Utilisateur:Deaddisco/Bac à sable Colonisatrucs

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Sommaire

[modifier] Liens colonisations

http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation_portugaise_des_Am%C3%A9riques http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation_europ%C3%A9enne_des_Am%C3%A9riques http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_colonial_espagnol http://fr.wikipedia.org/wiki/Colonisation_espagnole_des_Am%C3%A9riques

Contexte : développement de la pêche hauturière qui se substitue à la pêche côtière. Point de passage entre Venise et les villes hanséatiques. Le contournement de l'Afrique devient une des priorités de la politique portugaise.

en:Slavery in the United States

Inikori : source : "traite négrière et démographie" de Catherine Coquery-Vidrovitch in "de la traite à l'esclavage" tome 2 page 62

L'histoire de l'esclavage aux États-Unis (1619-1865) débute peu après l'installation des premiers colons britanniques en Virginie et se termine avec l'adoption du 13e amendement de la Constitution américaine. Durant cette période, l'esclavage occupa une position centrale dans l'organisation sociale et économique du pays qui importa environ 600.000 Africains, soit 6% du total des esclaves déportés vers les Amériques, jusqu'à l'interdiction de la traite atlantique en 1808[1].

[modifier] Abolition

[modifier] Précédents historiques

La première trace d'une abolition de l'esclavage est la série de lois édictées en 958 par Gwangjong, le quatrième roi du royaume de Koryŏ (Corée actuelle), mais les invasions qui ont suivi ont balayé cette réforme. En Europe à la même époque, les marchés aux esclaves sont progressivement interdits, sous l’influence de l’Église (voir sainte Bathilde)[réf. nécessaire].

L'Empire du Mali aurait tenté, sans succès, d'interdire l'esclavage au XIIIe siècle, sous Soundiata Keïta[réf. nécessaire].

L'Église lui donne une caution religieuse : dès 1445, une bulle du Pape Nicolas V autorise le Portugal à réduire en esclavage les peuples « infidèles »

L’Europe devient alors un vaste marché aux esclaves. Vers les ports méditerranéens convergent de multiples courants : Turcs, Russes, Bosniaques, capturés lors des affrontements avec les Ottomans ou rachetés à ceux-ci ; Barbaresques pris dans les combats navals ; Noirs du Tchad apportés par les routes transsahariennes via le Maghreb ; Indiens et Noirs de Guinée arrivés par les routes atlantiques. Mais à côté de ces flux vers l’Europe

[modifier] Les premiers affranchissements

Outre l'affranchissement des esclaves grecs et romains : Le cylindre de Cyrus en Perse. L’empereur Cyrus proclame la liberté de religion et l’interdiction de l’esclavage en 539 av.

Bonnassie, Pierre .- La fin de l'esclavage antique .- L'histoire, 11/1991, n° 149, p. 16-24 Légué par l'Antiquité aux sociétés du Haut Moyen Age, l'esclavage survivra jusqu'au 10e siècle, du moins dans l'agriculture. Bonnassie Pierre, Les sociétés de l'an mil, De Boeck, 2001. Voir « Survie et extinction du régime esclavagiste dans l'Occident du Haut Moyen Age », p. 85-143. Selon Marc Bloch, beaucoup d'esclaves, plus que pendant l'antiquité. Conséquences des vagues d'invasion du 5ème siècle. Mais nette diminution jusqu'au 9è. Trois facteurs : religieux (position ambivalente de l'église), militaires, économiques. Bloch met l'accent sur les variables économiques : elle n'était pas rentable pour un maître carolingien d'entretenir des familles d'esclaves sur son domaine. Développement du système des tenures, manses serviles. Mais pour Duby la France du 9è siècle est toujours esclavagiste. Ce système ne prendra fin qu'au 11è siècle avec l'apparition d'une nouvelle structure d'encadrement : la seigneurie banale. Accord de René Doelhaerd. Charles Parrain, approche marxiste, essor des techniques de production rendent inutile le maintien d'un système de production esclavagiste. Pour Marc Bloch, insuffisance de la main d'oeuvre rend nécessaire le développement de nouvelles techniques.

En Asie, en 958, Gwangjong, quatrième roi du Royaume de Corée, interdit l'esclavage mais sa réforme sera balayée par les invasions mongoles ultérieures.

1222 Charte du Manden au Mali. Les mandingues et l’empereur Sundjata Keïta interdisent l’esclavage

En France, le roi Louis X le Hutin publia le 3 juillet 1315 un édit affirmant que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc [...] le sol de France affranchit l'esclave qui le touche ». Depuis cette date, la France abolit officiellement l'esclavage mais dans les faits l'interdiction connut de nombreuses entorses.

Enfin, en Afrique, Soundiata Keïta, Empereur du Mali, interdit l'esclavage au XIIIeme siècle. Il sera rétabli en 1591 par le pacha marocain Djouder puis définitivement aboli avec la colonisation français en 1891.

les progrès du mouvement abolitionniste. En 1815, le congrès de Vienne prononça la première condamnation internationale, tout en laissant à chaque État le soin de la rendre effective. Les abolitions de la traite (précédant celles concernant l'esclavage) s'échelonnèrent sur la première moitié du XIXe siècle, accompagnées de la répression, surtout assurée par les Anglais, de la traite clandestine. Parallèlement, depuis le Moyen Âge, une traite s'effectuait par le Sahara et la côte orientale de l'Afrique vers le Maghreb et le Proche-Orient. Elle s'éteignit dans la seconde moitié du XIXe siècle, non sans connaître quelques survivances.

1818 Condamnation de principe de l'esclavage au Congrès d'Aix-la-Chapelle 1833 Suppression théorique de l'esclavage par le parlement anglais 1834-38 Application plus ou moins complète dans les colonies anglaises 1848 Suppression de l'esclavage dans les colonies françaises 1856- 1871 et 1888 Suppression progressive de l'esclavage au Brésil

L'abolition de l'esclavage : Cinq siècles de combats (XVIe-XXe siècle)

[modifier] Douglass

Emancipation Proclamation

In March 1860, Douglass' youngest daughter Annie died in Rochester, New York, while he was still in England. Douglass returned from England the following month, taking the route through Canada to avoid detection.

Civil War years

Le Nord n'étant plus dans l'obligation de reconduire les esclaves fugitifs vers le Sud, Douglass réfléchit au moyen de faire sortir les esclaves libérés des territoires tenus par les sudistes.

Douglass débat en 1863 avec le président Abraham Lincoln sur le traitement appliqué aux soldats noirs et avec le président Andrew Johnson au sujet du droit de vote des noirs. Durant la guerre de sécession, Douglass est l'un des noirs les plus connus du pays, célèbre pour ses discours sur la condition des noirs et sur les droits des femmes.

Après la guerre civile

In 1872, Douglass became the first African American to receive a nomination for Vice President of the United States, having been nominated to be Victoria Woodhull's running mate on the Equal Rights Party ticket without his knowledge. During the campaign, he neither campaigned for the ticket nor even acknowledged that he had been nominated. Douglass spoke at many schools around the country in the Reconstruction era, including Bates College in Lewiston, Maine in 1873.

Lincoln's death

Douglass assista au mémorial Lincoln. Plébiscité par le public, déçu par l'hommage rendu par un avocat, Douglass finit par accepter d'improviser un discours sur l'ancien président. Il nota sa réticence à rejoindre la cause de l'émancipation. Il souligna que s'il était initialement opposé à l'expansion de l'esclavage, il ne supporta d'emblée son élimination. At Abraham Lincoln's memorial, Douglass was in the audience while a tribute to Lincoln was being given by a prominent lawyer.

In the speech, Douglass spoke frankly about Lincoln, balancing the good and the bad in his memorial. He called Lincoln "the white man's president" and cited his tardiness in joining the cause of emancipation. He noted that Lincoln initially opposed the expansion of slavery but did not support its elimination. But Douglass ultimately stated "Can any colored man, or any white man friendly to the freedom of all men, ever forget the night which followed the first day of January 1863, when the world was to see if Abraham Lincoln would prove to be as good as his word?"[3]

The crowd, roused by his speech, gave him a standing ovation. A witness later said, "I have heard Clay speak and many fantastic men, but never have I heard a speech as impressive as that."[citation needed] While this is anecdotal, it is a commonly accepted fact that Lincoln's wife gave Douglass Lincoln's favorite walking stick which still rests in Cedar Lodge. This is a testimony both to the success of Douglass' tribute and to the effect and influence of his powerful oratory.

Fin de vie

Douglass had five children; two of them, Charles and Rossetta, helped produce his newspapers. Douglass was an ordained minister of the African Methodist Episcopal Church.

In 1877, Douglass bought his final home in Washington D.C., on the banks of the Anacostia River. He named it Cedar Hill (also spelled CedarHill). He expanded the house from 14 to 21 rooms and included a china closet. One year later, he expanded his property to 15 acres (61,000 m²), by buying adjoining lots. The home is now the location of the Frederick Douglass National Historic Site.

On February 20, 1895, Douglass attended a meeting of the National Council of Women in Washington, D.C. During that meeting, he was brought to the platform and given a standing ovation by the audience.

Shortly after he returned home, Frederick Douglass died of a massive heart attack or stroke in his adopted hometown of Washington, D.C. He is buried in Mount Hope Cemetery in Rochester, New York.

[modifier] Famine algérienne de 1868

Djilali Sari. Le désastre démographique de 1867-1868 en Algérie. Alger, SNED, 1982. Abadie, F. La famine en Algérie et les discours officiels, Paris, 1868.

Burzet, abbé. Histoire des désastres de l’Algérie 1866-1868. Sauterelles, tremblement de terre, choléra, famine, Alger, 1869.

[modifier] Bolivie

[modifier] Période précolombienne

Avant la conquête espagnole, les Andes étaient habitées par de nombreuses cultures, dont la plus importante fut certainement la civilisation de Tiahuanaco (aussi écrit tiwanaku). Au XVe siècle, les Incas intégrèrent une partie de l'actuelle Bolivie dans leur empire. Les Espagnols découvrirent à leur arrivée au XVIe siècle, une très grande quantité d'argent dans les mines de Potosí. La Bolivie fit d'abord partie de la vice-royauté du Pérou avant de passer sous le contrôle de la vice-royauté du Río de la Plata.

[modifier] L'indépendance et l'ère des caudillos (1825-1884)

Les luttes pour l'indépendance débutèrent en 1809, mais l'indépendance ne fut acquise qu'en 1825, grâce aux armées de Bolívar, en hommage duquel la Bolivie pris son nom. La Bolivie et le Pérou constituèrent un seul pays pendant une courte période de temps.

La Bolivie connaît tout au long du XIXe siècle une période d'instabilité politique, marquée par de fréquents coups d'état et l'intervention fréquente de l'armée qui ne totalise alors pas moins des deux tiers des dépenses publiques de l'État central. Dans l'ère des caudillos qui s'étend sur une large partie du XIXe siècle, on distingue traditionnellement la période des caudillos letrados, courant de l'indépendance de 1825 à 1848, de celle des caudillos barbaros (1848 à 1884). Là où les premiers caudillos étaient majoritairement issus de la bourgeoisie créole, parfois instruits à l'école militaire espagnole, à l'image des généraux Sucre et Santa Cruz, les seconds, d'origine plus populaire, ne devaient leur position qu'à leur ascension dans la hiérarchie militaire[2] ; ils sont restés célèbres pour leur cruauté et leur gestion approximative des affaires publiques.

[modifier] La démocratie « restreinte » (1884-1920)

À l'issue des premiers revers de la (guerre du Pacifique (1879-1884) menée contre le Chili, la Bolivie se dote en 1880 d'une 11{e}} constitution depuis son indépendance ; en 1884 a lieu l'élection du président Gregorio Pacheco qui inaugure une nouvelle période politique, caractérisée par un corps électoral restreint[3]. Un parti conservateur et un parti libéral se structurent, en s'appuyant respectivement sur l'oligarchie minière de l'argent et de l'étain qui deviendra au début du XXe siècle la principale source de richesse du pays. Le coup d'État « libéral » de 1899 voient s'imposer durablement cette seconde tendance qui tiendra les rênes du pays jusqu'en 1920[4]. Le soulèvement de 1920, initié par le parti républicain, d'inspiration nationaliste, initie une nouvelle période d'instabilité, renforcée par la crise économique consécutive au krach de 1929 ; elle conduit le président Salamanca a engagé son pays dans la très meurtrière guerre du Chaco contre le Paraguay, avec lequel un conflit larvé existait depuis le milieu des années 1920[5].

La défaite consécutive au conflit du Chaco, ponctue une rétraction constante du territoire bolivien depuis l'indépendance acquise en 1825. La Bolivie perdit ainsi une grande partie de son territoire et son unique accès à la mer dans la (guerre du Pacifique) contre le Chili. En 1903, elle vendit par ailleurs la région d'Acre au Brésil par le traité de Petrópolis[6].

[modifier] Le Mouvement nationaliste révolutionnaire (1952-1964)

La fin de la guerre du Chaco marque une reprise en main des militaires. Le colonel Toro initie en 1937 la première nationalisation du pétrole en Amérique latine. La période se caractérise surtout par un renouvellement du paysage politique. Le Mouvement nationaliste révolutionnaire (Movimiento Nacionalista Revolucionario), qui sera amené à jouer un rôle pivot dans la vie politique du pays jusque dans les années 1960, est créé en 1941. Malgré l'opposition de l'armée, il accède au pouvoir en avril 1952 après une nouvelle période d'instabilité politique. Il octroie le suffrage universel[7], entame sous la pression paysanne une réforme agraire en 1953[8] et nationalise, moyennant de fortes indemnisations, les mines des trois principaux « barons de l'étain » du pays[9]. Sa politique interventionniste s'infléchit progressivement et s'ouvre largement à l'influence des États-Unis dont l'aide représente en 1958 le tiers du budget national[10].

[modifier] Les dictatures militaires (1964-1982)

En 1964, le coup d'État du général Barrientos ouvre une longue période de dictatures militaires qui ne s'achèvera qu'en 1980. Suivant l'intermède de « gauche » du général Torres (1970-1974)[11], la dictature du général Banzer (1971-1978) est marquée par l'adoption de la « doctrine de sécurité nationale » qui se traduit par l'interdiction institutionnalisée de toute activité politique et syndicale[12]. L'accession au pouvoir du narco-trafiquant Luis García Meza conduit à la rupture des relations diplomatiques avec les États-Unis et contraint les militaires à soutenir un processus démocratique qui porte, après vingt-deux ans de dictatures quasiment ininterrompues, Hernán Siles Zuazo au pouvoir.

[modifier] La libéralisation de l'économie (1985-2000)

Les différents présidents qui se succèdent à partir de 1985 - Victor Paz Estenssoro, Jaime Paz Lozada, Gonzalo Sánchez de Lozada, l'ancien ministre de l'économie du premier cité, et l'ancien dictateur Banzer- suivront durant une quinzaine d'années une ligne de conduite conforme à l'orthodoxie des institutions financières internationales : lutte contre l'inflation, réduction du déficit budgétaire, réduction du périmètre du secteur nationalisé seront les contre-parties d'un réaménagement de la dette du pays[13].

[modifier] Une crise sociale récurrente (2000-2005)

Icône de détail Article détaillé : Guerre du gaz.

En 2000, un gisement de gaz naturel, estimé à 1,58 milliard de mètres cubes, est découvert dans la région de Tarija. Pour construire un gazoduc vers la mer, deux options étaient possibles : soit passer par le Pérou, soit passer par le Chili. Le choix de privilégier la voie chilienne, plus facile du point de vue technique, mais critiquée en raison des ressentiments remontant aux guerres du XIXe siècle, cristallise un mécontentement social latent qui se traduit par un mouvement protestataire d'ampleur national. Son ampleur contraint le président Sánchez de Losada à démissionner en octobre 2003[14].

L'arrivée au pouvoir du vice-président Carlos Mesa ne stabilise pas une situation sociale explosive. Le 6 juin 2005, suite à de nombreuses manifestations, Carlos Mesa démissionne, laissant sa place au chef du Tribunal Suprême, Eduardo Rodríguez[15]. Cependant le retour au calme est fragile, les mouvements populaires, essentiellement Indiens, continuant de réclamer (entre autres) la renationalisation des réserves de pétrole et de gaz du pays, exploitées par des firmes américaines ou européennes.

[modifier] Le mandat présidentiel d'Evo Morales (2006- )

Icône de détail Article détaillé : Evo Morales.

Evo Morales remporte l'élection présidentielle de 2005 avec 53,7% des voix[16]. Le 22 janvier 2006, le congrès le nomme officiellement président ; il devient alors le premier président bolivien d'origine amérindienne depuis le XIXe siècle et le mandat d'Andrés de Santa Cruz y Calahumana (1829 - 1839). Des élections législatives normalement prévues pour le 4 décembre 2005 sont reportées au 18 décembre 2005 et remportées par le MAS, le parti présidentiel.

[modifier] Réformes économiques

Le 1er mai 2006, Evo Morales a annoncé par décret la nationalisation des hydrocarbures et la renégociation de tous les contrats des entreprises étrangères dans un délai de 180 jours. L'objectif est que 82% des revenus des hydrocarbures soient réservés à l'État. La compagnie nationale Yacimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos (YPFB) devient ainsi la seule instance autorisée à commercialiser les hydrocarbures [17]. Cette initiative affecte au premier chef la société brésilienne Petrobras.

