Henri Lafleur

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Henri Lafleur
Parlementaire français
Naissance 18 avril 1902
Décès 13 octobre 1974
Mandat Conseiller de la République 1947-1955
Sénateur 1959-1974
Début du mandat 1947
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Circonscription Nouvelle-Calédonie
Groupe parlementaire RI
IVe République - Ve République

Henri Lafleur (1902-1974), industriel et homme politique français, né le 18 avril 1902 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) et mort le 13 octobre 1974 à Nouméa. Il est le père du futur député et président de l'Assemblée de la Province Sud Jacques Lafleur.

Sommaire

[modifier] L'homme d'affaire

Fils d'un agent d'affaires installé à Nouméa, il se lance dans la mine où il fait fortune. Il devient le propriétaire de nombreuses concessions de nickel et de chrome, notamment dans le nord de la Grande Terre. Il est bientôt l'un des principaux exportateurs calédoniens de ces deux minéraux. Mais il consacrera surtout une grande partie de sa vie à la politique.

[modifier] Son engagement local

Il dirige à partir de 1925 un petit parti local, la Démocratie de la Nouvelle-Calédonie et dépendances et est élu pour la première fois au conseil général de la colonie, ancêtre de toute assemblée délibérante locale, en 1947 pour la 1re circonscription (Nouméa), il le reste jusqu'en 1953. Ensuite, par la loi-cadre Defferre de 1956, le conseil général est transformé en Assemblée territoriale où il est élu le 6 octobre 1957, et réélu ensuite le 7 décembre 1958 mais il doit démissionner suite à son élection au Sénat le 26 avril 1959, il est réélu néanmoins le 15 avril 1962 et le reste jusqu'à ce qu'il démissionne le 20 novembre 1971 pour dénoncer les abus de l'Union calédonienne qui évolue peu à peu vers l'indépendantisme et il ne se représentera pas aux élections de 1972, laissant sa place à son fils Jacques Lafleur. Politiquement, il incarne l'attachement fidèle à la France tout en appelant à une certaine autonomie, il est également le principal opposant à Maurice Lenormand et son parti, l'Union calédonienne, qui dominent alors la vie politique calédonienne.

[modifier] Sénateur de la Nouvelle-Calédonie

Mais Henri Lafleur est surtout connu pour avoir été pendant près de 25 ans le représentant du territoire à la Chambre haute du Parlement français. En effet, après la Libération, la Nouvelle-Calédonie est faite Territoire d'Outre-Mer et obtient donc un siège aux deux chambres du Parlement de la nouvelle constitution, à savoir l'Assemblée nationale et le Conseil de la République (ancêtre de l'actuel Sénat). Le 28 janvier 1947, Henri Lafleur est élu conseiller de la République, c'est-à-dire sénateur, par le conseil général par 11 voix contre 7 à son challenger, Georges Gaudriault. Il siège alors au groupe des Républicains indépendants, le groupe de la droite non-gaulliste et de tendance conservatrice et libérale. Il est réélu le 19 décembre 1948. Le 11 janvier 1951, il est élu président de la Commission de la France d'Outre-Mer au Conseil de la République et il devient alors l'une des personnalités les plus remarquées de cette assemblée, étant incontournable en matière des questions de l'Outre-Mer français. Il a alors une importante activité législative qui traite de thèmes variés comme l'aide aux victimes des cyclones en 1948, l'interdiction de séjour et les recherches atomiques en 1950, le code du travail ou encore la composition et la formation du Conseil général en 1951-1952. Mais, lors du renouvellement du 19 juin 1955, il est battu par le candidat de l'Union calédonienne, Armand Ohlen. Il faut attendre le 26 avril 1959 et la réforme constitutionnelle du général de Gaulle créant la Ve République et transformant le Conseil de la République en Sénat pour qu'il soit réélu sénateur en battant Armand Ohlen. Il retrouve alors le groupe de la droite libérale, alliée à Charles de Gaulle, rebaptisée Union des Républicains et Indépendants, il soutiendra au Sénat la politique du général de Gaulle et sera sans cesse réélu jusqu'à sa mort le 13 octobre 1974.

[modifier] Mandats politiques

[modifier] Divers

  • Marié le 18 janvier 1930 avec Claudine Spahr, issue également d'une vieille famille calédonienne, il en aura trois enfants: Claude (né en 1930), Jacques (né en 1932, le député) et Jean (né en 1935). Ses trois fils gèreront par la suite sa fortune et formeront un groupe financier familial qui est toujours de mise à l'heure actuelle.
  • Une importante artère de Nouméa, appelée jusque là Avenue de la Victoire, a été rebaptisé en son honneur Avenue de la Victoire - Henri Lafleur.

[modifier] Autres liens

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes