Culture du baseball

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Cap Anson, carte Goodwin Champions de 1888
Cap Anson, carte Goodwin Champions de 1888

Le baseball a connu nombre de déclinaisons de la littérature au cinéma en passant par les jeux vidéo, notamment.


Sommaire

[modifier] Cartes de baseball

Icône de détail Article détaillé : Carte de baseball.

Les cartes de baseball (Baseball cards) constituent également un élément important de la culture du baseball et même de la culture américaine. Ces cartes sont apparues dès la fin du XIXe siècle dans les paquets de cigarettes, de chewing-gum ou de bonbons et les plus rares d'entre elles atteignent aujourd'hui des prix importants. A ce niveau, la plus fameuse carte est celle d'Honus Wagner de 1909 (référence T206) dont le prix s'est établi à 2,35 millions de dollars lors d'une vente aux enchères le 26 février 2007[1].

Les premiers ancêtres de ces cartes apparaissent en 1868. Elles sont éditées à New York par le magasin d'équipements sportifs Peck and Snyder[2]. Ces dernières ne sont que des photographies d'équipes. Les premières véritables cartes dédiées à des joueurs datent de 1886-1887.

[modifier] Littérature

Le premier roman ayant pour cadre le baseball est Chasing Base de William Everett (1868). Les romans de baseball sont populaires aux États-Unis durant les années 1890. Ring Lardner signe le premier roman ne s'adressant pas en priorité à un jeune lectorat en 1916 : You Know Me Al. Lardner publie quinze romans sérieux de baseball en seize ans[3].

Parmi les grands romans ayant pour cadre le baseball, citons Le Meilleur (The Natural) (1952) de Bernard Malamud, The Universal Baseball Association Inc. Henry Waugh Prop. (1968) de Robert Coover, Shoeless Joe (1982) de W. P. Kinsella et For Love of the Game (1991) de Michael Shaara.

Grand fan du jeu et des Boston Red Sox, le romancier Stephen King fait parfois référence au baseball dans ces romans. La nouvelle La Petite Fille qui aimait Tom Gordon (1999) notamment.

La première autobiographie de joueur est publiée en 1900 : celle de Cap Anson. Dans le domaine des essais, The Book of American Pastime (1866) de Jacob Morse donne des indications sur les clubs opérant alors[3].

Inclassable, le poème Casey at the Bat (1888) est présenté en public en mai 1889 par DeWolf Hopper au Wallace's Theatre de New York[4]. Hopper récita plus de 10 000 fois ce poème en public au long de sa carrière. Il est diffusé à la radio le 27 décembre 1932. Ce poème inspira nombre d'imitations et d'adaptations.

En 2002, Sports Illustrated publie une liste des 100 meilleurs livres sportifs. Parmi cette sélection, The Boys of Summer (1971) de Roger Kahn est deuxième, Ball Four (1970) de Jim Bouton est troisième et Youn Know Me Al (1916) de Ring Lardner cinquième[5].

[modifier] Cinéma

Icône de détail Article détaillé : Baseball et cinéma.

Le premier film consacré au baseball date de 1898[6]. Signé par Thomas Edison, The Ball Game se contente de restituer quelques lancers. Le premier film disposant d'un scénario est une question non tranchée. Deux candidats : How the Officer Boy Saw the Ball Game de Thomas Edison et Baseball on the Beach. Ces deux courts métrages datent de 1906[6].

Le premier documentaire est tourné en 1908 à l'occasion des Séries mondiales[6].

Les plus fameux films ayant un scénario construit autour du baseball sont Le Meilleur (1984) avec Robert Redford qui obtint quatre nominations aux Oscars, Jusqu'au bout du rêve (3 nominations aux Oscars) avec Kevin Costner, Vainqueur du destin (11 nominations aux Oscars) avec Gary Cooper dans le rôle de Lou Gehrig et Une équipe hors du commun avec Tom Hanks et Geena Davis retraçant les premiers pas de la ligue professionnelle féminine. Au rayon des comédies, citons Les Indians (1989) et dans la catégorie des documentaires, l'Histoire du baseball de Ken Burns en 1994.

