Guimaëc

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Guimaëc est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Guimaëc

Blason de la Commune de Guimaëc
Pays
drapeau de la France
     France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Morlaix
Canton Canton de Lanmeur
Code Insee 29073
Code postal 29620
Maire
Mandat en cours
Bernard Cabon
2001-2008
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Morlaix
Coordonnées
géographiques
48° 40′ Nord
         3° 42′ Ouest
/ 48.67, -3.7
Altitudes moyenne : m
minimale : m
maximale : m
Superficie 1 873 ha = 18,73 km²
Population sans
doubles comptes
855 hab.
(1999)
Densité env, 46 hab./km²
Gentilé Guimaecois, Guimaecoises
Carte de localisation de Guimaëc

Sommaire

[modifier] Historique

Peuplée dès le haut Moyen Âge, Guimaëc est une paroisse primitive ou Ploue. Les paroisses de Lanmeur et Locquirec ont été créées à ses dépens. Le nom de « Ploemaec » disparaît vers le quatorzième siècle pour laisser place à Guimaëc (prononcer « Guimec », en breton Gwimaeg) c’est-à-dire le bourg de saint Maëc. Selon la légende, on tenta d’y enterrer le corps de ce saint, honoré en d’autres lieux de Bretagne, mais en vain, à chaque fois la dépouille sortait de son tombeau.

Paroisse rurale d’une certaine importance -elle compta jusqu’à deux mille habitants au dix-neuvième siècle- Guimaëc pratique la culture intensive des céréales dès la fin du Moyen Âge. Cette relative prospérité permet la présence sur le territoire d’une aristocratie nombreuse. Au seizième siècle on compte près de trente demeures nobles dont une bonne partie est habitée par des gentilshommes laboureurs.

[modifier] Figures emblématiques

  • Rannou, seigneur de Trelever, sorte de géant bon enfant et redresseur de torts, il a jalonné le pays de menhirs, de rochers qui sont autant de témoignages de ses exploits herculéens. C’est lui qui décida de la victoire navale de saint Mathieu sur les Anglais en 1403, ce qui lui valut la reconnaissance du duc de Bretagne.
  • Jean Coatanlem, né au manoir de Keranrun. Corsaire et armateur. À la tête d’une flottille, il chassait l’Anglais en mer d’Iroise pour le compte du duc de Bretagne ou pour son propre compte. En mil quatre cent quatre-vingt quatre, il organisa le sac de la ville de Bristol. Après avoir amassé une fortune colossale, il termina sa vie comme Grand Amiral de la marine portugaise. Il aurait fréquenté les côtes américaines avant Christophe Colomb. Une légende dit même qu’il indiqua à celui-ci la route du Nouveau Monde…

[modifier] Blason

Le blason de la commune de Guimaëc a été établi en 1987. Il a été adopté cette même année par le conseil municipal et officialisé par un arrêté préfectoral qui le protège. Il ne peut être utilisé sans l'accord de la commune.

La justification est la suivante :

  • L'épée est celle de Rannou Trelever, géant mythique et emblématique du Trégor, dont la légende dit qu'il habitait la paroisse de Guimaëc.
  • La nef est celle de Jean Coétanlem, corsaire du XVe siècle, né à Guimaëc, qui aurait fréquenté les côtes américaines avant Christophe Colomb et qui fut grand amiral de la flotte du Portugal. Il mourut en 1492.
  • Les couleurs sont celles de la famille de Trelever, telles qu'attestées dans le procès-verbal des prééminences de la paroisse de Guimaëc en date du 27 septembre 1679.

[modifier] Monuments

  • Chapelle Notre-Dame des Joies(Chapel Itron Varia Joaou)

La tradition attribue l'origine de cette chapelle aux seigneurs de Trémédern. Le fils aîné du marquis de Trémédern était parti à la croisade. Des années s'écoulèrent sans que l'on reçut de ses nouvelles. Sa famille le pleura, n'espérant plus le revoir. C'est alors que le frère cadet, se promenant à cheval, vit venir un cavalier tout couvert de poussière dont la visière baissée cachait le visage.Tous deux voulurent passer de front dans l'étroit sentier.Nul ne voulant céder le passage, un duel fut décidé sur-le-champ ! L'étranger, affaibli, allait être vaincu lorsqu'il s'écria : "Sainte Vierge, me faudra-t-il mourir ici, après avoir échappé à tant de périls, en face du manoir de mon père." Son adversaire lui demanda : "Qui donc es-tu ?" Le croisé leva sa visière et répondit :"Je suis le fils du marquis de Trémédern." Pleurant d'émotion les deux frères s'embrassèrent et firent le voeu d'élever une chapelle en ce lieu où ils avaient failli s'entre-tuer.

  • Chapelle de Krist (En rénovation)

Datée du XVIe siècle comme en témoignent, les inscriptions, il s'agit ici de la plus grande des Chapelles paroissiales. Elle est bâtie sur un tertre mûré, le placître est protégé par de grands arbres. De forme rectangulaire avec une chapelle en "L" côté midi, son architecture est de style flamboyant comme le montrent les cartes postales de l'époque. Elle se trouve sur le trajet des Côtes d'Armor. Le Diben et les pèlerins qui se rendent au pardon de Saint Jean du Doigt s'y arrêtent pour prier. Les maisons nobles du voisinage, Pennanech et Mez ar bes, y ont leur blason.

