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Rodolphe Töpffer (ou Toepffer), suisse né à Genève le 31 janvier 1799 et mort dans cette même ville le 8 juin 1846. Pédagogue, écrivain et auteur de bande dessinée considéré comme le premier auteur et théoricien conscient de cet art.

Sommaire

[modifier] Biographie

Rodolphe Töpffer, statue à Genève
Rodolphe Töpffer, statue à Genève

Rodolphe Töpffer est le fils du peintre et caricaturiste réputé[1] Wolfgang Adam Toepffer, qui lui communique le goût de la satire et de l'observation. Dans sa jeunesse, il voyage en France : à Annecy après la restauration[2] et étudie les arts à Paris plusieurs mois fin 1819-début 1820[3]. Cependant, une maladie des yeux l'empêche de suivre la même carrière que son père. Il décide alors de se consacrer à la littérature, influencé par Molière, Racine, Virgile, Tacite et surtout, s'inspirant des idées de Jean-Jacques Rousseau[4], il organisera plus tard des excursions et bientôt de plus grands voyages d'études, souvent à pieds, avec ses pensonnaires, écrivant et illustrant au retour le récit de ses excursions, notamment les Voyages en zigzag.

De retour en Suisse, il devient sous-maître dans la pension du pasteur Heyer. Il se marie le 6 novembre 1823 à Anne-Françoise Moulinié (1801-1857), de laquelle il a quatre enfants : Adèle (1827-1910), dernière descendante directe, elle lègue à la ville de Genève l'ensemble des manuscrits de son père, François (1830-1870), Charles (1832-1905) et Esther (1839-1909). La forte dot de sa femme, surnommée Kity, lui permet d'ouvrir à Genève un pensionnat de jeunes garçons en majorité étrangers[3], auquel il se consacre jusqu'à sa mort le 8 juin 1846. « Nos pensionnats ne sont pas des lycées ; on y vit en famille. J'ai composé pour le divertissement de mes élèves une douzaine de comédies. J'ai écrit pour le même objet la relation illustrée et annuelle de chacune des excursions que j'ai faites avec eux dans nos cantons, aux Alpes et sur le revers italien des Alpes. C'est aussi à leur grand plaisir que, durant les soirées d'hiver, j'ai composé et dessiné sous leurs yeux ces histoires folles, mêlées d'un grain de sérieux, qui étaient destinées à un succès que j'étais bien loin de prévoir. » écrit-il à Sainte-Beuve[3].

Durant les années 30 et 40, il écrit différents ouvrages et acquiert une certaine réputation dans le milieu intellectuel genèvois ; il partage son temps entre ses élèves et les cénacles littéraires de la ville. À partir de 1832, il donne des cours de Rhétorique et de Belles Lettres à l'Académie de Genève. Éloigné de l'effervescence littéraire parisienne, Toepffer n'a de reconnaissance que tardive[5].

Parallèlement à ses créations littéraires, Töpffer écrit sa première pièce L'Artiste et la fait jouer par Kity et une troupe de ses pensionnaires le 12 février 1829. Il en écrit plusieurs autres qui sont jouées pour l'édification de ses élèves. Jamais Töpffer n'accepta de laisser publier ses pièces de son vivant et il en aurrait été de même de ses « littératures en estampes » sans les encouragements de Goethe[6].

Ces « littératures en estampes » crée de 1827 à sa mort sont au nombre de sept plus une postume et quatre non-publiées[7] qui rencontrent dès l'époque un grand succès. En 1842, il fait paraître une notice sur les essais d'autographie, technique qu'il préfère à la lithographie pour réaliser ses ouvrages de bandes dessinées et en 1845, s'intéressant dans son Essai de physiognomonie à l'originalité de ce qu'il appelle la « littérature en estampes », il écrit le premier ouvrage théorique sur la bande dessinée.

A partir de 1834, Töpffer est membre conservateur du parlement du canton de Genève et en 1842 il devient polèmiste et écrit dans un journal ultra-conservateur, le Courrier de Genève. Il lutte contre la bourgeoisie libérale avec ses amis de l'Académie, dont fait partie son père, et le Volkstribun James Fazy (caricaturé dans Histoire d'Albert ) qui tentent de supprimer définitivement le vieux système de patricien du canton de Genève et qui se termine par leur victoire avec la révolution de 1842-1846, année de la mort de Töpffer.

[modifier] Rodolphe Töpffer auteur de bande dessinée

Rodolphe Töpffer, Autoportrait
Rodolphe Töpffer, Autoportrait

[modifier] L'inventeur de la bande dessinée

La notion d'« inventeur de la bande dessinée » est controversée, un art n'étant pas un procédé technique. Cependant, le caractère inédits des histoires en images de Töpffer, cette nouvelle manière d'articuler texte et images montées en séquences et texte, et surtout la perception par l'auteur qu'il faisait quelque chose de nouveau, le pressentiment qu'il avait que d'autres personnes utiliseraient ce mode d'expression inédit le font généralement considérer comme le premier auteur de bande dessinée occidental.

Bien que très influencé dans sa mise en scène par le théâtre (les personnages sont généralement représentés de plein pied, comme face à un public), et par le roman dans ses textes (qui articulent les vignettes), les histoires de Töpffer ne sont pas de simples romans illustrés car « les composants de la narration verbo-iconique sont indissociables[8] »  : sans le dessin, le texte n'aurait pas de sens et ses œuvres. Loin d'être simple juxtaposition de textes avec des images, elles sont donc intéressantes de par leur caractère mixte (narration-illustration), ce qui suffit à les caractériser comme bandes dessinées, bien que la narration soit encore fortement assujettie au texte.

[modifier] Un satiriste

Histoire de Monsieur Cryptogame
Histoire de Monsieur Cryptogame

Dans l'article qu'il consacre en 1990 à Töpffer, Thierry Groensteen évoque à propos des huit héros de ses histoires une « typologie du ridicule »[9]. Dans la tradition des grands satiristes (de Juvénal à Boileau), Töpffer prend plaisir à observer les hommes pour mieux faire ressortir leurs défauts. « De tout temps [mon père et moi] avons fréquenté les places publiques, les carrefours ; (...) c'est le penchant de tous ceux qui, aimant à observer leurs semblables, se plaisent à les rencontrer nombreux, en rapport les uns avec les autres, et livrant à un observateur qu'ils ne remarquent point, dont ils ne se défient pas, le secret de leurs motifs, de leurs sentiments ou de leurs passions[10]. »

Histoire de M. Jabot (1833), inspirée par Le Bourgeois gentilhomme, met en scène « une sorte de bouffon sot et vaniteux qui, pour s'introduire dans le beau monde, en singe maladroitement les manières »[11]. Dans M. Crépin (1837), Töpffer se moque de la pédagogie à système, faisant défiler des précepteurs inefficaces dont les méthodes sont toujours basées sur un principe unique. La succession des maîtres se double d'une progression vers l'absurde, le dernier pédagogue présentant un système d'éducation basé sur le nombre de bosses présentes sur le crâne des enfants. Les Amours de M. Vieux Bois (1839) est une variation sur la thème de l'amoureux éconduit ; Monsieur Pencil (1840) sur l'aveuglement des artistes, savants et hommes politiques imbus d'eux-mêmes. Histoire d'Albert (1845), directement dirigée contre James Fazy, fondateur du Parti Radical, est la seule histoire de Töpffer faisant référence au contexte politique de l'époque ; Albert est un dilettante s'enrichissant en fondant un journal qui met Genève à feu et à sang. Töpffer a publié cette histoire autographique sous le nom de Simon de Nantua. Les clefs d'interprétation sont transparentes, Simon l'exact contraire d'Albert, croise celui-ci à la planche 30 où il tente de la remettre dans le droit chemin[12]. Ses deux autres bandes dessinées publiées, moins satiriques, présentent toujours des personnages ridicules : Le Docteur Festus présente le voyage à dos de mulet accomplit par un professeur à des fins d'instruction, prétexte à une succession d'aventures rocambolesques, tandis qu’Histoire de Monsieur Cryptogame lui permet de mettre de nouveau en scène des amours contrariées.

