Frédéric V du Palatinat

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Frédéric V par Gerrit van Honthorst
Frédéric V par Gerrit van Honthorst

Né le 26 août 1596, Frédéric V (Friedrich V.) est le fils du prince-électeur, comte palatin du Rhin, Frédéric IV (famille des Wittelsbach, branche Wittelsbach-Simmern) et de Louise-Juliana d'Orange-Nassau fille de Guillaume Ier d'Orange-Nassau. À la mort de son père en 1610, Frédéric devint prince-électeur du Palatinat sous la tutelle de son beau frère, le comte Jean II des Deux-Ponts, et ce, jusqu'en 1614.

Sommaire

[modifier] Mariage et descendance

Auparavant, le 13 février 1613, il épouse Élisabeth Stuart (1596-1662) avec laquelle il aura 13 enfants :

Il reprend la tête de l'Union protestante, créée par son père pour sauvegarder les intérêts protestants.

[modifier] La couronne de Bohême

En août 1619, mécontents de Ferdinand II de Habsbourg, le successeur de Matthias, empereur du Saint-Empire germanique, les États de Bohême, à majorité protestants alors que Ferdinand est catholique, déposent celui-ci et proposent le titre à Frédéric V.

D'abord réticent, celui-ci accepte finalement leur proposition. Cet acte sera un des facteurs déclenchant de la guerre de Trente Ans. Il est couronné à Prague, le 4 novembre 1619 et sa femme trois jours plus tard. Peu de temps après, Ferdinand II, prend l'offensive pour reconquérir la couronne de Bohême.

Abandonné par les puissances étrangères et l'Union Protestante, Frédéric V, avec peu de moyens financiers et humains ne parviendra pas a contenir les armées de Ferdinand et sera défait par Jean 't Serclaes, comte de Tilly, à la bataille de la Montagne Blanche le 8 novembre 1620, soit un an et 4 jours après son couronnement. Il en héritera du sobriquet de « roi d'un hiver » (Winterkönig).

[modifier] L'exil

Mis au ban de l'Empire, démis de tous ses titres et dépouillé de ses possessions par décret impérial, il est contraint à l'exil, à Sedan, auprès de son oncle Henri de La Tour d'Auvergne entre 1620 et 1623. Sa femme et lui, depuis leur exil de La Haye (Hollande), ne peuvent qu'assister, impuissants, à l'occupation du Palatinat par les troupes de Maximilien Ier de Bavière qui a reçu ses terres ainsi que la dignité électorale en remerciement des services rendus aux Habsbourg (1623).

Après 12 ans d'exil, Frédéric V meurt prématurément en exil à Mayence le 29 novembre 1632 à l'âge de 38 ans.

Son fils Charles Louis ne retrouva son patrimoine et un titre électoral qu'après les traités de Westphalie (1648).

[modifier] La revanche ou le "grand-père de L'Europe"

Roi éphèmère, Frédéric V n'en est pas moins l'ancêtre des plus importantes famille royales d'Europe.

Il est le père de Sophie, épouse de l'Electeur de Hanovre, ancêtre de la Maison de Hanovre (devenue Maison de Windsor) qui règne actuellement sur la Grande-Bretagne, l'Irlande du Nord et le Commonwealth en la personne de la reine Elisabeth II .Membre également de la Maison de Hanovre, le duc Ernest-Auguste de Hanovre, (petit-fils et héritier du dernier duc de Brünswick) époux de la princesse Caroline de Monaco.

Il est également le grand-père de Elisabeth-Charlotte, duchesse d'Orléans, belle-soeur du roi de France Louis XIV.

Par elle, il est l' ancêtre des Maisons d'Orléans (dont le chef actuel est le comte de Paris, prétendant au trône de France) et de la Maison Impériale et Royale de Habsbourg-Lorraine qui régna sur l'Europe centrale et une partie de l'Italie jusqu'en 1918 et dont l'un des membres les plus connus est la reine de France Marie-Antoinette.

[modifier] Voir aussi

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