Le chœur est entouré d'une clôture de bois à colonnettes tournées comme on peut en voir à la chapelle notre dame des joies, il n'en reste rien. En fait, la détérioration de la chapelle Krist commence dès l'année 1946 où les vitres brisées sont remplacées puis brisées une deuxième fois ; les grands feuillus, magnifique rideau d'arbres protégeant la chapelle, sont abattus en 1947. Ouverte à tous les vents, sans protection, ardoises et murs se détériorent très vite et s'écroulent en grande partie en 1958 et 1959. Sans la moindre décision qui permette de remettre rapidement hors d'eau ce chef-d'œuvre l'ensemble ressemble rapidement à une ruine. En accord avec l'évêché et les beaux-arts les moines de l'abbaye de Landevennec emportent les dalles et un autel de pierre, puis le vandalisme commence.

Depuis, certains étés, des troupes de scouts sont venus débroussailler et ces travaux de nettoyage, plus importants en 1998, ont sensibilisé quelques habitants des environs. Une association est créée mais nul ne peut et ne pourra reconstruire la chapelle. Ce chef d'œuvre par trop amputé qui était pourtant inscrit au budget annexe des monuments historiques depuis 1932. Durant le pardon qui se tenait à la mi septembre, le dernier s'est déroulé en 1947, les pèlerins offraient 50 livres de grains de la dernière moisson ou leur équivalent en argent qu'ils déposaient sur un autel de pierre.

  • Chapelle Sant Ingar

Chapelle simple rectangulaire datant du XVIème. Le Saint patron INGAR serait également un moine évangéliste. Lors du pardon les cultivateurs apportaient des offrandes en nature : blé et orge par 25 kilos. Le pardon a lieu au mois de juillet.

  • Chapelle Kerbaol ou Sant Paol (XVIe siècle)

Elle se trouve près de la mer dans le vallon de Traou Stang. Depuis longtemps en ruine, faute d'entretien, la croix du placître brisée, elle a été sauvagement pillée.

En 1913, pierre et voûtes de porte ont servi à la construction du monument aux morts de la commune. Dépendance des seigneurs de Penarprat au XVIIIe siècle, elle était en forme d'équerre dont l'aile se terminait par un arrondi.

  • Chapelle de Sainte Rose (Chapel Santez Rosa)

Construite à 80m d'altitude face à la mer, dont elle essuie toutes les tempêtes, la chapelle est privée. Il ne reste que quelques ruines. Elle est interdite au culte par le propriétaire des lieux depuis 1947, date du dernier pardon (le premier dimanche après la ste Anne). A l'origine, du temps des seigneurs de Kervegen, le jour du pardon, les fermiers de Kerbaul, de Keroriou et des alentours payaient une dîme comme en témoigne un aveu du recteur en 1702.

"Le dimanche que se trouve le pardon de sainte Rose, au vis de la chapelle appartenant au dit seigneur, à l'isseu des vespres du dit jour, de représenter plein une brassée de cordes de pois en gousses pour y être en l'endroit brulez ou à défaut de ce faire, payer à la dite seigneurerie soixante solz d'amende."


  • Chapelle Sant Sebastien

Chapel domestique du manoir de Kerven en ruines au début du siècle et reconstruite en 1906, les pierres de la chapelle ruinée de sant Melar furent utilisées lors des travaux de remise en l'état à la demande de M. de Bergevin Maire de Guimaëc et propriétaire du Manoir.

  • Chapelle San Roch

Désaffectée au début du siècle, elle est situé face à l'église paroissiale où, après avoir servi d'école jusqu'en 1964, elle abrite actuellement la Mairie. Il s'agit d'un bâtiment très simple de forme rectangulaire et dont aucun élément religieux ne subsiste.

  • Chapelle Nevez ou Sant Melar (XVIIe siècle)

En partie détruite avant 1880 elle est rasée en 1903. Avec sa nef, son transept et son abside à trois pans c'est la plus récente de la paroisse. Une partie des pierres de construction a été vendue, d'autres encore ont servi à réparer le mur sud de l'église paroissiale. Tout près, il existe toujours une fontaine et dans le prolongement, une piscine compartimentée en plusieurs bacs peu profonds où étaient plongés les enfants de santé fragile. Le pardon de la chapelle était célébré au mois de mai.

  • Vallée de Trobodec
  • Moulin de Trobodec XVIIe - XIXe Siecle

Les murs de ce moulin à farine ont été remontés au moins trois fois au cours des siècles. Il a cessé de fonctionner dans les années 50 et a été acquis par le conservatoire du littoral. La roue à godets de 5 mètres de diamètre a été restaurée à l'identique par un artisan local.

  • Le pigeonnier de Kervéguen.

Il a été construit dans les années 1550 par le seigneur du manoir de Kervéguen. Pour avoir le droit d'élever un couple de pigeons, il fallait au moins posséder 50 ares.

  • Musée des Vieux Outils du Trégor

[modifier] Plages

  • Plage de Beg An Fry
  • Plage de Poul Rodou
  • Pointe de Beg An Fry
  • Sentiers cotiers de Saint Jean du Doigt à Locquirec

[modifier] Évènements

[modifier] Naissances

[modifier] Décès

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi