Césaire d'Arles

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Césaire d'Arles (Saint-Césaire) (° vers 470 à Chalon-sur-Saône, † 26 août 543 à Arles), On l'honore le 27 août.

Archevêque d’Arles (décembre 502-† 26 août 543)

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Sa jeunesse

Né en territoire burgonde de parents catholiques et probablement gallo-romains, Césaire fut admis à l'âge dix-huit ans dans les rangs du clergé de sa ville natale par l'évêque Silvestre (484-526). Il devient ensuite moine au monastère de Lérins à l'âge de 20 ans; il y est l'élève de Julien Pomère. Il est ensuite reçu dans le clergé d'Arles, où l'évêque Eone, avec qui il est apparenté, l'ordonne diacre, puis prêtre en 499, et lui confie la direction d'un monastère situé en face de la cité, soit à Trinquetaille, soit sur une île du Rhône (probablement l'île de la Cappe). C'est dans ces circonstances qu'il rédige la Regula ad monachos.

[modifier] Son épiscopat arlésien

Après la mort d'Eone en 502, il devient évêque d'Arles probablement en décembre 502, mais continue à vivre comme un moine, exigeant que le clergé soit exemplaire. Suspect aux rois ariens wisigoths (Alaric II jusqu'en 507) et ostrogoths (Théodoric et ses successeurs), il doit se justifier à Bordeaux en 505 et à Ravenne en 513[1], mais gagne à deux reprises la confiance du roi.

En 506 il préside le concile d'Agde dont il a préparé les travaux et suggéré les décisions. C'est également en 513 qu'il fonde, aux Alyscamps, le premier monastère de femmes, transféré à l'intérieur des murs d'Arles en 524 et appelé monastère Saint-Jean. Il rédige pour ce monastère la Regula sanctarum uirginum, qui sera par la suite adoptée entre autres par sainte-Radegonde pour son monastère de Poitiers. Nommé vicaire du Siège apostolique pour la Gaule et l'Espagne en 514[2], il convoque et préside plusieurs conciles, celui d'Arles en 524, de Carpentras en 527, de Vaison en 529 et le deuxième concile d'Orange en 529, sans doute le plus important, qui condamne le semi-pélagianisme et donne une formulation théologique de la grâce telle qu'elle avait été prônée par Augustin, contre ceux qui, comme Jean Cassien, donnaient un rôle plus important au libre arbitre. Les conciles de Valence (en 530), d'Orléans (en 533, 538 et 541) auxquels il n'assiste pas, et celui de Clermont (en 535), où il se rend, adoptent ses idées.

Après l'annexion de la Provence par les Francs en 536, les relations entre l'archevêque et la royauté chrétienne deviennent très chaleureuses. Ainsi en 540, un acte de donation de Childebert, fils de Clovis donne les pècheries situées au Sud de l'Etang de Caronte probablement l'actuel quartier de Jonquières à Césaire. Les Archevêques d'Arles deviennent d'importants propriétaires terriens de la région.
Il meurt après 40 années d'épiscopat, le 27 août 543.

[modifier] Son œuvre

Son œuvre se compose essentiellement de sermons, fortement inspirés par la doctrine d'Augustin[3]. On lui doit également des traités dogmatiques, notamment le De mysterio Sanctae Trinitatis contre les ariens et les pélagiens, les deux règles monastiques évoquées plus haut, ainsi qu'une correspondance.

[modifier] Notes

  1. A la fin août ou début septembre 513, il est assigné à comparaître à Ravenne devant Théodoric II, par Gemellus, le Vicaire qui réside à Arles. Cf. Malnory, Arthur. Saint Césaire, évêque d'Arles, page 101 ici.
  2. Il reçoit le pallium en 513. De retour en Gaule, il a des démêlés avec l'évêque d'Aix au sujet des droits de l'église d'Arles. Césaire charge l'abbé Aegidius et le prêtre Messin d'aller les défendre à Rome; en juin 514, Symmaque déclare que l'archevêque d'Arles sera vicaire apostolique en Gaule et en Espagne
  3. On a de lui des Homélies et Sermons, au nombre de 238, dont certains ont été attribués à Augustin lui-même pendant le Moyen Âge, dont plusieurs ont été traduits par l'abbé Dujat de Villeneuve (Paris, 1760)

[modifier] Bibliographie

  • Editions: G. Morin, Corp. christ. 103-104 (1953).
  • Traductions françaises : A. de Vogüé - J. Courreau, Sources chrétiennes 345 (1988, * Œuvres monastiques, M.-J. Delage, Sources chrétiennes 175, 243 (1971, 1978, Sermons au peuple).

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles connexes


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