[modifier] La question de l'autonomie départementale

Le 2 juillet 2006, se tiennent simultanément un référendum sur l'autonomie départementale et l'élection des représentants à une Assemblée Constituante[18]. La décentralisation était une des revendications essentielles des protestations exprimées en 2005 par les mouvements de la région de Santa Cruz. À l'inverse, les mouvements d'origine autochtone dénoncent cette volonté autonomiste, qui servirait selon eux la minorité oligarchique du pays.

Le MAS remporte 55 des 70 circonscriptions uninominales avec 50,7% des suffrages exprimés au niveau national lors de l'élection de la Constituante. Si le « non », pour lequel le MAS s'était fortement mobilisé, l'emporte largement au niveau national lors du référendum pour l'autonomie départementale (57,6% des voix), les résultats locaux trahissent la fracture territoriale est-ouest du pays. Les départements de Santa Cruz, Tarija et Pando se prononcèrent en effet largement pour l'autonomie avec respectivement 74, 61 et 58% des voix en faveur du « oui »[19].

Départements revendiquant leur autonomie en vert
Départements revendiquant leur autonomie en vert

Les réformes économiques et constitutionnelles mises en œuvre par la majorité présidentielle ont rencontré de vives résistances au sein des élites économiques cruceniennes du croissant ouest du pays qui concentre les principales richesses du pays. Ces dernières ont, depuis le début des années 2000, traduit leur opposition au pouvoir central par des revendications autonomistes voire sécessionnistes, portées par un ensemble d'organisations dont le Comité civique de Santa Cruz est l'une des plus actives. Les préfets élus des départements de Santa Cruz, Beni et Pando soutiennent ce mouvement pour une autonomie élargie.

Un référendum portant sur la question de l'autonomie, et déclaré illégal par le pouvoir central, s'est tenu en mai 2008 dans la province dans la Santa Cruz. En réponse à ce qui peut apparaître comme une remise en cause de sa légitimité électorale, le président Morales a décidé de remettre son mandat en jeu lors d'un référendum qui se tiendra le 10 août 2008.

[modifier] Institutions politiques

[modifier] Travaux constitutionnels

L'Assemblée Constituante s'est principalement réunie à Sucre. Sa présidente était l'indienne quechua Silvia Lazarte. Ses travaux, qui devaient initialement prendre fin en août 2006, ont été émaillés de nombreux incidents et prolongés jusqu'à la fin de l'année 2007. Les députés du MAS ont approuvé le texte de la Constituante le 9 décembre 2007 à Oruro, en présence de 164 des 255 constituants. Le Podemos n'a pas souhaité prendre part au vote, estimant que l'assemblée n'avaient pas réunis les conditions d'un débat démocratique. Un référendum national concernant cette nouvelle Constitution a été convoqué par le président Morales pour mai 2008 mais la Cour électorale a refusé de valider cette convocation, arguant que cette dernière n'avait pas suivie la voie légale[20].

[modifier] Politique économique

[modifier] Nationalisation des ressources naturelles

Le 1er mai 2006, Evo Morales a annoncé par décret la nationalisation des hydrocarbures et la renégociation de tous les contrats des entreprises étrangères dans un délai de 180 jours. L'objectif est que 82% des revenus des hydrocarbures soient réservés à l'État. La compagnie nationale Yacimientos Petroliferos Fiscales Bolivianos (YPFB) devient ainsi la seule instance autorisée à commercialiser les hydrocarbures [21]. A son retour de la visite d'un gisement d'hydrocarbures dans le sud du pays, il a également annoncé de futures nationalisations d'autres ressources naturelles : « Nous avons commencé à nationaliser les hydrocarbures, demain ce seront les mines, les forêts et toutes les ressources naturelles ». La principale ressource du pays reste le gaz naturel, la Bolivie étant la deuxième réserve du continent sud américain après le Venezuela. La Bolivie compte également plus que doubler le prix du gaz, le passant de 2,20 dollars le million de British thermal unit (BTU) début mai 2006 à 5 dollars, ce qui devrait ainsi remplir les caisses de l'État.

Cette initiative affecte au premier chef la société brésilienne Petrobras et a encore fait monter d'un cran la tension avec le gouvernement du Brésil.


la renégociation en 2006 des contrats pétroliers : pour les plus productifs, 82 % pour l’Etat et 18 % pour l’entreprise concessionnaire. le décret présidentiel du 1er mai 2006 de nationalisation des hydrocarbures avait déjà redonné vie à la société pétrolière publique YPFB. les 26 compagnies étrangères — dont Petrobras (Brésil), Repsol (Espagne), Total (France), ExxonMobil (Etats-Unis) — présentes dans le pays passent sous le contrôle de la compagnie nationale YPFB (Yacimientos Petrolíferos Fiscales Bolivianos), qui se chargera du transport, du raffinage, de la commercialisation et de la transformation du pétrole et du gaz.

Plan national de développement (PND) adopté l’an dernier et qui stipule que l’Etat doit reconquérir une marge de manoeuvre dans les « secteurs économiques stratégiques ».

La Bolivie dispose d’environ 40 millions d’hectares forestiers et de 20 parcs et réserves nationales. En 2006, Evo Morales a "nationalisé les réserves forestières et espaces protégés". 18 000 kilomètres carrés du Parc National Madidi, une des plus importantes réserves de biodiversité du monde.

négociations avec la multinationale italienne ETI - actionnaire majoritaire [1] de l’Empresa nacional de telecomunicaciones (ENTEL). société italienne Stet (qui a ensuite revendu ENTEL à ETI) avait obtenu les 50% de l’entreprise publique - estimée alors à 1,2 milliard de dollars - contre la seule promesse d’investir quelque 612 millions.

Projet : reconstitution de l’ex-monopole électrique ENDE, vendu en trois parts en 1995 à des sociétés étasuniennes, et la revitalisation de la Comibol, l’entreprise minière d’Etat, démembrée en 1985 lors de la première vague de libéralisation de l’économie bolivienne.

Des six entreprises publiques démantelées par Gonzalo Sánchez de Lozada, seules ENFE, la société ferroviaire, et LAB, la compagnie aérienne nationale, ne sont pas en voie de récupération[22].

[modifier] Assemblée constituante et référendum d'autonomie pour les régions orientales

Morales a déclaré refuser le principe d'une représentation « ethnique » à l'Assemblée[23]. Il n'aura droit qu'à un seul mandat. prévoit un État « unitaire, laïque, plurinational et communautaire », le drapeau indigène « whiphala » pour emblème national, une Chambre unique, et l'interdiction de la « concentration économique ». la limitation des grands domaines agricoles

La Cour suprême siège à Sucre.

Economie

La croissance a été de 4,6 %, en 2006, et l’inflation de 5 %. En juillet 2007, l’annulation de la dette bolivienne à l’égard de la Banque Interaméricaine de Développement a ramené le montant de la dette extérieure de 3,24 Mds US$ à 2,06 Mds US$. la coopération internationale contribue plus à l’Etat que les impôts. Conflit des habitants contre Suez, Bechtel, sociétés distributrices de l'eau.

Forte inflation des prix alimentaires : une série de mesures, allant du contrôle des prix à l'importation massive en Bolivie (9 millions d'habitants) de denrées alimentaires et de produits de premières nécessités. Interdiction de l'exportation du soja.

l’avortement n’est autorisé qu’en cas de risque mortel pour la mère. Le cacique (chef traditionnel qui co-existe avec le maire).


Podemos, le parti de Tuto Quiroga: décentralisation sur la base de l’autonomie des départements existants. volonté de sécession des provinces du Piémont amazonien, beaucoup plus riches, car c’est là que se trouvent le gaz et les grandes cultures d’exportation. le comité Pro Santa Cruz. groupe "Nación camba". Manifestation en septembre 2007. préfet de Santa Cruz Rubén Costas avait opposé "deux pays : la Bolivie productive, de la croissance et de la démocratie -la zone orientale- à l'autre (l'Altiplano), fondée sur l'exclusion, totalitaire et radicale”. En décembre 2007, la province de Santa Cruz, la plus grande et la plus riche du pays, et la province de Tarija ont chacune approuvé hier (jeudi) un projet de statut autonome.

le CIDOB, confédération des peuples indigènes des basses terres, Indiens de l’Amazonie, président Adolfo Chavez (qui est un Tacama) : jusqu'en 2005, position de dénonciation des « colonisateurs », c’est-à-dire les Indiens Aymara et Quechua. un accord inter-indigène a été signé, dans le cadre de la Constituante, entre tous les peuples indigènes, amazoniens et andins, pour reconnaître les droits des peuples indigènes sur leurs terres mais également la possibilité d’y accueillir des migrants venant d’autres régions.

