Denis Sassou-Nguesso

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Denis Sassou-Nguesso, le 16 octobre 2007.
Denis Sassou-Nguesso, le 16 octobre 2007.

Denis Sassou-Nguesso, né en 1943 à Edou (nord du Congo[1], est l'actuel président du Congo.

Il avait exercé cette fonction du 5 février 1979 au 3 août 1992 avant de revenir au pouvoir le 15 octobre 1997, à la suite d'un coup d'État renversant Pascal Lissouba.

Sommaire

[modifier] Vie familiale

Denis Sassou-Nguesso et George W. Bush, le 5 juin 2006.
Denis Sassou-Nguesso et George W. Bush, le 5 juin 2006.

Il est le beau-père d'Omar Bongo, président du Gabon[2].


Il a une dizaine d'enfants de mères différentes dont Claudia Lemboumba qui entretient des rapports très proches avec son père. Cette différence entre les enfants crée de véritables conflits familiaux. Certains sont privilégiés au détriment des autres.

Enfants classés par mère: -Edith Lucie,Julienne,Ninelle(enfant de Denis SASSOU et Marie-Claire DIRA) -Claudia,Denis Christel(enfant de Denis SASSOU et Lily KANIKI); -Andréa,Christelle; -Stella; -Arnaud;...

[modifier] Général et homme d'État congolais

Après une formation à l'école des instituteurs de Dolisie, il s'engage dans l'armée congolaise en 1961 et suit une formation militaire de réserviste à Cherchell, en Algérie. Il intègre les forces armées et le corps des parachutistes en 1964. Il en devient le sous-chef de corps quelques années plus tard avec Kimbouala Nkaya comme chef de corps. Ce dernier trouvera malheureusement la mort en 1977, au cours de son arrestation relative à la mort de Marien N'Gouabi. C'est dans la psychose nationale, cette folie meurtrière, que le cardinal Émile Biayenda sera assassiné et l'ancien président Alphonse Massamba-Débat, prédécesseur de Marien N'Gouabi, exécuté après un procès martial.

En 1970, Sassou-Nguesso adhère au Parti congolais du travail (PCT), qui est créé en 1969, et est nommé ministre de la défense et de la sécurité. Il assure, plus tard, l'intérim de la présidence, du 18 mars au 2 avril 1977, après l'assassinat du président Marien Ngouabi. Il est supplanté par Joachim Yhombi-Opango, l'officier le plus gradé à la tête du Comité militaire du parti, qui entend assurer le contrôle du pouvoir politique. Il est ensuite élu président du PCT à l'issue du congrès du 5 février 1979 et devient, de fait, le nouveau président de la République.

[modifier] Première présidence

Il met en place un plan quinquennal économique et social de reconstruction du Congo, visant notamment à la construction de routes et de ponts. Ce plan est confronté à la baisse du cours du pétrole, car son financement est assujetti aux avances sur production, en réalité des prêts gagés sur le pétrole (principale ressource du pays). Face à l'échec de ce plan, Sassou-Nguesso est contraint de mener des négociations avec le Fonds monétaire international qui consent à aider le Congo sous réserve de l'adoption de mesures de transparence financière et de démocratisation du pays.

Sur le plan international, il entretient des relations avec des mouvements de libération nationale africains et avec le pouvoir marxiste angolais, tout en conservant des liens étroits avec la France. En 1986, il prend ses distances avec le marxisme pour sortir de son isolement diplomatique. En 1988 il réunit, à Brazzaville, des représentants de l'Angola et d'Afrique du Sud. Cette même année, il sera élevé au grade de Général des armées (de sa propre volonté car l'armée congolaise n'a aucun général à cette époque).

Le 25 février 1991, pressé par les travailleurs qui menacent de descendre dans la rue, il se voit obligé de tenir une Conférence nationale au cours de laquelle sa mauvaise gestion est mise au grand jour. Il est rendu seul responsable du désastre économique en raison de sa liaison avec des milieux politico-mafieux. Il est également condamné à une amende de 2 milliards de francs CFA et on lui impute la responsabilité personnelle des assassinats perpétrés suite à celui du président Ngouabi. À l'issue de la conférence, un gouvernement de transition est mis en place et celui-ci fixe la date de l’élection présidentielle. Candidat à sa propre succession aux élections du 2 juin 1992, Sassou-Nguesso arrive en troisième position derrière Pascal Lissouba et Bernard Kolélas. Il choisit de soutenir Lissouba, à qui il apporte ses voix, du fait de son expérience ministérielle.

[modifier] Traversée du désert

Il se retire dans le village d'Oyo, dans le nord du Congo, où il fourbit sa revanche en organisant ses milices appelées Cobras. En 1995, il s'installe au Vésinet, près de Paris, pour prendre contact avec ses futurs mentors, qui vont le ramener au pouvoir dans les bagages de l'armée angolaise, et une multinationale de mercenaires. Dans la perspective de l’élection présidentielle de juin 1997, Sassou-Nguesso rentre au Congo. Mais, dès le mois d'avril, des assassinats sont perpétrés par ses milices à Owando et sur la rivière Alima. Sur commission rogatoire du procureur de la République d'Owando, des forces de police se présentent devant la résidence de Sassou-Nguesso à Mpila où se sont réfugiés les présumés assassins. Les miliciens Cobras déclenchent un feu nourri contre les forces de police. Le 5 juin 1997 débute alors une nouvelle guerre civile qui fera plus de 100 000 morts (autant que la guerre des Balkans). À la mi-octobre, l'armée angolaise, les mercenaires et les milices de Sassou-Nguesso prennent le contrôle du pays et ce dernier s'autoproclame président. Il suspend la constitution approuvée après la Conférence nationale et adoptée par plus de 93% des Congolais et confisque les libertés individuelles chèrement acquises. Il met en place une transition à durée flexible et des mécanismes de gestion patrimoniale des ressources naturelles comme le pétrole pour mieux piller le pays. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et d'autres sociétés offshore, installées aux îles Caïmans, sont créés et confiées à des cousins, neveux, fils et autres membres du clan de la famille Sassou-Nguesso.il est l'ami de sun mayela

[modifier] Seconde présidence

Après avoir fait approuver une nouvelle constitution taillée sur mesure par référendum, il est officiellement élu pour un mandat de 7 ans (alors qu'il est de 5 dans la précédente constitution) le 10 mars 2002 avec 89,54% des suffrages exprimés.

Il est accusé d'avoir maintenu des régions entières, notamment le sud du pays, sous la coupe d'hommes en armes (milices « Cobras » et quelquefois l'armée gouvernementale). Une région particulièrement sinistrée démographiquement et économiquement, le Pool, est soustraite du fonctionnement normal de la République. Alors que cette région était, avant les guerres, le poumon du pays, depuis 1997, aucune ligne budgétaire n'est votée et les écoles ont été fermées tout comme les structures sanitaires à l'exception de celles des ONG, comme Médecins sans frontières, qui ont été régulièrement menacées de fermeture. Mais la situation pourrait tendre vers un léger retour à la normale initié dès les années 2005.

[modifier] Appartenance maçonnique

Par ailleurs, Denis Sassou-Nguesso est franc-maçon et Grand Maître de la Grande Loge du Congo Brazzaville.

Cette obédience est reconnue régulière par la Grande Loge Nationale Française (GLNF). A ce titre, Denis Sassou-Nguesso a toujours bénéficié du soutien et de la collaboration pleine et entière des Grands Maîtres successifs de la GLNF, Claude Charbonniaud et Jean-Charles Foellner. L'attitude de l'actuel Grand Maître de la GLNF, François Stifani, désigné le 12 septembre 2007 (entrée en fonction pour 3 ans à compter de décembre 2007), avocat antibois, semble devoir maintenir la même ligne politique de collaboration totale avec le Congo de Sassou-Nguesso. La régularité reconnue par la GLNF à la Grande Loge du Congo repose sur le strict respect de la règle en 12 points (voir le site de la GLNF). Ainsi, notamment, le point 3 énonce : "La franc-maçonnerie est un Ordre auquel ne peuvent appartenir que les hommes libres et respectables qui s'engagent à mettre en pratique un idéal de paix, d'amour et de fraternité." Et le point 9, "Les francs-maçons ne doivent admettre dans leurs Loges, que des hommes majeurs de réputation parfaite, gens d'honneurs, loyaux et discrets, dignes en tous points d'être leurs frères et aptes à reconnaître les bornes du domaine de l'homme et l'infinie puissance de l'éternel."

Ainsi la GLNF estime-t-elle que la réputation de Denis Sassou-Nguesso est "parfaite" malgré les poursuites judiciaires à son encontre et son attitude.

En 2006, Denis Sassou-Nguesso assure pour un an la présidence de l'Union africaine, suite d'un compromis pour éviter que le poste ne soit occupé par Omar el-Béchir, Président du Soudan. Après l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République française en 2007, il continue de bénéficier d'un appui inconditionnel[3] de la part gouvernement français, même si les critiques[4] à son égard se font de plus en plus vives.

[modifier] Dépenses personnelles

En 2006, plusieurs journalistes, aux États-Unis, ont révélé que, pendant un séjour de cinq nuits à New York dans l'hôtel Waldorf Astoria, la suite occupée par Sassou-Nguesso accumulait des frais de £12,000 et un montant total de £73,000[5].

Pour assister à l'assemblée générale de l'ONU en septembre 2006, lors d'un autre séjour de cinq nuits, son entourage occupait 44 chambres, provoquant une facture de £130,000, toujours au compte de l'État congolais. Le journal britannique The Sunday Times ironise en précisant que ce montant dépasse de loin la somme de l'aide humanitaire consentie au Congo par le Royaume-Uni en 2006.[6]

Le 18 juin 2007, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire[7] à l'encontre de Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo et leur entourage, accusés par trois associations françaises[8] de "recel de détournement de fonds publics". Le chef de l'État congolais et sa famille possèdent,, en effet, en région parisienne, de somptueux appartements et palaces[9].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


[modifier] Notes et références