Clément Thomas

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Clément Thomas, né à Libourne (Gironde) en 1809 et fusillé à Paris le 18 mars 1871, est un des premiers morts de la Commune de Paris.

Sous-officier (cuirassier) de tendances républicaines, il est compromis dans plusieurs complots (dont celui de Lunéville) pendant la Monarchie de Juillet. Arrêté en 1835, il parvient à s'enfuir de la prison parisienne de Sainte-Pélagie. Exilé en Angleterre il rentre en France après l'amnistie de 1837. Il collabore alors au journal Le National. Favorable à la Deuxième République Il est élu député de la Gironde à l'Assemblée constituante (1848). Nommé colonel, il commande la Garde nationale de la Seine qui réprime durement les républicains du soulèvement de juin 1848. Il échoue pour devenir député de l'Assemblée legislative de 1849. Il s'oppose au Coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte et tente vainement de soulever la Gironde. Pendant le Second Empire, il s'exile en Belgique puis dans le Luxembourg..

Il revient à Paris après la proclamation de la République le 4 septembre 1870. Le gouvernement de la Défense nationale le nomme commandant en chef de la Garde nationale de la Seine pendant le siège de Paris. Il participe à la désastreuse "sortie de Buzenval" du 20 janvier 1871. Il démissionne le 14 février. Pendant le soulèvement du 18 mars 1871, habillé en civil, il repère les plans des barricades de Montmartre. Reconnu, il est arrêté et fusillé en fin d'après-midi quelques instants avant le général Lecomte rue des rosiers.(Cette voie a été supprimée en 1885 et porte maintenant le nom de rue du Chevalier-de-la-Barre)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sources

  • Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, Flammarion, collection Champs, 1978.