Claude Goasguen

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Claude Goasguen
Claude Goasguen le 27 février 2008
Parlementaire français
Naissance 12 mars 1945
Décès
Mandat Député
Début du mandat mai 1993
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription quatorzième circonscription de Paris
Groupe parlementaire Union pour un mouvement populaire
Ve république

Claude Goasguen (né le 12 mars 1945 à Toulon (Var) est un homme politique français, député de Paris depuis 1993, ministre de la réforme de l'État, de la décentralisation et de la citoyenneté en 1995, président du groupe UMP au Conseil de Paris de 2001 à 2006 et maire du 16ème arrondissement de Paris depuis le 29 mars 2008.

Il est à l'origine enseignant de l'enseignement supérieur public, puis avocat. Il fut également secrétaire général de l'UDF de 1996 à 1998, porte-parole de Démocratie libérale de 1998 à 2002 et candidat à la mairie de Paris pour les élections de 2008 dans le cadre des primaires organisées par l'UMP.

Sommaire

[modifier] Origines et études

Issu de l'importante communauté bretonne de Toulon, préfecture maritime, il « monte » à Paris avec peu d'argent et de relations.

Après des études au lycée Henri-IV, il entre à la Faculté de droit de l'Université de Paris, qui deviendra après Mai 68 l'université Paris-II (Panthéon-Assas).

Il fut notamment président de la Corpo d'Assas, une association estudiantine, et viscéralement hostile au « totalitarisme communiste », dans un contexte de guerre froide, se lie d'amitié avec d'autres étudiants en droit ou de sciences politiques comme Alain Madelin, Hervé Novelli, Patrick Devedjian, Gérard Longuet, membres alors du mouvement nationaliste d'extrême droite Occident[1].

[modifier] Carrière universitaire

Diplômé d'études supérieures en 1969 et docteur en droit en 1976, son domaine d'études est l'histoire du droit et notamment le droit romain.

De 1971 à 1976, il est assistant à l'université Paris-Nord puis maître-assistant de 1976 à 1982. Maître de conférences à l'université Paris-Nord de 1982 à 1986, il est ensuite doyen de la faculté de droit de 1982 à 1984.

En 1986, ill rejoint le cabinet du ministre de l’Education nationale René Monory en tant que conseiller technique chargé des relations avec le monde de l’entreprise et de la formation professionnelle. Nommé inspecteur-général de l'Éducation nationale en 1987, il est recteur d'académie-directeur du Centre national d'enseignement à distance du 2 décembre 1987 au 3 janvier 1991 puis est placé en service détaché afin d'exercer ses mandats électifs.

Admis à la retraite et radié des cadres en avril 2003 [2], il est aujourd'hui chargé de conférences à HEC et avocat à la Cour d'appel de Paris depuis septembre 2003.

[modifier] Carrière politique

Claude Goasguen et Bernard Debré lors de l'annonce officielle des résultats du premier tour des législatives 2007.
Claude Goasguen et Bernard Debré lors de l'annonce officielle des résultats du premier tour des législatives 2007.

Il rejoint d'abord les républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing puis l'UDF avec son ami Alain Madelin.

De 1986 à 1988, il est conseiller technique auprès du ministre de l’Éducation nationale, René Monory, chargé des relations avec le monde de l'entreprise et de la formation professionnelle.

Il est secrétaire-général de l'UDF de 1996 à 1998. Il rejoint ensuite Démocratie libérale lors de sa scission de la « Nouvelle UDF » présidée par François Bayrou.

Après la défaite de la droite aux législatives anticipées de 1997, il appelle son camp à abandonner « l'anathème » et à « sortir de l'impasse de la diabolisation du FN au profit d'une réflexion sereine et constructive[3] ».

Il est vice-président puis porte-parole de DL.

En 2002, il rejoint l'UMP lors de la fusion de DL avec celle-ci. Il y est notamment délégué général en charge des universités et de la recherche.

Il est également le président des Réformateurs de Paris, aile libérale de l'UMP.

[modifier] Carrière nationale

Il devient député UDF du 13e arrondissement de Paris en 1993 en remplacement de Jacques Toubon, nommé au Gouvernement. À l'Assemblée il est notamment membre de la Commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation des fonds affectés à la formation professionnelle et président du Groupe d’amitié France-Viêt Nam.

De mai à novembre 1995, il est ministre de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Citoyenneté dans le gouvernement d'Alain Juppé. Il réussit son parachutage dans la 14e circonscription de Paris (quartiers d'Auteuil et de la Muette, dans le 16e arrondissement), en étant réélu député pour 1997-2002 dès le premier tour avec plus de 70% des suffrages. Lors des élections législatives des 10 et 17 juin 2007, il est élu dès le premier tour avec 65,83% des voix contre notamment 11,38% au jeune Wladimir d'Ormesson (MoDem), 10,93% à Jean-Yves Mano (PS), par ailleurs adjoint au maire de Paris, et 2,57% à Farid Smahi (Front national).

Il fait partie du groupe UMP et est notamment président du groupe d'amitié France-Israël et vice-président du groupe d'amitié France-Guinée Équatoriale.

[modifier] Carrière parisienne

Il est élu conseiller de Paris en 1983 et devient adjoint aux affaires étrangères du maire Jacques Chirac entre 1989 et 1995.

De 1995 à 1998, il est adjoint au Maire de Paris, Jean Tiberi, chargé des affaires scolaires et universitaires.

En 2001 il refuse de se présenter aux municipales pour ne pas aggraver les divisions déjà importantes de la droite.

En 2002, après la défaite et les amères divisions de l'échec de 2001, il parvient néanmoins à réaliser l'unité de la droite parisienne et est élu à l'unanimité président du Groupe UMP au Conseil de Paris.

En tant que chef de l'opposition, il critique souvent et durement la politique du nouveau maire Bertrand Delanoë, s'en prenant par exemple à l'absence de projets de construction immobilier à Paris, parlant d'une « politique de la truelle à l'envers » ou encore en critiquant la politique des transports menée par Denis Baupin, l'adjoint vert aux transports à la mairie de Paris, dont les actions sont qualifiées de « baupinades ». Il considère comme dangereuses pour la circulation les nouvelles « banquettes » du mobilier parisien, estimant les couloirs de bus ainsi protégés, néfastes pour la circulation et l'économie.

Il publie Allô Paris bobo chez Ramsay en 2006 afin de présenter son projet pour Paris dans le cadre des primaires UMP en vue des élections municipales de 2008 à Paris auxquels il se présente face à Jean Tiberi, Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche. Après avoir passé le premier tour de ces primaires en seconde position, il se retrouve en situation difficile face à la favorite des suffrages des militants,Françoise de Panafieu. Il préfère finalement se retirer, déclarant mettre l'union au dessus de son objectif personnel.

En septembre 2006, Françoise de Panafieu, désormais chef de file de l'UMP Paris et candidate aux municipales de 2008, lui succède en tant que présidente du groupe UMP au Conseil de Paris. Il en devient le premier vice-président.

Aux élections municipales de 2008, la liste qu'il mène dans 16e arrondissement de Paris remporte 51,71 % des suffrages dès le premier tour, loin devant ses concurrents Jean-Yves Mano (PS), 17,08 %, David Alphand (Divers droite), 13,22 %, et Jean Peyrelevade (MoDem), 8,64 %[4].

Le 29 mars 2008, Claude Goasguen est finalement élu maire du 16ème arrondissement par le conseil d'arrondissement, après avoir écarté Pierre-Christian Taittinger, qui pensait rester le maire, en vertu d'un accord pré-électoral passé entre eux[5].

[modifier] Positionnement politique

Claude Goasguen est un atlantiste[réf. nécessaire] et un partisan du libéralisme économique [6].

Il est notamment membre du groupe d'amitié France-États-Unis à l'assemblée nationale.

[modifier] Fiscalité

Il veut sortir la résidence principale de l'assiette d'imposition à l'impôt sur la fortune et a milité pour l'extension du champ des donations partages entre grands-parents et petits-enfants.

Il s'est déclaré favorable à un crédit d'impôt pour les acheteurs de véhicule propre.

[modifier] Relations internationales

Président du groupe parlementaire d'amitié France-Israël, il est proche de la communauté juive de France, et a exprimé son soutien de la politique de retrait unilatéral d'Ariel Sharon puis d'Ehud Olmert.

Lors de la Crise internationale des caricatures de Mahomet, il dénonce l'organisation « scandaleuse » du concours de caricatures sur l'holocauste et parle d'« une démarche profondément agressive et belliciste » de l'Iran.[7].

Il s'est prononcé contre l'entrée de la Turquie en Europe et pour l'inscription du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes par l'Union européenne.

Il est également vice-président du groupe d'amitié France-Guinée Équatoriale.

[modifier] Sujets de société

Claude Goasguen est hostile au droit de vote des immigrés aux élections locales, estimant qu'il est indispensable de lier nationalité et citoyenneté. Il est également contre l'adoption d'enfants par les couples homosexuels, estimant qu'il est dans l'intérêt psychologique de l'enfant de permettre son inscription dans une filiation naturelle.

Il est partisan d'une immigration maitrisée et choisie et pour l'aggravation des sanctions pour les infractions racistes.

Enfin, il est favorable à une grande réforme des universités.

[modifier] Paris

Dans le programme qu'il a défendu dans le cadre des primaires, il réclamait plus de logements sociaux, et prêtait le plus d'attention à des groupes souvent négligés par la droite, tels les personnes âgées ou handicapées, les familles monoparentales… Il préconisait également une politique volontariste en matière de lutte contre la pollution, avec l'utilisation de véhicules écologiques pour la ville, les transports en commun et les taxis, et la création d'un laboratoire de recherche de niveau international dans le domaine des pollutions urbaines.

En parallèle avec ce volet social il préconisait une politique de relance économique, déplorant le déplacement des sièges sociaux de grandes entreprises de l'autre côté du périphérique et déclarant que le maire de Paris du XXIe siècle se devra d'être « un manager », en concurrence avec les maires des autres grandes villes du monde pour attirer l'activité économique sur Paris. Il préconisait notamment une politique ambitieuse dans le domaine de l'innovation, avec la combinaison de la recherche universitaire et des PME innovantes selon le modèle suédois des clusters ou américain du Small Business Act au sein d'un « MIT européen » dont le campus serait construit sur le terrain des Batignoles, mais également une politique d'encouragement des services à la personne, et d'économie touristique plus efficace.

Il s'est particulièrement engagé et avec succès en 2006 dans la sauvegarde du parc Sainte-Périne dans sa circonscription du quartier d'Auteuil, menacé par un projet de construction mené par la ville de Paris ou encore pour la reconstruction de la piscine Molitor.

[modifier] Communautés

Claude Goasguen est proche de la communauté juive de France et est un défenseur du modèle démocratique israélien et du sionisme [8].

Il déclare n'être pas communautariste pour des gens qui ont une appartenance en commun de vouloir se retrouver ensemble, dans le respect des lois communes[réf. nécessaire]. C'est dans cette logique qu'il a été à l'Assemblée nationale président du groupe d'amitié France-Vietnam (comme député du 13e arrondissement de Paris), en 1993, président du groupe d'amitié France-Québec et, en octobre 2007, président du groupe d’amitié France-Israël après en avoir été longtemps vice-président (comme député du 16e arrondissement de Paris). En mars 2008, lors du rassemblement d'un milliers de personnes à Paris pour protester contre l'attentat de la yeshiva Merkaz Harav, à Jérusalem, qui avait tué huit élèves, il dénonce, au nom des 111 parlementaires du groupe d'amitié France-Israël, les agressions d'un "peuple sauvage de terroristes épouvantables"[9]. Suite au tollé provoqué par ses propos, notamment dans la blogosphère, Claude Goasguen précise à Rue89 n'avoir jamais évoqué les palestiniens par ses propos mais parlé du « peuple de terroristes, de ceux qui tirent sur Sdérot » [10].

Pendant la campagne des municipales 2008, ses propos très offensifs contre la création d'une aire d'accueil pour les gens du voyage dans le bois de Boulogne près de l'hippodrome de Longchamp avaient également fait l'objet de polémiques dans la blogosphère. [11].

[modifier] Médias

Il intervient régulièrement dans N'ayons pas peur des mots, une émission quotidienne de débat contradictoire présentée par Samuel Étienne diffusée sur la chaîne d'information en continu I>Télé.

[modifier] Distinctions

Claude Goasguen est chevalier de la Légion d'honneur et chevalier dans l'ordre des Palmes académiques.

[modifier] Vie privée

Claude Goasguen est marié et a deux enfants.

[modifier] Mandats

Mandat local au 31/03/2008 :

  • Membre du conseil municipal de Paris
  • Maire du du 16ème arrondissement de Paris
Précédé par Claude Goasguen Suivi par
Pierre-Christian Taittinger
Maire du 16ème arrondissement de Paris
depuis mars 2008
actuel

[modifier] Notes et références

  1. Claude Goasguen a plusieurs fois démenti avoir été membre d'Occident, même s'il fréquentait des membres du mouvement.
  2. Arrêté du 25 mars 2003 portant réintégration et admission à la retraite (inspection générale de l'éducation nationale)
  3. Renaud Dély, Histoire secrète du Front national, 1999, Grasset, p. 136.
  4. Résultats des élections municipales du 9 mars, 9 mars 2008, Ministère de l'Intérieur
  5. Paix armée dans le XVIe, article du Parisien du 25 février 2008
  6. Ancien porte parole de Démocratie Libérale, Claude Goasguen est d'aillleurs souvent présenté comme l'un des libéraux de l'UMP [1]
  7. Source : Le Nouvel Observateur du 08.02.06.
  8. Interview de Claude Goasguen à Primo Europe
  9. Claude Guasguen tient des propos racistes à l'égarde du peuple palestinien.
  10. Goasguen, les Palestiniens et le "peuple sauvage de terroristes".
  11. Claude Guasguen tient des propos racistes à l'égarde des gens du voyage.

[modifier] Liens externes

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Claude Goasguen.


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