Ses cibles favorites, les forces de l'ordre et les savants[13] étaient déjà très prisées des caricaturistes : l'utilisation de l'archétype permet à Töpffer de créer des histoires peu vraisemblables, et d'autant plus plaisantes. Son comique, basé sur l'accumulation, la gradation vers l'absurde, liées à un rythme narratif très élevé, et surtout l'erreur d'interprétation des signes, se rattache à la comédie classique. Si les moyens sont classiques, ils sont cependant rénovés par leur application à un nouvel art : le mélange de la séquentialité à un dessin très caricatural et lâche permet d'augmenter une impression d'incohérence. Les audaces de mise en page, témoignant de la grande aisance de Töpffer avec un art qu'il vient pourtant de créer, permettant à l'auteur de créer un humour propre à la bande dessinée, comme en témoigne la 24e planche d’Albert.

[modifier] Succès, plagiat, influence

Dès les premières versions manuscrites de ses bandes dessinées, pourtant encore hésitantes, celles-ci rencontrent un grand succès : Goethe déclare « C'est vraiment trop drôle ! C'est étincelant de verve et d'esprit ! Quelques-unes de ces pages sont incomparables. S'il choisissait, à l'avenir, un sujet un peu moins frivole et devenait encore plus concis, il ferait des choses qui dépasseraient l'imagination. »

Ses manuscrits redessinés avec soin pour être édités en albums, tirés à 500 exemplaires à partir de 1833 par les éditions suisses Cherbuliez, sont régulièrement réédités du vivant de Töpffer[14], et très vite, sont contrefaits : les éditions parisiennes Aubert publient des Jabot, Crépin et Vieux Bois maladroitement redessinés dès 1839[15]. Cham, ayant Aubert comme éditeur, fait paraître la même année ses premières bandes dessinées, La Jaunisse et La Mélasse, directement inspirées de Töpffer. C'est ce même Cham, qui à la demande du cousin de Töpffer, Jacques-Julien Dubochet, et éditeur de L'Illustration, le premier magazine français d'actualité totalement illustré, qui grave les bois pour la prépublication du 25 janvier au 19 avril 1845 de l' Histoire de monsieur Cryptogame. Il faut attendre 1860 pour que paraissent en France des éditions correctes, scrupuleusement redessinées par François Töpffer, son fils, chez Garnier Frères[16], qui ont une influence déterminante sur les grands auteurs de la fin du XIXe siècle, comme Christophe. En Allemagne, une édition bilingue comprenant six titres est publiée en 1846, élogieusement préfacée par Friedrich Vischer, revitalisant l'histoire illustrée allemande (Struwwelpeter d'Heinrich Hoffmann), et donnant l'idée de faire de la bande dessinée à des auteurs locaux comme Adolf Schröder qui dessine en 1849 Herr Piepmeyer, sur un scenario d'un député Johann Detmol, directement inspiré de l'Histoire d'Albert. C'est Schröder qui inspire à son tour Wilhelm Busch pour Max und Moritz[17].

À la fin de sa vie, Töpffer est très réputé, et connu dans toute l'Europe : Monsieur Cryptogame est publié en 1846 en Grande-Bretagne, en Norvège, en Suède, en France, au Danemark et en Allemagne. Au début du XXe siècle, Töpffer reste assez connu, comme en témoigne l'adaptation des Amours de M. Vieux Bois en dessin animé en 1920. Cependant, il est par la suite relativement oublié, la bande dessinée prenant une direction plus rigide, plus académique (comme chez Christophe ou Joseph Pinchon), et n'est redécouvert que dans les années 70.

[modifier] Le premier théoricien d'un art nouveau

Critique littéraire, érudit, Töpffer a immédiatement conscience d'inventer un art nouveau. Il écrit en 1833 dans la préface de l'Histoire de M. Jabot : « Ce petit livre est d'une nature mixte. Il se compose d'une série de dessins autographiés au trait. Chacun de ces dessins est accompagné d'une ou deux lignes de texte. Les dessins, sans ce texte, n'auraient qu'une signification obscure ; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d'autant plus original, qu'il ne ressemble pas mieux à un roman qu'à autre chose[18] ».

Töpffer, suite au lancement d'un concours (le programme), va dès janvier et en avril 1836, livré sur 48 pages, ses réflexions sur l'imagerie populaire pour souligner son rôle éducatif. La précocité de ses vues est particulièrement étonnante ainsi que la pertinence de ses analyses[19]. Elles précède de plus de trente ans l'Histoire de l'imagerie populaire de Champfleury.

En 1842, il fait paraître une notice sur la technique de l'autographie[20]. Ce petit volume in-8° format à l'italienne comporte 24 planches de dessins autographiés, moitié paysages moitié visages annonçant son essai de physiognomonie, pour démontrer les réelles qualités artistiques de cette technique de reproduction.

En 1845, il publie Essai de Physiognomonie[21], premier ouvrage théorique sur ce qui ne s'appelle alors pas encore la bande dessinée. La théorie töpfférienne se base principalement sur l'indissociabilité du texte et du dessin (la bande dessinée est un genre mixte et non composite) ; la facilité d'accès de la bande dessinée par rapport à la littérature, grâce à la concision et à sa clarté ; la conscience du développement futur de la bande dessinée[22] ; la centralité du personnage dans le récit ; la nécessité d'un dessin au trait autographié spontané, par opposition au relief (la gravure) et à la couleur (la peinture), afin de tendre au plus grand dynamisme narratif possible[23], d'où l'importance de la physiognomie, et la nécessité de savoir construire des visages expressifs. Dans son Essai de physiognomonie, il prend l'exact contre-pied de Kaspar Lavater pour qui « la physiognomonie ou l'art de connaître les hommes » est « la science , la connaissance du rapport qui lie l'extèrieure à l'intérieur, la surface visible à ce qu'elle couvre d'invisible ». Töpffer cherche dans la physiognomonie le moyen de dessiner des personnages typés exprimant clairement leur personnalité. Pour qu'une histoire en image « parle directement aux yeux », l'essentiel des évolutions narratives doit pouvoir se lire sur les faciès, indique Groensteen[24].

[modifier] Œuvres

[modifier] Bandes dessinées

Le recensement des « littératures en estampes » est l'œuvre de Thierry Groensteen[25]

[modifier] Bandes dessinées publiées

  • 1833 Histoire de monsieur Jabot (dessinée en 1833)
  • 1837 Les Amours de monsieur Vieuxbois (dessinée en 1827)
  • 1837 Histoire de monsieur Crepin (dessinée vers 1837)
  • 1840 Docteur Festus (dessinée en 1829)
  • 1840 Monsieur Pencil
  • 1845 Histoire d'Albert (dessinée en 1844)
  • 1846 Histoire de monsieur Cryptogame (dessinée en 1830) prépubliée dans L'Illustration sur une gravure de Cham en 1845
  • 1937 Monsieur Trictrac (dessinée en 1930) histoire non terminée car les originaux ont été volés
  • Chacune des sept premières histoires redessinées par François Töpffer ont été éditées par Garnier Frères en 1860.
  • Trois histoires en images - Monsieur Vieuxbois, Docteur Festus et Monsieur Cryptogame d'après les manuscrits de 1827, 1829 et 1830 - avec une introduction de Manuela Busino Maschietto ont été éditées par le Club des Libraires de France en 1962.
  • Les Histoires en images, préfacées par François Caradec ont été éditées par Horay en 1975.

