Utilisateur:Deaddisco/Bac à sable Esclavage

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Sommaire

[modifier] Les sources de l'esclavage

[modifier] Une condition héréditaire

La transmission héréditaire du statut d'esclave est historiquement récurrente. Les modalités et le degré de formalisation des règles de transmission sont cependant variables. Durant la période romaine classique, ce statut s'hérite par la mère, sans qu'aucune attention ne soit portée à la condition du père[1]. On nomme verna un esclave de naissance. Aux États-Unis, si la législation est mouvante dans le temps et, surtout, différenciée selon les États, la transmission de la condition d'esclave par la mère est très largement dominante. Les premiers textes en attestant sont le statut du Maryland de 1664 et le code virginien de 1705[2]. La loi a parfois répondu aux rares cas d'union entre femmes libres et esclaves en imposant aux enfants de servir le maître de leur père, à vie ou pour une durée déterminée[3].

À compter d'Omar, dans la seconde moitié du VIIe siècle, la législation islamique prend le contre-pied du mode de transmission dominant, en posant qu'une mère de famille et son enfant sont libres si le propriétaire est le père de l'enfant[4]. L'Islam se situe sur ce point dans la continuité des législations mésopotamiennes qui nous sont parvenues : un père libre et veuf qui épouse une esclave peut même faire de l'enfant qui naitrait de cette union son héritier s'il l'a expressément adopter. La descendance d'une mère libre et d'un esclave est automatiquement libre[5].

[modifier] La décision judiciaire

Les codes de Lipit-Ishtar et d'Hammourabi mentionnent pour la Mésopotamie des sanctions juridiques conduisant à l'esclavage : par exemple la répudiation de ses parents par un enfants adopté[6]. Sous la République romaine, certaines infractions entraînent la déchéance des droits civiques (capitis deminutio maxima) : les déserteurs et les citoyens qui se sont dérobés au cens peuvent ainsi être vendus comme esclave par un magistrat, en dehors de Rome toutefois. Sous l'Empire, certaines sanctions imposent l'esclavage, notamment la condamnation aux mines (ad metalla). Aux États-Unis, les Noirs libres peuvent être condamnés à l'esclavage pour un ensemble d'infractions juridiques assez larges : l'accueil d'un esclave fugitif, le fait de rester sur le territoire de certains État, telle la Virginie, un an après son émancipation. De l'esclavage dans ses rapports avec l'union américaine De Auguste Carlier, 1862.

[modifier] Les abandons d'enfants

L'esclavage touche historiquement les populations les plus fragiles et en premier lieu les enfants. Le sort de l'enfant abandonné le conduisait ainsi souvent à l'esclavage en Mésopotamie et plus tard en Grèce et à Rome[7]. Dans ces deux dernières civilisations antiques, le droit d'exposition autorise l'abandon d'un enfant, le plus souvent devant un bâtiment public, un temple par exemple. L'enfant recueilli est soumis à l'arbitraire de son « bienfaiteur » et échappe rarement à l'esclavage.

Quand il n'était pas abandonné, l'enfant peut aussi vendu. Des contrats de vente d'enfants , datant de la troisième dynastie d'Ur, indiquent que la pratique semble être répandue au sein des civilisations mésopotaniennes[8].

[modifier] La servitude pour dettes

Icône de détail Article détaillé : Servitude pour dettes.

La vente volontaire, consiste à s'acquitter d'une créance par l'abandon de la propriété de soi à son créancier. Fréquente parmi les paysans pauvres athéniens, au point d'être interdite par Solon, elle constitue l'un des formes d'esclavage persistante dans la période contemporaine.

[modifier] Guerre et razzias

Il est historiquement fréquent que la réduction en esclavage soit le sort réservé aux prisonniers de guerre. Cette dernière est ainsi souvent un facteur de recrudescence de la pratique esclavagiste. En attestent l'afflux d'esclaves à Rome à la suite de ses différentes campagnes militaires victorieuses (guerres puniques, guerre des Cimbres, guerre des Gaules[9], la croissance du nombre d'esclaves dans les deux camps à la suite des luttes que se livrent arabes et chrétiens en péninsule ibérique du VIIIe siècle au XVe siècle. Dans la période contemporaine, le conflit du Darfour est un exemple des liens que peuvent entretenir esclavage et conflits guerriers. A Rome, l'ennemi fait prisonnier devient propriété de l'État romain. Il reçoit le statut de servus publicus et peut être vendu au profit de l'État.

Les razzias, pratiquées par les pirates ou au nom d'une entité politique, sont un autre moyen d'approvisionnement en marchandise humaine. Dans l'Antiquité romaine, la piraterie méditerranéenne alimente un commerce florissant qui possède ses intermédiaires spécialisés et ses places de commerce comme l'île de Delos. La piraterie des barbaresques en Méditerranée restera active dans la méditerranée jusqu'au XVIIIe siècle siècle.

Lors des différentes traites qu'a connu l'histoire de l'humanité, la capture des esclaves est fréquemment assurée par des groupes n'utilisant pas eux-mêmes les esclaves. Si les lançados portugais, actifs sur le sol africain, ont approvisionné les négriers, leur participation fut minoritaire. La grande majorité de l'approvisionnement des places de commerce était le fait d'États côtiers, ou de marchands eux-mêmes africains. De la même manière, en Méditerranée, les Grecs achetaient des esclaves à des marchands non grecs dont les modalités d'approvisionnement nous restent largement inconnues. La capture était donc dans une large mesure « externalisée » par les sociétés qui étaient en mesure d'exercer une domination économique sur les sociétés qui les fournissaient en main d'œuvre servile.

[modifier] Commerce

Les réseaux commerciaux ont évolué en fonction de la demande en esclaves qui s'est longtemps confondue avec les grands centres économiques et politiques. Dans l'Antiquité, les réseaux commerciaux sont tournés vers la Grèce, Carthage puis l'Empire Romain. Si un trafic est attestée dès la période archaïque, c'est l'augmentation de la demande dans l'Attique au VIe siècleav. JC qui entraîne semble-t-il le développement d'un circuit commercial d'ampleur[10].

Des marchés, alimentés par des trafiquants barbares, fournissaient une main d'œuvre barbare directement dans les places grecques (Corinthe, Chypre, Délos, Athènes). A Rome, un marché se tenait sur le Forum, près du temple de Castor[11].

Au cours du Moyen Âge, la traite s'oriente vers l'Afrique du Nord et l'Europe méditerranéenne (Italie, Catalogne, Crète, Chypre, Majorque...).

Les principales routes commerciales trouvent leurs sources en Afrique subsaharienne et les régions européennes non christianisées (traite des slaves païens et chrétiens depuis les Balkans, traite des blancs capturés au cours de la conquête ottomane...). À l'époque moderne, le commerce européen des esclaves évolue vers une forme transatlantique connue sous le nom de commerce triangulaire qui perdure du XVIe au XIXe siècle. Les estimations du nombre de déportés varient, selon les auteurs, de 11 millions (pour Olivier Pétré-Grenouilleau[12]) à 50 millions (pour Victor Bissengué[13]).

Le commerce arabe des esclaves est resté actif de l'antiquité à l'époque moderne. Les zones d'approvisionnement traditionnelles du monde musulman (Afrique Noire (Traite (sub-saharienne), Europe, mer Noire, côte orientale de l'Afrique (Zanzibar) à partir du XIXe siècle. Les ramifications de ce trafic semblent rayonner, bien que sans doute dans des proportions réduite, jusqu'en Extrême-Orient : on retrouve ainsi au XIIIe siècle des traces d'esclaves noirs sur la route de la soie[14]. La traite organisée par des africains eux-mêmes, dite « Traite Interne », est estimée à environ 15 millions de personnes[réf. nécessaire].

Les formes actuelles de l'esclavage répondent aux mêmes caractéristiques, notamment les réseaux de proxénétisme, tournés vers les lieux de consommation.

Eunuque, concubines des harems, serviteurs. Plantations sucrières : les États latins fondés par les croisés en Orient.

[modifier] Le second mouvement abolitionniste français

Après la remise en cause du décret d'abolition révolutionnaire par Napoléon, le mouvement abolitionniste français voit son audience se réduire considérablement. Quelques individus isolés, parmi lesquels l'abbé Grégoire, assurent la continuité entre le mouvement pré-révolutionnaire et la réapparition d'organisations constituées après la Restauration.

En 1821, est créée la Société de Morale Chrétienne, qui réunit des hommes politiques de premier plan (Guizot, Laffite, Adolphe Thiers, Benjamin Delessert, le général Foy et, le duc d'Orléans (futur roi Louis-Philippe Ier), des oppositionnels libéraux au régime de Louis XVIII. Une de ses sections est consacrée à la question

En 1834, est fondée la Société française pour l'abolition de l'esclavage. Elle réunit des doctrinaires (Victor Destutt de Tracy, Rémusat), Lamartine, Montalembert, , Tocqueville, et Henri Dutrône qui siègent sous la présidence du duc de Broglie.

Contrairement à son homologue britannique, le mouvement abolitionniste français ne devint jamais un mouvement de masse. Nelly Schmidt va même jusqu'à remettre en cause la pertinence de l'expression de « mouvement abolitionniste » pour qualifier les regroupements hétérogènes et les actions, élaborées par des individus plus que par des groupes constitués et durables, qui militent en France pour l'abolition. Organisé autour de sociétés au recrutement plus restreint, ce mouvement est principalement tourné vers un travail d'influence de l'action parlementaire. Le public de son principal organe, la revue L'abolitionniste français, se limite à un cercle d'initiés, au sein des colonies, des négociants ou de l'administration de la marine.

Si les abolitionnistes français mobilisent aussi l'arme de la pétition, ils ne recevront jamais les suffrages recueillis outre-Manche par ce type d'initiative. En avril 1847, la campagne de pétitions de la Société de Morale Chrétienne, recueille 11 000 signatures, dont celles de trois évêques, dix-neufs vicaires généraux, plus de huit cent cinquante prêtres, près de quatre-vingt dix présidents de consistoire ou pasteurs, six mille négociants)[réf. souhaitée].

Plan d'émancipation de 1835 de la direction des colonies, rattachée au ministère de la Marine. Rochefoucault-Liancourt, Lamartine, Hippolyte Passy. Commission présidée par Guizot en 1838, Rémusat rapporteur. Progressivité, indemnisation des planteurs ou des esclaves Projet d'émancipation : voir Victor de Tracy, p. 157 Commission présidée par Victor de Broglie. Isambert ?

Pression des abolitionnistes britanniques

[modifier] L'action de Victor Schoelcher

Dès 1831, après un voyage à Cuba, il affirme dans La Revue de Paris, que les esclaves sont des hommes donc sont libres de droit. En 1833, dans De l'esclavage et de la législation coloniale, il propose une libération progressive évitant les vengeances raciales et permettant aux esclaves d'acquérir l'autonomie économique et intellectuelle. Puis en 1838, participant au concours littéraire organisé par la Société de Morale Chrétienne, il préconise une libération immédiate sans période transitoire. A la suite de son voyage aux Antilles, en 1840-1841, il dédicace aux planteurs son ouvrage Colonies françaises, abolition immédiate de l'esclavage et propose d'interdire le sucre de betterave pour le remplacer par le sucre de canne.

Plans préparatoires: -indemnités versées aux planteurs -durée et modalité de la période transitoire

[modifier] Notes et références

  1. Gaius, I, 82 ; Inst., I, 3, 3.
  2. Claude Fohlen, op. cit., p. 47.
  3. On trouve trace de cette législation en Pennsylvanie, Caroline du Nord, Maryland, Tennessee
  4. Yves Benot, op. cit., p. 33 et s.
  5. Delacampagne, p. 32. La moitié de l'héritage du père revient toutefois à son maître.
  6. Delacampagne, p. 31.
  7. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 61.
  8. Delacampagne, p. 31.
  9. Delacampagne, Histoire de l'esclavage, p. 173. La destruction de Carthage en -146 occasionne la réduction en esclavage de 200 000 prisonniers. La guerre des Gaules aurait entraîné la déportation d'un million de personnes.
  10. Moses Finley (dir.), Slavery in classical antiquity, Cambridge university press, 1968, p. 72.
  11. Delacampagne, p. 73.
  12. Les Traites négrières, Essai d'histoire globale, NRF Gallimard, 2004
  13. Contribution à l'histoire ancienne des pygmées, L'Harmattan, 2004.
  14. Delacampagne, p. 117.

[modifier] Chronologie de l'abolition

Avril 1528 En un jour non précisé, arrive le premier esclave noir au Pérou, qui débarque avec Alonso de Molina à Tumbes. 1529 Signature de la capitulation de Toledo (España) qui autorise entre autres Francisco Pizarro à emmener 50 noirs au Pérou. 18/3/1818 : Pérou : Arrivée à Callao du dernier chargement officiel d’esclavisés en provenance d’Afrique à bord de la frégate Rita, qui était partie de Santander (Espagne).

Sociedad Abolicionista Española en 1864

renouvelée en 1818 (15 avril), 1827 (25 avril) et 1831 (22 février)

  • 1777 : abolition de l'esclavage dans le Vermont. 20 esclaves.
  • 1822 : abolition de l'esclavage à Santo Domingo ??
  • 1844 : 6 décembre, République dominicaine[1], Paraguay ??
  • 1854 : abolition de l'esclavage au Venezuela, sous la présidence de Jose Gregorio Monagas. Pérou, 3 décembre : Ramón Castilla ??? après la rébellion de la vallée de Chicama, Santa Catalina et de la ville de Trujillo en 1850.

1866 : un décret interdit la traite négrière pour les ressortissants espagnols[2].

  • 1876 : abolition de l'esclavage en Turquie. Ire Constitution monarchique en 1876 ???

promulgation de l'abolition bill qui prévoit une abolition progressive de l'esclavage. Il prévoit le maintien de l'esclavage urbain jusqu'en 1838 et de l'esclavage rural jusqu'en 1840. L'abolition complète de tous les esclaves est décrétée le 1er août 1838. Seule la colonie d'Antigua choisit l'abolition complète et immédiate pour ses esclaves dès 1833.

[modifier] Abolition en GB

James Ramsay, Essai sur le traitement et la conversion des esclaves africains dans les colonies britanniques.

1781 : affaire du navire négrier Zong. p. 147 : 1840 et 1843 : convention internationale.


[modifier] Esclavage et RI

La traite Atlantique a permis aux économies européennes de se développer rapidement, en trouvant un marché (l'Afrique) pour écouler les produits manufacturés et une monnaie d'échange (les esclaves) contre une matière première (le sucre). Karl Marx a soumis l'idée que la Traite Atlantique, en commercialisant les marchandises des premières usines, a permis l'accumulation primaire de capital permettant l'essor industriel européen du XIXe siècle[3].

[modifier] Notes et références

  1. Erreur de citation Aucun texte indiqué. ; $2 ; consulter la .
  2. Nelly Schmidt, op. cit., p. 355.
  3. Pour Marx, la traite négrière jeta les fondements de la grandeur de Liverpool, en constituant son principal facteur d'accumulation primitive, Le Capital, Section VIII, Chapitre 31.