République du Congo

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Drapeau de la République du Congo Armoiries de la République du Congo
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Unité, travail, progrès
Langues officielles Français
(Le lingala et le kituba ont le statut de langues nationales)
Capitale Brazzaville
4°14′S, 15°14′E
Plus grande ville Brazzaville
Forme de l’État
 - Président
République
Général Denis Sassou-Nguesso
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 64e
341 821 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2001)
 - Densité
Classé 129e
3 894 336 hab.
8,5 hab./km²
Indépendance
 - Date
de la France
15 août 1960
Pays limitrophes République démocratique du Congo République démocratique du Congo
Angola Angola
 Centrafrique
Cameroun Cameroun
 Gabon
Gentilé Congolais, Congolaise
Monnaie Franc CFA (XAF)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national La Congolaise
Domaine internet .cg
Indicatif
téléphonique
+242
Carte du Congo
Carte du Congo

Le Congo, ou République du Congo, est un pays d'Afrique. Ses voisins sont le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, avec laquelle il est séparé en partie par le fleuve Congo puis l'Oubangui, et le Cabinda (Angola).

Le Congo s’étend sur 1 300 km du nord au sud, de l’océan Atlantique à la frontière centrafricaine toujours le long du fleuve Congo. Les ressources (eau, forêt, minerais) sont nombreuses mais mal exploitées en raison du faible peuplement.

Le Congo est parfois appelé Congo-Brazzaville pour éviter de le confondre avec la République démocratique du Congo aussi appelée Congo-Kinshasa. Le Congo a aussi été connu sous le nom de République populaire du Congo (1969-1992).

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de la République du Congo.

[modifier] Histoire ancienne

Les Pygmées mbuti sont les premiers habitants du Congo. Le pays a ensuite été touché par la grande migration des Bantous, venus du nord en longeant la côte et les cours d'eau. Plusieurs royaumes se succèdent, dont on ne connaît pas encore bien les origines : le royaume Téké au nord dans les terres ; plusieurs royaumes Kongo, sur la côte et dans le massif du Mayombe. Les bantous introduisent le travail du fer et construisent un réseau commercial dans le bassin du Congo

Schématiquement, les structures géopolitiques pré-coloniales congolaises peuvent se simplifier en deux catégories: les sociétés sans État, fondées sur des chefferies qui sont autant de micro-nations que des conditions géographiques et démographiques difficiles ont maintenues dans un relatif isolement, ceci dans la moitié Nord du pays, terres Mboshi, Makaa etc; les sociétés à État organisé, dans la moitié Sud, autour de trois pôles essentiels: l'État Teke, fondé peut-être dès le XIIIe siècle, la province nord de l'ancien empire Kongo, ou province de Nsundi, et sur la côte le très vieux royaume de Loango des Vili, centré sur sa capitale, Bwali, près des gorges de Diosso.

Des vestiges, ténus certes, mais assez nombreux, attestent de cultures assez avancées sur l'actuel territoire congolais, bien avant ces États que nous connaissons: poteries, vestiges de fours à métaux, de grands travaux (tunnel sous le mont Albert près de Mouyondzi…) remontent à avant le XIIIe siècle, parfois avant l'an Mille.

[modifier] Colonisation

Les premiers contacts avec les européens ont lieu au XVe siècle, et des échanges commerciaux sont rapidement établis avec les royaumes locaux. La région côtière est une source majeure durant la traite d'esclave transatlantique, lorsque celle-ci prend fin au XIXe siècle, les pouvoirs bantous s'érodent pour laisser place au colonialisme. En 1482, après les premières reconnaissances effectuées par des navigateurs portugais, l'explorateur Don Diego Cao atteint l'embouchure du Congo. Les contacts avec le royaume du Kongo suscitent des tensions. La traite opère une gigantesque ponction démographique et déstabilise considérablement les entités politiques et les sociétés d'Afrique centrale en général.

La pénétration française débute vers 1875 avec Pierre Savorgnan de Brazza ; il atteint le Congo en 1879 en remontant le cours de l'Ogoué, jusqu'à l'embouchure de l'actuelle Ile Mbamou. En 1880, il fait signer un traité de souveraineté au Makoko, le roi, des Tékés à Mbé (100 km au Nord de Brazzaville), et fonde le poste de Mfoa, en référence à une rivière qui dessert la ville, et qui deviendra plus tard Brazzaville. Dans le même temps, le lieutenant de vaisseau Cordier explore la région du Kouilou et du Niari, et fait signer au Maloango, chef principal des Vilis appartenant à la mouvance Kongo, un traité qui reconnaît la souveraineté de la France sur le royaume de Loango, et fonde à son tour en 1883 Pointe-Noire, dont la gare ferrovière est la reproduction à l'identique de celle de Deauville en France. En 1885, le Congo devient l'un des quatre États de l'Afrique équatoriale française, et Brazzaville la capitale de l'A.E.F. La colonie du Congo français est créée en 1891, l’actuel territoire gabonais en fait partie jusqu’en 1904.

Dès 1899, le territoire est cédé à des compagnies concessionnaires, qui versent un impôt à l’administration française. Ces compagnies exploitent majoritairement le caoutchouc. Elles reçoivent pour trente ans d’immenses domaines variant entre 200 000 et 14 millions d’hectares, et doivent verser 15% de leurs bénéfices comme impôts à l’administration française. Ces compagnies exploitent les ressources naturelles de la colonie comme le sucre, le caoutchouc, l’ivoire ou le bois précieux. Le principal défenseur de ce système économique est Eugène Étienne, alors sous-secrétaire d’État aux colonies. Un autre sous-secrétaire d’État aux colonies, Théophile Delcassé, accorde discrètement, sans publication officielle du contrat, une concession de 11 millions d’hectares (soit 1/5 de la France), située dans le Haut-Ogooué. Puis, de mars à juillet 1899, le ministre des Colonies Guillain accorde, par décret, quarante concessions au Congo français. De nombreuses compagnies concessionnaires sont aux mains de nombreux actionnaires, dont Léopold II de Belgique qui achète des actions sous un faux nom. Ce fait découvert après la mort du souverain belge choque beaucoup les autorités françaises de l’époque, qui doivent constater que leur colonie est exploitée par un pays étranger.

[modifier] Voie de l'indépendance

En 1926, André Matswa fonde une amicale chargée de venir en aide aux tirailleurs (anciens combattants qui ont participé aux côtés de l'armée française à la première guerre mondiale). Les conditions d'exploitation de la colonie expliquent que le nationalisme se soit vite développé au Congo. Cette amicale devient vite un mouvement de protestation, l'administration coloniale prend peur, et fait incarcérer Matsoua, qui meurt en prison en 1942, dans des conditions restées obscures. Le mouvement se transforme alors en une église qui recrute surtout dans l'ethnie d'origine.

Le nationalisme congolais prend réellement corps après la deuxième guerre mondiale. En 1945, les Congolais élisent le premier député congolais, Jean-Félix Tchicaya, à l'assemblée constituante de Paris. Celui-ci fonde en 1946 le Parti progressiste congolais (PPC), section congolaise du Rassemblement démocratique africain (RDA). Tchicaya s'oppose à Jacques Opangault. L'un et l'autre sont pris de vitesse par l'abbé Fulbert Youlou, fondateur de l'Union Démocratique de Défense des Intérêts Africains (UDDIA), qui remporte avec éclat les élections municipales de 1956. En 1958, le référendum sur la Communauté française obtient 99 % de « oui » au Moyen-Congo. Le Congo devient une république autonome, avec Fulbert Youlou pour Premier ministre. En 1959, des troubles éclatent à Brazzaville et l'armée française intervient : Youlou est élu président de la République, et, le 15 août 1960, le Congo accède à l'indépendance.

[modifier] Politique

La constitution du Congo est appuyée sur un type de régime présidentiel. Le général d'Armée Denis Sassou Nguesso arrivé au pouvoir à la faveur d'une guerre civile en 1997, est actuellement le président de la République et s'est également proclamé Premier Ministre après la guerre, un an après les élections de 2002 Isidore Mvouba a été nommé Premier Ministre. Le pays s'est également doté d'un parlement élu ainsi que d'une chambre de sénateur.

[modifier] Constitution

Le gouvernement d’Union nationale et de Salut Public, conformément aux conclusions du Forum national pour la Réconciliation, l’Unité, la Démocratie et la Reconstruction, a projeté : La Cour suprême, siégeant en matière constitutionnelle, a examiné; Le Conseil national de Transition a délibéré et adopté; Le Peuple congolais a adopté par référendum le 20 janvier 2002 ; Le président de la République promulgue la Constitution.

Voir : copie de la constitution

[modifier] Subdivisions

Le Congo est divisé en 12 Départements :

et les communes urbaines sont :

Celles-ci sont elles-mêmes divisées en 86 Sous-Prefectures. Brazzaville est composé de 7 communes qui sont : (Arrondissement) 1- Makélékélé; 2- Bacongo ; 3- Poto-Poto ; 4- Moungali ; 5 Ouenzé ; 6- Talangai ; 7- Mfilou

[modifier] Géographie

La République du Congo se trouve en Afrique centrale, il est voisin du Gabon, du Cameroun, de l'Angola, de la République Centrafriquaine et de la République Démocratique du Congo (RDC). Le fleuve congo forme une partie de la frontière entre la république du Congo et la RDC. Ce pays est traversé par la ligne équatoriale, et il possède une sortie maritime sur l'Altlantique Sud.

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie de la République du Congo.

Le Congo est un pays en développement. L'économie congolaise repose principalement sur une agriculture de subsistance et l'artisanat, ainsi que sur un secteur industriel s'appuyant largement sur les hydrocarbures. La majorité de la population vit de l’agriculture vivrière. Cependant, l’économie du pays dépend aussi de l’exportation du : pétrole, bois, potasse, zinc, uranium, cuivre, phosphate, gaz naturel... Les deux piliers de l’exportation sont le bois et le pétrole tout deux exploités par des compagnies françaises qui versent en contre partie des devises très importantes à l’État. Le bois représente une part importante des exportations du Congo : l'Acajou, l'Okoumé, le Limba, etc. L'activité industrielle repose sur la production de biens de consommation : le tabac, ciment, textile, savon, boisson alcoolisée, chaussures...Plus de 95% du commerce est aux mains d’étrangers ou de personne d’origine étrangère.

[modifier] Revenus pétroliers

Les ressources pétrolières du Congo sont gérées par une compagnie pétrolière d’État (la Société nationale des pétroles du Congo ou SNPC), actuellement dirigé par Denis Gokana.

Depuis 1976, le raffinage du pétrole est effectué à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Il fournit 90% des recettes de l'État, et constitue le même pourcentage des exportations.

Avec une croissance annuelle du P.N.B de 5%, l'un des taux les plus forts d'Afrique, au début des années 80, la forte croissance des revenus pétroliers a permis au Congo de financer des projets de développement à grande échelle.

Par la suite, la chute des cours du brut a réduit de moitié le P.N.B. La dévaluation de 50% du franc CFA, le 12 janvier 1994, a provoqué un taux record d'inflation de 61% la même année.

De façon générale la situation a été empirée entre 1992 et 1997 par des dettes lourdes gagées par les autorités d'alors sur les ressources pétrolières, dans le but de financer les guerres tribales. Les revenus pétroliers de la république du Congo se montent à 2 milliards de $, soit 600$ par personne (2005). Il est à noter que deux-tiers de la population gagne moins de 1 $ par jour.

[modifier] Synthèse économique

Richesses :

Pétrole (4e producteur africain), bois, manganèse, gaz naturel, or, fer, diamant, plomb, cuivre, potasse, zinc...

Agriculture : le manioc (tapioca) représente 90% de la production alimentaire, sucre, riz, blé, arachides, légumes divers, café, cacao...

Exportations : 1 milliard de dollars (1995) : pétrole brut (90%), bois, sucre, café, diamants...

Partenaires commerciaux : Italie, France, Espagne, Pays-Bas, États-Unis, Taiwan, Chine, Japon, Thaïlande... et les pays de l’UDEAC

Importations : 60 millions de dollars (1995) : produits intermédiaires, produits manufacturés, matériaux de construction, produits agro-alimentaires, produits dérivés du pétrole...

Monnaie : Franc CFA (Communauté Financière Africaine). Code ISO : XAF Taux de change fixe : 1 EUR (EURO) = 655,957 XAF

Chiffres :

PIB : 1.166,3 milliards de FCFA PIB par habitant : $ 700 Taux d'investissement : 32% du PIB Importations : 374,6 milliards de FCFA Exportations : 863,4 milliards de FCFA dont hydrocarbures : 774 milliards de FCFA

Structure du PIB :

Agriculture : 11%

Industrie : 48,5%

Services : 40,5%

(source : BEAC, 1999)

[modifier] Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.


[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de la République du Congo.

Le Congo, par la disposition même de son territoire, possède une grande variété de paysages naturels, des savanes de la plaine du Niari aux forêts inondées du Nord, de l'immense fleuve Congo aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe et aux 170 km de plages de la côte atlantique. La présence de nombreuses ethnies et jadis de diverses structures politiques (Empire Kongo, royaume de Loango, royaume Teke, chefferies du Nord...) a doté le pays actuel d'une grande diversité de cultures traditionnelles et d'autant d'expressions artistiques anciennes : « fétiches à clous »Vili, statuettes bembe si expressives qui atteignent malgré leur petite taille à une sorte de monumentalité, masques étranges des Punu et des Kwele, reliquaires Kota, fétiches Teke, cimetières curieux, avec leurs tombeaux monumentaux, du pays Lari... Il faut y ajouter un patrimoine architectural colonial considérable, que les Congolais redécouvrent aujourd'hui comme faisant partie de leur héritage historique (et de leur capital touristique) et restaurent plutôt bien, du moins à Brazzaville. Le tourisme demeure pour l'instant au Congo une ressource très marginale, faute d'infrastructures d'accueil hors de Pointe-Noire et Brazzaville, et faute d'un réseau de communications suffisant et cohérent. Beaucoup de sites sont difficiles à atteindre et, paradoxalement, le Sud plus peuplé et plus développé est souvent le moins accessible : le massif du Chaillu par exemple est presque impossible à parcourir.

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an Sainte Marie, mère de Dieu (Circoncision de Jésus-Christ, avant le Concile Vatican II)
Lundi suivant le dimanche de Pâques Lundi de Pâques Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine Lune de printemps.
1er mai Fête du Travail
Jeudi 40 jours après Pâques Ascension Jésus ayant rassemblé ses fidèles rejoint son Père aux Cieux
Septième dimanche après Pâques et le lundi suivant Pentecôte (et Lundi de Pentecôte) Descente du Saint-Esprit parmi les apôtres
10 juin Fête de la commémoration de la conférence nationale souveraine
15 août Fête nationale & Assomption Fête de l'indépendance - Anniversaire des 3 Glorieuses (13, 14, 15 août 1960)
1er novembre Toussaint Fête de tous les saints
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ

[modifier] Divers

Population : 3 768 087 habitants (en 2007). 0-14 ans : 41,82%; 15-64 ans: 55,83%; + 65 ans: 3,27%
Superficie : 342 000 km²
Densité : 11,5 hab./km²
Frontières terrestres : 5504 km (République démocratique du Congo 2410 km; Gabon 1903 km; Cameroun 523 km; République centrafricaine 467 km; Angola 201 km)
Littoral : 169 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 1000 m
Espérance de vie des hommes : 53,99 ans (en 2007)
Espérance de vie des femmes : 56.59 ans (en 2007)
Taux de croissance de la population : 2,11% (en 2007)
Taux brut de natalité : 35,09 ‰ (en 2007)
Taux brut de mortalité : 11,39 ‰ (en 2007)
Taux de mortalité infantile : 70,34 ‰ (en 2007)
Taux de fécondité : 4,49 enfants/femme (en 2007)
Taux net de migration : -2,57 (en 2007)
Indépendance : 15 août 1960 (ancienne colonie française)
Lignes de téléphone : 22 000 (en 1997),15'000 (en 2005 avec env. 10'000 personnes en attente)
Téléphones portables : 1000 (en 1996), 500'000 (en 2005), 2'000'000 (en 2007), réparti entre trois opérateurs, Celtel,MTN, et Warid Telecom
Postes de radio : 341 000 (en 1997)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2000)
Routes : 12 800 km (dont 1242 km goudronnés) (en 1996)
Voies ferrées : 894 km (en 2000)
Voies navigables : 1120 km
Nombre d'aéroports : 2 Internationaux (Brazzaville et Pointe-Noire)(en 2000)

[modifier] Codes

La République du Congo a pour codes :

[modifier] Voir aussi

Liste des peuples de la République du Congo

commons:Accueil

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[modifier] Liens externes


[modifier] Bibliographie

BRISSET-GUIBERT (Hervé), Histoire de Brazzaville, identité coloniale identité nationale, Maitrise, Université de Poitiers 1988 257p; Urbanisation et renouvellement des élites au Congo, DEA, Université de Poitiers 1989, 93p;

SORET (Marcel), Histoire du Congo-Brazzaville, Berger-Levrault 1978;

BAZANGUISSA-GANGA (Rémy), Les voies du politique au Congo, Paris.