Cinéma sonore

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cinéma
Les différents métiers
Les différentes techniques
Les différents genres
Les différents courants
Analyse et esthétique
Les festivals, cérémonies et prix
L'histoire
Le projet
Le portail

On appelle cinéma sonore, ou cinéma parlant, en opposition au cinéma muet, le cinéma qui allie images en mouvement et son. La première projection publique d'un film parlant a eu lieu à Paris, en 1900. Cependant, il faudra attendre plusieurs années pour que la synchronisation devienne concluante et soit commercialisée. Ainsi, la première projection commerciale eut lieu à New York, en avril 1923. Après l'introduction du son, des films incluant un dialogue furent tournés, aussi connus sous le nom de « talkies », dont Le Chanteur de jazz sorti en octobre 1927. Talkies est une expression populaire américaine, à consonance péjorative ; elle désigne, encore aujourd'hui, les premiers films parlants, quand la technique rudimentaire rendait ceux-ci maladroits et bavards : Stanley Donen a d'ailleurs représenté cet aspect du cinéma sonore dans son film Chantons sous la pluie, sorti en 1952.

Au début des années 1930, les films parlants bénéficièrent d'un succès mondial. Aux États-Unis, ils ont aidé le cinéma hollywoodien à garder sa position de premier cinéma commercial et culturel mondial. Cependant, en Europe et à un degré moindre, dans le reste du monde, ce cinéma fut reçut avec méfiance par les réalisateurs et les critiques qui craignaient alors que le dialogue ne devienne le centre du film, délaissant l'aspect esthétique de l'image.

Sommaire

[modifier] Les débuts du parlant

Photographie du film Dickson Experimental Sound Film (1894), produit par William Dickson et reproduisant un test du kinétophone et du phonographe.
Photographie du film Dickson Experimental Sound Film (1894), produit par William Dickson et reproduisant un test du kinétophone et du phonographe.

L'idée d'un film qui combine le son enregistré et l'image est aussi vieille que le concept de l'image en mouvement, c'est-à-dire du cinéma lui-même. Le 27 février 1888, quelque temps après la visite du pionnier de la photographie, Eadweard Muybridge, aux laboratoires de Thomas Edison, les deux hommes se rencontrèrent. Muybridge déclarera ainsi que lors de cette occasion, ils avaient déjà évoqué l'idée de synchronisation du son avec l'image, soit six ans avant la première projection commerciale d'un film[1]. Cependant, aucun accord entre les deux hommes ne fut signé. L'année suivante, Edison développait, aux côtés de William Kennedy Laurie Dickson, le kinétoscope, sans l'aide de Muybridge. Ce kinétoscope était essentiellement un dispositif de projection d'exposition, il ne permettait la vision d'un court métrage qu'à peu de personnes à la fois. Edison accompagnera son système d'un phonographe cylindrique quelques temps plus tard sous le nom de kinétophone en 1895, mais le succès ne fut pas long face à celui de la projection en salle[2]. En 1899, un système de projection de films parlants, connu sous le nom de cinémacrophonographe, basé sur le travail de l'inventeur suisse François Dussaud, fut exposé à Paris ; de la même manière que le kinétophone, le système ne permettait qu'une projection individuelle[3]. Plus tard, un système basé sur un cylindre, le Photo-Cinéma-Théâtre, fut développé par Clément-Maurice Gratioulet et Henri Lioret de France, il a permis la présentation de courts métrages sur le théâtre ou l'opéra durant l'exposition universelle de 1900. C'est lors de cette exposition que la première présentation publique de films alliant images et son eut lieu.

Néanmoins, persistent trois problèmes à cause desquels le cinéma sonore n'avait pas encore eu l'impact prévu. Le premier problème rencontré était la synchronisation : l'image et le son étaient enregistrés et projetés par des dispositifs différents, il était donc difficile de les faire démarrer ensemble, et de maintenir la synchronisation. L'ingénieur du son Mark Ulano, dans The Movies Are Born a Child of the Phonograph (deuxième partie de son essai Moving Pictures That Talk), décrit une version du Phono-Cinéma-Théâtre où le son était synchronisé :