4 à 5 millions d’indiens de l’Altiplano pour 700000 indiens des terres chaudes. les indiens de la Sierra et de l’Altiplano, ayant bénéficié en 1952 d’une réforme agraire. la coca sur les pentes du Chapare : conflits entre les deux types d'indiens.

Les revendications indigènes des années 1990 ont abouti à l'application de la Convention 169 de l'Organisation internationale du travail, dite « Convention relative aux peuples indigènes et tribaux », qui s'est concrétisée en Bolivie par l'octroi aux tribus indigènes des TCO (Terres des communautés d’origine)[24]. Elles ont principalement été créées dans les plaines amazoniennes du sud-est . La revendication principale des tribus indiennes concerne une extension de leur autonomie, en partie pour contre-balancer un éventuel élargissement de l'autonomie des départements, qui favoriserait les populations blanches et métisses, plus nombreuses dans cette région que la population indienne. Cette autonomie renforcée pourrait impliquer l'application du droit coutumier dans les territoires indiens[25].

La question agraire constitue une autre des problématiques de la société bolivienne. Le CEJIS exige de limiter la propriété privée à 2000 ha, et d’abord de renationaliser les terres non exploitées.

Refus des élites de la région de Santa Cruz, le Comité Pro-Santa Cruz : droit coutumier, violation des droits de l'homme et en particulier du droit de propriété. La distribution des revenus gaziers est un sujet de discordes : le ré-équilibrage de sa distribution avait en 2005 provoqué des manifestations dans les deux principales régions bénéficiaires de La Paz et surtout Santa Cruz.

Centristes : combiner autonomie des indigènes et autonomie des départements ; beaucoup de choses peuvent être obtenues par la loi sans être inscrites dans la Constitution.

confluent du Río Pilcomayo et du Paraguay, la Bolivie vient de concéder une énorme montagne de fer, Mutun, à une compagnie indienne. L’exploitation de cette mine risque de ruiner un des écosystèmes humides les plus beaux et les plus célèbres du monde, le Pantanal. Inondations en décembre 2006 : les pertes agricoles ou en infrastructures se chiffrent par centaines de millions d’euros (l’Union a immédiatement apporté son soutien par le dispositif Echo

Coca

Direction pour l’éradication de la coca, organisme officiel bolivien. USA qui ont imposé au niveau mondial d’inscrire directement la feuille de coca dans la liste des stupéfiants interdits et combattent la cocaïne par la guerre aux cocaleros. la coca traditionnelle n’est cultivée que sur les contreforts andins du Yungas, vers 1800 m d’altitude. L’autre zone, qui s’est ouverte il y a une vingtaine d’années dans le département du Chapare, est le fait d’Indiens descendant de l’Altiplano, et produisant essentiellement pour la demande des narco-traficants. UE: programme Praedac (Programme régional de soutien au développement alternatif dans le Chapare)

[modifier] Evo Morales

Son mode de fonctionnement indique que le nouveau parti est conçu à l'origine comme un instrument au main des organisations syndicales et paysannes. Lors des assemblées générales, les représentants des organisations membres occupent la tribune tandis que les élus sont cantonnées dans la salle.

[modifier] Guerre de l'eau

La guerre de l'eau de 2000, aussi connue sous le nom de « guerre de l'eau de Cochabamba », fut une série de mobilisations sociales qui se déroulèrent à Cochabamba, la troisième plus grande ville de Bolivie, entre janvier et avril 2000 à la suite de la privatisation du système municipal de gestion de l'eau. Consécutif au doublement des prix de l'entreprise Aguas del Tunari, filiale du groupe nord-américain Bechtel, ce cycle de protestation s'est conclu par l'annulation du contrat de concession de service public accordé pour quarante ans à l'entreprise et par l'abolition de la loi 2029, qui prévoyait la privatisation des eaux du pays[26].

La rétablissement d'un gouvernement civil en Bolivie en 1982, après plusieurs décennies de dictature militaire, ne fut pas synonyme de stabilité économique. En 1985, l'hyperflation atteint un niveau annuel de 25%, freinant l'investissement et dégradant les conditions de vie. La Bolivie se tourne alors vers la Banque mondiale et les gouvernements successifs suivront les recommandations de l'organisation internationale, en contre-partie de l'obtention ses prêts. La Bolivie privatise alors le secteur du transport (compagnie nationale d'aviation, secteur ferroviaire), sa compagnie de téléphone et son industrie d'hydrocarbure.

  1. Hugh Thomas, The slave trade : the story of the atlantic slave trade, 1440-1870, Simon and Schuster, New York, 1997.
  2. Christian Rudel, La Bolivie, p. 93.
  3. Les conditions de vote (savoir lire et écrire, bénéficier d'un certain niveau de revenu) limitèrent par exemple en 1888 le corps électoral a 32 000 inscrits sur 1,7 millions d'habitants. Rudel, La Bolivie, p. 110.
  4. Rudel, p. 96.
  5. Christian Rudel, p. 99. Pas moins de 100 000 victimes sont à dénombrer dont 65 000 du seul côté bolivien, Ibid, p. 104.
  6. Christian Rudel, La Bolivie, p. 97.
  7. Rudel, La Bolivie, p. 111.
  8. Rudel, La Bolivie, p. 112.
  9. Rudel, La Bolivie, p. 114.
  10. Rudel, La Bolivie, p. 118.
  11. Rudel, La Bolivie, p. 123.
  12. Rudel, La Bolivie, p. 126.
  13. Rudel, La Bolivie, p. 133 et s.
  14. Rudel, La Bolivie, p. 144.
  15. Rudel, La Bolivie, p. 147.
  16. Hervé Do Alto et Franck Poupeau, « Affrontements autour de la nouvelle Constitution : « Révolution hors la révolution » en Bolivie », dans Le monde Diplomatique, Février 2008, p. p18-p19
  17. (fr) Evo Morales nationalise les hydrocarbures boliviens, Le Monde, 2 mai 2006.
  18. Daniel Dory, « Polarisation politique et fractures territoriales en Bolivie », Hérodote, 4e trimestre 2006, n°123, p. 82.
  19. Ibid, p. 86.
  20. AFP, « Mobilisation internationale pour sortir la Bolivie de la crise politique », 5 avril 2008.
  21. (fr) Evo Morales nationalise les hydrocarbures boliviens, Le Monde, 2 mai 2006.
  22. Le Courrier, avril 2007.
  23. Le projet, défendu par les indianistes les plus radicaux, aurait par exemple consisté à réserver une proportion de l'assemblée législative à des représentants tribaux et non des élus. Cette part aurait pu s'élever jusqu'à 62%, c'est-à-dire le pourcentage de la population bolivienne déclarant des origines ethniques d'après le recensement de 2000.
  24. Le texte de la [http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amsudant/Convention%20169.indigenes.htm Convention relative aux peuples indigènes et tribaux]
  25. C'est la revendication que défend par exemple le CEJIS (Centre d’étude juridiques et d’investigations sociales), ONG de juristes et de sociologues largement financée par l’UE
  26. Christian Rudel, La Bolivie, Karthala, 2006, p. 137.

[modifier] L'expulsion du Parlement

In an interview in November 2002 with The Ecologist, Morales =It is only recently that the constitutional court finally declared the whole farce illegal, and now they are having to pay compensation for what they did.”[14]

[modifier] Bibliographie

  • Laëtitia Perrier-Bruslé, Jean-Claude Roux, « Les enjeux géopolitiques du gaz en Bolivie. Entre mondialisation et souveraineté perdue », Annales de géographie, n°630, Armand Colin, Paris, 2003.
  • Jean-Claude Roux, « Le gaz bolivien dans le piège de la mondialisation », in Evelyne Mesclier, Jérôme Lombard et Sébastien Velut (dir.), La mondialisation côté Sud, IRD Éditions, Paris, 2006, pp. 99-124.
  • A. Franqueville, La Bolivie d'un pillage à l'autre IRD Éditions, Paris, 2000.
  • Franck Poupeau, « Les guerres du gaz en Bolivie. Les enjeux de l’exportation des hydrocarbures », Problèmes d’Amérique latine, 57/58, janvier 2006, p.199-212.
  • Franck Poupeau, « Le ‘’traître’’ Cárdenas et le ‘’frère’’ Morales. Du multiculturalisme libéral au nationalisme pluriculturel : dilemmes et contradictions de l'indianisme de gouvernement en Bolivie » (avec Hervé Do Alto), Ethnies, 2007, sous la direction d’Yvon Le Bot.
  • Franck Poupeau, « Et l'eau de La Paz fut privatisée », Le Monde Diplomatique, mai 2002, p.28-29.