[modifier] Bandes dessinées non publiées

  • Histoire de monsieur Fluet et de ses quinze filles (dessinée avant 1837) 4 planches, 24 dessins
  • Histoire de monsieur Vertpré et de mademoiselle d'Espagnac (dessinée entre 1830 et 1840) 4 planches, 26 dessins
  • Histoire de monsieur de Boissec, 5 planches
  • Monsieur Calicot 11 dessins

[modifier] Œuvres littéraires

[modifier] Théâtre

  • L'Artiste (1829)
  • Monsieur Briolet ou le dernier voyage d'un bourgeois
  • Les Grimpions
  • Les aventures de monsieur Croquemolle
  • Les Deux Amis
  • Les Quiproquo
  • Monsieur Du Sourniquet
  • Didon

[modifier] Nouvelles, romans épistolaires et essais critiques

  • Réflexions er menus propos d'un peintre genevois (1830), 1er opuscule de douze
  • Le Presbitaire (1832, rééd. 1839) roman épistolaire
  • La Peur (1833) nouvelle
  • L'Homme qui s'ennuie (1833) nouvelle
  • L'Héritage (1834)
  • Élisa et Widmer (1834)
  • La Traversée (1837)
  • Histoire de Jules (1838), comprenant Les Deux Prisonniers (1837), La Bibliothèque de mon oncle (1832) et Henriette (1837)
  • Nouvelles et Mélanges (1840)
  • Docteur Festus (1840), réécriture sous forme de roman de la littérature en estampes
  • Monsieur Pencil (1840), réécriture sous forme de roman de la littérature en estampes
  • Nouvelles genevoises (préface de Xavier de Maistre), éditions Jacques-Julien Dubochet, Paris (1841)
  • Rosa et Gertrude (1847), roman postume
  • Réflexions et menus propos d'un peintre genevois, éditions Jacques-Julien Dubochet, Paris (1848), édition regroupant les douze fascicules
  • Essai sur le beau dans les arts, éditions Jacques-Julien Dubochet, Paris (1848)

[modifier] Récits de voyage

Tous les récits sont illustrés par l'auteur.

  • Excursion dans les Alpes (1832)
  • Voyage à la Grande Chartreuse (1833)
  • Voyage à Milan (1833)
  • Voyage à Gènes (1834)
  • Chamonix (1835)
  • Excursion dans l'Oberland bernois (1835)
  • Le col d'Auterne (1836)
  • Voyages en zig-zag par monts et par vaux, ou excursions d'un pensionnat en vacances dans les cantons suisses et sur le versant italien des Alpes (1836)
  • Le lac de Gers (1837)
  • La vallée du Trient (1837)
  • Voyage aux Alpes et en Italie (1837)
  • Second voyages en zig-zag (1838)
  • Le Grand Saint-Bernard (1839)
  • Voyage de 1839 (1839)
  • Voyage de 1840 (1840)
  • Le tour du lac (1841)
  • Voyage à Venise (1841)
  • Voyage autour du Mont Blanc (1842), c'est son dernier voyage avec ses élèves

