Chronologie de la collaboration de Vichy dans le génocide des Juifs

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D’abord dirigé par le maréchal Pétain, le régime de Vichy qui succède à la Troisième République en 1940 choisit la voie de la « collaboration », ostensiblement pour alléger le poids de l’Occupation. Cette politique inclut les accords Bousquet-Oberg de juillet 1942 qui officialisent la collaboration de la police française avec la police allemande.

Sommaire

[modifier] 1940

[modifier] 1941

  • 29 mars 1941: création du Commissariat général aux questions juives (CGQJ). Xavier Vallat premier commissaire.
  • 13 mai 1941 : zone occupée : premières rafles de Juifs étrangers, organisées par la préfecture de Police avec l'accord de la délégation générale du gouvernement français dans la zone occupée et sur demande des autorités d'occupation : 3 747 (sur 6 494 convoqués par la préfecture de police) sont parqués dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande, sous administration française [1].
  • 2 juin 1941 : deuxième statut des Juifs : par rapport au premier statut, durcissement de la définition du Juif, allongement des interdictions professionnelles, numerus clausus à l'Université (3 %), et les professions libérales (2 %). Les Juifs sont obligés de se faire recenser en zone libre.
  • 21 juillet 1941 : « aryanisation » des entreprises en zone libre.
  • Août 1941 : Zone occupée : internement de 3 200 Juifs étrangers et 1 000 Juifs français dans divers camps dont celui de Drancy.
  • Décembre 1941 : zone occupée : 740 Juifs français membres des professions libérales et intellectuelles sont internées à Compiègne.

[modifier] 1942

[modifier] 1943

  • Janvier 1943 : rafle de Marseille : destruction du Vieux-Port et rafles par les forces de l'ordre françaises. Près de 2 000 Juifs marseillais arrêtés et déportés. Le Petit Marseillais du 30 janvier 1943 écrit: « Précisons que les opérations d’évacuation du quartier Nord du Vieux-Port ont été effectuées exclusivement par la police française et qu’elles n’ont donné lieu à aucun incident. » [2]
  • Février 1943 : rafle de Lyon dans les locaux de l'UGIF.
  • 8 septembre 1943 : capitulation de l'Italie conduisant à l'occupation de la zone italienne (Nice) jusqu'alors épargnée par les rafles.
  • Avril 1943 : rafles de Nîmes et d'Avignon.
  • Septembre 1943 : rafles de Nice et de l'arrière-pays niçois.

[modifier] 1944

  • Février 1944 : rafles de Grenoble et de l'Isère.
  • 15 août 1944 : dernier convoi de déportation depuis Clermont-Ferrand.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe

[modifier] Sources de l'article

La majorité des évènements datés relevés dans cet article sont commentés dans l'article de François et Renée Bédarida, La persécution des juifs, in La France des années noires, Tome 2, Le Seuil, 1993.

[modifier] Références

  1. Rapport de la préfecture de police du 14 mai 1941. Archives, pages 29-30. Cité par Serge Klarsfeld in Vichy-Auschwitz, tome I, p. 15.
  2. Maurice Rajsfus, La Police de Vichy. Les forces de l’ordre françaises au service de la Gestapo, Le Cherche Midi éditeur, 1995.
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