[modifier] Vie quotidienne

[modifier] Bilan économique

Les trois moments de la décennie Thatcher

Depuis le budget transitoire présenté par Geoffrey Howe le 13 juin 1979 jusqu'aux élections de 1983. Le début du mandat de Margaret Thatcher est tourné vers un objectif prioritaire : contrôler le niveau de l'[inflation]]. Dans un premier temps, la méthode monétariste, inspirée par Milton Friedman, est mise en œuvre par un contrôle strict de l'accroissement de la masse monétaire, considérée d'après l'orthodoxie monétariste comme la seule cause d'inflation[1]. Dans le même temps cependant, les marchés du crédit, des changes, des valeurs mobilières, les salaires ou les prix sont largement libéralisés. Le couplage de ces deux séries de mesures conduit à l'accentuation de l'inflation, sans que le contrôle du secteur monétaire préconisé par les monétaristes ne produise le moindre effet.

L'inflation réagit à l'inverse des prévisions de la théorie monétariste : l'augmentation de la demande de monnaie semble avoir durant cette période été déterminée par le niveau des taux d'intérêt et des prix (augmentation de la TVA). Pour compenser les flottements initiaux des experts monétaristes, le gouvernement choisit de relever les taux d'intérêt, ce qui conduit à faire monter la livre à des niveaux qui pénaliseront durablement les exportations. A l'issue de cette première phase, l'inflation est passée de 10% à plus de 17%.

Parallèlement à la croissance continue de l'inflation, la croissance économique connaît deux années de récession et le chômage poursuit une augmentation régulière pour culminer à 12% de la population active en 1983[2].

Si en 1980, Milton Friedman, inspirateur de la politique monétariste menée par la Banque d'Angleterre, écrivait que « la croissance lente et le chômage élevé sont les effets secondaires d'une cure [contre l'inflation] en passe de réussir »[3], la situation des principaux indicateurs macro-économiques cristallise l'opposition d'une partie des économistes britanniques[4] et d'une partie du parti conservateur.

citation du chancelier sur l'incapacité des monétaristes.

C. Johnson, The economy under Margaret Thatcher, Penguin Books, 1991.

Du printemps 1983 à l'hiver 1988.

Revenant à des fondamentaux plus traditionnels, le gouvernement choisit de privilégier le contrôle budgétaire sur le contrôle monétaire. L'inflation est maîtrisée au prix d'un contrôle strict des déficits publics : elle diminue fortement pour atteindre 4,5% en 1983. La croissance augmente régulièrement pour atteindre un pic de près de 5% en 1988 et une moyenne annuelle de 2,8% sur la décennie. La forte hausse de la productivité permet également de combler le retard vis à vis de la RFA et de la France et de le réduire avec les États-Unis[5]. Le chômage connaît un recul sensible passant de 12% 1986 jusqu'à 5,8% en 1990 ??

livre forte

Démission de 1990 
période des désillusions. L'inflation, portée par les tensions sur le marché du travail et des salaires en hausse de près de 10%, reprend cependant en 1988 pour approcher les 10% [6]. Pour faire face à l'emballement de la demande, les taux d'intérêt sont doublés en quelques mois : le chômage remonte fortement au début de 1990. Remaniement ministériel de 1989

Allant plus loin que les monétaristes, elle refuse tout déficit du budget gouvernemental et reprend la position de son mentor, Keith Joseph, qui déclarait en 1976 que « le monétarisme ne suffit pas ».

Le bilan économique

Rarement pays aura suscité une telle profusion d’études contradictoires.

Elle laisse à son départ une situation économique « assainie »[7], qui peut être caractérisée par quatre éléments : une baisse forte de l'inflation, une croissance importante, une réduction du rôle de l'Etat et un chômage qui, malgré la baisse à partir de 1983, reste relativement élevé[8].

Pour ses partisans, la forte croissance de l'économie britannique des années 1990 et 2000 (2,8% par an entre 1997 et 2006[9]) doit beaucoup aux réformes structurelles, en particulier à celles touchant le fonctionnement du marché du travail[9]; les réformes structurelles comme l’Employment Act de 1982 ont permis de simplifier les procédures et d'accélerer la résolution des conflits : en 2005, le contentieux moyen après un licenciement durait 4 semaines contre un an en France[9].

Pour ses détracteurs, la croissance britannique a été portée à partir de 1981 par le pétrole de la mer du Nord, source de revenu important pour le gouvernement britannique[10] mais surtout facteur d'équilibre de la balance commerciale face au creusement du déficit industriel. Malgré cet apport, les équilibres extérieurs restent néanmoins fragiles avec un déficit de la balance commerciale de 23,1 milliards £ en 1988 et une baisse de la part du Royaume-Uni dans le commerce mondial à 5,5%.

La politique suivie par Margaret Thatcher a par ailleurs aggravé les disparités régionales- en particulier entre le Nord et le Sud- et négligé le vieillissement des équipements collectifs. La baisse des investissements du secteur public (de 25% des investissements nationaux en 1984 à 12% en 1988) dépasse en proportion le niveau atteint par les privatisations. Au moment de sa démission, les équipements du secteur des transports (routes et aéroport), les hôpitaux et le secteur scolaire sont, surtout dans le Sud, parvenus à saturation. Mis à part des projets d'envergure, comme le tunnel sous la Manche ou l'aménagement des docks de Londres et de Liverpool, peu de projets de service public ont été, conformément au souhait du premier ministre, réalisés sous un financement privé[11].

Contraint le gouvernement de Tony Blair de renouer avec le déficit public : l’argent dans la santé, les transports ferroviaires et l’éducation sous peine de voir ces secteurs s’effondrer tout simplement.

Selon plusieurs études officielles, 11 millions de britanniques vivaient en dessous le seuil de pauvreté en 1987, contre 6 millions en 1979.(...) De façon plus générale, l'écart entre les revenus des plus riches et ceux des plus pauvres s'est creusé : depuis 1979, les 10 % des salariés les moins payés ont enregistré une hausse de leurs revenus cinq fois plus faible que celle dont ont bénéficié les 10 % les mieux payés. En outre, la fiscalité a eu tendance à creuser cet écart (...). Par ailleurs, le souci de réduction des dépenses publiques au détriment des dépenses d'équipement a eu pour conséquences une détérioration parfois sensible de certains services publics."[12]

des accidents mortels dus à la privatisation des chemins de fer britanniques, le premier ministre Tony Blair a décrit la situation en décembre 2001 comme celle d’un « enfer absolu ». Richard Farnetti, Grande-Bretagne : de « l’enfer absolu » des chemins de fer au super-enfer des retraites, A partir de 1999, la remise à niveau des services publics ­ transports, santé, éducation ­ a joué un rôle essentiel dans la croissance et l’emploi au Royaume-Uni.

Richard Farnetti, Ibrahima Warde, Le modèle anglo-saxon en question, Paris, Economica, 1997.

Richard Farnetti, Le Royaume désuni : l’économie britannique et les multinationales, Syros-Alternatives économiques, Paris, 1995.

Richard Farnetti, L’économie britannique de 1873 à nos jours, Armand Colin, 1994.

Sergeant Jean-Claude, La Grande-Bretagne de Margaret Thatcher, PUF, 1993. Jenkins Peter, La révolution de madame Thatcher ou la fin de l'ère socialiste, Laffont, 1991. Charlot (Monica), dir., L'effet Thatcher, Economica, 1989

Bilan général

Le rôle de l'Etat a été également réduit de façon notable : la part du secteur public dans l'emploi diminue fortement au profit des emplois dans le secteur privé et de 10% du PNB en 1979, le secteur public passe à 5% 10 ans plus tard[13]. La part des subventions distribuées par le Department of Trade and Industry passe d'1,8% du PIB en 1978 à 1,2% en 1988[14]. Au total, les privatisations rapportent 31 milliards £[15]. Les impôts sur les ménages et sur les entreprises ont été également réduits. La tranche marginale de l'impôt sur le revenu passa par exemple de 83% à 60 puis 40%, ce qui entraina une hausse des recettes fiscales d'1,2 milliards £ en 1985-1986, vérification empirique de la courbe de Laffer[14]. L'impôt sur les sociétés passe de 53 à 33%. À l'inverse, la TVA et les impôts indirects sont relevés pour équilibrer les rentrées fiscalesErreur de citation Appel invalide ; aucune entrée spécifiée ; $2 ; consulter la page d'aide..

La forte hausse de la productivité permet également de combler le retard vis à vis de la RFA et de la France et de le réduire avec les Etats-Unis[16]. Les équilibres extérieurs restent néanmoins fragiles avec un déficit de la balance commerciale de 23,1 milliards £ en 1988 et une baisse de la part du Royaume-Uni dans le commerce mondial à 5,5%, corollaire de la désindustrialisation qui se poursuit.

Le marché du travail a enfin connu des évolutions mitigées : la population active employée est passée de 25,3 millions à 26,9 entre 1979 et 1990, avec un creux de 23,5 millions en 1983[2]. La désindustrialisation entamée dans les années 1970 s'est poursuivie sous son gouvernement : de 1966 à 1980, la main d'oeuvre industrielle avait baissé de 2 millions, soit la même évolution qu'entre 1980 et 1990[17]. Parallèlement, le secteur des services se développe très rapidement et crée 1,4 millions d'emplois entre 1983 et 1988[18]; la City profite des mesures de libéralisation financière de 1979 et surtout du « Big Bang » de 1986 pour s'imposer comme première place financière d'Europe. Il faut également noter qu'au début des années 1980, le nombre de bénéficiaires de pensions d'invalidité était d’environ 700.000 ; ce chiffre a doublé pour s'établir à 1,5 million en 1990, contribuant en partie à faire baisser le taux de chômage[19].

[modifier] modèle britannique

un salarié sur quatre cumule actuellement ou a cumulé deux emplois en même temps, selon une étude réalisée sur 1000 adultes et publiée lundi par Liverpool Victoria, une société d’assurance et de services financiers. Pour la plupart, le cumul des deux emplois a duré plus d’un an, à raison d’une dizaine d’heures supplémentaires par semaine. Pour un salarié sur cinq, le cumul a duré plus de cinq ans. Et plus d’un sur six travaillent au moins 21 heures par semaine pour ce second salaire, à côté de leur emploi principal. « Un quart des Britanniques contraints de cumuler deux emplois

», L'Expansion, 20 février 2006.

2006 : Pour la première fois l'an dernier, la dette privée des ménages britanniques a dépassé le produit intérieur brut annuel du pays, selon des estimations du Trésor britannique : 1.700 milliards d'euros, soit plus de 40 milliards d'euros de plus que le PIB.

En 2006 : À Londres, 54 % des enfants vivent en situation de pauvreté, et 38 % dans tout le pays. 2 millions d’emplois créés au Royaume-Uni depuis 1997, un million l’a été sous forme d’emplois publics http://yonne.lautre.net/article.php3?id_article=1192

Augmentation de la spécialisation, voir Kolchin, p. 52.

Herbert Gutman : la stabilité de la famille.


Au niveau international, le trafic d’esclaves fut officiellement interdit en 1807, après avoir coûté la vie à plus de 20 millions d’Africains. En 1834, l’esclavage fut aboli à travers l’Empire britannique, mais rien ne changea aux Etats-Unis.

The North Carolina State Supreme Court later affirmed and amplified Mann’s position. ‘The power of the master must be absolute’, wrote Chief Justice Thomas Ruffin, ‘to render the submission of the slave perfect.’

Laura F. Edwards, « Enslaved Women and the Law: Paradoxes of Subordination in the Post-Revolutionary Carolinas », Slavery and Abolition, Vol. 26, N°2, Août 2005, pp. 305–323.

Historiographie étudie la manière dont l'esclavage influença le droit.

Paul Schor examine comment la tradition statistique américaine est façonnée par le contexte de l’esclavage. Les recensements devant résoudre la question du statut ambivalent des esclaves, à la fois personnes et biens, la solution retenue compte les esclaves comme trois cinquième d’un homme libre. Rapidement à cette distinction juridique va se surimposer la distinction raciale : ainsi les catégories d’âge utilisées pour les noirs, libres ou esclaves diffèrent de celles utilisées pour les blancs, entérinant l’idée de deux humanités distinctes. De même lorsque la catégorie mulâtre est introduite au recensement, seules les catégories « noir » ou « mulâtre » sont proposées aux esclaves, qui ne sauraient être comptés comme blancs.

Les révoltes et les fuites

Révolte de Nat Turner

les esclaves usaient de stratagèmes afin de se soustraire aux travaux agricoles. Ils feignaient d’être malades ou pratiquaient l’auto-mutilation, faisaient semblant d’être ignorants. Incendies, sabotage,

le "marronnage". Les Noirs marrons fuyaient dans les forêts, tentaient de quitter le Sud par tous moyens: en marchant de nuit, hors des routes, ou grâce aux chemins de fer clandestins mis en place par Harriet Tubman, ancienne esclave qui s’était elle-même enfuie auparavant. Ils bénéficiaient de la complicité d’autres esclaves et parvenaient parfois à fabriquer de faux papiers d’affranchis.

Révolte de lAmistad : procès : la Société Abolitionniste Américaine obtint leur libération et en 1842, ils regagnèrent leur pays. Frederick Douglass (1817- 1895) : né esclave dans une ferme du Maryland, il est devenu le principal afro-américain abolitionniste. A l'âge de 21 ans, il s'est échappé pour aller vers l'état de Massachusetts où il est devenu conférencier pour la société d'anti-esclavage du Massachusetts. En 1847, il crée un journal, " The North Star " (l'étoile du nord). Pendant la guerre de Sécession, il a recruté un régiment d'afro-américains pour le Nord et a revendiqué pour les droits et le vote des afro-américains.

Les Noirs pendant la guerre de Sécession

Engagement de 180.000 dans l'armée unionniste. Le 1er Janvier 1863, le Président Lincoln proclama l’émancipation des esclaves du territoire rebelle et avec le vote du 13ème amendement, l’esclavage fut constitutionnellement aboli sur tout le territoire. Puis, les 14ème et 15ème amendements (en 1868 et 1870), qui garantissaient les droits civiques des Noirs, et leur égalité devant la loi avec les Blancs furent votés.

A few slaves retaliated by murdering owners and overseers, burning barns, killing horses, or staging work slowdowns.

  1. C'est l'agrégat monétaire M3 qui est choisi comme cadre de référence pour la fixation de la croissance de la masse monétaire
  2. ab Monet & Santini, ibid, p.56
  3. Milton Friedman, La Liberté du choix, chap. 8, p. 270
  4. Pétition des économistes
  5. Dormois, ibid, p.151
  6. Hervé Monet & Jean-Jacques Santini, L'économie britannique, Nathan, 1992, p.57
  7. Jean-Pierre Dormois, Histoire économique de la Grande-Bretagne au XXe siècle, Hachette, 1994, p. 146
  8. Alec Cairncross, The British Economy since 1945, Institute of Contemporary British History, p.226
  9. abc Guillaume Lagane, L'économie britannique, modèle pour l'Europe ?, Commentaire, été 2006
  10. L'impôt sur les sociétés et l'instauration d'une taxe spéciale sur les bénéfices des compagnies pétrolières ont rapporté plus de 10 milliards de livres les années les plus fructueuses.
  11. Laruez, p.163.
  12. Monet, Santini, Le libéralisme à l'épreuve des faits, Paris, Nathan, 1992, p.204.
  13. Mougel, 1996, p.118
  14. ab Dormois, ibid, p.148
  15. Delas, ibid, p.168
  16. Dormois, ibid, p.151
  17. Cairncross, ibid, p.231
  18. Mougel, 2004, p.124
  19. [pdf]rapport de l'OCDE
  • Ira Berlin, Many thousands gone. The fist two centuries of slavery in north America, Harvard University Press, Cambridge, 1998.
  • Walter Johnson, Soul by soul : life inside the antebellum slave market, Harvard University Press, Cambridge, 1999.
  • Peter Kolchin, Une institution très particulière. L'esclavage aux États-Unis, Belin, Paris, 1998.
  • Randal M. Miller et John D. Smith (dir.), Dictionary of Afro-American Slavery, Greenwood, Westport (Connecticut), 1997.
  • Michael Tadman, Speculators and slaves : masters, traders, and slaves in the old South, University of Wisconsin Press, Madison, 1989.


  • USNER Daniel H. Indians, settlers, & slaves in a frontier exchange economy. Chapel Hill : London : The University of North Carolina press, 1992, 294p. ISBN 0-8078-2014-8
  • JACOBS Harriet Ann. Incidents dans la vie d’une jeune esclave. Paris : V. Hamy, 1992, 309p. ISBN 2-87858-027-3
  • Richard H. Abbott, Cotton & capital : Boston businessmen and antislavery reform, 1854-1868. Amherst : University of Massachusetts press, 1991, 294p. ISBN 0-87023-749-7
  • aLFORD Terry. Prince among slaves. New York : Oxford University Press, 1986 ?, cop.1977, 284p. ISBN 0-19-504223-9 ( br.). Ibrahima, Abd al- Rahman (1762-1829)

http://www.esclavages.cnrs.fr/spip.php?rubrique13 : bibliographie d'un centre de recherche.

Romans

La Virginienne L'ange noire le film Glory de Edward Zwick, (1989) avec Matthew Broderick et Denzel Washington, qui conte l'histoire d'un bataillon noir engagé dans la guerre civile) .

[modifier] La conférence

Il est à noter, que malgré l'ampleur des enjeux discutés, la conférence de Berlin s'est déroulée dans la relative indifférence des opinions publiques des pays concernés.

Ajouter bibliographie + manifestation d'une représentation eurocentrée du monde.

[modifier] Brésil

[modifier] Sao Francisco

[modifier] Opposition

La Conférence National de l'environnement, qui a été convoquée par le Gouvernement Fédéral, a aussi votée pour la non transposition des eaux du fleuve São Franciso.


La loi sur la terre de 1850 (n°611) vise à restreindre l'accès à la terre. La libre installation sur les terres publiques est interdite : elles doivent être achetée à la Couronne ou aux particuliers (la présentation de faux titres de propriété semble avoir été très répandue). Les procédures notariales sont particulièrement compliquées pour les étrangers[1]. Le monopole des terres par les anciens propriétaires marque pour José de Souza Martins le passage de « l'esclavage des Noirs à l'esclavage des terres »[2].

Lei nº 4-504 de 30 de Novembro de 1964 sobre o Estatuto da terra: définit le latifundio.

Article 184 de la Constitution fédérale de 1988 "Il incombe à l'Union de s'approprier, par intérêt social, aux fins de la réforme agraire, le bien rural qui n'accomplit pas sa fonction sociale"

Les procédures juridiques longues et complexes et la contestation fréquente du propriétaire terrien qui risque de perdre sa terre (contre une compensation financière, toutefois, car toute expropriation s’accompagne d’un dédommagement en capital)

Lula : met en place le crédit subventionné à l'agriculture familiale ??

le Mouvement des petits agriculteurs (MPA) et pour le mouvement qui réunit les petits agriculteurs expulsés de leurs terres par les usines hydrauliques (MAB, Movimento dos Atingidos por Barragem, Mouvement des personnes atteintes par les barrages), tous deux très proches du MST.

[modifier] Réformes agraires

Quel que soit leur degré de développement et leur niveau de revenu par tête, la paysannerie est le contingent de la population le plus pauvre, avec les pires indicateurs de santé et les indices d’espérance de vie les plus bas. la division du secteur agricole en deux -secteurs : l’un étant constitué de l’agriculture commerciale moderne (aujourd'hui désignée sous le terme d'« agrobusiness ») et l’autre de l’agriculture paysanne.

conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural, 7-10 mars, Porto Alegre [1]

Les processus issus de révolutions (au Mexique et en Bolivie)

Les réformes agraires ayant fortement modifié les indices de concentration de la propriété de la terre : au Guatemala, au Chili, au Pérou, au Nicaragua et au Salvador.

les pays ayant connu des réformes agraires superficielles dont font partie les expériences du Brésil, du Venezuela, de l’Équateur, de la Colombie, du Honduras, de la République dominicaine et du Paraguay. Principalement, sous l’influence de l’administration du président John F. Kennedy (1961-1963), et pour contrer l’expansion des mouvements révolutionnaires inspirés par l’exemple de Cuba, une politique de réformes sociales et de développement économique a été entreprise, politique demeurée dans l’Histoire sous le nom d’« Alliance pour le progrès ».

[modifier] Pérou

Ethel Del Pozo-Vergnes. Société, bergers et changements au Pérou. De l'hacienda à la mondialisation, L'Harmattan, 2003.

Henri Sentilhes, « Réforme agraire au Pérou », Tiers-monde, 1970, vol.11, n°44.

Belaunde Terry, loi de réforme agraire en mai 1964. Opposition parlementaire qui limite son ambition, en laissant les haciendas de la côte hors de son périmètre. Pérou - où une réforme agraire assez radicale fut réalisée entre 1969 et 1973 Coup d'état de Velasco Alvarado dont les parents étaient des petits paysans de la région de Tumbès. Loi en 1969. Expropriation des grands domaines. « zones de réforme agraire », seront nécessairement prévus des plans de développement tenant compte des changements de structure de la propriété foncière. Les grandes haciendas de la côte nord (première région déclarée « zone de réforme agraire ») appartenaient à des sociétés anonymes derrière lesquelles se dissimulaient les grandes familles de l'oligarchie et des sociétés nord- américaines. Ce sont d'immenses domaines entièrement irrigués puisqu'il ne pleut pas sur le littoral du nord du Pérou, consacrés principalement aux plantations de coton, de sucre et de riz. Sur quelques centaines d'hectares, pour les exploitations cotonnières, ou sur plusieurs milliers d'hectares pour les exploitations sucrières, la culture est, pour une bonne part, mécanisée. La production sucrière, par exemple, est directement traitée dans l'usine. située au centre de l'exploitation, non loin de l'agroville où sont entassés les quelque 3 000 travailleurs et leurs familles, représentant une population d'environ 1 5 à 20 000 habitants. Autour se pressent les misérables cases de bambous et de carton où vivent les nombreux peones payés à tâche pour lesquels les occasions de travail sont trop rares. La gestion de ces grands domaines répond au critère du profit maximum : il s'agit bien pour les propriétaires de toucher les plus forts dividendes.

Enfin, la réforme ne lutte pas seulement contre les grandes propriétés, mais aussi cherche à restreindre le minifundio, particulièrement important dans la Sierra, en favorisant notamment la création de coopératives. C'est le deuxième grand volet de cette politique agricole. administrateurs venus de Lima dans les principales grandes haciendas du littoral.

Stéphane Mouette, Cahiers du Brésil Contemporain, 1997, n° 32, p. 7-18.

Ce récit aurait été consigné aux archives du Tribunal de Dieppe, archives détruites au cours d’une attaque anglaise sous Louis XIV.

Sur l’histoire de Jean Cousin on peut consulter la source : Jean-Antoine-Samson Desmarquets, [3]. On peut penser à quelques ouvrages polémiques du XIXe siècle : Paul Gaffarel, 1878[4], ou encore Pierre Margry, 1867[5]. Mais aussi Robert et Marianne Cornevin qui écrivent en 1990, p. 57 : «Il est probable que les navigateurs normands ont joué un rôle dans la découverte de l’Amérique au milieu du XVe siècle. La destruction des archives dieppoises lors de l’attaque anglaise de 1694 en a fait disparaître les preuves mais des indices confirment cette hypothèse». [2]

il faut analyser ce récit, mais il faut le voir comme un élément de la tradition de la contestation française du monopole portugais sur le Brésil.

Seul échappatoire : l'exode rural. Forte urbanisation du début du XXe siècle.

[modifier] Mode de production

se caractérise par la subordination de tous les travailleurs à l'Etat, et à une classe bureaucratique (classe des mandarins en Chine)

[modifier] Formes historiques du colonialisme

Le colonialisme ibérique "d'Ancien Régime", qui visait d'abord le pillage des matières premières et des métaux précieux du Nouveau Monde et dont le moteur idéologique - l'évangélisation des indigènes - s'inscrivait dans le sillage de la Reconquista en Europe.

Le colonialisme britannique : Ce dernier avait un autre moteur, celui du marché, et un autre outil, la Compagnie des Indes Orientales, qui se transforma vite en un instrument diplomatique et militaire, en percepteur d'impôts et finalement en dispositif de contrôle et de domination d'un immense territoire.

les colonialismes japonais ou russe visent l'assimilation culturelle des peuples soumis en Extrême-Orient, dans le Caucase ou en Asie centrale, alors que, majoritairement, les colonialismes maintiennent une différence.

Anti-colonialisme : Marx et Engels stigmatisent la violence du colonialisme, mais s'obstinent à attribuer une mission civilisatrice à l'impérialisme britannique en Inde, en dépit de sa volonté prédatrice. Lors du congrès de Stuttgart, en 1907, la Seconde Internationale dénonce le colonialisme capitaliste pour défendre le principe d'un "colonialisme socialiste". Il faudra attendre la Révolution russe et la IIIe Internationale pour commencer à considérer les peuples colonisés comme des sujets historiques et des acteurs de leur propre émancipation.

Représentation du monde : leur objectivisation des territoires conquis, c’est-à-dire le fait qu’ils sont préalablement ou au contraire progressivement considérés comme vides d’hommes ou de systèmes politiques et culturels dignes d’être pris en considération ou en vis-à-vis ; ces territoires peuvent aussi être conçus et intégrés dans l’imaginaire des conquérants comme des zones de nature « brute » qui doivent être l’objet d’un façonnement (LATOUCHE S., La Planète uniforme, Sisyphe, Climats, Paris, 2003, p.137.)

l’élimination des autonomies locales par la substitution ou la superposition d’une administration conquérante ou encore l’instrumentalisation des pouvoirs locaux mettant en doute ou détruisant le fondement culturel même de l’ancienne organisation, la légitimité des statuts sociaux existants ; la mise en dépendance, sous tutelle, directe ou indirecte, des territoires et peuples soumis.

l’élaboration et la diffusion, aux colonisateurs comme aux colonisés, d’un critère ou d’un ensemble de critères (religieux, raciaux, culturels, techniques, etc.) permettant la hiérarchisation, parfois dynamique (cf. le cas des métisses), des populations en faveur de la population de la métropole, ou du centre ; de fait, une volonté de non-intégration ou d’intégration différée des colonisés dans l’espace même des colonies – a fortiori du centre.

Marc Ferro, Le Livre noir du colonialisme. XVIe-XXIe siècle : de l'extermination à la repentance, Robert Laffont, 2003, 843 p.. Bouda Etemad, La Possession du monde, Complexe, Bruxelles, 2001. Mike Davis, Génocides tropicaux, La Découverte, Paris, 2003 : thèses des courants dit de la dépendance (Samir Amin ou Walter Rodney)

[modifier] Le cycle de l'or (1415-1520)

Après la conquête de l'Algarve par Alphonse III au milieu du XIIIe siècle, les frontières portugaises sur la péninsule ibérique sont fixées dans des limites qui ont peu évolué jusqu'à nos jours. L'équilibre territorial semblant durablement stabilisé à l'est, le royaume du Portugal se tourne alors vers l'Atlantique et l'Afrique du Nord.

Les raisons qui ont poussé les portugais à explorer les mers qui s'étendaient à l'ouest et au sud de leur territoire sont multiples. Les monarques chrétiens du Portugal concevaient comme un devoir l'expansion de la chrétienté. La légende du royaume perdu du prêtre Jean, supposément localisé vers l'ouest, entretient l'idée qu'il permettrait, s'il venait à être atteint, d'encercler les royaumes musulmans.

Mais l'orientation nouvelle que prend la politique portugaise n'est pas seulement dûe à des motivations pieuses ou à la position géographique du pays aux confins de l'Europe. Elle traduit un changement profond de la structure sociale du pays, consécutif à la crise traversée durant le XIIIe siècle : la victoire de la bourgeoisie portuaire sur la féodalité rurale pèse de tout son poids dans la définition de la politique royale qui envisage le contrôle de la route de l'or comme une opportunité d'enrichissement rapide du pays.

Raisons commerciales : monopole de Venise sur le commerce avec l'Orient, notamment des épices, menaces des Ottomans sur ces routes commerciales.

At the same time, reaching the Orient would allow Portugal to tap into the source of the lucrative spice trade, bypassing the long overland route that the Venetians had a stranglehold on at its entry point to Europe. Portugal's long coastline and geographical location on the edge of Western Europe, hemmed in by the Spanish kingdoms to its east, and maritime experience, meant that the most promising route to achieving its goals was to find a sea route to the Orient.


Le royaume du prêtre Jean ?

Portugal : cycle de l'or : les Portugais en Afrique : archipels atlantiques, Madère, les Açores,

Puis prennent pieds en Afrique : Ceuta en 1415.

les Portugais modifient le navire de haute mer : c'est une nef avec un mât à voile latine à l'avant et un mât à voile carrée à l'arrière ; ces bâtiments remontent le littoral marocain et saharien. Ils doublent, en 1434, le cap Bojador, limite méridionale du monde antique. La progression côtière est lente ; elle s'effectue par des sauts de faible amplitude car il faut s'adapter aux vents. Pour naviguer contre les vents dominants, les Portugais mettent au point la caravelle dont le faible tirant d'eau lui confère une excellente capacité manœuvrière, surtout s'il est servi par un bon équipage.

dix années pour atteindre la Gambie (1435-1445). quinze années (1460-1475) supplémentaires sont nécessaires pour atteindre, à partir de l'actuelle Sierra Leone, la rivière des Camarones (actuel Cameroun) située dans le fond du Golfe de Guinée enfin, il ne faudra que six années pour passer des bouches du Congo à l'exploit de Bartholome Diaz : doubler le cap des Tempêtes qui deviendra le cap de Bonne-Espérance (1482-1488).

L’empire colonial portugais a pu être décrit (par l’historien Lucio de AZEVEDO) comme une succession de cycles:cycle de l’or (1436-1520), des épices (1500-1640), du bois, du sucre et des esclaves (17e et 18e siècle), et des diamants brésiliens. Dès 1808 (perte du Brésil), cet empire devient surtout africain (hormis Macao) Le retard portugais dans la révolution industrielle fera que ses préoccupations coloniales resteront surtout commerciales.

Lorsque l’on parle d’empire et de «colonies» portugaises, il convient de distinguer entre: - Madère et l’archipel des Açores, considérés comme territoires métropolitains - Les places-fortes portuaires du Maroc, perdues pour les dernières au 19ème siècle - Macao, revenu à la Chine en 1999… - Goa et Diu, revenus à l’Inde en 1961 - Le Timor-oriental - La Guinée-Bissau et l’archipel du Cap-Vert, l’Angola, le Mozambique - Les îles de Sao-Tomé et Principe dans le golfe de Guinée, indépendantes en 1975


  • Sanjay Subrahmanyam , L'Empire portugais d'Asie, 1500-1700: histoire politique et économique, 1999
  • Chaunu, Pierre, Conquête et exploitation des nouveaux mondes : XVIe siècle, PUF, Paris, 1991.
  • Marc Ferro
  • Catherine Coquery-Vidrovitch, Histoire des villes d'Afrique noire. Des origines à la colonisation, Albin Michel, 1993.
  • L. De Azevedo, História da expansão portuguesa no mundo, 2 vol., Lisbonne, 1937-1942
  • V. MAGALHÃES GODINHO, L'Économie de l'empire portugais aux XVe et XVIe siècles, Paris, 1969 ; Les Finances de l'État portugais des Indes orientales, Centro cultur. port., Paris, 1982

F. MAURO, Le Portugal, le Brésil et l'Atlantique au XVIIe siècle, ibid., réimpr. 1983

D. PERES dir., História de Portugal, 8 vol., Barcelone, 1928-1935

les imputations causales soient évidentes à identifier.


Traite négrière Commerce triangulaire

http://www.monde-diplomatique.fr/2007/11/DIOP_MAES/15329

McEvedy and Jones's Atlas of World Population History (London, 1974)

BIRABEN J.-N., 2003, « L’évolution du nombre des hommes », Population et Sociétés, n° 394, 4 p.

Cordell Denis, 2001, « Population and demographic dynamics in sub-Saharan Africa in the second millenium », communication au séminaire The History of World Population in the Second Millenium, Florence, UIESP. Voir Patrick Manning, "Local Versus Regional Impact of Slave Exports on Africa." Pp. 34-49 in Cordell Denis et Joël Gregory. African population and capitalism : historical perspectives, University of Wisconsin Press, 1994.

Rodney, Walter. How Europe underdeveloped Africa. London: Bogle-L'Ouverture Publications, 1972

[modifier] Références

  1. C'est l'agrégat monétaire M3 qui est choisi comme cadre de référence pour la fixation de la croissance de la masse monétaire
  2. ab Monet & Santini, ibid, p.56
  3. Milton Friedman, La Liberté du choix, chap. 8, p. 270
  4. Pétition des économistes
  5. Dormois, ibid, p.151
  6. Hervé Monet & Jean-Jacques Santini, L'économie britannique, Nathan, 1992, p.57
  7. Jean-Pierre Dormois, Histoire économique de la Grande-Bretagne au XXe siècle, Hachette, 1994, p. 146
  8. Alec Cairncross, The British Economy since 1945, Institute of Contemporary British History, p.226
  9. abc Guillaume Lagane, L'économie britannique, modèle pour l'Europe ?, Commentaire, été 2006
  10. L'impôt sur les sociétés et l'instauration d'une taxe spéciale sur les bénéfices des compagnies pétrolières ont rapporté plus de 10 milliards de livres les années les plus fructueuses.
  11. Laruez, p.163.
  12. Monet, Santini, Le libéralisme à l'épreuve des faits, Paris, Nathan, 1992, p.204.
  13. Mougel, 1996, p.118
  14. ab Dormois, ibid, p.148
  15. Delas, ibid, p.168
  16. Dormois, ibid, p.151
  17. Cairncross, ibid, p.231
  18. Mougel, 2004, p.124
  19. [pdf]rapport de l'OCDE