Déclaration de guerre de la France à l'Autriche (1792)

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Depuis l’évasion manquée de Louis XVI, arrêté à Varennes, diverses déclarations avaient été échangées entre les monarchies absolues d’Europe, et la jeune monarchie constitutionnelle française. À la déclaration de Pillnitz, en août 1791, déclaration d'intention, la France avait répondu par un ultimatum enjoignant à l’empereur d'Autriche de renvoyer les émigrés français installés sur son territoire (voisin de la France, l’actuelle Belgique étant alors possession autrichienne sous le nom de Pays-Bas autrichiens). Le roi d' Autriche François II n'ayant pas répondu à l'ultimatum adressé par le gouvernement français le 25 mars 1792, la France lui déclare la guerre le 20 avril 1792.

Sommaire

[modifier] Louis XVI se rend à l'Assemblée

De ce fait Louis XVI de France se rendit à l' Assemblée législative. il fit lire le rapport par Charles-François Dumouriez concluant à une déclaration de guerre. L'Assemblée législative à la quasi-unanimité propose au roi de déclarer la guerre à l'Autriche. Louis XVI accepte cette proposition car il pense à une rapide défaite des révolutionnaires, ce qui lui permettrait de recouvrer son trône.

La guerre est déclarée à François II. Par cette formule, l'Assemblée législative indique qu'elle ne veut pas faire la guerre à l'Allemagne, elle espère que la Prusse restera neutre.

Or la Prusse se joint à l'Autriche, en vertu du traité d'alliance signé le 16 février 1792.

[modifier] Raisons de la déclaration de guerre

Sans doute les Girondins étaient-ils largement responsables de cette déclaration, pensant ainsi étendre à l'Europe les bienfaits de la Révolution. À gauche, Robespierre s'y opposait, par sa formule les missionnaires armés sont mal accueillis. Mais les intrigues de Marie-Antoinette (ses lettres à l'empereur d'Autriche), la cupidité des puissances s'apprêtant à dépecer la France, les menaces des émigrés et leurs provocations y étaient pour beaucoup.

L'Assemblée législative et Louis XVI ont deux espérances contraires.

[modifier] Espérances de l'Assemblée législative dans la guerre

L'Assemblée législative pense que la France vaincra facilement les troupes allemandes et que la Cour sera obligée de se soumettre.

[modifier] Espérances de Louis XVI dans la guerre

Louis XVI et (surtout Marie-Antoinette) espère que les soldats de l'empereur François II viendront les délivrer, mettre fin à la Révolution et rétablir l'ordre ancien ainsi que cela s'est passé aux Pays-Bas en 1787 et en Belgique à la fin de 1790 (22 novembre 1790).

La guerre qui commence le 20 avril 1792 dure, avec quelques courtes interruptions, pendant vingt-trois ans, jusqu'à la chute définitive de Napoléon Bonaparte le 22 juin 1815.