, Wattassides, etc.^[9],[10]. Aujourd'hui les Chaouis , les Kabyles et presque la majorité des berbères ont un lien avec les Zénètes ^[11]

Madghis est le patriarche des Zénètes ^[12] et de la Numidie

[modifier] Période contemporaine

D'après le bruit qui court dans la région des Aurès vers 1866 , les habitants disent que Saleh Bey, l'ottoman et gouverneur de Constantine, voulait entrer de force dans le monument, il a ordonné de tirer au canon sur le mausolée^[3]. Cependant, d'après les fouilles de l'époque, M Beckers dément de telles allégations^[3]. D'autres sources indiquent qu'il y a réellement une brèche dans la pyramide de Madracen et que cela a été le fait de Saleh Bey^{[13], [14]}.

Lorsque les Français ont entrepris les fouilles au milieu du 19e siècle, ils ont demandé aux habitants Chaouis l'appellation du monument. Les habitants des Aurès l'appellent Madr- Hazem ou Madrazen^[15]. Les Français le nomment Madracen^[15].

Dès les débuts des fouilles, le Mausolée fut attribué à plusieurs noms comme Syphax^[15] ou des parents de Massinissa^[3] ou de Micipsa^{[16] [17]}. Le monument fut décerné aussi aux Romains^[15], Probus aurait érigé ce monument à la gloire d'Aradion, mais ceci est démenti par les chercheurs^[3].

Une fouille a été entreprise par l'armée française en 1854 sous le commandement de M. Brunon. Quelques pièces archéologiques ont été retrouvées par l'équipe chargée de la fouille dont M. Cahen , celui qui a rédigé un rapport sur la fouille^[3],[18],

Les objets trouvés d'après le rapport M Cahen grand-rabin: des morceaux de silex en plusieurs formes; des collier; du cuir; de la laine; un bout de cuivre; des barcelets et anneaux; un crochet en fer; du plomb; une hachette; des plats en bois et en terre cuite; deux cranes; des ossements; de l'ivoir; une lampe en terre cuite; des médailles, etc^[3],[19].

Les objets en question ont été envoyés au musée de Paris^[3].

Les objets ont disparu du musée de Paris sans aucune explication de la part des responsables^[4].

D'après Jules René Bourguignat, le monument appartient à tous les rois Numide, c'est la sépulture des Numides. L'auteur dément catégoriquement que Madracen est un monument romain^[1]. Le chercheur Jules-René Bourguignat signale que Madracen est un monument Lybique qui atteste l'origine des Chaouis, des Kabyles, etc^[1].

Et d'après Honoré Gibert, Madghassen serait le plus beau et le plus important site berbère de l'Algérie. Le munument représente Madrès (Madghis), le père fondateur de la Numidie, l'ancêtre de Massinissa.^{[20] [21]}

[modifier] Post contemporain

Madracen est le plus ancien monument de l'Algérie avant Syphax et Massinissa. Il date de 300 ans avant J.C, d'après des analystes^[22]. Il mesure à peu près 20 mètres de hauteur. Et son diamètre est de 59 mètres. Le profil et la structure sont berbères,les colonnes sont du style Grecques, les corniches sont du style punique à gorge égyptienne. Il a subi une influence des Numédiens et des Carthaginois^[22]. Madracen reste une énigme totale jusqu'à aujourd'hui du point de vue archéologique. Les données historiques de la construction sont quasi impossibles à saisir, d'après F. Coarelli et Y.Thébert. Gabriel Camps, quant à lui, il se limite aux échanges et aux mélanges des civilisations pour donner une explication à la construction du monument^[22].

Le mausolée de Medghassen dans les Aurès date de 300 ans avant J.C. Il s'agit d'un monument numide et du plus ancien mausolée de l'Algérie ^[23].

D'autres archéologues, récemment, avancent que le monument date entre 12e et 4e siècle avant J-C.^[24]

Le mausolée de Medghassen est classé parmi les 100 monuments historiques importants dans le monde. ^[25]

[modifier] Nomination

L'aéroport de Batna portait le nom de Madghacen. Son architucture a été inspirée par le monument de Madracen.^[26] Le président Liamine Zéroual nomme l'aéroport de Batna à la gloire du roi berbère Madracen. Mais, après l'aéroport changera de nom pour devenir Mostefa Ben Boulaïd.

Vue du mausolé par satellite [2]

[modifier] Légende orale

D'après la légende orale, la Kahina ( la reine Dihiya ) venait souvent à cet endroit pour se recueillir devant le mausolée. D'après Ibn Khaldoun, Medghassen est l' ancêtre de la Kahina en étant d'origine Zénète.

[modifier] Référence

[modifier] Biographies

• L'Algérie antique, Serge Lancel, édition Mangès, Paris 2003

[modifier] Liens extérieurs

• Photo du monument et histoire Par Fatima Kadaria KadraÉdition Office des publications universitaires

• Histoire réf Gsell Stéphane et G. Camps, etc
• membres archéologues à Batna

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