Gers (rivière)

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Gers
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Longueur 178 km
Débit moyen 7,17 m3.s-1
mesurés à Layrac
Surface du bassin 1 230 km2
Régime régime pluvial
Se jette dans la Garonne
Bassin collecteur Garonne
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Gers (en occitan gascon Gers /jers/) est une rivière du sud-ouest de la France.

Sommaire

[modifier] Nom

Le nom du Gers est documenté sous les formes Ægirtius, de Egircio flumine, Gircius (VIe siècle), in flumine Gersio (817), Iercius (XIIIe siècle)… En gascon, jer, jers signifie 'prairie'.

[modifier] Géographie

Il prend sa source sur le plateau de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées (65), et se jette dans la Garonne au sud d'Agen, en Lot-et-Garonne (47).

[modifier] Départements et principales villes traversées

[modifier] Hydrographie

Alimentation pluviale, explique les sautes de son débit, les crues brutales lors d'orages qui peuvent prendre, parfois, un caractère catastrophique.

En période d'étiage, son cours est maintenu pour l'irrigation et pour les besoins l'alimentation en eau potable et de salubrité par le canal de la Neste.

[modifier] Principaux affluents

[modifier] Hydrologie

Le Gers est une rivière moyennement abondante, comme la plupart des cours d'eau de plaine du bassin aquitain. Son débit a été observé durant une période de 40 ans (1967-2006), à Layrac, localité du département de Lot-et-Garonne située peu avant son confluent avec la Garonne [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 1 190 km² (soit plus de 96 % de sa totalité qui fait 1 230 km²).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Layrac est de 7,17 m³ par seconde.

Le Gers présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, comme bien souvent dans le sud de la France. Les hautes eaux se déroulent en hiver, et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 9,9 à 15,5 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum très net en février). Les mois d'avril et de mai sont des mois de transition, affichant des débits encore copieux (respectivement 9,17 et 8,31 m³ par seconde). Les basse eaux surviennent en fin d'été et en début d'automne, de fin juillet à la mi-octobre, accompagnées d'une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au plancher de 1,67 m³ au mois de septembre. Mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes et aussi selon les années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,300 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui quoique assez bas, n'est pas vraiment très sévère (ref : [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 110 et 180 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 230 m³ par seconde, le QIX 20 de 270 m³ et le QIX 50 de 330 m³ (voir note [3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à la station de Layrac a été de 1040 m³ par seconde le 1er juillet 1977, tandis que la valeur journalière maximale était de 750 m³ par seconde le 9 juillet de la même année. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que cette crue de juillet 1977 était radicalement supérieure au niveau de crue cinquantennale calculé par le QIX 50. Il s'agissait peut-être d'une crue millennale tout à fait exceptionnelle.

Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à un des affluents de la Seine au sud-est de Paris, le Loing, réputé au XIXe siècle pour ses débordements, mais assez régularisé depuis. Le QIX 10 du Loing en fin de parcours vaut seulement 190 m³ (contre 230 pour le Gers) et son QIX 50 se monte à 270 m³ (contre 330 pour le Gers). L'on constate que malgré un bassin plus de trois fois moins étendu et un débit moyen de moins de moitié, le volume des crues du Gers l'emporte largement sur celles du Loing.

Le Gers est une rivière moyennement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 191 millimètres annuellement, ce qui est peu élevé, nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France, et encore plus à la moyenne de la totalité du bassin de la Garonne (384 millimètres au Mas-d'Agenais). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) n'atteint de ce fait que le chiffre très moyen de 6,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station O6372510 - Le Gers à Layrac (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  2. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes



Affluents de la Garonne
Rive gauche : Pique - Ourse - Neste - Noue - Louge - Touch - l'Aussonnelle - Save - Gimone - Sère - Arrats - Auroue - Gers - Auvignon - Baïse - Ourbise - Avance - Beuve - Ciron - Gat mort - Eau Bourde - Devèze - Jalle de Blanquefort
Rive droite : Ger - Salat - Volp - Arize - Ariège - Maltemps - Hers-Mort - Tarn - Barguelonne - Séoune - Masse de Prayssas - Lot - Dropt - Dordogne - Livenne
Voir aussi : Estuaire de la Gironde