Des joueurs de Ligues majeures apparaissent parfois dans des films, liés ou pas au baseball. Cette pratique est très courante entre les deux Guerres mondiales dans la droite ligne des pratiques déjà en usage avant la Grande Guerre et l'apparition du cinéma avec des joueurs passant l'hiver à se produire dans des cabarets ou des pièces de théâtre. Ty Cobb apparait ainsi en 1917 dans Somewhere in Georgia, Joe DiMaggio fait sa première apparition à l'écran en 1937 dans Manathan Merry-go-Round tandis que Lou Gehrig joue dans un western de série B, Rawhide (1938)[7].

[modifier] Jeux vidéos

Icône de détail Article détaillé : Catégorie:Jeu vidéo de baseball.

Parmi les jeux vidéo de management, on citera Out of the Park Baseball et Baseball Mogul.

[modifier] Chansons

La chanson Take Me Out to the Ball Game (1908) est l'hymne du baseball. Ce titre est traditionnellement joué et repris par les spectateurs lors de la pause de la septième manche. Après les attentats du 11 septembre 2001, nombre de franchises jouent God Bless America à la septième manche. 2008 qui marque le centenaire de la création de Take Me Out to the Ball Game donnera lieu à nombre de célébrations[8]. La collection de Francis Driscoll comprend plus de 50 000 chansons dédiées au baseball[9], mais aucune n'a atteint la notoriété de Take me qui figure sur le podium des chansons les plus jouées aux États-Unis derrière l'hymne américain et Happy Birthday to You[8].

Parmi les autres grands succès liés au baseball, citons Joltin' Joe DiMaggio de Les Brown en 1941, Did You See Jackie Robinson Hit That Ball? de Buddy Johnson et Count Basie en 1949 et I Love Mickey de Teresa Brewer en 1956

L'hymne américain lui même est un ancien chant patriotique régulièrement joué pendant les matches de baseball depuis 1897, soit 34 ans avant son adoption comme hymne national par le Congrès des États-Unis (3 mars 1931).

La musique est utilisée par certains clubs pour se singulariser. Ainsi, la chanson « Sweet Caroline » écrite en 1959 par Neil Diamond est devenue l'un des hymnes des supporters des Sox à Fenway Park. Le titre est diffusé pour la première fois en 1998 à la demande d'un employé du stade qui venait d'être père d'une petite Caroline. Depuis lors, elle est jouée et reprise en choeur par les supporters lors de la pause de la huitième manche. Les New York Mets utilisent également ce même titre pour stimuler ses supporters.

[modifier] Humour

Les humoristes utilisèrent également le baseball pour donner naissance à des sketches restés fameux. « Who's on First? » reste le plus emblématique. Créé au début du XXe siècle, il est régulièrement repris, notamment par le duo Abbott-Costello (1938), et fut désigné par le magazine Time comme le meilleur sketch du XXe siècle[10].

[modifier] Notes

  1. (en) Article de Fox News du 27 février 2007 relatant cette vente aux enchères
  2. (en) Slocum Frank, Classic baseball cards : the golden years 1886-1956, New York, Warner books, 1987
  3. ab (en) Joanthan Fraser Light, The Cultural Encyclopedia of Baseball, Jefferson (NC), McFarland & Company, 2005 (2e éd.), p.128 (ISBN 0786420871)
  4. (en) Joanthan Fraser Light, op. cit., p.169. Light réfute les datations des 13 mai 1888 et du 14 août 1888 (report erroneously) figurant dans nombre de sources.
  5. (en) « The Top 100 Sports Books of All Time » sur le site officiel de Sports Illustrated en 2002. Consulté le 25 avril 2008.
  6. abc (en) Jonathan Fraser Light, op. cit., p.598
  7. (en) Jonathan Fraser Light, op. cit., p.601
  8. ab (en) Mark Newman, « 'Take Me Out' turns 100 » sur le site officiel de la MLB
  9. (en) Joanthan Fraser Light, The Cultural Encyclopedia of Baseball, Jefferson (NC), McFarland & Company, 2005 (2e éd.), p.861 (ISBN 0786420871)
  10. (en) « The Best Of The Century », du 26 décembre 1999, sur le site officiel du magazine Time

[modifier] Voir aussi