« This system used an operator adjusted non-linkage form of primitive synchronization. The scenes to be shown were first filmed, and then the performers recorded their dialogue or songs on the Lioretograph (usually a Le Eclat concert cylinder format phonograph) trying to match tempo with the projected filmed performance. In showing the films, synchronization of sorts was achieved by adjusting the hand cranked film projector's speed to match the phonograph. the projectionist was equipped with a telephone through which he listened to the phonograph which was located in the orchestra pit[4]. »

Le second problème était le volume de lecture : tandis que les projecteurs permettent la diffusion de film dans de grands espaces, les techniques liées au son ne permettaient pas encore une amplification suffisante des sons. Enfin, le dernier problème rencontré était la fidélité de l'enregistrement. Les systèmes de l'époque produisaient un son de basse qualité à moins que les interprètes ne soient placés directement devant le dispositif d'enregistrement.

Affiche représentant Sarah Bernhardt et donnant les noms des dix-huit autres artistes montrés en « living visions » à l'exposition universelle de Paris (1900).
Affiche représentant Sarah Bernhardt et donnant les noms des dix-huit autres artistes montrés en « living visions » à l'exposition universelle de Paris (1900).

Très vite, des inventeurs essayèrent de faire face au problème de la synchronisation, pourtant fondamentale lors de la projection. Un nombre de plus en plus important de films dépendaient du gramophone avec lequel le son était enregistré sur un disque ; d'ailleurs, la plupart des enregistrements étaient surnommés « disques berlinois », non par une relation géographique mais à cause de la nationalité de son inventeur, Émile Berliner. Léon Gaumont a présenté un système impliquant une synchronisation mécanique entre la pellicule et le son à l'exposition universelle de Paris. En 1902, après avoir dépose un brevet, Gaumont a présenté son chronophone, qui possédait une connexion électrique, à la French Photographic Society. Quatre ans plus tard, il introduit l'Elgéphone, un système d'amplification du son basé sur l'Auxetophone, développé par les inventeurs britanniques Horace Short et Charles Parsons[5]. Malgré ces systèmes novateurs, les divers systèmes expérimentés par Gaumont à propos du son avaient seulement limité le succès commercial ; ils ne corrigeaitn pas suffisamment bien la basse qualité du son et étaient chers. Pendant quelques années, le caméraphone, de l'inventeur américain E. E. Norton, fut le principal concurrent du système de Gaumont (les sources diffèrent sur la base du Caméraphone, s'il était à disque ou à base de cylindre) mais finalement n'eut pas plus de succès, pour les mêmes raisons que le chronophone. À la fin des années 1910, le son au cinéma réussissait à subsister, malgré ses quelques défauts[6].

D'autres innovations furent développés par la suite. En 1907, le français Eugène Lauste, qui avait travaillé aux laboratoires de Thomas Edison aux côtés de William Dickson entre 1886 et 1892, a déposé le premier brevet sur un dispositif alliant son et image, impliquant l'enregistrement direct du son sur la couche de celluloïd des pellicules. Voici ce qu'a déclaré l'historien Scott Eyman

« [I]t was a double system, that is, the sound was on a different piece of film from the picture… In essence, the sound was captured by a microphone and translated into light waves via a light valve, a thin ribbon of sensitive metal over a tiny slit. The sound reaching this ribbon would be converted into light by the shivering of the diaphragm, focusing the resulting light waves through the slit, where it would be photographed on the side of the film, on a strip about a tenth of an inch wide[7]. »

Bien que le son sur pellicule allait devenir le standard universel pour synchroniser le cinéma sonore, Lauste n'a jamais exploité avec succès ses innovations, qui n'aboutirent pas. En 1913, Edison introduisit un nouveau cylindre à base de synchro-son, appareil appelé, tout comme son système de 1895, le kinetophone, et au lieu de projeter les films à quelques spectateurs dans le cabinet individuel du kinétoscope, ils étaient désormais projetés sur un écran. Le phonographe était relié par un arrangement complexe de poulies au projecteur, entraînant des conditions théoriquement idéales pour la synchronisation. Les conditions n'en étaient pas moins rarement idéales et le kinétophone amélioré fut retiré un peu plus d'un an plus tard[8]. En 1914, un inventeur finlandais, Eric Tigerstedt, a obtenu 309 536 brevets pour son film sonore, dont il fit la démonstration la même année devant un public de scientifiques à Berlin[9].

