Cobra (mouvement)

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Artistes

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Voir aussi

Musées et Centres d'art, Fracs,
Mouvements, Écoles d'art,
Manifestations, Galeries,
Musique contemporaine

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Cobra (graphie CoBrA) est un mouvement artistique né en 1948 et dissout en 1951. Il est un mouvement artistique né en réaction à la querelle entre l'abstraction et la figuration.

Son nom est l'acronyme de « Copenhague, Bruxelles, Amsterdam » du nom des villes dont sont originaires les membres fondateurs : Christian Dotremont, Jacques Calonne, Joseph Noiret, Asger Jorn, Karel Appel, Constant, Corneille, Pierre Alechinsky, Jan Nieuwenhuys, Pol Bury, Georges Collignon Henry Heerup, Egill Jacobsen, Carl-Henning Pedersen, Jacques Doucet et Jean-Michel Atlan.

Il se réfère à l'art populaire nordique, à l'art primitif, aux dessins d'enfants, à l'expressionnisme ou à l'automatisme surréaliste. Venus du surréalisme — donc très engagés avec le mouvement communiste —, les artistes de CoBrA rompent avec les communistes lorsque ces derniers optent pour le réalisme socialiste. Recherchant l'expérimentation et la vitalité, ils se rapprochent alors de la poétique libertaire. L'architecte néerlandais Aldo van Eyck[1] fut le scénographe des expositions majeures du groupe.

Le mouvement se dissout dès 1951, à cause d'une part de dissensions et de rivalités, et d'autre part de la maladie des deux promoteurs, Jorn et Dotremont ; ainsi, CoBrA, véritable laboratoire d'expériences artistiques, servira ensuite à l'éclosion des individualités. Cependant Christian Dotremont, animateur, théoricien, commentateur et secrétaire général du mouvement durant ses trois années d'existence, restera pour les membres du groupe un lien entre eux. Ses idées influenceront l'Internationale situationniste.

Sommaire

[modifier] Origines idéologiques

  • Hostilité à l'égard du parisianocentrisme culturel (intransigeance d'André Breton), cf. René Magritte, période « vache »
  • Rejet du Jdanovisme artistique entretenu par le PCF : dispute avec « Les lettres françaises »
  • Reproche au surréalisme : la peinture (Joan Miró excepté) n'a presque jamais pratiqué l'écriture automatique ; la spontanéité immédiate est demeurée souvent intellectuelle, rarement physique (voir équivalent américain à la même époque : Jackson Pollock)
  • Effervescence de l'activité surréaliste en Belgique ; nombreux groupes divergents, dissidences, disputes… (cf. Le Surréalisme révolutionnaire, 1947)
  • Rôles personnels de Christian Dotremont et d'Asger Jorn comme organisateurs et animateurs
  • Intérêt pour les arts primitifs (art viking, calligraphie orientale, expressionnisme, art préhistorique, art médiéval), naïfs et populaires (créations d’enfants ou d’handicapés mentaux) ; et idée anti-élitiste que l’art doit être pratiqué par tout le monde, et non seulement par des « zârtistes ».
  • Influence du philosophe français Gaston Bachelard : psychanalyse de l’imaginaire créatif et des éléments fondamentaux (la terre, l’eau, le feu)

[modifier] Caractéristiques

  • Liberté et spontanéité (cf. action painting) : rejet des théories préétablies
  • Primitivisme et violence recherchés
  • Anti-spécialisation (« pluridisciplinarité »! ) : musicien peint, peintre fait de la poésie, etc.
  • Travaux souvent collectifs : œuvres réalisées par plusieurs artistes associés
  • Volonté d’internationalisation : + Français, Tchèques, Africains, Russes

[modifier] Principaux artistes

[modifier] Au Danemark

[modifier] Aux Pays-Bas

Grenouille et chat Karel Appel.
Grenouille et chat Karel Appel.

[modifier] En Belgique

Le musée Cobra
Le musée Cobra

[modifier] En Suède

[modifier] En France

[modifier] Notes et références

  1. Strauven (Francis), Aldo van Eyck, Amsterdam, Architectura et Natura, 1998, Strauven, p.123-142

[modifier] Liens externes