[modifier] Annexes

[modifier] Notes et références

  1. Il était appelé le « Hogarth suisse ». Groensteen (1990), p. 11
  2. Trouvant la ville à demi en ruines, il regrette qu'elle ne fût pas encore reconstruite, étant certain qu'elle fournirait de « très agréables séjours aux étrangers », au vu de ses atouts.
  3. abc Groensteen et Peeters (1994) p.xiv
  4. Groensteen (1990), p. 12
  5. Sainte-Beuve lui consacre un de ses Portraits dans La Revue des Deux Mondes du 15 mars 1841.
  6. Groensteen et Peeters (1994) p.83
  7. Elle sont publiées à partir de 1833.
  8. Groensteen (1990), p. 19
  9. Groensteen (1990), p. 13
  10. Cité par Daniel Baud-Bovy, Les Caricatures d'Adam Töpffer et la Restauration genèvoise, 1917
  11. Groensteen (1990), p. 13
  12. Groensteen et Peeters (1994) pp.232-233
  13. Qui seront aussi celles de bien des auteurs comiques postérieurs : de l'Inspecteur Croûton de Gil Jourdan aux agents de Quick et Flupke ; de Zorglub au Docteur Cosinus ou au Professeur Tournesol.
  14. Le premier tirage de M. Vieux Bois est épuisé en un an.
  15. Pour des raisons techniques : Töpffer utilisait l'autographie, alors que les journaux français désirant le publier nécessitait de passer par la xylographie, ce que l'auteur suisse ne pouvait se permettre à cause de ses problèmes oculaires.
  16. Groensteen et Peeters (1994) p.xvii
  17. Groensteen et Peeters (1994) p.135
  18. T. Groensteen et B. Peeters (1994) p.161
  19. Rodolphe Töpffer, « Réflexion à propos d'un programme », dans la Bibliothèque universelle de Genève, Genève (1836) reproduit pour partie in T. Groensteen et B. Peeters (1994) pp.144-160
  20. Rodolphe Töpffer, Essai d'autographie, reproduit in T. Groensteen et B. Peeters (1994) p.166-173
  21. Rodolphe Töpffer, Essai de physiognomonie, autographié chez Schmid, Genève (1845) reproduit in T. Groensteen et B. Peeters (1994) pp.185-225
  22. Il écrit à Sainte-Beuve le 29 décembre 1840 : « Il est certain que le genre est susceptible de donner des livres, des drames, des poèmes tout comme un autre, à quelques égards mieux qu'un autre, et je regrette que vos habiles et féconds artistes, Gavarni par exemple, et Daumier, ne l'aient pas tenté. Ils font des suites, c'est-à-dire des faces différentes d'une même idée ; ce sont des choses mises bout à bout, non des choses liées par une pensée. »
  23. Töpffer justifie son propos en évoquant la spontanïté des graffitis Pompéiens.
  24. Groensteen et Peeters (1994) pp.6-19
  25. T. Groensteen et B. Peeters (1994) pp.227-237

[modifier] Documentation

[modifier] Ouvrages

  • (fr) Paul Chaponnière, Notre Töpffer, Lausanne, Payot, 1930.
  • (nl) Friedrich Karl Heinrich Kossmann, Rodolphe Töpffer, A. Donker, Anvers-Rotterdam, 1948.
  • (fr) Töpffer, textes de Laurent Boissonnas, P. Kaenel, M. Alamir-Paillard, D. Maggetti, J. Maizos, J.-D. Candaux, A. Renonciat et T. Groensteen. éd. Skira, Genève, 1996. (ISBN 2605003116)
  • (fr) Thierry Groensteen et Benoît Peeters, Töpffer, l'invention de la bande dessinée, collection savoir : sur l'art, Hermann, Paris (1994), (ISBN 2-7056-6214-6)

[modifier] Articles

  • Thierry Groensteen, « Au commencement était Töpffer », dans Le Collectionneur de bandes dessinées n°64, printemps 1990, pp. 10-21.
  • David Kunzle, « Histoire de Monsieur Cryptogame (1845) : une bande dessinée de Rodolphe Töpffer pour le grand public », dans Genava tome XXXII, 1984, pp. 139-169.
  • Alain Rey, Les spectres de la bande, Éditions de Minuit, Paris, 1978, pp. 19-24.
  • Arnaud Tripet, préface à Rodophe Töpffer, "Nouvelles", Lausanne, L'Age d'Homme, 1986.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes