Didone
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La famille typographique des didones se caractérise par des empattements rectilignes et des déliés d'une extrême finesse. Leur apparition, à la fin du XVIIIe siècle, résultait moins d'un progrès dans l'art des graveurs que dans l'apparition d'une nouvelle qualité de papier vergé, et d'encres à séchage rapide, évitant de faire « baver » les lettres.
Associées dès le règne de Napoléon à une typographie « à la française », les didones furent massivement utilisées en France de 1810 aux années 1950 pour les imprimés réglementaires, les manuels scolaires, et une grande partie de l'édition scientifique. Mais à la faveur de la bureautique, l'emploi de cette famille de polices a largement régressé, même en France : une des principales causes est sans doute la résolution trop faible des écrans d'ordinateur, qui « gomme » ou « aliasse » les déliés.
Se rattachent à la famille des didones les polices suivantes :
- le Didot millimétrique de l'Imprimerie nationale (gravé entre 1811 et 1823 par Firmin Didot)
- le Marcellin-Legrand dit « Bulletin » dessiné pour Monotype
- le Bodoni, un peu plus gras que les précédents, et que l'on trouve assez souvent dans les suites bureautiques
- la fonte computer modern, dessinée par Donald Knuth et livrée avec LaTeX, est presque[1] une didone : de là sa grande beauté une fois imprimée.
[modifier] Notes et références
- ↑ exception faite de la hampe du « t », qui se termine en pointe au lieu d'un plat.
Familles typographiques |
Onciale | Gothique | Humane | Garalde | Réale | Didone | Mécane | Linéale | Scripte |