Gaspard du Laurens

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Gaspard du Laurens (14 septembre 1567 - 1630)

Abbé de Sénanque, de Saint-Pierre de Vienne et archevêque d'Arles (1603-1630)

Sommaire

[modifier] Biographie

L'abbaye de sénanque vue depuis le ciel par le sud
L'abbaye de sénanque vue depuis le ciel par le sud

[modifier] Origines

Gaspard du Laurens est né à Arles[1], et appartient à une illustre et riche famille arlésienne. Son père et l’un de ses frères, André[2] , sont des médecins réputés protégés du roi Henri IV. Un autre de ses frères, Honoré, est archevêque d’Embrun.

[modifier] Formation et premières années

Abbé, Du Laurens est déjà remarqué par son action réformatrice à la tête des abbayes de Sénanque et de Saint-Pierre de Vienne.

[modifier] Archevêque d'Arles

Sa nomination à Arles marque la fin du recrutement de nobles étrangers sur le siège de Césaire. Apprécié par le peuple arlésien, il fait de son entrée solennelle dans la ville retardée par sa participation aux états généraux du royaume (1606-1607), un véritable triomphe.

Archevêque d’Arles, il supporte également de nombreuses charges sur le plan national : il participe ainsi à l’assemblée nationale des notables convoquée par Louis XIII à Rouen en 1617. L’année suivante il est admis au sein des conseils royaux. Malgré ces responsabilités, Du Laurens n’oublit pas son rôle de pasteur.

Dans son diocèse, il multiple dès 1607 les visites paroissiales. Entre 1610 et 1630, près de 140 procès-verbaux témoignent de son passage dans les églises paroissiales. Toutefois, il ne visite celles d’Arles qu’en 1627. Il jouit d’une grande popularité auprès du peuple notamment après son comportement lors de la peste de 1629 qui emporte 900 arlésiens. Gaspard du Laurens mène un combat exemplaire pour la réforme des ordres religieux. La confrérie de Saint-Marc-de-la-Major est fermement invitée à échauffer et convier avec plus de zèle les fidèles à s’adonner à la dévotion. Il s’appuie essentiellement sur les ordres religieux, nouveaux ou réformés. Dès son entrée en fonction, il impose le port de l’habit clérical aux chanoines. En 1608, les recollets plus respectueux de la règle franciscaine remplacent les observantins dans le couvent d’Arles. Ses efforts relayés par le conseil de la ville permettent l’établissement de nouvelles communautés : les oratoriens en 1609, les minimes en 1610, les augustins déchaussés en 1627 et visitandines en 1629. En 1624, les ursulines passent du statut de congrégées à celui de moniales cloîtrées. Les jésuites s’installent dans la cité en 1625 et se voient rapidement confier la direction du collège. Avec les oratoriens, Du Laurens entreprend la réforme du clergé séculier du diocèse. Des synodes diocésains sont organisés suivis par la publication de règlements disciplinaires pour les prêtres. Il diffuse le dogme tridentin et le droit canon par des conférences ecclésiastiques hebdomadaires qui ressemblent le clergé. Il réforme également l’administration de son diocèse. Il trace une nouvelle route à la sortie d’Arles appelée le chemin de Laurens, embellit la place royale d’Arles et reconstruit l’église paroissiale Saint-Martin.

Toutefois en dépit de tous ces efforts et de sa grande activité, Du Laurens ne réussit pas totalement à réformer l’église d’Arles. L’état spirituel du diocèse, tel qu’il transparaît vers 1630 au travers des documents d’archives, reste très précaire, notamment en Camargue qui après les troubles qui l’ont ravagée à la fin du XVIe siècle, se repeuple.

[modifier] Postérité

En 1677, le sculpteur arlésien Jean Dedieu réalise le mausolée de Gaspard du Laurens, dans une chapelle de Saint-Trophime.

[modifier] Notes et références

  1. Il est né en ARLES le 14 09 1567 d'une famille de 10 enfants(vivants)de Louis du LAURENS (médecin d'Arles ,né à CHAMBERY, de michel )et de Louise de CASTELLAN(e) née à RIEZ, selon le manuscrit laissé par sa soeur Jeanne ,traité par M.CHARLES DE RIBBE dans une Famille du XVI siècle
  2. Il est médecin du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • Jean-Maurice Rouquette – ARLES, histoire, territoires et cultures, pages 639-642

[modifier] Liens internes