Henri Jules Bataille

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Henri Jules Bataille (né le 6 septembre 1816 au Bourg-d’Oisans, Isère — mort le 10 janvier 1882 à Paris) était un militaire français du XIXe siècle, qui fut général de division d’infanterie et grand-croix de la Légion d'honneur.

[modifier] Biographie

Général Bataille
Général Bataille

Il est le fils du capitaine Georges Bataille et de Mademoiselle Garnier. Georges Bataille s’engage en 1791 dans le premier bataillon de l’Isère incorporé ensuite dans l’armée des Alpes. Jeune caporal, à Rivoli, il fait 116 prisonniers avec trois camarades et recevra un sabre d’honneur pour son fait d'armes. De 1800 à 1815 il participe à toutes les campagnes de l’Egypte à Waterloo. Il meurt en 1823.

La mère Henri Jules Bataille demande lors d’une tournée en Dauphiné du Ministre de la Guerre le marquis de Clermont-Tonnerre à ce que son fils soit adopté comme élève du roi au Collège royal militaire de la Flèche, ce qui fut accepté.

Entré à Saint-Cyr le 16 novembre 1834, il en sortit, en octobre 1836, sous-lieutenant au 22° de ligne. Le 30 janvier 1839, il fut embarqué avec son régiment pour l’Algérie où il resta, une première fois, jusqu’au 10 septembre 1831. Lieutenant le 25 mai 1840, capitaine le 12 mars 1843, il passa, le 9 février 1847, comme adjudant-major au 2e régiment de la Légion étrangère. En 1849, il fit le siège de Zaatcha et participa à la campagne de Kabylie en 1850, et notamment le 24 juin chez les Beni-Habibi, il reçut le 12 décembre la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Il fit un second séjour de quatre ans, jusqu’en septembre 1857, pendant lequel il gagna la croix d’officier, qui lui fut donnée le 12 juin 1856. Colonel du 45e de ligne le 7 février 1854, il continua à rester en Algérie, en campagne et souvent en expédition.

Le 12 août 1857, il fut promu général de brigade et envoyé, en avril 1859, au 3e corps de l’armée d’Italie. Il participa à la bataille de Magenta. Le 16 août 1866, il fut nommé général de division. En 1870, il se trouva aux grandes batailles d’août, eut à Gravelotte deux chevaux tués sous lui.

Blessé d’une balle au ventre lors de la bataille de Rezonville, il fut transporté à Metz où il fut fait prisonnier. De retour en France, après une captivité en Allemagne, il est nommé en juillet 1871 commandant du 2e Corps de l’Armée de Versailles. En 1873, il est nommé à la tête du 5e Corps ayant son siège à Orléans. En 1879, la gauche de la Chambre avec Gambetta propose à Mac-Mahon un décret relevant de leur fonction les Généraux Bourbaki, Bataille, du Barail et Ducros , ce que le Maréchal refusa. Le décret fut signé le 11 février par Jules Grévy

Il fut pendant deux ans conseiller général du Canton du Bourg-d'Oisans mais démissionna ne supportant pas la vie politique.

[modifier] Sources

  • Narcisse Faucon, Le livre d'Or de l'Algérie, Challamel et Cie Éditeurs Librairie Algérienne et Coloniale, 1889.
  • Gloires militaires de la France contemporaine Maison de la bonne presse, Paris, vers 1890