Georges Claraz

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Georges Claraz.
Georges Claraz.

Georges Claraz, né le 18 mai 1832 à Fribourg et mort le 6 septembre 1930 à Lugano, est un naturaliste et explorateur suisse. Un village en Argentine dans la Province de Buenos Aires porte son nom Jorge Claraz.

[modifier] Biographie

Georges Claraz est le fils d'Ambroise Claraz et de Marie Elisabeth née Buchs. Il est l'aîné de onze enfants : sept garçons et quatre filles. Sa famille d'origine savoyarde de Lanslevillard en Savoie, s'est établie à Fribourg quelques années avant sa naissance et elle y est naturalisée en 1845. Georges Claraz étudie de 1851 à 1854 à l'Université de Zurich les sciences naturelles (chimie, physique, botanique, géologie, minéralogie, cristallographie, etc.) il a comme professeurs Albert Mousson, O. Voller, le minéralogiste Jakob Christian Heusser (1826-1909) et le géologue Arnold Escher von der Linth.

Dès avril 1856, il approfondit ses études au centre des Études des mines et de la métallurgie des mines royales de Freiberg ainsi qu'à l'Université Royale de Berlin pour y finir ses études de chimie, technologie, géodésie et minéralogie.

Il suit ensuite l'un de ses professeurs, Christian Heusser, au Brésil. Partis de Southampton le 25 décembre 1856, ils arrivent le 18 janvier 1857 à Rio de Janeiro. Engagé comme observateur des sciences naturelles, il est chargé d'une commission d'enquête sur le conflit existant entre les Brésiliens et les esclaves. Pendant trois années il fait d'importants travaux naturalistes sur Rio. Georges Claraz, très démocrate, prend position contre le Brésil et doit fuir en Argentine.

Il reste 23 ans en Argentine de 1859 à 1882 , où il développe cultures et élevages. Il fait de nombreux travaux scientifiques dans la Province de Buenos Aires, la Pampa et en Patagonie septentrionale. Différentes espéces végétales portent son nom : Hypnum clarazii (Duby) ; Helicodontium clarazii ; Lysurus clarazii (Muller) ; Margyricarpus clarazii (Ball) ; Lantana clarazii (Ball) ; Sisyrinchium clarazii (Baker) et Stipa clarazii (Ball).

Un des mérites les plus importants de Georges Claraz a été d'avoir ouvert la porte de la Patagonie septentrionale à la recherche scientifique, en explorant et en décrivant en premier les zones comprises entre la rivière Rio Negro et la rivière Rio Chubut.

À partir des notes de Georges Claraz, en décembre 2006 un groupe de chercheurs dirigés par le paléontologue et anthropologue argentin Rodolpho Casamiquela découvrent, en Patagonie septentrionale, une pierre sacrée des indiens Tehuelches.

Entre les années 1882 et 1885 Georges Claraz a écrit plus de 500 pages sur la flore d'Argentine, autant sur sa paléontologie, sa géologie, sa météorologie, et son bétail et a renouvelé ses notes ethnographiques. Le docteur Félix F. Outes (1878-1939), directeur du musée ethnographique de Buenos Aires, en a publié des extraits sur le vocabulaire gennaken de F.Hunziker (1928), des textes dans la langue aonikenk (1928) et un lexique de la langue yamana.

De retour en Suisse, bien qu'ayant fait fortune, il mènera une vie sévère et modeste s'occupant de questions sociales, distribuant des sommes considérables à des œuvres de bienfaisance et destinant une partie de sa fortune aux institutions culturelles. Aujourd'hui encore trois instituts à l'Université de Zurich et de Genève, bénéficient de la Donation Georges et Antoine Claraz

Georges Claraz décède à l'âge de 98 ans à Lugano chez sa sœur Georgine Claraz. À cette époque, il semble qu'il ait occupé une place importante au sein des naturalistes puisqu'il a même reçu la visite du célèbre Francisco Moreno dans sa maison de Lugano.

[modifier] Références externes

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