D'autres films sonores, basés sur des systèmes variés, ont été réalisés avant les années 1920, la plupart en playback grâce à des enregistrements effectués auparavant. La technique était encore bien loin des objectifs de la grande ligue commerciale, et pendant de nombreuses années les dirigeants de majors du cinéma virent peu de bénéfices à produire des films sonores. Ainsi de tels films furent relégués, tout comme les films en couleur, au statut de fantaisie.

[modifier] Des innovations cruciales

Certaines innovations technologiques ont contribué à la commercialisation du cinéma sonore, jusqu'à la fin des années 1920. Deux approches contradictoires se mêlèrent pour synchroniser le son à l'image : le playback et la reproduction.

[modifier] Le son sur la pellicule

Titre d'un film parlant non-identifié, enregistré par un Phonofilm
Titre d'un film parlant non-identifié, enregistré par un Phonofilm

En 1919, l'inventeur américain Lee De Forest a obtenu plusieurs brevets qui le menèrent à la première technique du son-sur-pellicule, ainsi qu'à une reconnaissance commerciale. Dans le système de De Forest, la bande son était enregistrée par photographie sur le côté de la pellicule contenant les images du film, créant ainsi un composite ou donnant l'impression qu'ils étaient « mariés »[10]. Si une bonne synchronisation du son et de l'image était réalisable, on aurait pu parfaitement compter sur l'emploi du playback. Cependant, ce n'était pas le cas, et ainsi, pendant les quatre années suivantes, De Forest améliora son système à l'aide d'un autre inventeur américain, Theodore Case, qui lui apporta équipement et brevets qu'il avait en sa possession[11].

À l'Université de l'Illinois, un ingénieur et chercheur né en Pologne, Joseph Tykociński-Tykociner, travaillait de son côté sur un procédé semblable à celui de De Forest. Le 9 juin 1922, il fit sa première démonstration, aux États-Unis, d'un film avec le son-sur-pellicule devant les membres de l'Institut américain des ingénieurs électriciens[12]. Cependant, comme Lauste et Tigerstedt, Tykociner ne verra jamais son système suffisamment performant pour être commercialisé, à la différence de De Forest qui, lui, sera reconnu.

Le 15 avril 1923, au Théâtre Rivoli de New York, eut lieu la première projection commerciale d'un film parlant, où le son était disposé sur la pellicule, format qui allait bientôt devenir un standard : plusieurs courts métrages à l'effigie du phonofilm de De Forest furent projetés, accompagnant un long métrage muet[13]. En juin, De Forest entama une bataille judiciaire contre l'un de ses salariés, Freeman Harrison Owens, pour le titre de l'un des brevets du phonofilm. Bien que De Forest ait gagné, Owens est aujourd'hui reconnu comme l'inventeur principal du dispositif. Les années suivantes, les studios de Lee De Forest sortirent le premier film dramatique commercial, tourné comme un film parlant  : Love's Old Sweet Song, réalisé par J. Searle Dawley et avec Una Merkel[14]. Cependant, la plupart des phonofilms étaient initialement des documentaires sur des films musicaux ou des comédies. Le président Calvin Coolidge, la chanteuse d'opéra Abbie Mitchell et quelques célébrités de Vaudeville comme Phil Barker, Ben Bernie, Eddie Cantor ou Oscar Levant ont été filmés et apparurent sur ces documentaires. Néanmoins, Hollywood est demeuré suspicieux et a même eu peur des nouvelles technologies. L'éditeur de Photoplay, James Quirck, en parla ainsi en mars 1924 : « on a perfectionné les films parlants, dit le docteur Lee De Forest. tout comme l'huile de ricin »[15].

Thin Ice - Movietone
Thin Ice - Movietone

Le procédé de De Forest fut utilisé jusqu'en 1927 aux États-Unis sur une douzaine de phonofilms. Au Royaume-uni, en revanche, il fut utilisé quelques années de plus sur des courts et longs métrages par la compagnie British Sound Film Productions, filiale de British Talking Pictures, qui acheta les premiers actifs de Phonofilm. Mais vers la fin des années 1930, la sociéte de Phonofilm tomba en liquidation[16]. En Europe, d'autres ont travaillé également sur le développement du son sur la pellicule. En 1919, l'année où De Forest reçu ses premiers brevets, trois inventeurs allemands brevetèrent le système sonore Tri-Ergon. Le 17 septembre 1922, l'entreprise Tri-Ergon fit une projection publique de films à son sur pellicule incluant un texte dramatique, Der Brandstifter (L'Incendiaire), avant d'être convié au cinéma L'Alhambra, à Berlin. À la fin des années 1920, Tri-Ergon devint le leader européen du cinéma parlant. En 1923, deux ingénieurs danois, Axel Petersen et Arnold Poulsen, obtinrent le brevet d'un système où le son est enregistré sur une bande différente de la pellicule contenant l'image défilant parallèlement à celle-ci. Gaumont obtint une licence et permit une utilisation commerciale de sa technologie sous le nom de Cinéphone[17].

Cependant, il y eut une compétition interne qui conduisit à l'éclipse du Phonofilms. En septembre 1925, le travail sur les arrangements de De Forest et de Case a beaucoup diminué. En juillet 1926, Case rejoint la société Fox Film, le troisième plus grand studio d'Hollywood, pour fonder la Fox-Case Coporation, une nouvelle filiale. Le système développé par Case et son assistant, Earl Sponable, reçu le nom de « Movietone », et ainsi fut réalisé le premier film parlant viable sous le contrôle d'un studio hollywoodien. L'année suivante, Fox acheta les droits nord-américains au système Tri-Ergon, bien que la compagnie le trouvait inférieur à Movietone et quasiment impossible à intégrer aux avantages des deux différents systèmes[18]. De même, en 1927, Fox retint les services de Freeman Owens, qui avait une expertise particulière dans la construction de caméras pour la synchronisation de films sonores[19].

[modifier] Le son-sur-disque

Parallèlement aux améliorations apportées à la technique de son-sur-pellicule, un certain nombre d'entreprises ont fait des progrès en matière de films parlants où le son est enregistré sur des disques phonographiques. Dans la technique du son-sur-disque de cette époque, un phonographe platine est relié grâce à une mécanique d'interdiction à un projecteur spécialement modifié, permettant ainsi la synchronisation. En 1921, le système de son-sur-disque Photokinema développé par Orlando Kellum a été utilisé pour ajouter des séquences sonores synchronisées au film muet de D.W. Griffith Dream Street. Une chanson d'amour, interprétée par Ralph Graves, fut enregistrée, et devint une séquence d'effets vocaux en direct. Des scènes de dialogues furent également vraisemblablement enregistrées, mais les résultats ne furent pas satisfaisants et le film ne fut jamais projeté en les intégrant. Le 1er mai 1921, Dream Street fut réédité, avec une chanson d'amour ajoutée, au centre commercial de New York, le Town Hall Theater. Ce film fut, cependant, tout à fait pas hasard, qualifié de premier long métrage avec des séquences parlantes[20]. Il n'y en eut aucun autre pendant les six années qui suivirent.

Affiche de Dom Juan
Affiche de Dom Juan

En 1925, Warner Bros. Entertainment, qui n'était encore qu'un petit studio hollywoodien aux grandes ambitions, commença à expérimenter le système de son-sur-disque aux Vitagraph Studios de New York, studios que la société venait d'acheter. La technique de Warner Bros., appelée Vitaphone, a été présentée au public le 6 août 1926, lors de la première de Don Juan d'une durée de 3 heures. C'est le premier long métrage à employer un système de son synchronisé quel qu'il soit. Sa bande son contient une musique de film et des effets sonores, mais aucun dialogue. La bande fut mise en scène et tournée comme un film muet. Par ailleurs, Don Juan fut accompagné de huit autres représentations musicales, pour la plupart classiques, tous avec un enregistrement sonore sur disque, ainsi que l'introduction d'un durée de quatre minutes filmée par Will H. Hays, le président de Motion Picture Association of America. Ce fut la première réelle démonstration de films parlants d'un studio hollywoodien[21]. Don Juan ne fit pas l'objet d'une diffusion générale avant février de l'année suivante, ce qui rendit The Better 'Ole, lancé par Warner Bros. Entertainment en octobre 1926, le premier film en synchronisation en playback diffusé à un large public.

La technique du son-sur-pellicule gagna aux dépends de celle du son-sur-disque en raison d'un grand nombre fondamentale d'avantages :

  • La synchronisation : aucun système d'interdiction complètement fiable ; le son pouvait s'échapper de la synchronisation à cause du saut de disque ou du changement dans la vitesse du film, ce qui demandait une constante vigilance de supervision et des ajustements manuels fréquents.
  • L'édition : les disques ne pouvaient pas être édités directement, limitant sérieusement la capacité d'apporter des modifications dans les films correspondants après la sortie d'origine.
  • La distribution : les disques du phonographe ajoutaient aux grandes dépenses et compliquaient la distribution du film.
  • L'usure : les disques se dégradaient à force de les passer ce qui impliquait un remplacement du disque après environ une vingtaine de passages.

Néanmoins, dans les premières années, le son-sur-disque a l'avantage sur-le-film pour deux raisons :

  • Production et coût : il était généralement moins cher d'enregistrer un son sur un disque que sur une pellicule et les systèmes de démonstration plaque tournante/interdiction/projection étaient moins cher à fabriquer que les projecteurs complexes avec le modèle image-et-lecture-audio requis pour le son-sur-pellicule.
  • La qualité audio : les disques phonographiques, le Vitaphone en particulier, avaient une Portée dynamique supérieure à la plupart des procédés de son-sur-film de l'époque, pendant les quelques premières représentations au moins alors que le son-sur-pellicule avaient tendance à avoir une meilleureréponse en fréquence, ce qui l'emportait par un plus grande distorsion et bruit de mesure.

Lorsque la technologie du son-sur-pellicule s'améliora, tous ces inconveniants ont été surmontés.

[modifier] Troisième innovation cruciale

Le troisième lot d'innovations cruciales franchit un pas majeur dans les deux domaines d'enregistrement sonore en direct et dans ses effets de playback :


[modifier] Le triomphe des films parlants

[modifier] La transition : Europe

[modifier] La transition : Asie

[modifier] Conséquences

[modifier] Sur les technologies

[modifier] Sur le travail

[modifier] Sur le commerce

[modifier] Sur la qualité esthétique

[modifier] Sur la forme

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Martin Barnier, En route vers le parlant - Histoire d'une évolution technologique, économique et esthétique du cinéma (1926-1934), éditions du Céfal, Liège, 2002. (ISBN 2-87130-133-6)
  • Georges Sadoul, Histoire mondiale du cinéma, éd. 1972, (chap XIII, avènement du parlant)

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. David Robinson (1997) : page 23.
  2. Patrick Robertson (2001) déclare que l'inventeur et réalisateur allemand, Oskar Messter, a commencé à projeter des films avec du son, au 21 Unter den Linden (Allemagne), en septembre 1896 (page 168), mais cela semble être une erreur. Koerbet (1996) a noté qu'après que Messter ait obtenu le cinéma d'Unter den Linden (localisé derrière un restaurant), il a réouvert sous sa direction en septembre 1896 (page 53), mais aucune source, à part Robertson, n'indique qu'il ait projeté de films parlants avant 1903
  3. Altman (2005), page 158 ; Cosandey (1996)
  4. « Ce système utilisait une forme primitive de synchronisation, manipulée par un opérateur et non indépendante de la projection d'images. Les scènes à projeter étaient d'abord filmées, puis les intervenants enregistraient leurs dialogues ou musiques sur le Lioretograph (généralement, sur un phonographe Le Eclat utilisant des cylindres destinés à l'enregistrement de concerts) en essayant de maintenir la cadence avec les images. Lors de la projection, la synchronisation se faisait en calant la vitesse du film, déroulé grâce à une manivelle manuelle, sur celle du phonographe. Le projectionniste était équipé d'un téléphone grâce auquel il écoutait le son du phonographe, ce dernier étant placé dans la fosse d'orchestre. »
  5. (en) Si l'Elgéphone possédait un inconvénient, ce n'était apparemment pas le volume du son. Dan Gilmore a décrit cette technologie dans son essai en 2004 : What's Louder than Loud? The Auxetophone (« Qu'est-ce qui fonctionneit plus fort que fort ? L'Auxetophone »). Pour un rapport plus détaillé, voir The Auxetophone & Other Compressed-Air Gramophones
  6. Altman (2005), pages 158 à 165
  7. Eyman (1997), pages 30 et 31 :«  Il y avait un système double, c'est à dire que le son se trouvait sur une partie de la pellicule différente de l'image... En substance, le son était capté par un microphone et converti en ondes lumineuses à l'aide d'une soupape de lumière, un mince ruban de métal sensible placé sur une petite fente. Le son atteignant ce ruban était converti en lumière par le chevrotement du diaphragme, en concentrant les ondes lumineuses à travers la fente, ondes qui étaient photographiées sur le côté du film, sur une bande d'un dixième de pouce de largeur. »
  8. Gomery (1985), pp. 54–55.
  9. Erik Magnus Cambell Tigerstedt, chapitre dans Föreningen Svenskt Filmljud ; (en) A Country That Innovates essai par Kari Sipilä, membre du Ministère des affaires étrangères finlandais sur le site Virtual Finland. Voir aussi : A. M. Pertti Kuusela, E.M.C Tigerstedt "Suomen Edison" (Insinööritieto Oy: 1981)
  10. Comparaison ainsi faite avec l'idée de synchronisation du son et de l'image
  11. Sponable (1947), partie 2
  12. Crafton (1997), pages 51 et 52 ; Moone (2004); Łotysz (2006). Il est à noter que Crafton et Łotysz décrivent la démonstration lors d'une conférence de l'AIEE (Institut américain des ingénieurs électriciens). Moone, ingénieur électricien et informaticien à Université de l'Illinois écrit dans le journal universitaire que le public était « [constitué] de membres de la division de Urbana de l'AIEE » (« (...) members of the Urbana chapter of the American Institute of Electrical Engineers »).
  13. Les informations sur les Phonofilms projetés en avril 1923 proviennent pour la majorité de sources disponibles. Cependant, quelques-unes affirment que :
    1. la projection eut lieu le 1er avril ;
    2. le lieu de la projection était le Théâtre Rialto ;
    3. le long métrage, Bella Donna, n'était pas muet.
    Il reste que la meilleure source de la plupart des descriptions est l'article contemporain du Nex York Times qui fait la critique de Bella Donna], sorti le 16 avril et qui ne fait aucune référence à un film parlant.
  14. Quelques sources indiquent que le film est sorti en 1923, mais les deux plus récents travaux faisant autorité dans le domaine et qui évoquent le film, ceux deCrafton (1997), p. 66 et Hijiya (1992), p. 103, donnent tous deux la date de 1924. Il est communément admis que De Forest a enregistré une bande-son synchronisée pour le film de Fritz Lang, Siegfried (1924) lorsqu'il fut importé aux États-Unis l'année suivant sa sortie allemande - ce qui en ferait le premier film sonore entièrement synchronisé — mais il semble qu'on ne puisse trouver deux sources s'accordant sur l'époque de l'enregistrement, ni sur le fait que le film ait été ou non présenté avec le son synchronisé. Le 24 août 1925, la critique de Siegfried dans le New York Times, qui semble avoir paru le lendemain de l'avant-première du film au Century Theater de New York, parle d'un orchestre qui aurait interprété la bande-son. L'on peut en déduire que l'enregistrement de De Forest a été réalisé ce soir-là.
  15. Cité dans Lasky (1989), page 20
  16. Low (1997 a), page 203; Low (1997 b), page 183
  17. Crisp (1997), pages 97 et 98; Crafton (1997), pages 419 et 420
  18. Sponable (1947), partie 4
  19. Voir l'article Freeman Harrison Owens (1890–1979) dans l'Encyclopedia of Arkansas History and Culture. Un certain nombre de sources d'erreur indiquent que les brevets d'Owens et/ou de Tri-Ergon sont indispensables à la création du système de Fox Movietone
  20. Bradley (1996), page 4; Gomery (2005), page 29. Crafton (1997). Cette confusion implique que le film de Griffith n'avait pas été projeté de manière commerciale. Cette confusion fut approuvé également par Ralph Graves ainsi que Richard Grace (page 58)
  21. Roy Smeck jouant du ukulélé devant le Vitaphone, His Pastimes (1926).
    Roy Smeck jouant du ukulélé devant le Vitaphone, His Pastimes (1926).
    Les huit morceaux musicaux étaient Caro Nome, An Evening on the Don, La Fiesta, His Pastimes, The Kreutzer Sonata, Mischa Elman, Overture "Tannhäuser" et Vesti La Giubba.